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Albanie. Géographie d'une ville (Tirana) en guerre. Une histoire réaliste pleine de symbolismes... Il faudra que j'approfondisse, c'est mon premier Ismail Kadaré.

Allemagne. Un roman d'émotions (drame et questionnements sur la vie). Plus occidental que particulièrement allemand...

Andorre. Michèle Gazier, française, est très liée à ce pays-principauté de manière sentimentale et l'une des sept sorcières ordinaires que l'on découvre dans ce recueil de nouvelles est une vieille dame de là-bas, marquante.

Autriche. Stefan Zweig, évidemment. Je choisis de mettre en avant un recueil de nouvelles moins connues, sur le thème de la guerre, publiées en revues en Allemagne et en Autriche de 1901 à 1929.

Belgique. J'ai choisi ce volet de sa grande fresque familiale historique en Italie parce que j'ai été fascinée par cette "même histoire" racontée du côté des personnages silencieux (secondaires ?) de Retour à Montechiarro.

Biélorussie. Si les livres de Svetlana Alexievitch, prix Nobel qui fait un travail journalistique nécessaire (et de qualité) vous font un peu peur ou que vous voulez lire autre chose, il y a ce récit assez poétique sur le thème du "qui suis-je ?" par une jeune autrice écrivant en français.

Bosnie-Herzégovine. Une jeune autrice contemporaine pour des nouvelles "mauvais genre" caustiques d'une belle diversité de tons (plusieurs nuances de noir).

Bulgarie. Quand la concision dit tellement de choses ! D'un pays d'Europe orientale dont je ne savais rien, une belle découverte : je vais poursuivre avec Guéorgui Gospodinov.

Chypre. Une anthologie de poèmes écrits après la guerre avec la Turquie occupant une partie de cette île du sud entre Orient et Occident.

Croatie. Roman-polar sur la disparition : d'une jeune femme, d'une famille, d'un village, d'un pays. Un voyage prenant sur la côte dalmate.

Danemark. Une comédie politique sur une société voisine de la nôtre. Très drôle. (Mais pourquoi cette couverture ?!) Du même auteur, Imaqa aborde le Groenland et sa culture si différente de celle du pays auquel ce territoire glacé appartient.

Espagne. Les derniers poèmes sur lesquels le prix Nobel travaillait : l'Amour d'une vie face à la mort.

Estonie. Père finlandais, mère estonienne, Sofi Oksanen raconte dans ce roman l'Histoire, bien sombre, côté Estonie - pays au milieu du pacte germano-soviétique - et côté femmes.

Finlande. J'aurais pu choisir la dystopie Avec joie & docilité de la même autrice, et d'une forme narrative semblable (extraits de documents au milieu de l'histoire, ton doux-amer), mais celui-ci s'appuie sur une spécificité culturelle : les trolls des forêts finlandaises.

France. Je choisis celui-ci parce qu'en le lisant, j'ai pensé que Sorj Chalandon était notre plus grand écrivain actuel, sans avoir rien lu d'autre de lui. Depuis, je découvre tranquillement mais sûrement son œuvre.

Grèce. Récit d'un jeune grand amour, sous l'Occupation pendant la 2nde guerre mondiale.

Hongrie. Un roman à la construction particulière où l'Histoire percute l'histoire, une lecture "gris brumeux" en bord de Danube.

Irlande. Indéfinissable (La couverture de mon livre est nettement moins "romance" d'ailleurs). L'éternelle question du hasard et du destin, avec le merveilleux irlandais niché dans les atmosphères : couleurs, odeurs...

Islande. Une sorte de conte d'apprentissage très doux avec des personnages peu ordinaires sur l'art de prendre soin des autres et de soi.

Italie. Très difficile de n'en choisir qu'un... Je choisis une autrice contemporaine qui mériterait d'être plus connue. L'Italie des petites gens, brut, physique.

Kosovo. Documentaire historique sous forme de BD et de témoignage. L'auteur, journaliste kosovar immigré en Espagne, vit la guerre au loin, puis revient dans le pays sous protectorat de l'ONU.

Lettonie. Prix de l'Union Européenne 2017. Un roman historique (empire russe, 1905) qui demande un peu d'effort à la lecture mais avec une forte puissance évocatrice d'un endroit peu connu de notre continent.

Lituanie & Macédoine & Slovaquie. Pour la Lituanie, la poète Giedré Kazlauskaité : quelques pages avec l'ombre de la Russie, d'une poétesse polonaise prix Nobel et de la religion, qui nous font rencontrer des femmes amazones fragiles... Pour la Macédoine, la poète Nikolina Andova Shopova : des sortes de chants métaphoriques et deux tercets, portant un regard sur son pays transpercé, sur le couple (avec une référence à Khalil Gibran), sur soi, et sur une tortue retournée... Pour la Slovaquie, le poète Martin Solotruk : une poésie philosophico-scientifique qui interroge les rapports corps contre corps amoureux.

Luxembourg. Une poésie qui cousine avec celle d'Andrée Chédid. Il faudra que j'explore un peu plus... Les éditions Bruno Doucey ont fait paraitre Lignes de partage, 22 poètes du Luxembourg.

Malte. Un essai intime et lyrique autour du père, soldat maltais pour l'empire britannique dans la 2nde guerre mondiale. Complexe.

Moldavie. Plongée en eaux troubles dans un village perdu de Moldavie roumaine, entre croyances païennes, dictature communiste et puissance de l’Église orthodoxe. Plus une fable ésotérique et culturelle qu'un polar.

Monaco. Un gros livre documentaire historique avec de belles photographies.

Monténégro. Des nouvelles étranges, dans une écriture "hypersensible". La tête est plutôt pleine d'ombres et de folie.

Norvège. Virée chez les Vikings dans une écriture directe et moderne par une autrice prix Nobel en 1928.

Pays-Bas. Un petit air d'ennui à cause du schéma narratif prévisible mais un voyage charmant, feel good, en bord de mer du Nord.

Pologne. Dans ce recueil de la poète prix Nobel 1996, des textes parus entre 1957 et 1993, questionnant l'Existence en mêlant de manière indéfinissable distance amusée et profondeur, dans une écriture agréable et inventive. Plus vivant que ce que laisse présager le titre !

Portugal. Un ton mélancolique et caustique, des phrases ciselées, Porto, la cuisine... mais beaucoup de flou. Je n'ai que ce faux polar à présenter, je dois approfondir la littérature portugaise !

Roumanie. Farce dramatique, conte désenchanté dans le 20e siècle, écrit dans un français rythmé.

Royaume-Uni. Bien sûr, plein de grands auteurs et autrices... Je choisis de mettre en avant le côté "humour décalé" avec ce vieux poète cynique qui met les pieds dans le plat dans la société anglaise richissime : miracle or not miracle ? Un roman drôle, cru (le sexe est très présent), moins superficiel qu'il n'y parait - à la 3e lecture, j'y ai trouvé encore d'autres choses.

Serbie. Un roman d'apprentissage dans la Serbie d'après-guerre (39-45), roman d'atmosphère et de sensations plus que d'action avec cette amertume désabusée assez courante dans la littérature de l'Est.

Slovénie. Il faudra que je trouve mieux que ces 300 pages d'un narrateur naïf dépressif mais contre toute attente, ce livre plein d'ennui a quand même laissé sa trace dans ma mémoire donc...

Suède. Rien à voir avec le Portugal, tout avec la Suède : la forêt, le hameau, le climat, les croyances... des airs de conte pour un roman touchant et étonnant autour de la filiation et l'attachement par une autrice prix Nobel 1909.

Suisse. Dans une langue très travaillée, les pensées d'un personnage insupportable qui ausculte sa vie bien réglée après un accroc dans sa routine.

République Tchèque. Une destinée amoureuse dans la forêt morave, à l'époque de la 2nde guerre mondiale. Roman court dépaysant.

Ukraine. 4 générations de femmes imbriquées comme des poupées russes dans un silence poisseux au milieu de cette ville qui changea de nom plusieurs fois au fil des occupants, traversée de guerres, d'interdits et de non- dits entre Pologne, Autriche-Allemagne, URSS, modifiant tour à tour les lieux et compliquant toute notion d'identité. Il faut accepter de s'y perdre un peu...

Vatican. Qui mieux que les papes pour représenter cet Etat particulier ? Un livre qui nécessite un appétit pour les références théologiques si on souhaite tout comprendre mais qui permet de découvrir un pape singulier pour qui s'y intéresse un peu.