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HAYASHI Fumiko (1903-1951) : Un esprit indépendant pour une oeuvre singulière et lyrique.
Liste créée par dourvach le 06/06/2021
6 livres.

林 芙美子 FUMIKO Hayashi (31 décembre 1903 – 28 juin 1951) est l'une des figures majeures de la littérature japonaise : elle a écrit plus d'une centaine de romans et de nouvelles dont une infime partie est aujourd'hui traduite en français.

Née en 1903 à 下関市 Shimonoseki (île d'Onshû), "issue d'une famille extrêmement défavorisée, ses parents étant marchands ambulants, elle passa une enfance misérable sur les routes du Japon avant de monter à Tokyo à dix-huit ans.

Elle fréquente alors les milieux de l’avant-garde littéraire et artistique tout en faisant divers petits métiers pour vivre. La pauvreté continue de la poursuivre et marquera durablement son œuvre, ainsi que sa vie amoureuse tumultueuse.

Plusieurs hommes partagèrent sa vie avant son mariage avec le peintre 手塚 緑敏 / TEZUKA Rokubin en 1926. "

"Vagabonde" ou "Chronique de mon vagabondage" / 放浪記 ("Hōrōki") paraît en 1930 : son premier roman d'inspiration autobiographique connaît un succès fulgurant.

" Ce succès lui donne une renommée et des ressources financières qui lui permettent de voyager, notamment en Chine et en France.

Elle devient ensuite correspondante de guerre durant la période impérialiste du Japon et enchaîne les commandes pour divers journaux et revues. "

"Les Huîtres" ("Kaki") sera en 1935 le roman qui marquera une rupture par rapport à sa veine autobiographique.

" L'après-guerre représente pour Fumiko HAYASHI ses années de maturité.

Ses récits distanciés sont toujours empreints d'une tendresse envers les petites gens et leurs héroïnes. Ils sont souvent largement d'inspiration autobiographique. "

Encore non traduit en français, son roman "La femme tombée" ou "La femme déchue" ("Darakushuru onna") : "histoire d'une hôtesse de bar qui vit seule avec son jeune fils".

" Avant sa mort, Hayashi était devenue, dit-on, l'écrivain le plus populaire du Japon. "

Elle disparaîtra en 1951, à l'âge de quarante-huit ans, des suites d'une crise cardiaque survenue dans un contexte d'excès de travail, avant d'avoir achevé son dernier roman, めし "Meshi"/("Le Repas").

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Voici la liste, se réduisant curieusement à 1 récit d'inspiration autobiographique, 2 romans et 2 nouvelles [!!!], des œuvres de HAYASHI Fumiko traduites en français à ce jour [sept. 2022] :

— "Le Chrysanthème tardif" ou "Derniers chrysanthèmes"/ 晩菊 ("Bangiku") : nouvelle parue en 1948.

— "Les Yeux bruns" / 茶色の眼 ("Chairo no me"), roman paru en 1948.

— "La Ville" ou "La Ville Basse" / 下街 ("Shitamachi" ou "Shitamachi Downtown"), nouvelle parue en 1949.

— "Nuages flottants" / 浮雲 ("Ukigumo"), roman paru en 1951.

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Voici — par simple comparaison — une liste des oeuvres de HAYASHI Fumiko, pas même exhaustive et se limitant aux romans et nouvelles les plus célèbres parues au Japon :

— [1930] : 放浪記 "Hôrôki"/("Chronique de mon vagabondage")

— [1935] : "Kaki"/("Les Huîtres")

— [ ] : "Inazuma" ("L'Eclair")

— [ ] : "Tsuna" ("Epouse")

— [ ] : "Darakushuru onna"/("La Femme tombée")

— [ ] : "Nakimushi Kozou"/("L'Enfant qui pleure")

— [1948] : 晩菊 "Bangiku"/("Derniers chrysanthèmes")

— [1948] : 茶色の眼 "Chairo no me"/("Les Yeux bruns")

— [1949] : "Shitamachi Downtown" /("La Ville basse")

— [1950] : 浮雲 "Ukigumo"/("Nuages flottants")

— [1951] : めし "Meshi"/("Le Repas").

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Nombreuses seront au Japon les adaptations cinématographiques de ses écrits, dont on retiendra principalement les six longs métrages que réalisa (entre 1951 et 1962) son ami 成瀬 巳喜男 NARUSE Mikio (1905-1969) :

— (1°) "Le Repas" / めし ("Meshi"), en 1951 [60ème film de N.M.], interprété par HARA Setsuko (Michiyo, l'épouse) et UEHARA Ken (Okamoto Hatsunosuke)

— (2°) "L'Eclair" ("Inazuma"), en 1952 [63ème film]

— (3°) "Epouse" ("Tsuma ) en 1953 [65ème film]

— (4°) "Derniers chrysanthèmes" / 晩菊 ("Bangiku"), en 1954 [68ème film]

— (5°) "Nuages flottants" / 浮雲 ("Ukigumo"), en 1955 [69ème film], interprété par TAKAMINE Hideko (Koda Yukiko), MORI Masayuki (Kenkichi Tomioka) et NAKAKITA Chieko (Kuniko, l'épouse), OKADA Mariko (Osei)

— (6°) "Chronique de mon vagabondage" ("Hôrôki") en 1962 [84ème film], avec la très sensible actrice TAKAMINE Hideko incarnant HAYASHI Fumiko en ses années de jeunesse.

[NOTE : cet article réunit les textes, informations et sources de l'article français (fiche/auteur) de l'encyclopédie en ligne "Wikipedia" et certains contenus de l'ouvrage référentiel de Jean NARBONI, "Mikio NARUSE. Les temps incertains", éd. Cahiers du Cinéma, coll. Auteurs" (Paris) 2006 — notamment son chapitre "UN VRAI ROMAN" (pages 110 à 123) consacré aux brillantes adaptations "naruséennes" des écrits de HAYASHI Fumiko]



1. Vagabonde
Fumiko Hayashi
3.47★ (55)

"Hôrôki" / "Vagabonde" /"Chronique de mon vagabondage", récit d'inspiration autobiographique, 1930 — traduit du japonais par René de Ceccatty pour les éditions Vendémiaire (Paris), 180 pages, 2022. /// ARGUMENT : « Je suis une vagabonde prédestinée. Je n’ai pas de village natal. » Quand elle écrit "Vagabonde"/ "Chronique de mon vagabondage" ("Hôrôki"), Fumiko Hayashi est âgée d’à peine 25 ans. Le succès phénoménal de ce journal romancé, qui fait l’objet d’un véritable culte dès l’année de sa parution, la rend instantanément célèbre. Femme libre dans le Japon des années 1920, elle raconte sans fard son quotidien de misère et d’errance. Issue d’une famille pauvre de marchands ambulants, partie très jeune tenter sa chance seule à Tôkyô, elle est tour à tour vendeuse de rue, ouvrière dans une fabrique de jouets, serveuse, entraîneuse. Elle publie en revue ses premières nouvelles et ses premiers poèmes, tout en côtoyant ce qu’elle appelle le « monde de la nuit » : la faune des bars, les prostituées, les peintres, les anarchistes… Dans un style imagé aux fulgurances poétiques, elle propose le tableau d’une génération et décrit, à travers un autoportrait saisissant, l’entrée du Japon dans la modernité. Cette première publication d’une écrivaine majeur n’avait jamais encore été traduite en langue française."
2. Les yeux bruns
Fumiko Hayashi
3.33★ (15)

"Chairo no me" / "Les Yeux bruns", roman, 1948 — traduit du japonais par Corinne Atlan pour les Editions du Rocher (Monaco/Paris), 295 pages, 2007. /// ARGUMENT : "Couple sans enfants, Jûichi et Mineko Nakagawa sont mariés depuis quatorze ans. Mais, au lendemain de la guerre, ils se débattent dans les difficultés de la vie quotidienne. Lui n'est qu'un employé subalterne dans son entreprise et le couple est contraint de prendre des locataires. A la routine et au poids des ans s'ajoutent les récriminations de Mineko et la lassitude de Jûichi, qui finissent par creuser un fossé d'indifférence dans leur relation. Jûichi s'éprend alors d'une collègue de bureau, jeune veuve qui incarne à ses yeux le raffinement et la promesse d'une vie nouvelle... Dans "Les Yeux bruns" (1948), écrit peu avant "Nuages flottants" ("Série japonaise", 2005), on retrouve toute l'acuité et la lucidité dans l'observation des aléas du cœur qui font la force de l'œuvre d'Hayashi Fumiko. Écrivain féminin majeur de la littérature japonaise du XXe siècle, elle a su comme personne disséquer la vérité du sentiment amoureux."
3. Nuages flottants
Fumiko Hayashi
3.67★ (152)

"Ukigumo" / "Nuages flottants", roman, 1951 — traduit du japonais par Corinne Atlan pour les Editions du Rocher (Monaco/Paris), 418 pages, 2005 — réédité aux éditions Philippe Picquier (Arles), coll. "Picquier Poche", 496 pages, 2012. /// ARGUMENT : "1945. Yukiko rentre à Tokyo, dans un Japon dévasté, après plusieurs années passées en Indochine, comme secrétaire pour le ministère des Forêts. Elle espère y refaire sa vie avec Tomioka, employé du ministère avec qui elle a vécu une passion torride. Mais Tomioka, qui a retrouvé sa femme et ses enfants, n'est plus le même homme : malgré ses promesses, il n'a rien à offrir à Yukiko qu'une relation épisodique où la nostalgie a remplacé la passion d'autrefois... Ce superbe roman psychologique, qui dissèque avec lucidité et sensibilité la dissolution d'une passion amoureuse et le combat d'une femme pour survivre, face à l'égoïsme et à la lâcheté des hommes, est un texte majeur de la littérature féminine japonaise du XXe siècle."
4. Anthologie de nouvelles japonaises contemporaines, tome 2
Éditions Gallimard
4.09★ (47)

"Bangiku" / "Le Chrysanthème tardif", nouvelle [incluse dans cette Anthologie], 1948 — traduit du japonais par Anne Sakai pour les éditions Gallimard (Paris), coll. "Du monde entier", 590 pages, 1989. /// ARGUMENT : "Le lecteur qui aura effectué un premier survol de la littérature japonaise contemporaine trouvera dans cette seconde anthologie trente autres nouvelles pour compléter ce paysage des lettres japonaises. En dehors de Sôseki Natsume, Katai Tayama, Ango Sakaguchi ou Kôbô Abe, déjà bien connus du public français, la plupart des auteurs présentés ici sont à découvrir. Du naturalisme, qui marque les textes du début du siècle, au lyrisme abstrait dont sont empreintes certaines nouvelles des années cinquante, en passant par des récits qui, tels ceux de Aya Kôda ou de Fumiko Hayashi, échappent à toute définition scolaire et manifestent une sensibilité absolument originale : on ne restera pas indifférent à cette variété d'inspiration, et tout lecteur, à n'en pas douter, rencontrera ici une œuvre qui comblera ses goûts et son attente."
5. Les Ailes, la grenade, les cheveux blancs
Kirin
4.08★ (15)

"Shitamachi" / "La Ville", nouvelle [incluse dans cette Anthologie], 1949 — traduit du japonais par Fusako Saito-Hallé pour les Editions Le Calligraphe-Picquier, 1986 ; rééd. aux éditions Philippe Picquier (Arles), 1991 ; réédition en coll. "Picquier poche" (Arles), 246 pages, 1998. / Tome II (1945-1955) : "Les Ailes" / "La Grenade" / "Les cheveux blancs" /// ARGUMENT : "15 août 1945 : le Japon capitule. C'est le début d'une intense production littéraire où se bousculent tous les écrivains dans une impressionnante renaissance intellectuelle : des auteurs reconnus d'avant-guerre publient aux côtés d'une nouvelle génération d'écrivains. De cette période si fertile jusqu'en 1960, les auteurs retenus dans ce second volume incarnent les courants majeurs et les tendances emblématiques. Ils sont tous, aujourd'hui, les grands maîtres de la littérature japonaise."
6. Mikio Naruse
Jean Narboni
4.50★ (6)

"Mikio Naruse — Les Temps incertains", ouvrage historique [*] de Jean NARBONI, éditions Cahiers du Cinéma (Paris), collection "Auteurs", 2006. [*] : pour son chapitre "UN VRAI ROMAN" consacré à la biographie et aux sept brillantes adaptations "naruséennes" des écrits de HAYASHI Fumiko — pages 110 à 123. /// ARGUMENT : "Des grands maîtres du cinéma japonais comme Ozu, Mizoguchi, Kurosawa, c’est Mikio Naruse qui reste à ce jour le moins connu du public occidental. Pourtant "Ma femme, sois comme une rose", fut élu meilleur film de l’année au Japon en 1935, et le premier film parlant japonais distribué aux USA ; pourtant encore, "La Mère", sorti en France en 1954, a toujours été répertorié dans les catalogues des ciné-clubs comme l’un des fleurons du cinéma japonais. Mais il faudra attendre les années 80 pour voir reconnu Naruse comme un grand auteur, et une rétrospective à la Cinémathèque française en 2001, pour voir le cinéaste définitivement consacré. Il réalise ses premiers films muets — en 1930 pour la major company japonaise la Sochiku et sa carrière prolifique se termine en 1967 avec "Nuages épars", il travaille alors pour l’autre grande major company, la Toho. "Nuages flottants", son film aujourd’hui le plus connu, est l’un de ses six films adaptés des livres de la célèbre romancière Fumiko Hayashi avec l’œuvre de laquelle il entretient une véritable complicité. L’auteur nous permet non seulement de resituer Mikio Naruse dans le cinéma japonais, et particulièrement par rapport à Ozu auquel il fut souvent comparé, mais plus globalement dans l’histoire du cinéma mondial, en construisant des ponts audacieux avec des cinéastes comme Dreyer, Bergman, Antonioni, Truffaut. Pour mieux analyser son style et sa mise en scène, Jean Narboni nous entraîne sur les pas de Tchekhov pour l’éthique de ses personnages, et de Schubert pour son tempo. « Le naturel comme qualité de la forme, la sensation du temps de ce qui ne cesse de passer comme effets d’un art du récit si peu voyant qu’on l’a longtemps tenu pour facile : c’est à ces deux constantes que son cinéma doit sa continuité et a tenue. A entendre musicalement et moralement. » Par cet ouvrage, et à l’encontre des idées reçues, Jean Narboni restitue à Mikio Naruse, la place qui lui est due, auprès des plus grands cinéastes du XXè siècle."
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