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Les Liens à l'Autre, aux Autres...en temps de danger ?
Liste créée par fanfanouche24 le 22/02/2021
22 livres.

En découvrant un numéro spécial d'une revue m'étant inconnue, Papiers , éditions Exils , "L'Amour au temps de la pandémie"... cela m'a interpellée de plein fouet...

Déjà en temps dit "ordinaire", nos rapports aux autres sont aussi enrichissants que complexes que contrastés, parfois ambivalents... constructeurs ou toxiques...

Au premier confinement... j'ai eu l'envie de relire [comme un grand nombre de personnes, à ce moment-là] ! ] un roman d'un de mes auteurs "tutélaires"; je veux nommer "La Peste" d'Albert Camus. Besoin de retrouver le Docteur Rieux, son humanité, son attitude face à l'épidémie et aux malades de plus en plus nombreux, ainsi que les autres personnages: altruistes ou en repli brutal sur eux, pour leur survie ...

Les épidémies , au fil de l'Histoire de l'Humanité: allégories du Mal, Colère des Dieux, Réactions d'une planète malmenée, en souffrance...les épidémies résument, concentrent toutes les peurs collectives. Les rapports aux Autres, eux aussi, comme la planète , sont perturbés, en évolution, remis en orbite: Ou la peur gagne , les personnes se replient, s'enferment dans des bulles ou au contraire développent solidarité, souci des autres, développent imagination et astuces pour continuer à VIVRE au mieux... et ENSEMBLE... d'une manière ou d'une autre; tout cela, en jonglant avec les contraintes sanitaires nécessaires...

****** le 22 février 2021

Autres listes voisines, se complétant les unes les autres : "Peste ou Choléra" par Adenolia; "La Peste" par kingsbere, "...Contagieuse" par moertzombreur...

*** le 22 février 2021***5 juin 2021



1. Papiers, n°35 : L'amour au temps de la pandémie
Revue Papiers
3.00★ (1)

"Le sentiment amoureux à l'heure de la Covid-19 est analysé par le prisme de la philosophie, de l'art et de l'histoire. Les contributeurs examinent les modes de rencontre, les relations de couple ou encore la présence de la mort tout en évoquant l'amour courtois du Moyen Age ou les sonnets de Shakespeare." ©Electre 2021
2. L'amour en temps de peur
Bleri Lleshi
5.00★ (7)

"Peur de ne pas s’en sortir, peur de l’échec, peur des attentats, peur de la solitude, peur de vivre ensemble, peur du changement, peur de demain. Nous vivons dans une société de la peur. Cette peur est parfois si écrasante qu’on se surprend à penser : « Ne ferais-je pas mieux d’en finir tout de suite ? » Mais la mort n’est pas une option, car elle aussi nous fait peur. Pour le philosophe Bleri Lleshi, une des solutions est l’Amour. Non pas sous son aspect romantique ou à l’eau de rose des programmes télévisés (Les feux de l’amour), de la littérature (Cinquante nuances de Grey) ou du cinéma (la saga Twilight). Comme il y est présenté, l’amour ne serait qu’un produit de supermarché, disponible dans les rayonnages éclairés au néon. Au contraire, l’amour est ce qui nous épanouit, nous fait grandir et nous réunit. Il demande un véritable engagement. Comme un arbre, il a besoin de s’enraciner avec force : dans les familles, mais aussi dans l’enseignement, l’espace public, les médias et la politique. Cet essai titille - et pourtant, il s’est construit sur les histoires quotidiennes de gens ordinaires, explique le philosophe des rues. Il ramène au centre du débat la solidarité et la spiritualité. Il rappelle l’urgence d’une société de l’amour. Une nécessité vitale en ces temps de peur. Traduction du best-seller paru en 2016 chez EPO"
3. L'Amour aux temps du choléra
Gabriel Garcia Marquez
4.15★ (6482)

"À la fin du XIX? siècle, dans une ville de la côte caraïbe de Colombie, un jeune télégraphiste pauvre et une ravissante écolière jurent de se marier et de vivre un amour éternel. Durant trois ans ils vivent l'un pour l'autre, mais Fermina épouse Juvénal Urbino, un brillant médecin. Alors Florentino, l'amoureux trahi, se mue en séducteur impénitent et s'efforce de se faire un nom et une fortune pour mériter celle qu'il ne cessera d'aimer, en secret, cinquante années durant. L'auteur de "Cent ans de solitude" et de" Chronique d'une mort annoncée", prix Nobel 1982, donne libre cours à son génie de conteur, à la richesse de son imagination et à l'enchantement baroque de son écriture."
4. La Peste
Albert Camus
4.02★ (52208)

"Albert Camus écrit à Jean Grenier qu’il travaille « à une sorte de roman sur la peste », et poursuit quelques jours après : « Ce que j’écris sur la peste n’est pas documentaire, bien entendu, mais je me suis fait une documentation assez sérieuse, historique et médicale, parce qu’on y trouve des “prétextes”. » De fait, le roman est en gestation depuis plusieurs années. Camus – dont les premières notes sur le sujet ont été prises fin 1938 –, s’est abondamment documenté sur les grandes pestes de l’histoire dans le courant du mois d’octobre 1940. Son projet se précise dans ses Carnets en avril 1941, où figurent la mention « Peste ou aventure (roman) », suivi d’un développement portant le titre La Peste libératrice. À André Malraux, qui a pressenti en Camus, jeune auteur encore inconnu en France, un « écrivain important » et s’emploie à faire publier chez Gallimard un premier roman intitulé L’Étranger, il écrit le 13 mars 1942 d’Oran, où il réside depuis janvier 1941 : « Dès que j’irai mieux je continuerai mon travail : un roman sur la peste. Dit comme cela, c’est bizarre. Mais ce serait très long de vous expliquer pourquoi ce sujet me paraît si "naturel". » Et, tandis que L’Étranger, bientôt suivi d’un essai, Le Mythe de Sisyphe, sont publiés à l’enseigne de la NRF, Camus commence le travail d’écriture proprement dit au Panelier dans le Vivarais, où il s’est installé en août 1942 pour soigner une rechute de tuberculose. Le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942 suivi de l’entrée des Allemands en zone Sud l’empêche de rejoindre son épouse rentrée en Algérie en octobre. « 11 novembre. Comme des rats ! » s’exclame-t-il dans ses Carnets, avant de noter quelques pages plus loin, fin 1942 ou début 1943 : « Je veux exprimer au moyen de la peste l'étouffement dont nous avons tous souffert et l'atmosphère de menace et d'exil dans laquelle nous avons vécu. Je veux du même coup étendre cette interprétation à la notion d'existence en général. La peste donnera l'image de ceux qui dans cette guerre ont eu la part de la réflexion, du silence – et celle de la souffrance morale. » Le roman aborde ainsi les thèmes de l’exil, de la séparation et de la solitude. Il avait déjà envisagé, en août 1942, de donner pour titre au roman, situé à Oran qu'il n'aimait pas, « Les Séparés », puis, en septembre, de ne pas « mettre “La Peste” dans le titre. Mais quelque chose comme “Les Prisonniers”."
5. Le rêve de Machiavel
Christophe Bataille
2.90★ (64)

"Quelques semaines avant sa mort, à Florence, Machiavel est surpris par la peste. La ville est comme son tombeau. Derrière les palissades, on vit dans la peur, on abandonne ses enfants, on vole du pain gris, on se lave au vinaigre. En quelques heures, l’humanité s’effondre. Sur les bords du fleuve, un prophète réclame des bûchers. Une sorcière tombe en transe. Etrange enfer que cette ville somptueuse, encerclée par les soldats, où se multiplient les meurtres et les viols… Tel est le piège dans lequel se trouve pris le grand penseur politique, l’homme parfaitement civilisé, le voyageur, l’intriguant, l’écrivain. Mis à nu par la maladie, seul, Machiavel garde les yeux ouverts. Sans trop savoir pourquoi, il sauve du bûcher une jeune femme malade…. « Et voici ce que je raconte, après dix années de doute et d’esquisses : le dernier amour de Machiavel. Comment le penseur tombe amoureux au milieu des corps et des mauvais rêves. Le prince qu’il n’est pas décide de soigner cette femme, il la lave, la dévêt, lui parle, l’embrasse, s’allonge contre elle, contre elle et contre tout, jusqu’au dernier instant…. Je prends Machiavel à son histoire. J’en fais un homme. Pour Machiavel, il a fallu ce long chemin. Il a fallu les voyages, l’exil, il a fallu les livres, les traités, les grandes découvertes, les femmes, la bizarre course du temps pour qu’il ne reste rien : rien du grand esprit, rien de la gloire. Car la peste renverse tout. » Christophe Bataille nous donne un magnifique roman sur la maladie et le néant, qui sonne comme un avertissement : le mal ne se dit pas, et ses formes sont légion. Mais c’est aussi un roman d’amour, car c’est un geste d’amour qui renverse Machiavel et le monde."
6. Peste & Choléra
Patrick Deville
3.77★ (2557)

"Parmi les jeunes chercheurs qui ont constitué la première équipe de l’Institut Pasteur créé en 1887, Alexandre Yersin aura mené l'existence la plus mouvementée. "Ce n'est pas une vie que de ne pas bouger", écrit-il. Très vite il part en Asie, se fait marin, puis explorateur. Découvreur à Hong Kong, en 1894, du bacille de la peste, il s’installe en Indochine, à Nha Trang, loin du brouhaha des guerres, et multiplie les observations scientifiques, développe la culture de l’hévéa et de l’arbre à quinquina. Il meurt en 1943 pendant l’occupation japonaise. Pour raconter cette formidable aventure scientifique et humaine, Patrick Deville a suivi les traces de Yersin autour du monde, et s’est nourri des correspondances et documents déposés aux archives des Instituts Pasteur."
7. Journal de l'année de la peste
Daniel Defoe
3.63★ (267)

"En 1665, pour la quatrième fois dans le siècle, la peste ravage Londres où elle fait en un an 70 000 morts. En 1720 elle est de nouveau à Marseille. Journaliste toujours à l'affût d'une grande affaire, Defoe voit là l'occasion d'un livre qui rappelle un drame très proche et mêlera les conseils prophylactiques aux réflexions morales sur les décrets de la Providence. S'aidant peut-être de ses souvenirs mais réunissant surtout avec une rigueur toute scientifique témoignages et documents, Defoe a laissé de la peste une description digne des grands cliniciens du XIXe siècle. Description médicale et aussi description sociologique : comme il y a une société du crime, il y a une société de la peste qui a pesé très lourd dans l'histoire des mentalités."
8. Le Baume du Vicaire
Jean-Pierre Croizier
3.67★ (7)

"Noire était [a peste... Riom, Janvier 1631. La peste fait son apparition à Riom, ville proche de Clermont-Ferrand et capitale de la province d'Auvergne. D'abord, quelques cas isolés se déclarent chez les indigents, puis le fléau prend de l'ampleur. Le consulat adopte des mesures pour limiter l'épidémie, mais aucune ne semble apte à enrayer la progression du mal... Guilhem Jacquemin est le fils d'un fabriquant de plumes et d'encres. Il a une vingtaine d'années, envisage mal de reprendre le travail de son père vieillissant. Il va être amené à croiser le chemin de Jean Goyet, un étrange personnage qui se dit vicaire. L'ecclésiastique, qui est venu à Riom accompagné de deux jeunes filles, dont la plus âgée, Diane, deviendra pour un temps la compagne de Guilhem, affirme détenir un baume apte à guérir les pestiférés, un baume dont il compte faire le négoce. Il entraîne Guilhem dans l'aventure, mais celui-ci est-il de taille, dans Riom dévasté par le mal, à affronter pareilles péripéties ? Des péripéties qui l'amèneront pourtant jusqu'à la cour de Louis XIII. Il restait bien d'autres points à éclaircir, en particulier la raison ayant amené le vicaire à Riom, mais Guilhem s'en tint là, plutôt curieux de savoir enfin à quel genre de collaboration Jean Goyet se proposait de l'associer. - Lors de notre embourbement en forêt des Andines, tu as découvert que je gardais sur le corps les stigmates caractéristiques de la peste. Or, je suis toujours en vie. Sais-tu pourquoi ? - Je suppose qu'à l'instar de quelques-uns, bienheureux, sans que l'on sache pourquoi, le mal n'a pas continué son oeuvre. La chance... - Non, non, la chance n'y est pour rien. C'est un onguent qui m'a sauvé. - Un onguent ? Vraiment ? Cela est-il possible ? Il existerait donc un onguent dont vous avez bénéficié tandis que des familles sont décimées dans des souffrances atroces ?"
9. Les forêts profondes
Adrien Absolu
3.62★ (13)

" Fin décembre 2013, un garçonnet du bout du monde décède de symptômes qu’on associe trop vite à une dysenterie. Tout le monde ignore que, dans un coin de forêt reculé de la Guinée, le virus Ebola vient de prendre sa première victime en Afrique de l’Ouest. C’est là que mon récit démarre : dans le village de Meliandou. Douze mois plus tard, le virus Ebola a touché à la postérité : celle qui s’offre aux grandes calamités, qui, par l’émotion qu’elles suscitent, marquent l’opinion toujours et parfois une époque. Entre temps, l’épidémie Ebola a fait 10 000 morts. Pendant les douze mois de l’année 2014, le temps a été comme suspendu en Guinée, dans une sorte d’état d’urgence sanitaire, où ce sont les humanitaires (MSF, OMS) et les laboratoires de biosécurité qui ont dit ce qu’était la Loi. Pour limiter les infections, on a donc cessé de se serrer la main pour se saluer, d’acheter sur les étals marchands de la viande de brousse boucanée, et même d’aller à l’école. On a pourtant continué à vivre. Et bientôt les légendes de la forêt sacrée et les rites des ancêtres sont venus concurrencer les grands axiomes de la santé publique, dans un inévitable choc des cultures. Ce récit, écrit entre Paris et Conakry, relate ce qui s’est réellement passé en Guinée en 2014. Et qu’on n’a jamais lu ». A.A.
10. A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie
Hervé Guibert
3.82★ (1419)

"Dans ce premier tome d'une trilogie autobiographique consacrée au sida, Hervé Guibert raconte son existence depuis qu'il a été contaminé par le virus, les progrès insidieux de la maladie, le cruel espoir et la déception causés par les promesses d'un ami, Bill, de lui sauver la vie. Paradoxalement, le vrai ami, dans ce récit, n'est pas Bill (celui auquel le titre fait référence) mais Muzil, un philosophe réputé et plus âgé, également homosexuel, qui meurt du sida, préfigurant la mort à venir du narrateur. Bill promet à Guibert qu'il va lui permettre de bénéficier d'un miraculeux traitement venu des États-Unis. De même que je n'avais avoué à personne, sauf aux amis qui se comptent sur les doigts d'une main, que j'étais condamné, je n'avouai à personne, sauf à ces quelques amis, que j'allais m'en tirer, que je serais, par ce hasard extraordinaire, un des premiers survivants au monde de cette maladie inexorable Le remède miracle n'existe pas et Guibert est abandonné par Bill... Au-delà d'un témoignage poignant et dramatique sur le sida, l'amitié et la mort, ce roman frappe par la force et la beauté de son écriture, dans une évidente violence contenue." Céline Darner
11. Le Protocole compassionnel
Hervé Guibert
3.91★ (498)

"C'est tout bonnement la suite de A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie : exactement ce que j'avais dit que je ne ferais jamais. Un an et demi a séparé ces deux livres. Le temps de la renonciation à l'écriture, celui de l'expérience. On retrouve les mêmes personnages : Hervé Guibert, écrivain malade du sida, ses proches, la communauté des malades et de leurs soignants. Claudette Dumouchel, jeune médecin de vingt-huit ans, entre en scène. Une étrange relation va s'inventer à chaque examen entre cette femme très belle et le narrateur. Une relation peut-être proche de l'amour, on ne sait jamais.Un nouveau médicament, aussi, est apparu, très difficile à obtenir et incertain, encore au stade de l'expérimentation, le DDI. Aux Etats-Unis, il a déjà tué trois cents personnes qui se l'étaient procuré au marché noir et l'avaient utilisé sans connaître les doses, sans surveillance médicale, aveuglément, désespérément. En France, pour l'instant, on le délivre aux malades qui sont à la dernière extrémité, dans un protocole qualifié de «compassionnel» par les médecins.C'est ce nouveau médicament qui m'a permis de surmonter mon épuisement, et d'écrire. Si A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie racontait la prise de conscience de la maladie et son travail sur le corps et sur l'âme, Le protocole compassionnel raconte l'étonnement et la douleur, la rage et la tristesse d'un homme de trente-cinq ans dans lequel s'est greffé le corps d'un vieillard. Mais le bonheur d'une rémission fait une incursion dans le malheur."
12. L'Homme au chapeau rouge
Hervé Guibert
3.79★ (173)

"L'homme au chapeau rouge représente le troisième volet de cette histoire personnelle du sida amorcée par A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie, et poursuivie dans Le protocole compassionnel. Cette fois le narrateur, identique, ose à peine prononcer le nom de sa maladie. Pour la tromper, ou l'oublier, il se lance à corps perdu dans la recherche, le marchandage et l'acquisition de tableaux. Il va se trouver emporté - et l'enchevêtrement de son récit avec lui - dans une double histoire de faux, dont est victime le peintre grec Yannis, et de kidnapping d'un expert arménien, Vigo, qui dénonçait justement les faux dans les grandes ventes de Sotheby's ou de Christie's à Londres ou à New York. Dès qu'on commence à vouloir parler ou se mêler de peinture, on est inévitablement confronté à ce problème du vrai ou du faux, qui est peut-être au coeur de tous les livres d'Hervé Guibert. Deux couples hantent ce nouveau livre : le peintre Yannis et sa femme Gertrud, que l'écrivain va poursuivre jusqu'à Corfou, le marchand de tableaux Vigo et sa soeur Lena, avec laquelle Guibert va aller à Moscou, sur les traces de son frère mystérieusement disparu. Car cet "homme au chapeau rouge" est aussi un chasseur de peintres. Depuis quinze ans, il pourchasse Bacon et Balthus, jusqu'en Suisse ou à Venise ; pour leur arracher quels secrets "?
13. L'adieu interdit
Marie de Hennezel
4.09★ (40)

"Les seniors sont au cœur de la crise que nous connaissons du Covid-19 : 71% des décès directement issus du virus Covid-19 sont des personnes âgées de 75 ans et plus. Les protéger est un objectif politique majeur. Mais si, voulant les protéger, nous les asphyxiions ? Marie de Hennezel, dans une dénonciation forte dans Le Monde du 4 mai 2020 : " Je remets en cause la folie hygiéniste qui, sous prétexte de protéger les personnes âgées arrivées dans la dernière trajectoire de leur vie, impose des situations proprement inhumaines. " L'Adieu interdit développe cette dénonciation de la politique de confinement strict des âgés à l'heure du covid-19, leur interdisant embrassades avec leur enfants ou petits-enfants, mots d'adieu, présence de proches. L'accroissement du déni de mort de notre société, la remise en cause des acquis sur la dignité du mourir, la négation du besoin d'accompagnement du mourant dans ses derniers moments, sont les conséquences de cette politique. Dans un texte fort, et doux, elle rappelle la nécessité de méditer sur le sens de l'existence, " Et sur une vie où le devoir d'accompagnement de ceux qui vont mourir impose naturellement la présence et les mots d'adieu ".
14. La Quarantaine
J.M.G. Le Clézio
3.88★ (565)

Extrait de la chronique de "Herve-Lionel 14 juillet 2020 N° 1483 - Juillet 2020. La quarantaine – J.M.G. le Clézio - Éditions Gallimard. L'île Plate est un îlot volcanique peuplé de coolies indiens, au large de l'île Maurice où Alexis, le grand-père maternel de le Clézio dut faire une escale forcée, une quarantaine, à cause d'un cas de variole déclaré sur le navire qui le ramenait vers cette terre où ses ancêtres bretons, fuyant la misère, s'étaient installés au XVIII° siècle. L'auteur s'inspire de cet épisode familial bien réel pour créer ce roman où il met en scène, en 1891, Jacques Archambau qui est médecin, sa femme Suzanne et Léon, frère cadet de Jacques. Ils viennent reprendre possession sur l'île Maurice d'une maison, celle d'Anna, dont leurs parents ont été chassés vingt ans auparavant par Alexandre, l'oncle des deux frères. Un cas de variole détecté à bord du navire sur lequel ils voyageaient en compagnie d'autres passagers provoque un « confinement » sur Plate. Bien entendu ce débarquement d'étrangers, des européens mais aussi des immigrants indiens, bouscule la vie sur l'île peuplée par des coolies abandonnés ici il y a des années et des émeutes éclatent donnant aux voyageurs l'impression d'être abandonnés à leur sort par les autorités à la fièvre, à la famine, à l'insécurité. Il y a bien des tentatives d'évasion mais elles se soldent toutes par un échec, transformant de plus en plus cette île en prison. L'état de santé de certains passagers européens s'aggrave alors qu'ils attendent désespérément un bateau venant de Maurice qui mettra un terme à leur quarantaine.(...)"
15. La grande tueuse
Laura Spinney
3.79★ (54)

Extrait "Lorsque, séjournant à l’hôtel au bord du lac Léman, à Genève, l’écrivain Romain Rolland, prix Nobel de littérature en 1915, développa les symptômes de la grippe espagnole, le personnel de l’hôtel refusa d’entrer dans sa chambre. Sans les soins dévoués de sa vieille mère, venue lui rendre visite en Suisse, il n’aurait vraisemblablement pas survécu. On serait tenté de condamner l’insensibilité des membres du personnel mais, en réalité, leur conduite a probablement limité la diffusion de la maladie et peut-être même sauvé des vies; car, sans le savoir, c’est un véritable petit cordon sanitaire, très localisé, qu’ils imposèrent autour du malheureux Romain Rolland."
16. Histoire de la colonne infâme
Alessandro Manzoni
4.15★ (59)

"En 1630, pendant l'épidémie de peste qui dévaste Milan, le commissaire de la santé Guglielmo Piazza et le barbier Gian Giacomo Mora sont accusés de répandre la maladie dans la ville au moyen d'onctions pestifères. Ils sont soumis à la torture, condamnés puis suppliciés en place publique. Pour rappeler cet évènement à la population, la justice érige en outre une "colonne infâme" sur l'emplacement de la maison du barbier Mora. Plus tard, en lisant les actes de ce procès inique, il apparaît que les charges retenues contre les accusés à travers leurs aveux et les dépositions des témoins sont de pures fabulations. Elles constituent l'expression délirante d'une série de fantasmes autour de la maladie. Dans un récit-enquête historique, juridique et psychologique, qui figurait à l'origine en appendice de l'édition définitive des "Fiancés", Alessandro Manzoni démonte avec la plus grande rigueur toutes les phases de ce célèbre procès hanté par l'imaginaire de la peste."
17. Joyeuse pandémie
Charlotte Schwartz
3.50★ (9)

"Plongez dans une aventure humaine, écologique et philosophique sur fond de crise sanitaire mondiale. Jude et ses compères, confrontés à une pandémie sans précédent, décident de ne pas se laisser abattre et de commencer, ensemble, à poser les bases du monde d’après. Un monde où l’humain et la nature vivent en symbiose et où l’harmonie passe avant le désir. Un enchaînement d’aventures, de rencontres, de discussions et de réflexions qui feront évoluer Jude, ses amis.... Et peut-être vous ! "
18. Les murs du confinement
Cyrille Benhamou
4.00★ (7)

"Au printemps 2020, une grande partie du monde s’est retrouvée confinée pour tenter d’enrayer la propagation d’un virus comme la planète n’en avait pas connu depuis un siècle : le coronavirus Sars-CoV-2. Une contrainte vécue de plus ou moins bon gré par les populations. Habitués à peindre ou coller dans la rue, les street artistes ont dû composer avec l’épidémie de Covid-19 en créant des œuvres entre quatre murs ou en composant avec leurs rares sorties autorisées pour aller les poser au-dehors. Non sans humour, ces peintures font du virus un personnage à part entière. Elles expriment l’angoisse et la solitude du confinement, elles font référence à la situation sociale et politique, parfois de façon très critique, elles posent des questions, elles illustrent des conseils de prudence, sans oublier un thème central : la reconnaissance et la mise en lumière des corps de métiers en première ligne et en particulier des soignants. Cet ouvrage unique dans l’histoire de l’art, riche de près de 600 œuvres venues de 50 pays, a pu voir le jour grâce à plus de 400 artistes qui ont accepté d’y participer à travers le monde. L’intégralité des droits d’auteurs est reversée à l’Institut Pasteur pour la recherche sur les coronavirus."
19. La petite marchande de souvenirs
François Lelord
3.36★ (261)

Ajout le 24 mars 2021- "Dans une Hanoï endormie qui commence à peine à s'ouvrir au monde, Julien, jeune médecin français qui n'a connu ni guerre ni révolution, découvre chaque jour un peu plus un peuple marqué par l'histoire. Aux abords du lac de l'Épée, il croise souvent Lumière d'Automne. La jeune fille tente de nourrir sa famille en vendant des souvenirs aux touristes. Malgré tous les interdits qui les séparent, une complicité naît entre eux. Mais Julien retrouve aussi une ancienne collègue, Clea, qui rêve d'un avenir avec lui. Peu avant Noël, une mystérieuse épidémie se déclare ... Vivre un grand amour, rester en vie, ne jamais reculer, Julien n'est pas sûr d'y parvenir, mais il a appris de son père à toujours choisir la voie difficile, qu'il pense être celle du bonheur."
20. La fièvre
Sébastien Spitzer
3.85★ (757)

Ajout le 24 mars 2021--"Un homme, tout juste arrivé en ville, s’effondre au milieu de la rue. Il meurt, sa langue est noire. Il est le cas zéro. La première victime de la Fièvre. Keathing tient le journal local. Raciste, suprémaciste, c’est un vrai type du Sud qui ne digère pas la victoire des Yankees et l’affranchissement des noirs. Annie Cook est française. Elle tient un lupanar et ne pense qu’à faire de l’argent. La Fièvre va bouleverser leur vie. La ville se vide, les trains sont pris d’assaut, on s’entretue pour obtenir une place. Puis le silence s’installe. Les derniers habitants, impuissants, assistent à l’impensable. Suivent les premiers pillards. Et les premiers héros : les miliciens. Ils sont noirs, immunisés contre le mal qui décime les blancs. Ils vont sauver les maisons, les biens, les commerces. Contre toute attente, Keathing va vouloir témoigner de leur courage. Anna, elle, transforme son bordel en hôpital de fortune. La Fièvre est une histoire vraie. En 1878, à Memphis, elle a tué un tiers de la ville en quelques mois…"
21. Bonjour Pa'
Ariane Ascaride
3.50★ (40)

Ajout le 24 mars 2021 ---Grand besoin de l'actrice d'écrire ces Lettres... pendant ces périodes de confinement, où tout est remis en question...où il faut trouver "appui affectif" pour retrouver l'essentiel, et se battre ! "La découverte d'une voix singulière, drôle, touchante et poétique. Intimes et universelles, ces lettres d'Ariane Ascaride à son père depuis longtemps disparu mêlent les souvenirs d'enfance de la fille d'immigré italien de Marseille à un regard féroce et tendre sur notre époque. Écrites dans le temps arrêté du confinement, elles tracent l'autoportrait émouvant d'une femme qui a hérité de son père son verbe haut, son humour ravageur et une part de révolte. Elles disent, avec verve et parfois colère, la violence de notre société néolibérale, la bêtise humaine, mais aussi les plaisirs du quotidien et la joie des liens qui nous unissent. Ariane Ascaride est comédienne. Elle joue notamment dans les films de son mari, Robert Guédiguian, qui se déroulent pour la plupart dans les quartiers populaires de Marseille. À travers ses rôles, elle défend un cinéma social et engagé. Elle a reçu le César de la meilleure actrice pour Marius et Jeannette en 1998 et le prix d'interprétation à la Mostra de Venise pour Gloria Mundi, en 2019. Elle monte régulièrement sur scène, dernièrement dans Le Dernier Jour du jeûne de Simon Abkarian."
22. La Caverne des pestiférés
Jean Carrière
3.79★ (30)

Ajout le 5 juin 2021
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