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" Bonjour Anne Philipe ! ..."
Liste créée par fanfanouche24 le 20/06/2019
13 livres.

Je me suis décidée brusquement à établir cette sorte d'hommage... pour Anne Philippe, grande intellectuelle... malheureusement limitée, pour la majorité d'entre nous, à être "la Femme de ..." ; ce que je reconnais avoir fait moi-même jusqu'à la lecture du texte admirable de Pierrette Fleutiaux, "Bonjour Anne : chronique d'une amitié " (Actes Sud), qui m'a fait prendre conscience de l'envergure de cette femme-écrivain-ethnologue-éditrice....

Et en cette matinée du 20 juin 2019... ma boite aux lettres était en fête: un ami de longue date, connaissant mon grand intérêt pour cette "dame"... m'a envoyé et déniché un volume épuisé d'entretiens d'Anne Philippe , avec un couple d'artistes qu'elle admirait artistiquement et humainement : Marie-Hélène Vieira da Silva et Arpad Szenes, "L'Eclat de lumière" (Gallimard, 1978)...que je me suis empressée d'en débuter la lecture !

***le 20 juin 2019



1. Bonjour, Anne : Chronique d'une amitié
Pierrette Fleutiaux
3.62★ (25)

"Entre les années 1974 et 1990, j?ai été très proche d?Anne Philipe. Elle était la femme qui avait vécu aux côtés d?un acteur célébrissime, dans une aura étincelante de succès, d?engagement intellectuel et politique, d?amour et de tragédie. C?était aussi l?écrivaine dont le livre Le Temps d?un soupir avait bouleversé des centaines de milliers de gens de par le monde. Elle était ethnologue, romancière, éditrice, grande voyageuse et reporter. Ce livre raconte comment ma vie s?est tressée avec la sienne, dans un de ces compagnonnages secrets qui nous font devenir ce que nous sommes. Il n?est pas commémoration mais intimité intérieure avec une présence. Il s?agit de faire droit à cette dette fondamentale que nous avons envers ceux qui ont laissé empreinte en nous, et qui est liée à la valeur de l?existence. Anne Philipe avait une vingtaine d?années de plus que moi. Elle a changé ma perception de la vie. J?ai voulu la retrouver vivante, à partir du terrain de nos années communes, où elle fut mon éditrice et amie. J?ai voulu retrouver Anne-la-mienne et transmettre ce qu?elle a été : un jalon capital dans mon histoire personnelle, un trait à marquer dans l?histoire des femmes, et aussi une trace lumineuse que ne doit pas oublier la littérature. Les femmes de ma génération ont connu beaucoup d?avancées. Nous n?en voyons que mieux les reculs qui guettent, et les étapes à parcourir. Nous ne sommes pas tranquillisées. Nous sommes les femmes du milieu du chemin.?
2. L'éclat de la lumière
Anne Philipe
4.33★ (8)

"Avant-propos L'admiration que j'éprouve, depuis des années, pour la vie et l'?uvre de Marie-Hélène Vieira da Silva et d'Arpad Szenes m'avait, depuis longtemps déjà, donné le désir de faire entendre leurs deux voix, comme celles d'une fugue. (...) Chez eux, le doute est fréquent, la certitude rare et les affirmations toujours susceptibles d'être remises en question. On découvrira ici, pour la première fois exprimé, l'amour qui les unit et la qualité exceptionnelle de leur intimité. En même temps, on mesurera la solitude qu'ils éprouvent, comme chaque artiste, au moment même de la création; alors, ils sont seuls et ils savent que cette solitude devant la toile vierge, comme devant la page blanche ou le bloc de marbre, est inévitable et sans doute nécessaire. Anne Philippe "
3. Caravanes d'Asie
Anne Philipe
5.00★ (4)

"«La route de la soie, cinq petits mots qui depuis toujours ont fait chanter mon imagination. Je voyais des caravanes de chameaux, pareilles à celles des rois mages, chargées de soieries merveilleuses, d?épices rares, de jade précieux. J?imaginais ces cortèges fabuleux, sillonnant la route pendant plusieurs mois, le jour sous un soleil brûlant, la nuit sous le ciel étoilé. Il fallait aller voir, confronter le rêve et les livres avec la réalité.» Anne Philipe, Caravanes d?Asie, 1948"
4. Gérard Philipe : Souvenirs et témoignages
Anne Philipe
4.67★ (17)

"Gérard Philipe fut un peu plus qu'un acteur. il fut un héros de notre temps et le visage idéal en qui toute une jeunesse voulut s'incarner. Comme un journal a pu l'écrire, ce n 'est pas seulement Gérard Philipe qui est mort le 25 novembre 1959, c'est un peu toute notre après-guerre. De René Clair à Jean Vilar, de Georges Le Roy à René Clément, ses camarades, ses amis ,ses metteurs en scène ont écrit le récit de sa vie. Cinquante photos, cent témoignages sur un jeune mort inconnu, très connu."
5. Le Temps d'un soupir
Anne Philipe
3.79★ (641)

""La douceur de l'air me fait rêver, à ce qui fut et à ce qui serait si tu étais là. Je sais que cette rêverie n'est qu'une inaptitude à vivre le présent. Je me laisse entraîner par ce courant sans regarder trop loin ou trop profondément. J'attends le moment où je retrouverai la force. Il viendra. Je sais que la vie me passionne encore. Je veux me sauver, non me délivrer de toi. " Dans l'afflux de souvenirs où les heures cruelles qui ont précédé la mort de Gérard Philipe, se mêlent aux temps heureux d'avant la maladie, le récit vibrant de tendresse d'Anne Philipe prend l'ampleur d'une méditation sur la mort, sur l'amour, sur le bonheur."
6. Correspondance (1946-1978) : Georges Perros / Anne & Gérard Philipe
Gérard Philipe
4.50★ (22)

"Une correspondance inscrite depuis un long moment dans mon interminable liste de « textes à découvrir ». J'ai enfin eu l'opportunité de savourer ces lettres entre Georges Perros et son grand ami, Gérard Philippe, puis après sa disparition, avec son épouse, Anne Philippe. Ouvrage que j'ai emprunté à ma médiathèque. J'en profite pour saluer et exprimer toute ma reconnaissance aux éditions Finitude, pour la qualité de leurs publications ; Un catalogue qui regorge de trésors et d'inédits. Une correspondance bouleversante où on perçoit si fort à la fois, la peine de l'Ami et le chagrin infini de l'épouse, Anne Philippe ; la continuité de leur amitié et de leur correspondance les aidera , l'un et l'autre, d'une certaine façon à « supporter l'insupportable », en nommant « l'Absent », et en évoquant les moments, souvenirs heureux vécus tous ensemble… Cette correspondance, en sus de cette très belle histoire d'amitié, qui se poursuit au fil du temps. [Anne Philippe aidera, soutiendra du mieux possible Georges Perros, lorsqu'il sera gravement malade (cancer de la gorge) et ceci jusqu'à la fin…] m'a fait découvrir un peu de la personnalité et de l'oeuvre de Georges Perros, pour laquelle j'ai, cette fois, une furieuse impatience à lire sa prose et ses aphorismes…Un style, une poésie incisive se dévoilent déjà abondamment dans ces lettres. Un poète-écrivain singulier, hors de toutes les modes. « [13 mai 1960] Cher Georges, (...) J'ai lu votre livre [ à propos de "Papiers collés] le jour même où je l'ai reçu. Il m'était familier, tout à fait familier. J'aime vos aphorismes qui vont à l'essentiel. Ils atteignent souvent- pour moi il en est qui me touchent plus que d'autres-le coeur ou l'esprit comme un petit poignard cruel ou tendre, ou simplement vrai. (p.87) » Cette correspondance, 125 lettres inédites sont accompagnées de photos de famille, est présentée par Jérôme Garcin (époux d'Anne-Marie Philippe) Une lecture sensationnelle qui nous fait croiser trois destins uniques : ceux de Gérard Philippe, de Georges Perros et d'Anne Philippe, sans oublier la fille , Anne-Marie Philippe, comédienne, qui a choisi le chemin paternel. Au fil de certaines lettres d'Anne Philippe, nous prenons connaissance de son travail d'éditrice chez Julliard, sa découverte enthousiaste de Pierrette Fleutiaux, mais également de son difficile travail personnel d'écriture, pour lequel elle exprime de fréquents doutes. « Dimanche 17 octobre 1976- Cher Georges, (…) Je suis abrutie de lecture de manuscrits, aussi médiocres que ceux que vous lisiez pour Vilar. Et toujours l'espoir, la carotte. Ce qui est terrible c'est quand on se trouve devant la personne-ce qui m'arrive le plus souvent, on veut me voir, m'expliquer et je ne me sens pas le droit de refuser : j'ai lu, c'est mauvais, je suis désarmée car chaque manuscrit-sauf s'il vient d'un fumiste-représente tant de travail, d'espoir, un tel désir-besoin de communication » (p.127)"
7. Ici là-bas ailleurs
Anne Philipe
3.75★ (27)

""Ici", "là-bas", "ailleurs" sont des lieux impondérables où se situe l'écrivain. Un intérieur proche du Sénat, la cour d'un immeuble, un ouvrier qui se tue en tombant de son échafaudage, une femme enceinte qui a peur, la guerre du Vietnam, une rencontre en URSS, un avortement, le désert du Turkestan et ses caravanes, etc., sont autant de repères dramatiques, de bonheurs secrets, de nostalgies profondes, capables de nous restituer par demi-teintes l'infinie complexité du monde."
8. Promenade à Xian
Anne Philipe
3.62★ (16)

[fanfanouche24 05 novembre 2018] "Un aspect de la personnalité d'Anne Philippe , " la femme de ...", Anne Philippe , passionnée par l'Asie et plus spécifiquement par la Chine . Elle effectuera plusieurs voyages en Asie... Je recherchais les deux ouvrages à caractère ethnologique et sociologique , présentement épuisés; et fin 2016, un ami a déniché en province, dans une brocante... cette "Promenade à Xian"... j'en ai été très heureuse... même si je n'en rédige la chronique que 2 années plus tard; j'ai souhaité en faire une relecture... C'est un texte d'observations de la vie quotidienne des chinois, mais aussi des réflexions, des analyses sur les changements et transformations de ce pays après La Révolution culturelle... Il me restera à dénicher "Caravanes d'Asie". !!.. J'en profite au passage pour remercier abondamment Pierrette Fleutiaux, qui a rédigé un ouvrage flamboyant sur sa rencontre avec son éditrice, et puis son amie, Anne Philippe. C'est grâce à cette auteure que j'ai fait plus amplement connaissance avec la très riche personnalité d'Anne Philippe, dont j'ignorais, entre autres ses missions d'ethnologue et ces longues incursions en Chine...[***voir références et lien, à la fin de cette chronique] "Si j'étais chinoise que me serait-il arrivé pendant la Révolution culturelle, aurais-je été exécutée ou emprisonnée comme "mauvais élément" ? Ou encore envoyée dans une commune populaire pour être "rééduquée" par les paysans ? Mes enfants auraient-ils fait partie des gardes rouges les plus radicaux ? Pourrais-je vivre dans la société chinoise ? J'ai acquis tant de méfiance vis-à-vis des vues "globales", prétendues objectives, où l'on prône pour les autres un monde dans lequel soi-même on ne pourrait , on ne voudrait vivre".(p. 81) Ce journal est le récit de son quatrième séjour. Elle y avait vécu un an en 1946, avant la Révolution. En 1948, elle avait traversé en caravane le Sinkiang, jusqu'à l'Inde. En 1957, au moment des « Cent Fleurs », elle y était retournée avec Gérard Philippe. Elle l'a visité de nouveau, au mois de mai 1979. Cette fois elle a découvert la Chine d'après la Révolution culturelle, d'après Mao, d'après Chou En-lai... "A l'heure même où je respirais avec allégresse les larges et invisibles lames de vent, combien d'hommes, prisonniers politiques, déportés chinois et soviétiques, construisaient des ponts, ouvraient des routes et des voies de chemin de fer qui seront montrés plus tard comme preuves du développement sous Mao, Staline ou Brejnev ?" (p. 15) Anne Philippe nous offre une rare élégance et finesse dans toutes ses observations, analyses du peuple chinois, à qui elle rend hommage. Hommage à leur courage, aux souffrances endurées durant la Révolution Culturelle... Elle nous fait part de ses doutes sur tout régime politique extrême...Cet ouvrage, même si il a été publié il y a près de 40 années... n'a pas perdu de son actualité (au sens large) !!... "Les centaines de milliers de réfugiés de par le monde ne sont pas tous des "salauds" , des "réactionnaires", des "impérialistes". Jusqu'à présent je n'ai rencontré aucun Chinois qui m'ait parlé avec cynisme mais j'ai l'impression que ce que cherche aujourd'hui la population c'est de vivre après avoir survécu. Vivre, apprendre, sortir de la pauvreté, découvrir le monde industrialisé, être mieux logé, pouvoir acheter davantage et parler moins de politique. Quelle avidité de connaissance !" (p. 82) Un récit -pépite.... qu'il serait très heureux que les éditions Gallimard réédite ..."
9. Un été près de la mer
Anne Philipe
3.14★ (149)

"C'est un été radieux, comme si les beaux jours ne devaient jamais cesser d'être beaux. Les grandes personnes et les enfants sont vacants, jouant ou rêvant entre la mer et les vignes, dans la chaleur heureuse. Tant de lumière, de paix, de joie présente et promise - une jeune femme attend un enfant pour bientôt - finissent étrangement par vous serrer le c?ur. On se sent pris d'angoisse et on s'en veut, puisque rien ne la justifie. C'est le miracle et l'art de ce livre. Un rocher en équilibre, la chute d'une feuille suffisent à nous troubler. " Tu as remarqué, dit un personnage, quand on est le plus heureux, on pense à la mort ". La mort qui nous attrape aussi simplement qu'un serpent avale un lapin. "
10. Les rendez-vous de la colline
Anne Philipe
3.37★ (116)

"Une mère, sa fille; Marie, Constance. A ¨Paris, en Provence, leur vie lente et sereine, leur solitude aussi. Les mots de la tendresse et les silences du c?ur. Ce que se disent une grande personne qui se souvient d'avoir une enfant, et une enfant qui attend passionnément de devenir une grande personne. Une histoire d'amour en somme: l'amour premier. La voix d'Anne Philippe est d'une douceur extrême et son art semble la simplicité même. Mais l'éclat mystérieux de cette parole nue, c'est celui de la vérité des êtres, c'est l'éclat secret de la force d'âme dans la délicatesse de touche. l'amour commence par le respect, et l'amour maternel comme toutes les amours."
11. Je l'écoute respirer
Anne Philipe
4.14★ (55)

"Dans une maison où les oiseaux de passage et les chats en vadrouille rappellent à chaque instant l'insouciance de la vie, une femme est en train de mourir. Elle a quatre-vingt-dix ans, une beauté dont ni les rides ni la maladie n'ont abîmé les traits, et comme une sagesse intérieure qui se devine derrière le souffle lent de cette silencieuse agonie. Anne Philippe, sa fille, écoute respirer celle qui va disparaître, mais dans ces lieux dont chaque objet, chaque meuble, évoque sa propre enfance, c'est aussi la musique des chemins, Anne Philippe sent battre simultanément le pouls du passé, de l'avenir, et d'un présent qui s'apprête à tomber dans l'imparfait. Dans une langue débarrassée de tout lyrisme, Anne Philippe nous parle différemment de ce que tout le monde a vécu un jour ou l'autre : l'impuissance de l'homme devant une disparition inéluctable, et, pourtant, le miracle de la vie qui reprend son cours, jusqu'au prochain barrage. Ici, une respiration qui cesse, là-bas, une respiration qui commence, et, ailleurs, l'incompréhensible respiration de l'infini"
12. Spirale
Anne Philipe
4.17★ (53)

"Licenciée en philosophie, ethnologue, cinéaste, écrivain, Anne Marie Nicole Ghislaine Navaux est éduquée par sa mère, ses parents ayant divorcé peu après sa naissance. Après ses études de philosophie, elle quitte la Belgique et s'installe en France. En 1938, elle épouse le sinologue François Fourcade et prend le nom de Nicole Fourcade. Ils auront un fils, Alain, né le 28 juillet 1939. En décembre 1946, Nicole Fourcade part rejoindre son mari à Nankin où celui-ci est conseiller culturel auprès de l'ambassade de France. Ils reviendront ensemble de Chine jusqu'en Inde, en septembre 1948, en parcourant l'ancienne Route de la soie avec une caravane se rendant au Cachemire. Nicole Fourcade est la première Française à traverser le désert du Sin-Kiang. En 1955 paraîtra, sous le titre Caravanes d'Asie, le récit qu'elle fera de ce voyage. Après son divorce elle épouse, le 29 novembre 1951, le comédien Gérard Philipe : ils s'étaient rencontrés pour la première fois en 1942, à Nice, et s'étaient liés d'amitié lors d'un séjour dans les Pyrénées en 1946. Gérard Philipe lui fera reprendre son premier prénom : elle s'appellera dorénavant Anne Philipe. Ils auront deux enfants, Anne-Marie, née le 21 décembre 1954, et Olivier, né le 9 février 1956. En mars 1953, le couple achète à Cergy, près de Pontoise, une grande bâtisse au bord de l'Oise. Plus tard, en 1956, viendra s'ajouter à ce lieu un appartement à Paris, rue de Tournon, près du jardin du Luxembourg. Ensemble avec leurs enfants, Anne et Gérard passeront les vacances d'été dans la propriété de Ramatuelle, en Provence, propriété que la mère d'Anne Philipe avait donnée à sa fille à l'occasion de son premier mariage. Outre Caravanes d'Asie, Anne Philipe a commencé par publier des reportages (sur le Venezuela, le Japon, Cuba) et par réaliser des films documentaires (sur l'Asie et sur l'Afrique). "
13. Théâtre intime
Jérôme Garcin
3.67★ (93)

"Jérôme Garcin, directeur de rédaction au Nouvel Observateur, animateur du Masque et La Plume sur France Inter, publie peu. Le grand écart entre les exigences du critique et l'élaboration d'une œuvre ne doit pas être facile à concilier. Et pourtant, Jérôme Garcin réussit l'exercice avec la souplesse et la bravoure du virtuose. La Chute de cheval était un roman qui tendait à prouver qu'on pouvait "fonder une passion sur un deuil" ; son père décéda d'une chute de cheval alors qu'il n'avait que 14 ans. C'était tous les jours tempête renouait avec le genre quasi oublié du roman historique. Voici donc Théâtre intime, la confession pudique et sensible d'un parcours amoureux, le sien. Garcin s'y raconte ou plutôt raconte les lieux, les gens, les rencontres qui ont fait naître son grand amour pour sa femme, l'actrice Anne-Marie, fille de Gérard Philipe. "Une femme, il y a 25 ans, m'a donné l'illusion que la vie est à la fois un roman, une sonate et un galop à la hauteur des arbres." L'évocation peut paraître décousue car Garcin s'attache à des instants fugaces, fragmentés dans le passé : un souvenir de répétition dans une ville de province, une promenade à Trouville avec les enfants, l'ambiance chaude de Ramatuelle, un jardin à Cergy où plane l'ombre gracieuse de Gérard Philipe. Rien de plus cohérent en réalité, puisque Garcin dit les choses avec le plus de simplicité possible, sans afféterie, sans volonté de révéler quoi que ce soit. Son Théâtre intime est une déclaration d'amour à sa femme et une déclaration de guerre contre le temps qui passe. "Alors voilà : les exercices d'admiration sont comme les déclarations d'amour, il faut les faire quand la vie palpite encore", annonce Garcin
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