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"Qu'est-ce qu'un chef-d'oeuvre ?..."
Liste créée par fanfanouche24 le 19/07/2021
29 livres.

Cette impulsion à cogiter sur cette thématique a été éveillée par ma relecture de l'essai passionnant de Henri Lewi , "Une visite au musée"...Vaste question qui interpelle l'éducation, la culture générale, les codes sociaux et artistiques. Peut-on apprécier un tableau, sans un minimum de préparation, "comment regarder, "juger" la qualité d' un tableau ?"----

" Ainsi mon regard à moi, quand j'avais neuf ans et que ma mère m'achetait des livres de reproductions. Le tableau se donnait d'un seul coup, comme un mot d'esprit qui fait rire avant même qu'on ait réfléchi. Je ne savais pas qui étaient Dürer et Vinci, je ne lisais pas le texte du livre. Je ne cherchais jamais à savoir qui était tel personnage, ce qu'était exactement le mythe représenté. Je me contentais de l'étonnement que j'éprouvais devant chaque tableau. Sans lire la biographie des peintres, je découvrais des voix. Ce regard, rétrospectivement, me paraît juste, aussi juste que celui des savants. (p. 185)"

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"Ferme l’oeil de ton corps pour d’abord voir ton tableau avec l’oeil de l’esprit. Puis mets au jour ce que tu as vu dans cette nuit, afin que ta vision agisse en retour sur d’autres, de l’extérieur vers l’intérieur ». Caspar David Friedrich--------

Je me suis inspirée de l'excellente bibliographie qui accompagne "La visite au musée"*** le 19 juillet 2021

****Voir aussi très belle liste d'Alzie, "Au Louvre"



1. La visite au musée
Henri Lewi
4.67★ (17)

"Le temps d'une visite au musée, rêvant devant les toiles de Rembrandt, Botticelli ou Delacroix, Henri Lewi se demande s'il est nécessaire d'être docte pour aller à la rencontre d'un tableau, ou s'il n'existe pas au contraire un charme et un bienfait du non-savoir... Le visiteur est bien conscient que le commentaire même savant des oeuvres change au fil du temps, que le regard le plus juste, à toute époque, est le plus personnel. A travers ce voyage parcourant le temps et les formes, il se confirme que la beauté trouve son origine dans notre propre désir, un désir d'éblouissement..."
2. Comment regarder... la peinture : Contexte, genres, techniques
Imma Laino
4.00★ (12)

"Voici un outil exceptionnel pour regarder et comprendre une oeuvre picturale. D'abord ses particularités de fond et de forme: la composition, le dessin, la couleur. le volume, la perspective. Un chapitre entier est consacré à la préparation de l'oeuvre picturale, ses techniques, outils et supports. La distinction des types de peinture est très importante: retables, polyptyques, peintures de chevalet. Ils se différencient par leur forme, leur taille, leurs caractéristiques iconographiques, mais aussi par leur fonction. Par ailleurs, la naissance du marché de l'art au cours du XVIIe siècle coïncide avec l'avènement de genres picturaux, natures mortes, portraits ou paysages. aux formats plus réduits, adaptés à leur présentation dans les intérieurs domestiques. Le chapitre "Exposer et conserver" présente les lieux les plus significatifs par lesquels ont transité les oeuvres au cours des siècles et les techniques de conservation et de restauration. La dernière partie est consacrée au langage de la peinture et à ses concepts théoriques. Les deux index en fin d'ouvrage permettront de retrouver facilement l'abondante iconographie de cet ouvrage. ainsi que nombre de mots clefs -"allégorie". "beauté". "courant", "drapé", "grotesque", "prédelle". "symétrie", "toile"...- facilitant la circulation du lecteur dans la riche documentation qui lui est procurée."
3. Du Spirituel dans l'art et dans la peinture en particulier
Vassily Kandinsky
3.93★ (570)

"Quels sont les pouvoirs de la couleur ? Comment agit-elle sur notre conscience profonde ? Quelle est la situation créatrice de l'homme dans notre société actuelle ? Ecrit en 1910 alors que l'artiste venait de peindre son premier tableau abstrait, nourri des observations et des expériences accumulées peu à peu, ce livre compte parmi les textes théoriques essentiels qui ont changé le cours de l'art moderne."
4. Essayer voir
Georges Didi-Huberman
4.00★ (10)

"L'artiste est inventeur de temps. Il façonne, il donne chair à des durées jusqu'alors impossibles ou impensables : apories, fables chroniques. Essayer voir, ce n'est pas seulement essayer de voir. C'est accorder son regard à la durée d'un "essai", cette forme de pensée à la limite du théorique et du poétique...."
5. L'oeil écoute
Paul Claudel
3.67★ (63)

"Un recueil de réflexions de l'écrivain consacrées au monde de la peinture, mais aussi à celui de la musique, de la photographie, des perles, etc. Quatrième de couverture «Ces fleurs et ces fruits sur une table, cette carafe et ce verre à côté à moitié plein, ce jambon et ce pain sur une serviette, ce malade dont on nous fait tâter le pouls, cet homme et cette femme associés par la conversation et par la musique, ces convives autour de la bouteille et de la soupière, ils attaquent directement à travers la rétine l'intelligence et la mémoire, ils prennent l'importance solennelle d'une chose impuissante à s'effacer, ils sont l'enseigne allégorique de notre échoppe intellectuelle, ils blasonnent au cours de notre durée un moment d'arrêt, ils éclairent par le moyen de l'allusion les mystères de notre cuisine psychologique. Ces chambres en enfilade, ces ruelles et ces corridors de Pieter de Hooch et de Vermeer, ce rayon intravasé, ce miroir comme un œil secret où se peint quelque chose d'extérieur et d'exclu, ils nous invitent, mieux qu'un traité d'ascétisme, au recueillement, à l'exploration de nos profondeurs et à l'inventaire de nos arrière-boutiques, à la conscience de notre intimité, à l'attouchement de notre secret ontologique, à ce regard qui précède le pas à travers ces chambres prenant jour sur un jardin clos qui se commandent l'une à l'autre, à cette vérification de notre ensemble cellulaire.»
6. L'amour de l'art
Pierre Bourdieu
3.79★ (42)

"L’accès aux trésors artistiques est à la fois ouvert à tous et interdit en fait au plus grand nombre. Qu’est-ce qui sépare des autres ceux qui fréquentent les musées ? Les amoureux de l’art vivent leur amour comme affranchi des conditions et des conditionnements. Ne fallait-il pas qu’ils fussent prédisposés à recevoir la grâce pour aller à sa rencontre et pour l’accueillir ? Pourtant, le musée est un des lieux où l’on ressent le plus vivement le poids des obligations mondaines : la pratique obligée peut-elle conduire à la vraie délectation ou bien le plaisir cultivé est-il irrémédiablement marqué par l’impureté de ses origines ? Chaque visiteur des musées est enclin à suspecter la sincérité des autres : mais ne trahit-il pas par là qu’il sait que son amour doit aux arguments de la raison et à la force de la coutume autant qu’à l’inspiration du cœur ? Ce livre essaie d’apporter à la question des réponses sociologiques, c’est-à-dire à la fois logiques et empiriques. Sans craindre de manquer au bon goût, il prétend soumettre le bon goût à la rigueur de l’examen scientifique. En mettant en évidence les conditions sociales de l’accession à la pratique cultivée, il fait voir que la culture n’est pas un privilège de nature mais qu’il faudrait et qu’il suffirait que tous possèdent les moyens d’en prendre possession pour qu’elle appartienne à tous. La présente édition est augmentée des résultats des enquêtes menées dans cinq pays européens : l’Espagne, la Grèce, l’Italie, les Pays-Bas, la Pologne."
7. L'expérience existentielle de l'art
Henri Godard
""Cet essai se situe en marge des écrits sur l'art de Malraux. Il a été écrit tandis que je préparais l'édition de La Métamorphose des dieux dans la bibliothèque de la Pléiade. Depuis longtemps il s'agissait, pour quelqu'un qui avait découvert jeune, dans les Voix du silence, la conception de la création artistique que Malraux y avait exposée, qui en avait ensuite reconnu la consonance baudelairienne, de mettre ces idées à l'épreuve de son expérience personnelle. C'était du même coup les confronter, sur ce terrain de vérité qu'est chaque fois notre expérience de l'oeuvre, aux conceptions contraires de Bourdieu, de Lévi-Strauss ou de Blanchot, qui ont valeur de repères dans notre univers intellectuel. [... ]Le point d'aboutissement de chacune de ces conceptions est une définition du musée. Est-il lieu d'exclusion, de dénaturation, d'aliénation, ou au contraire d'accomplissement et de partage ? Sans doute, pour répondre à cette question, faut-il avoir la chance d'avoir été initié à ce monde de l'art que chaque musée concrétise dans les oeuvres qu'il présente. Mais il faut aussi avoir pris l'habitude de les fréquenter". Henri Godard.
8. Édouard Pignon Ostende (1946-1953)
Philippe Bouchet
5.00★ (2)

"Catalogue officiel de l’exposition Édouard Pignon Ostende (1946-1953) au musée des Beaux-Arts de Lyon du 18 mai 2017 au 21 août 2017. Considéré dès le début des années 1940 comme un coloriste d’une grande sensibilité – influencé par le dessin et la conception de l’espace de Matisse –, regardé depuis l’étranger comme l’un des peintres les plus doués de sa génération, Édouard Pignon (1905-1993) prend son autonomie avec le groupe des « Jeunes peintres de tradition française » en faisant, dès l’après-guerre, le choix d’une figuration libre et indépendante. Décidé à prendre ses distances avec la scène artistique parisienne, animé d’un véritable désir de renouvellement de sa peinture, Édouard Pignon s’installe à Ostende au détour d’un voyage en Belgique. Immédiatement séduit par « l’atmosphère délicate » du port, le « bruissement des formes », le « balancement léger de la lumière et des voiles », il esquisse dans la solitude d’Ostende un nouveau mode de production sériel qui marque aussitôt un tournant décisif dans son œuvre, attestant dès lors un style personnel fondé sur une conviction du réel et un lyrisme de l’espace"
9. Voir et comprendre la peinture
Bernard Rancillac
4.00★ (7)

"Éduquer le regard : Contempler une œuvre d'art n'est pas une activité passive : donner au spectateur les outils nécessaires à une meilleure compréhension du langage pictural, c'est l'ouvrir à un plaisir plus immédiat. "Ma seule ambition est d'encourager les amateurs à pratiquer librement une exploration à travers le continent, énorme et toujours mystérieux, de la peinture ", nous confie Bernard Rancillac. Il se propose ici de répondre aux interrogations du spectateur face à l'œuvre : comment le regard crée-t-il un échange ? Quelles sont les différentes approches possibles ? Comment décoder un tableau ? Pénétrer l'univers de la création : L'originalité de la démarche de Bernard Rancillac consiste à nous proposer des clés de lecture, tout en privilégiant le point de vue de l'artiste afin de démonter les mécanismes de la création.10 parcours visuels : La lecture de dix œuvres signées des plus grands maîtres de la peinture, de Giotto à Andy Warhol, vient compléter l'éducation du spectateur, par la mise en application de cet usage intelligent du regard qui donne vie et sens au tableau."
10. Les plus beaux textes de l'histoire de l'art
Pierre Sterckx
4.08★ (47)

"Les grottes de Lascaux révélées par Georges Bataille aux dessins de Cy Twombly décryptés par Roland Barthes, écrivains, philosophes, poètes, historiens de l'art ont pris la plume pour éclairer les œuvres et les artistes qui les inspirèrent. Ainsi, Diderot dévoile Chardin, Zola et Mallarmé défendent Manet, Rilke rend hommage à Rodin, Arasse réinterprète la Joconde. Articles de presse, comptes rendus de Salons, poèmes extraits de romans, essais, la critique d'art s'écrit de mille façons. Cette anthologie illustrée propose un florilège de 70 chefs-d'œuvre qui ont fasciné les grands auteurs et constitue une nouvelle histoire de la critique. Sélectionnés et commentés par Pierre Sterckx, illustrés par l'œuvre décrite, ces morceaux choisis célèbrent les noces de l'art et de la littérature."
11. En écoutant Cézanne, Degas, Renoir
Ambroise Vollard
3.75★ (23)

"Ambroise Vollard, célèbre marchand de tableaux, voyait mieux et plus loin que les autres; c'est ainsi qu'il découvrit et exposa Cézanne, Gauguin, Van Gogh, Picasso... Confident partageant la vie, le travail de génies souvent inconnus ou méprisés à l'époque, il savait aussi se taire et dresser l'oreille. En écoutant Cézanne, Degas, Renoir est donc un témoignage capital sur l'histoire de la peinture. Une suite de traits, de souvenirs, d'attitudes, racontés en toute liberté, qui éclairent les atmosphères, les mécanismes de création de ces trois artistes, la genèse de leurs ouvres, l'intimité de leur atelier. On s'y croirait. Vollard, lui, y était, qui livre ici à sa façon... une ouvre d'art."
12. Qu'est-ce qu'un chef d'oeuvre
Hans Belting
3.83★ (7)

"Le chef-d'oeuvre était anciennement la preuve de l'excellence que devait présenter l'artisan pour être promu à la maîtrise dans sa corporation. Le terme a pris une nouvelle signification depuis la fin du XVIIème siècle, période marquée par la fondation d'un nombre croissant de musées, dont celle du musée du Louvre en 1793. Cette notion, depuis, n'a cessé d'évoluer. L'élection de certaines oeuvres jugées, selon des critères propres à chaque société, au-dessus des autres reflète l'évolution du goût. Mais la permanence dans l'estime et la fascination qu'exercent certains chefs-d'oeuvre peut donner à penser que ceux-ci se situent au-delà des fluctuations du goût, à un niveau complexe des rapports entre le spectateur et l'oeuvre, de façon, semble-t-il, objective. Qu'en est-il aujourd'hui de cette "objectivité" ? Tel est l'objet de cet ouvrage."
13. On n'y voit rien : Descriptions
Daniel Arasse
4.10★ (884)

"Que fait-on quand on regarde une peinture ? A quoi pense-t-on ? Qu'imagine-t-on ? Comment dire, comment se dire à soi-même ce que l'on voit ou devine ? Et comment l'historien d'art peut-il interpréter sérieusement ce qu'il voit un peu, beaucoup, passionnément ou pas du tout ? En six courtes fictions narratives qui se présentent comme autant d'enquêtes sur des évidences du visible, de Velázquez à Titien de Bruegel à Tintoret, Daniel Arasse propose des aventures du regard. Un seul point commun entre les tableaux envisagés : la peinture y révèle sa puissance en nous éblouissant, en démontrant que nous ne voyons rien de ce qu'elle nous montre. On n'y voit rien ! Mais ce rien, ce n'est pas rien. Écrit par un des historiens d'art les plus brillants d'aujourd'hui, ce livre adopte un ton vif, libre et drôle pour aborder le savoir sans fin que la peinture nous délivre à travers les siècles."
14. La Lutte avec l'Ange
Jean-Paul Kauffmann
3.88★ (152)

"Au début des années quatre-vingt, un ami critique d'art invite Jean-Paul Kauffmann à pénétrer l'église Saint-Sulpice à Paris. Le bâtiment renferme La Lutte avec l'ange de Delacroix, une œuvre que l'artiste avait réalisée au soir de sa vie, un soir qui correspond aisément à la pénombre du sanctuaire. C'est pour le narrateur, Jean-Paul Kauffmann, un éblouissement. Non pas une révélation à la manière de saint Augustin dans le jardin de Milan mais une "impression qui s'infusait doucement", qui repose autant sur la présence inattendue de Delacroix dans cette église que sur la représentation de cette lutte, image énigmatique de la Genèse, et sur la singularité de l'église. Une impression tenace qui va conduire le journaliste (au Matin et à L'Événement du jeudi avant de diriger L'Amateur de cigares) sur les traces de Delacroix et de ce peintre moins connu, Heim, dont les peintures sont accrochées dans la chapelle voisine. Un village de l'Argonne, Dieppe, le château de Crozes dans le haut Quercy, le Loiret, à Bordeaux. Autant de lieux qui se doivent de révéler quelque mystère, sur l'origine, la création, le bien et le mal. Un texte rondement mené, comme on dit, où l'érudition tranquille se lie aisément au plaisir de la lecture. --Céline Darner
15. L'artiste et les commissaires
Yves Michaud
"L’art n’est plus fait par ceux qui avaient l’habitude de le faire, mais par ceux qui le montrent : gens de musée, fonctionnaires de l’art, collectionneurs, communicateurs et mécènes. Aux artistes se substituent les commissaires : commissaires d’exposition, commissaires à la circulation, commissaires priseurs. C’est le monde de l’art qui fait l’art. L’ouvrage d’Yves Michaud n’use pas de ce constat pour dresser un procès contre l’art contemporain, pas plus qu’il n’y voit le couronnement d’une approche seulement sociologique de l’art. C’est plutôt pour lui la condition actuelle de l’art, l’horizon dont il faut partir pour en parler. Ce qui n’implique pourtant pas un relativisme total. Sans mettre en avant d’a priori esthétique ou moral, ce livre montre que l’art contemporain peut exister tout en s’affranchissant de toute référence à l’œuvre et au public."
16. Le détail
Daniel Arasse
4.22★ (238)

"Cet ouvrage ouvre un champ nouveau de l'histoire de la peinture : le détail, vu inopinément ou peu à peu découvert, identifié, isolé, découpé de son ensemble, met en question les catégories de l'histoire de l'art qui semblent avoir été établies "de loin" . En étudiant les différents statuts du détail, Daniel Arasse propose une autre histoire de la peinture : une histoire rapprochée des pratiques du pinceau et du regard."
17. Pèlerinage au Louvre
François Cheng
4.40★ (25)

"Pèlerinage au Louvre. C'est son musée du Louvre que François Cheng nous convie à parcourir dans ce livre. Mieux même, il nous entraîne dans une véritable redécouverte de cette collection, longuement fréquentée, en nous offrant le privilège de " revoir " en sa compagnie un certain nombre de ses plus beaux tableaux. Sont ainsi convoqués les plus grands noms de la peinture, qu il s'agisse de Giotto, Pierro della Francesca, Lotto, Léonard de Vinci, Le Caravage, Poussin, Watteau, Delacroix, Corot, Goya, Van Eyck, Memling, Rubens, Vermeer, Rembrand, Turner ou encore Dürer et Cranach, révélés par une plume subtile, attentive et pénétrante, ces chefs-d'œuvre semblent alors éclairés d'un regard étonnamment neufs. Et François Cheng, " Pèlerin de l'Occident " depuis plus d'un demi-siècle, de nous inviter dans son sillage à goûter toute l'intimité de ce palais dont il se fait le héraut"
18. Journal : 1822-1863
Eugène Delacroix
4.43★ (52)

"Publié pour la première fois par la Librairie Plon en 1893, le Journal comprend deux parties distinctes, 1822 à 1824 et 1847 à 1863, séparées par un intervalle de vingt-trois ans. Dans la présente édition, cet aspect caractéristique a été respecté. De même, il a été réservé pour un supplément tous les fragments appartenant à des époques différentes de la vie d'Eugène Delacroix, qu'il est bien souvent difficile de pouvoir dater avec précision. Une seule exception a été admise pour les carnets du «Voyage au Maroc», qui constituent une sorte de journal de route.Ce Journal est un monument unique. Les artistes, chez nous, sont d'ordinaire exclusivement artistes, c'est-à-dire artisans, et quand ils se mêlent d'écrire, un Fromentin par exemple fait figure d'un écrivain doublé d'un peintre amateur. Il en va tout autrement de Delacroix, grand artiste, grand écrivain, ou mieux, grand homme dont le génie éclate dans toutes ses manifestations, qu'il peigne ou qu'il écrive comme chez les grands Italiens de la Renaissance. Il s'est d'ailleurs toujours élevé contre ce qu'il appelait la «limitation des genres». Toutes sa vie, il a adoré écrire, pour lui d'abord, pour les autres ensuite, comme le montre son abondante correspondance qui, le jour où elle sera réunie, constituera le pendant et le complément du Journal."
19. Journal (1854-1898)
Félix Ziem
4.00★ (2)

""Je commence à écrire afin de pouvoir m’édifier sur ma peinture et masser mes idées, détruire mes perplexités et suivre une marche réglée et absolue, car le vague de mes inspirations successives m’entraîne et me fait perdre le développement de la force que je sens en moi." En ouvrant ainsi son Journal, Ziem s’engage dans un exercice rarement abordé par les peintres du XIXe siècle : l’auto-analyse d’une pratique. Ce texte inédit est l’occasion de redécouvrir un peintre qui s’inscrit dans la postérité de Turner et Bonington, en marge de l’impressionnisme. Venise, Constantinople et Martigues ont été ses thèmes privilégiés, il y retrouvait, outre une qualité particulière de la lumière méditerranéenne, les jeux de l’eau et de l’espace urbain."
20. Vies des Artistes, Vol. 1
Giorgio Vasari
4.24★ (90)

Réédition en 2 volumes, chez Actes Sud--- "Le développement universel de l'art n'a pas toujours été accompagné par des écrits spécifiques. Ils sont d'apparition récente. Cette " littérature artistique ", pour employer le terme usuel en italien et en allemand, nous intéresse ici comme facteur de culture. Les guides, les catalogues, les traités ne sont pas tout ; il y a dans toutes les langues de l'Occident des ouvrages qui ont fait date par la prise de conscience originale de faits ou de problèmes essentiels. A un moment où l'histoire de l'art élargit son audience par les relations qu'elle fait apparaître entre les civilisations, entre les âges de l'histoire, entre les couches sociales, entre les aspects de la vie humaine, il a paru indispensable de rendre accessibles un certain nombre de ces ouvrages clés concernant l'activité qui conjugue partout, dans des objets saisissables et périssables, la conquête du réel et la part de l'imaginaire. La première histoire de l'art fut l'oeuvre du Toscan Giorgio Vasari (1511-1574). Une structure élaborée, une masse d'informations incroyable, une aisance narrative entraînante en ont fait un chef-d'oeuvre inépuisable. La première édition (1550) eut tant de succès qu'il en fallut une seconde (1568), considérablement amplifiée, sans laquelle nous ne saurions que peu de chose de l'art de la Renaissance. Rien ne manque à ce manuel complet : l'analyse des techniques, l'étude sociale, la psychologie des créateurs, la discussion critique, les listes d'oeuvres (souvent disparues)"
21. Fonctions de La Peinture
Fernand Léger
4.08★ (32)

"Fonctions de la peinture réunit pour la première fois les principaux écrits de Fernand Léger. Centré sur la création picturale, l'ouvrage aborde les problèmes de la forme, de la couleur, de l'espace, il traite de l'abstraction, du nouveau réalisme, de la figuration. Postulant un art intégré à la civilisation technicienne, il situe la peinture relativement à l'architecture moderne, marque l'importance du machinisme, des spectacles collectifs tels que le cirque ou le cinéma. Aujourd'hui où il devient urgent de définir une esthétique d'ensemble, Fonctions de la peinture constitue une réflexion profonde sur l'art de notre époque, et d'une brûlante actualité."
22. L'histoire de l'art est-elle finie ?
Hans Belting
3.33★ (31)

"Depuis Hegel, la fin de l'art est régulièrement proclamée. Mais le mort est vif, assurément désordonné et imprévisible, étonnant ou banal. Ce qui, à l'évidence, a sombré, ce n'est pas l'art lui-même, mais, irrémédiablement semble-t-il, l'idée que l'on s'en faisait - celle d'un développement historiquement ordonné des styles et des formes. En ce sens, la fin de l'art, c'est d'abord la fin de l'histoire de l'art, plus exactement de l'art comme histoire. Aujourd'hui, à l'ére des arts plastiques, des performances et des installations, seule une conception ouverte et pluraliste permet d'embrasser et de restituer ce qu'est devenu l'art contemporain. Il nous faut revenir de l'histoire aux oeuvres. Renonçant à la nostalgie des grandes théories unitaires, nous ferons la preuve de la nécessaire sensibilié à la dimension plurielle, fragmentaire, voire contradictoire de l'art vivant. Alors notre expérience du présent éclairera d'une lumière nouvelle le passé."
23. Détails vus au Louvre
Nadeije Laneyrie-Dagen
3.75★ (12)

"Peindre un tableau c'est, souvent, raconter une histoire. C'est aussi, quelquefois, en raconter plusieurs. Doit-il représenter une Vierge ou une scène amoureuse ? L'artiste se laisse à l'occasion détourner par un détail : un motif qui l'enchante et auquel il consacre le meilleur de son talent. Ce motif peut être un accessoire : bouquet de fleurs, bijou, tapis à la géométrie compliquée, chat qui joue à faire ses griffes... Le peintre peut s'attarder sur une anecdote secondaire, se délecter à définir une forme particulière, la remplir de couleur et faire d'un simple détail le révélateur de toute l'intrigue. De plans en plans, de motifs symboliques en détails furtifs, des peintures que l'on croyait connues, ainsi vues, prennent une saveur inédite. Les redécouvrir, les connaître autrement : tel est l'objet de ce livre qui se promène dans une centaine des plus grands chefs-d'oeuvre du musée du Louvre."
24. L'expérience esthétique
Jean-Marie Schaeffer
3.42★ (21)

"Contempler un tableau ou un paysage, écouter une pièce de musique, s'immerger dans un univers sonore, lire un poème, voir un film : telle est l'expérience esthétique. Or, dans chaque culture humaine, elle est de toutes les expériences communément vécues à la fois la plus banale et la plus singulière. Singulière car elle a pour condition qu'on s'y adonne sans autre but immédiat que cette activité elle-même ; banale, car elle n'en demeure pas moins de part en part une des modalités de base de l'expérience commune du monde. Elle exploite le répertoire de l'attention, de l'émotion et du plaisir mais elle leur donne une inflexion particulière, voire paradoxale. Il s'agit donc, démontre Jean-Marie Schaeffer, de comprendre non pas l'expérience des oeuvres d'art dans sa spécificité, mais l'expérience esthétique dans son caractère générique, c'est-à-dire indépendamment de son objet. Si l'expérience esthétique est une expérience de la vie commune, alors les oeuvres d'art, lorsqu'elles opèrent esthétiquement, s'inscrivent elles aussi dans cette vie commune. Mais n'est-ce pas là ce qui peut arriver de mieux et aux oeuvres et à la vie commune ? Faisant appel aux travaux de la psychologie cognitive, aux théories de l'attention, à la psychologie des émotions et à la neuropsychologie des états hédoniques pour en clarifier la nature et les modes de fonctionnement, l'ambition philosophique de cet ouvrage est de comprendre le comment de l'expérience esthétique - la généalogie évolutionnaire de cet emploi si singulier de nos ressources cognitives et émotives - et le pourquoi - ses fonctions, existentielles tout autant que sociales. Après cela, il sera difficile de penser l'expérience esthétique comme autrefois."
25. Journal
Paul Klee
3.94★ (53)

"Membre du triumvirat de l'art contemporain avec Picasso et Kandinsky, Paul Klee (1879-1940) n'est pas seulement un peintre de génie. Ce journal, qui jalonne sa vie jusqu'en 1917, révèle aussi un grand écrivain. Souvenirs d'enfance, premières amours, réflexions sur la peinture et la musique, notes de voyages en Italie, en Tunisie, ces textes sont indispensables à toute tentative de compréhension globale de l'œuvre de Klee ; ils prouvent aussi que ce dernier fut dans la magnification du quotidien un artiste total, un homme de l'immanence, un théoricien à l'écoute des moindres battements de la création."
26. En contemplant une collection de peintures
Caspar David Friedrich
3.83★ (10)

"Ce livre offre la première traduction intégrale du manuscrit le plus significatif de C D Friedrich, leplus grand paysagiste du romantisme allemand. Comparable en son genre aux salons de Diderot età ceux de Baudelaire, Friedrich y donne son regard et son jugement sur l’art apprécié du publicallemand vers 1830, année de la mort de Hegel. Mais à la différence de Diderot qu’il prolonge oude Baudelaire qu’il anticipe, Friedrich est lui-même peintre ; il parle également de ses propresoeuvres. Derrière la critique d’art et la verbalisation du geste pictural, l’artiste se révèle être un penseur. L’extrême attention au réel, nécessaire aux peintres paysagistes, peintres de la nature, estconfrontée à la pratique d’une liberté créatrice qui tout à la fois respecte ce réel et le dépasse, leviole pour le transfigurer. Ce volume comporte en introduction la première présentation étayée sur les écrits de l’artiste de la tâche philosophique ainsi visée par Friedrich : introduire l’esprit et la spiritualité dans un tableau. « Ferme l’oeil de ton corps pour d’abord voir ton tableau avec l’oeil de l’esprit. Puis mets au jour ce que tu as vu dans cette nuit, afin que ta vision agisse en retour sur d’autres, de l’extérieur vers l’intérieur ». C.D. F.
27. À soi-même : Journal, 1867-1915 : Notes sur la Vie, l'Art et les Artistes
Odilon Redon
4.35★ (39)

"J’ai fait un art selon moi. Je l’ai fait avec les yeux ouverts sur les merveilles du monde visible, et, quoi qu’on en ait pu dire, avec le souci constant d’obéir aux lois du naturel et de la vie. Je l’ai fait aussi avec l’amour de quelques maîtres qui m’ont induit au culte de la beauté. L’art est la Portée Suprême, haute, salutaire et sacrée ; il fait éclore ; il ne produit chez le dilettante que la délectation seule et délicieuse, mais chez l’artiste, avec tourment, il fait le grain nouveau pour la semence nouvelle. Je crois avoir cédé docilement aux lois secrètes qui m’ont conduit à façonner tant bien que mal, comme j’ai pu et selon mon rêve, des choses où je me suis mis tout entier. Si cet art est venu à l’encontre de l’art des autres (ce que je ne crois pas), il m’a fait cependant un public que le temps maintient, et jusqu’à des amitiés de qualité et de bienfait qui me sont douces et me récompensent. Les notes que je formule ici aideront plus à la compréhension de cet art que tout ce que je pourrais dire de mes concepts et de ma technique. L’art participe aussi des événements de la vie. Ceci sera la seule excuse de parler uniquement de moi. Odilon Redon S'il n'avait pas été ce peintre du mystère, du rêve et des analogies révélatrices, il faudrait certainement compter Odilon Redon au nombre des meilleurs écrivains symbolistes voire des meilleurs écrivains tout court."
29. Claude Monet. Une vie dans le paysage
Marianne Alphant
5.00★ (15)

Suggestion de jvermeer
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