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Les Outsiders de l'Art...autodidactes créatifs et artistes buissonniers !
Liste créée par fanfanouche24 le 25/11/2013
36 livres.

Envie de proposer une mini-sélection d'ouvrages qui offre un modeste aperçu d'une planète unique, avec ses figures emblématiques, ses forces vives... ses feux-d'artifices.

L'idée de cette liste m'est venue en lisant le texte étonnant d'un artiste insolite, Philippe Dereux (cf. "Journal des épluchures"), dont j'ai encore le souvenir ébloui à l'évocation d'une exposition qui lui était consacrée, en 2003, au Musée d'art naïf à La halle Saint-Pierre (près de Montmartre). J'ai eu la chance de visiter cette exposition qui sortait vraiment des sentiers battus...

Avec de modestes épluchures, cet instituteur réalisait des tableaux fourmillant de vie, de fantaisie et de couleurs éclatantes... De la magie à partir de RIEN...ou si peu. J'ai trouvé cela épatant, joyeux, troublant... et puis comme beaucoup d'entre nous... j'ai été fascinée par le Palais du Facteur Cheval... les flamboyances de la très modeste Séraphine de Senlis... et en réalisant cette sélection, j'ai fait la connaissance d'un créateur à la carrière tardive et au nom propice aux rêveries, Anselme Boix-Vives (Catalogne ,1899-Moutiers,1969), que le galériste parisien, Alain Margaron affectionne particulièrement, en le mettant régulièrement à l'honneur dans son espace. Là aussi, comme souvent, pour ces créateurs marginaux, le parcours est inhabituel, insolite et humainement, foisonnant.

L'art brut, terme inventé par J. Dubuffet, caractérise des arts pratiqués par des artistes autodidactes, qui n'ont jamais fréquenté le monde de l'art et encore moins des écoles d'art. Cet art, en dehors des normes, a droit à de multiples appellations: art naïf, art modeste, art populaire... il fut aussi appelé "L'Art des fous"... Un monde complexe riche d'artistes aux parcours atypiques et souvent tourmentés... Nous pensons au célèbre Facteur Cheval, dont le Palais idéal, à Hauterives, fut sauvé de justesse grâce à Malraux, à "Picassiette", à Chartres, à Séraphine de Senlis... La liste est très longue.

Pour revenir à l'origine de cet Art brut, il faut rappeler que tout en revient au parcours original de Dubuffet. C'est le 28 août 1945 que Dubuffet baptise « art brut » un art qu'il collectionne depuis plusieurs années, art qui comprend à la fois l'art des « fous » et celui de marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques, anarchistes ou révoltés. Grâce à ses amis Jean Paulhan et Raymond Queneau, il découvre les créations d'adultes autodidactes ou psychotiques...

Pour conclure cette thématique, j'ai retenu les propos d'un Monsieur Bernard Cherot qui en quelques mots, exprime fort bien la force et les exigences essentielles de cet "Art brut" :- Les créations d'art brut sont "œuvres de résistance : résistance au conformisme, résistance à l'isolement, à l'exclusion et à l'enfermement, résistance à la souffrance extrême". -

***Novembre 2013---- 19 juillet 2017- 14 décembre 2017- 14 mai 2018- ****le 28 décembre 2018***le 14 juin 2020***13 juin 2021-----***7 mai 2023@Soazic BOUCARD



1. Séraphine : La vie rêvée de Séraphine de Senlis
Françoise Cloarec
3.91★ (244)

Une biographie romancée très prenante , qui remit à l'honneur cette artiste en marge... pauvre ,inculte, ignorant elle-même ses dons, mais avec des couleurs flamboyantes plein la tête et les doigts...
4. Journal des épluchures
Philippe Dereux
5.00★ (6)

Journal publié en accompagnement de l'exposition consacrée à Philippe Dereux, en 2003, à la Halle Saint-Pierre. Ami de Jean Dubuffet, qu'il rencontra en 1955... j'ai vécu avec Dubuffet une expérience extraordinaire et d'autant plus profonde qu'au moment où je la vivais j'en étais inconscient. Tout en exécutant les plus humbles besognes : chasse aux papillons, jardinage, création de ce que nous avions appelé -le jardin vertical-, grenage des pierres lithographiques, imprimerie, ramassage et séchage des plantes, collage des -Eléments botaniques-, je m'imprégnais des techniques et de l'état d'esprit de celui qui n'aimerait sans doute pas que je l'appelle maintenant "mon bon maître". Pourtant, rétrospectivement, je constate qu'il en fut ainsi, et d'autant mieux que plusieurs fois par jour nous bavardions à propos de tous ces travaux, pour notre seul plaisir sans que jamais Dubuffet eût l'impression ou même l'idée de m'apprendre quoi que ce fût. Pouvais-je recevoir enseignement plus exaltant que celui-ci, d'autant plus sincère et profond qu'il était involontaire. ? (p. 21)
5. L'Art brut : L'art outsider et au-delà
John Maizels
5.00★ (11)

Art brut, terme inventé par jean Dubuffet pour décrire un art directement issu de la psyché et non transformé par la culture. Ouvrage qui recense les musées, les collections et les organisations d'art brut...
6. A la poursuite du facteur Cheval
Gérard Manset
2.60★ (18)

Ce roman est une poursuite effrénée et joyeuse, à la recherche d'une des figures les plus troublantes du monde de l'art : le Facteur Cheval. Ceux qui connaissent l'artiste et son étrange Palais Idéal comprendront qu'il est au coeur de l'inspiration du narrateur....
10. Storr : Architecte de l'ailleurs
Françoise Cloarec
3.50★ (15)

Biographie romancée très vivante qui met en scène un architecte hors-norme...Lecture aussi attrayante et instructive que celle de Séraphine de Senlis "-S'appuyant sur des témoignages et des archives, Françoise Cloarec reconstitue après le parcours de Séraphine de Senlis, celui de M Storr , chaotique et insolite (1911-1976). Dessinateur autodidacte, il imagina ses propres villes et sa propre vie en créant une série de cités utopiques fourmillant de détails". Une exposition consacrée à cet artiste a été organisée en octobre 2010 au Musée des arts modestes de Sète.
12. Asphyxiante culture
Jean Dubuffet
4.12★ (68)

" Lorsqu? 'en 1968 parut cet écrit, Jean Dubuffet ne prenait pas en marche le train de la mode. Ses positions étaient anciennes, exprimées dès 1946 dans son Prospectus aux amateurs de tous genres. Car pendant plus de quarante années, Jean Dubuffet a construit son oeuvre sur des données différentes de celles qui avaient conventionnellement cours. Dans le même temps, il s' ?est passionné pour ce que lui-même a dénommé l' ?Art Brut, lequel s?épanouit en plein champ, du délire parfois, et partout sur les chemins d'?ici et d'?ailleurs..."
13. Dubuffet
Michel Thévoz
4.00★ (5)

En 1922, Jean Dubuffet s'intéresse aux travaux du docteur Hans Prinzhorn qui a rassemblé les œuvres de ses malades mentaux, constituant un Musée d'art pathologique à Heidelberg. Il découvre aussi l'exposition du docteur Walter Morgenthaler, médecin chef de la clinique de la Waldau près de Berne. Dès 1923, Dubuffet, alors au service météorologique de la tour Eiffel pendant son service militaire, a connaissance des cahiers illustrés de Clémentine R. (Clémentine Ripoche), visionnaire démente qui dessine et interprète la configuration des nuages. Cette même année à Liège est créée la Fédération spirite internationale6. Dubuffet s'intéresse également à certaines œuvres du fonds Heidelberg qui ont été exposées à la Kunsthalle de Mannheim. 1923 est aussi l'année de l'internement de Louis Soutter dont Dubuffet ne découvrira l'œuvre qu'en 1945. C'est le 28 août 1945 que Dubuffet baptise « art brut » un art qu'il collectionne depuis plusieurs années, art qui comprend à la fois l'art des « fous » et celui de marginaux de toutes sortes : prisonniers, reclus, mystiques, anarchistes ou révoltés9. Grâce à ses amis Jean Paulhan et Raymond Queneau, il découvre les créations d'adultes autodidactes ou psychotiques. Et c'est Paul Budry, qui a passé son enfance à Vevey, qui le met en contact avec le cercle médical suisse. Dubuffet entreprend alors avec Paulhan son premier voyage de prospection pendant trois semaines dans les hôpitaux psychiatriques suisses. En septembre de la même année, il rend visite à Antonin Artaud, alors interné à Rodez. Le docteur Ferdière lui conseille de visiter l'asile de Saint-Alban-sur-Limagnole où Auguste Forestier est interné. Il visite encore d'autres hôpitaux psychiatriques et des prisons, rencontre des écrivains, artistes, éditeurs ainsi que des conservateurs de musée et des médecins10. Le premier Fascicule de l'art brut intitulé Les Barbus Müller, et autres pièces de la statuaire provinciale, entièrement écrit par Jean Dubuffet, est imprimé par la libraire Gallimard, mais ne sera pas publié. Il sera réimprimé et publié à Genève en 1979 par le musée Barbier-Mueller10.
14. L'Art Brut
Lucienne Peiry
4.00★ (20)

'Dès la fin du siècle dernier, la nécessité de rompre avec la tradition académique a conduit les artistes à s'intéresser à d'autres cultures (..).. Dès la fin de la Seconde Guerre mondiale, en effet, Dubuffet s'intéresse aux travaux réalisés par les pensionnaires d'hôpitaux psychiatriques, aux marginaux (autodidactes, prisonniers, inadaptés divers), dont l'inventivité s'exprime hors de l'" asphyxiante culture ". , Dubuffet, soutenu par Breton et Paulhan, fonde en 1948 la compagnie de l'Art Brut, destinée à compléter les collections nouvellement constituées, à les exposer et à en faire l'exégèse. Après de nombreuses péripéties, la collection de l'Art Brut trouve sa place à Lausanne en 1976 et connaît un retentissement international. Cet ouvrage, fort documenté, retrace l'historique de la notion d'Art Brut, mêlée à l'histoire même de son initiateur. On trouvera en annexe le portrait d'un grand nombre de ces artistes marginaux, peu connus du public. "
15. Henri Rousseau, Séraphine de Senlis
Wilhelm Uhde
4.67★ (10)

Wilhelm Uhde, collectionneur et amateur d'art au début du XXe siècle, découvrit et fit connaître les toiles de Henri Rousseau et de Séraphine Louis. Petit livre édité à l'occasion de la sortie du film de Martin Provost "Séraphine"
16. D'attaque : Gaston Chaissac
Éric Chevillard
2.83★ (7)

" Un jour, Gaston Chaissac a saisi un pinceau. Que se passa-t-il alors ? Rien. Nulle foule rassemblée, nulle pluie d'étoiles, nul craquement sinistre de la machine du monde. Je m'étonne décidément que les gestes les plus importants ne soient jamais perçus comme tels aussitôt par quelqu'une des innombrables antennes sensibles qui vibrent dans les airs. La nuit tomba sur ce jour comme sur tous les autres, avec indifférence. Le lendemain, enfin, les ennuis commencèrent. Voici le peintre maigre à la recherche d'un peu de santé pour lui-même. Mais c'est le monde alentour qui reprend des couleurs. Regardez-les : les tableaux de Chaissac ne seront jamais ces marqueteries desséchées devant quoi l'esthète se prosterne, dont le souffle bavard décolle une à une les écailles. Les peintures des enfants ne sont pas si pimpantes, et pourtant, sommes-nous assez obtus encore pour n'y rien comprendre et ne rien voir de la solitude et de l'effroi de l'homme né dans un cerne noir ? " Éric Chevillard
17. Séraphine, Aloïse, Boix-Vives - Aux Frontières de l'Art Naïf et de l'Art Brut
Aloïse
5.00★ (4)

Ouvrage mettant à l'honneur trois noms significatifs de l'art brut dont Aloïse (1886-1964), femme d'origine suisse Aloïse, de son nom Aloïse Corbaz, est née à Lausanne, en Suisse. Après avoir terminé ses études secondaires, elle exerce la profession de couturière mais rêve de devenir cantatrice. Elle occupe ensuite un poste de gouvernante à Potsdam, à la cour de Guillaume II. Elle s'éprend de l'empereur, vivant une passion amoureuse imaginaire. La déclaration de la guerre l'oblige à rentrer en Suisse. Aloïse manifeste alors des sentiments religieux avec tant d'exaltation qu'elle est internée en 1918 à l'asile de Cery-sur-Lausanne, puis à l'asile de La Rosière, à Gimel-sur-Morges. Jusqu' en 1936, elle travaille en cachette, utilisant mine de plomb et encre. Elle se sert aussi de suc de pétales, de feuilles écrasées et de pâte dentifrice. Son support d'expression est du papier d' emballage cousu avec du fil, ou des enveloppes, des morceaux de carton et des revers de calendrier. Aloïse est l' auteur d' une cosmogonie personnelle peuplée de princes, princesses et d' héroïnes historiques. Le thème du couple amoureux, ainsi que sa passion pour le théâtre et l' opéra, prédominent dans son oeuvre. Boix-Vive, Anselme: ancien berger catalan, illettré, est venu à l'âge de 15 ans en France pour mieux gagner sa vie. Il se mit à peindre tardivement, vers l'âge de 60 ans. Anselme Boix-Vives développa une oeuvre remarquable et remarquée ,entre autres personnalités, par André Breton...
18. Alain Margaron : un lieu pour voir
Sepp Hiekisch-Picard
Alain Margaron , dans sa galerie parisienne, mit et continue de mettre à l'honneur cet artiste au nom si poétique, Anselme Boix-Vives Exposition à la galerie « Boix-Vives et la nature » du 16 mai au 22 juin 2013. "J' ai eu la chance d' exposer très vite cet artiste que j 'aimais depuis longtemps, qui était déjà mort à cette époque . Ancien berger catalan, illettré, Anselme Boix-Vives est venu à l?âge de 15 ans en France pour mieux gagner sa vie. D' abord ouvrier, puis marchand de fruits et légumes, il a bien géré ses affaires et prospéré. Il a même investi dans les remontées mécaniques de Courchevel. Homme d' affaires habile par certains cotés, Anselme Boix-Vivesl avait un idéal qu' il a poursuivi toute sa vie, un idéal humaniste et utopiste, un rêve de paix universelle dont il rédigea le manifeste pour l' envoyer aux grands de ce monde. Vers soixante ans, lorsqu' il passa la main pour son épicerie, Boix-Vives se mit à peindre. Il l' a fait tout de suite avec force, originalité et efficacité, en puisant dans notre inconscient collectif des formes proches de l' art aborigène, mais aussi en retrouvant dans sa propre mémoire les traces de notre culture occidentale. Il s' agit de l?oeuvre d' un homme qui a su « voir » toute sa vie, pas seulement la nature, les plantes, les fleurs, les animaux, les fruits qu' il vendait, mais la beauté des chapelles baroques de Haute Savoie et l' art médiéval catalan. Son imaginaire s' appuie sur un solide sens de l' observation. Boix-Vives a développé une oeuvre remarquable et vite remarquée, par André Breton, Corneille ou encore Harald Szeeman qui dès 1964 exposait cinquante six de ses gouaches auprès de Louise Nevelson et de Hunderwasser à la Kunsthalle de Berne en Suisse. Son oeuvre s' étale sur une période courte, huit ou neuf ans. Tout semble naître et croître sous nos yeux, les plantes et les fleurs s' épanouissent, les oiseaux prennent leur envol, tout frémit, c' est merveilleux. La rétrospective d'anselme Boix-Vives en 2009 (en même temps que Macréau) au musée de la Halle Saint Pierre à Paris et le livre écrit par Emmanuel Daydé , « L' aménagement du monde », ont dévoilé toutes les facettes de son oeuvre, de la figuration à l' abstraction , celles d' un peintre qui ne peut manifestement pas être cantonné dans les limites de l' art brut." - Alain Margaron - (extrait "Un lieu pour voir", 2009)
19. Journal d'un critique d'art désabusé
Michel Ragon
2.50★ (13)

Par l'un des amis de Jean Dubuffet... "Comment un jeune Vendéen débarqué de Nantes à l 'été 1945 est-il devenu ce critique d art au flair redoutable qui a su déceler dès le début les peintres devenus désormais incontournables, celui qui a fait connaître le mouvement Cobra (Appel, Constant, Corneille) en France et a suivi avec une amitié fidèle l'oeuvre de Soulages, de Hartung, d' Atlan, de Dubuffet , jusqu à aujourd' hui ? "
20. Picassiette
Michel Ragon
4.25★ (3)

La Maison Picassiette est l' oeuvre de Raymond Isidore, né à Chartres le 8 septembre 1900. Issu d' un milieu défavorisé, Raymond Isidore s' installe dans une petite maison qu' il construit, dans le quartier de Saint-Chéron. Quelques années après cette installation, lors d' une promenade, il ramasse des morceaux de verre et de porcelaine dont il fait une mosaïque pour décorer l' intérieur de sa demeure. Petit à petit, il recouvre les murs intérieurs et extérieurs ainsi que les meubles, de mosaïques de tessons ou de peintures. Bientôt, pas un seul mur n' est vierge de mosaïques.
21. André Robillard, l'art brut pour tuer la misère
Christian Jamet
4.00★ (4)

André Robillard qui fut l'un des derniers protégés de Dubuffet... Exposition actuelle au Musée des Beaux-Arts d'Orléans jusqu'au 26 janvier 2014 "André Robillard est toujours vert, du haut de ses 82 ans. Cette exposition au musée des Beaux-arts d'Orléans, c'est l'occasion de raconter ses objets et dessins, à sa manière très imaginative. Il fait des fusils très rapides, des sputniks colorés qui vont à la conquête de l'espace, des animaux, aussi, avec des traits enfantins. Comme quoi, la vie intérieure est très riche, même si l'on a connu pour tout ou partie une existence de misère. André Robillard, est un fils de garde-barrière jeté dès l'âge de 7 ans dans un établissement psychiatrique. Il y est interné pour de bon à 19 ans. C'est seulement à l'âge de 33 ans qu'il sort de l' enfermement à proprement parler, sans quitter l'asile il devient homme à tout faire. C'est là qu'il commence à récupérer tout un tas d'objets. Il en fait dans un premier temps des fusils pour, dit-il," tuer la misère". Son psychiatre s'intéresse à ce qu'il considère comme des oeuvres, et en envoie quelques unes à Jean Dubuffet qui constitue alors sa collection d'art brut. Le plasticien approuve sans hésiter." [Mélanie Trachsler, Alain Heudes, Serge Proust ]
22. Gaston Chaissac à côté de l'art brut
Serge Fauchereau
A partir de visites à Gaston Chaissac dont il était le très jeune voisin, l'auteur retrace la situation où se trouvait cet artiste hors du commun dans la Vendée des années cinquante. Cela suscite de nouvelles interrogations aujourd'hui : le regard sur les artistes en marge a-t-il vraiment changé en un demi-siècle ? Quelle est la part de légende souvent créée par Chaissac lui-même dont le public reste friand ? En quoi ne relève-t-il guère de l'art brut auquel Jean Dubuffet l'avait d'abord associé ? Et, d'ailleurs, qu'est-ce que l'art brut ? N'y entre-t-il pas des œuvres très disparates ? Tour à tour pondérées ou agacées, mêlant l'humour et les mouvements d'humeur, ces réflexions en viennent à mettre en doute la validité des étiquettes que l'on applique trop commodément aux artistes : beaux-arts, art naïf, art brut, art des aliénés, des enfants... N'est-ce pas l'art, l'art sans qualificatif ni précision catégorielle qui importe ?
23. Correspondance : 1946-1964
Gaston Chaissac
Correspondance précieuse de Gaston Chaissac avec le "concepteur" de l'Art brut, Jean Dubuffet...
24. Lam : histoires (version française)
Musée d' Art moderne - Lille Métropole
5.00★ (2)

" À l'occasion de la réouverture du LaM Lille métropole musée d'art moderne, d'art contemporain et d'art brut. Ce livre parcourt à travers de nombreux textes et témoignages 27 ans d'histoire du musée, avec trois temps forts : la donation Masurel à l'origine du musée et de son exceptionnelle collection d'art moderne. l'ancrage profond du musée dans la création de son temps, permettant la constitution d'une importante collection d'art contemporain et enfin, la donation L'Aracine, qui, en adjoignant une unique collection d'art brut, est à l'origine de son extension "
26. Comment construire une cathédrale
Mark Greene
4.31★ (19)

Ce 19 juillet 2017... la découverte extraordinaire, à peine croyable de Justo Gallego, qui depuis plus de 50 ans, construit seul, une cathédrale dans la banlieue de Madrid- Sublime, époustouflant, renversant, etc !!
27. Coupures
François Rachline
3.00★ (11)

Ajout le 14 décembre 2017---"Lac de Constance, 1906. Else Blankenhorn, trente-trois ans, internée pour démence précoce, débute une oeuvre exceptionnelle : autoportraits, paysages, et surtout billets de banque aux valeurs faciales astronomiques. Ses réalisations figurent dans une collection qui influencera les plus grands peintres du XXe siècle, de Malevitch à Picasso : celle du psychiatre Hans Prinzhorn, le premier à s'intéresser à « l'art des fous ».En 2015, dans Heidelberg, ville universitaire et haut lieu du romantisme allemand, une jeune femme part à sa recherche. Elle s'évertue à reconstituer une histoire qui croise l'amour absolu, l'horreur du nazisme, la rencontre avec l'un des plus grands pianistes du XXè siècle, et qui se heurte aux multiples « coupures » que provoque une enquête à rebondissements. Deux femmes dialoguent ainsi à distance, l'une réelle, l'autre imaginaire. Deux femmes qui nouent une relation étrange dans un roman envoutant, où les jeux de miroirs découvrent autant qu'ils voilent.François Rachline, auteur du Mendiant de Velázquez (Prix Cabourg 2014 du roman) et de L.R. Les silences d'un résistant (Prix Licra 2016), redonne vie à Else Blankenhorn, l'une des initiatrices de l'art brut et de l'expressionnisme."
28. La toile du paradis
Maha Harada
3.92★ (110)

Ajout 14 mai 2018- Lecture époustouflante du moment sur le peintre , Henri Rousseau, dit aussi "Le Douanier Rousseau"...
29. Mes oncles du dimanche
Patrick Cloux
5.00★ (4)

28 décembre 2018---Lecture palpitante du moment, qui parle magnifiquement de tous ces outsiders de l'Art !...
30. L'école du ciel
Elisabeth Barillé
3.30★ (34)

Ajout le 14 juin 2020- Livre épatant mettant en avant la bergère-artiste provençale, Aimée Castain !....
31. Ce qui manque à un clochard
Nicolas Diat
3.69★ (87)

***ajout le 13 juin 2021--- Sur un clochard-artiste au talent extraordinaire et à la vie tellement singulière !
32. Marcel Bascoulard
Patrick Martinat
4.70★ (14)

Ajout le 14 juin 2021 "De 1939 à sa mort en 1978, Marcel Bascoulard hanta les rues de la ville de Bourges. Autodidacte, clochard hirsute, souvent habillé en femme, ce personnage hors norme est l'auteur d'une oeuvre graphique considérable, d'une très grande virtuosité. Pendant près de quarante ans, avec une technique parfaite, il a représenté avec un parfait réalisme les rues, les places, les monuments de Bourges et de sa périphérie. A la plume, au crayon, au pastel, à la gouache, ses dessins révèlent dans une sorte de vertige un sens aigu du moindre détail, du proche et du lointain, des matériaux et de leur texture, avec une connaissance parfaite de la perspective. Il en émane une intense poésie du lieu, proche de celle d'un Rembrandt ou d'un Dürer. Maître du dessin figuratif, Bascoulard laisse une oeuvre de plusieurs centaines de dessins, ainsi que des oeuvres abstraites, des cartes géographiques et des photographies dans lesquelles il se présente en femme, confectionnant lui-même ses robes. Son oeuvre est ici rassemblée, accompagnée d'un texte de Patrick Martinat qui reconstitue sa biographie et son cadre de vie."
33. Monsieur Bascoulard
Bernard Capo
4.33★ (7)

Ajout le 14 juin 2021--"Bascoulard Marcel. Un drole de nom pour un drole de bonhomme avec un drole de talent. Célèbre ç bourges, inconnu au-delà des frontières du département du Cher, ce clochard céleste a dessiné et peint de miliers de suberbes vues de la capitale berrichonne, des années 30 jusqu'à la fin des années 70 Un auteur en mal d'inspiration, tombant par hasard sur une oeuvre de ce peintre qu'il ne connaissait pas, décide de se lancer dans une enquête épique, entre passé et présent, reconstituant, grâce à d'innombrables témoignages, l'existence insolite et tragique de cet artiste misanthrope devenu un des figures emblématiques de la cité berruyère"
34. Enferme-moi si tu peux
Anne-Caroline Pandolfo
4.14★ (220)

Suggestion de jamik ce 15 juin 2021- MERCI--- "Six récits de vie étonnants qui interrogent sur des capacités trop rarement explorées de l'esprit humain. Entre la fin du XIXe et le milieu du XXe siècle, femmes, pauvres, malades et fous n'ont aucun droit. Parmi eux, Augustin Lesage, Madge Gill, le Facteur Cheval, Aloïse, Marjan Gruzewski et Judith Scott sont enfermés dans une société qui les exclut. Ils vont pourtant transformer leur vie en destin fabuleux. Un jour, du fond de leur gouffre, une inspiration irrépressible leur ouvre une porte. Sans culture, sans formation artistique, ils entrent comme par magie dans un monde de créativité virtuose. Touchés par la grâce ou par un « super-pouvoir de l'esprit », ils nous ont laissé des oeuvres qui nous plongent dans un mystère infini. "
35. La fabuloserie
Alain Bourbonnais
5.00★ (6)

Ajout le 7 mai 2023--- "La Fabuloserie a été ouverte en 1983 par Alain Bourbonnais, dans les granges de sa maison de campagne à Dicy dans l'Yonne, pour abriter sa collection. Ce n'est pas un musée à proprement parler mais un cabinet de curiosités - « la caverne d'Ali-Baba », comme le dit Michel Ragon. Un lieu de l'imaginaire, de l'enfance retrouvée, où sont réunies des œuvres d'art « hors les normes » (Art brut). Leurs créateurs ne sortent pas des écoles d'art mais plutôt des usines et des champs. Ils ont transcendé leur quotidien en réalisant leurs rêves les plus fous avec des objets cassés, vieux jouets, laine, fil de fer, bois flottés... C'est l'invention en liberté, un monde où tout est surprenant, insolite, étrange et authentique."
36. La Halle Saint-Pierre présente la Fabuloserie
Martine Lusardy
5.00★ (1)

Ajout le 10 mai 2023- "LA FABULOSERIE-Exposition à la Halle Saint-Pierre- Paris 25 JANVIER – 25 AOÛT 2023 La Fabuloserie a 40 ans. Cette date anniversaire est pour la Halle Saint Pierre l’occasion de célébrer la collection qu’Alain et Caroline Bourbonnais ont rassemblée avec une passion insatiable à partir de 1972, à Paris d’abord à l’Atelier Jacob puis à Dicy en Bourgogne dans un domaine aménagé en une maison-musée et un jardin habité. Une collection sous le vent de l’art brut qui, si elle poursuit la démarche initiale de Jean Dubuffet, s’en écarte librement pour imposer le regard, le goût et la sensibilité de ses fondateurs. A la croisée de l’art brut, de l’art naïf et de l’art populaire, également ouvert sur les cultures extra occidentales, l’art hors-les-normes de La Fabuloserie n’a cessé d’accueillir les œuvres singulières de créateurs dépourvus de soucis esthétiques, qui ne se disent ou ne se pensent pas professionnels de l’art. Pour ces hommes du commun habités par une force créatrice irrépressible, Alain Bourbonnais voulait « un temple du rêve, de l’imagination, de l’émotion » ce que Michel Ragon résuma parfaitement : Avec toute l’ingéniosité de l’architecte qui en avait soupé de l’architecture rationnelle et rêvait d’anarchitecture, Alain Bourbonnais aménagea un parcours initiatique, un labyrinthe avec des chambres à surprises que l’on ouvre subrepticement, quitte à en ressortir avec frisson et horreur, comme dans la chambre noire où s’affalent les bourrages de Marschall. On gravit des escaliers de meunier. On traverse des murs. Tout est étrange. Tout est surprenant. Tout est insolite. Tout vous agresse. Tout vous enchante. Ce voyage qui surprend, émerveille, déconcerte et stupéfie à la fois, se prolonge dans le parc où les bâtisseurs de l’imaginaire et inspirés du bord des routes ont trouvé leur derrière demeure. Leur œuvre de toute une vie passée à transfigurer leur environnement quotidien en un paradis personnel, est réinterprétée et préservée, échappant ainsi à la destruction et à l’oubli. Point d’orgue au fond du parc, au-delà de l’étang, « le Manège de Petit Pierre » se dresse comme la promesse d’un moment magique et enchanteur. Alain Bourbonnais était aussi créateur, sans limite, à la fois peintre, dessinateur, graveur, metteur en scène, réalisateur de courts métrages. Ses Turbulents, sortes d’automates mécanisés confectionnés avec des matériaux du quotidien forment une tribu truculente de personnages à la fois rabelaisiens et ubuesques, tout droit surgis d’une fête foraine ou d’un carnaval. « Tout ce qui imite, obéit aux règles, se coule dans le moule me répugne ! Inventer, chercher, expérimenter, jouer, insulter : voilà qui me convient ! ». Un esprit libertaire anime donc son œuvre éprise de démesure qui a trouvé, dans le compagnonnage des créations rebelles aux normes, les mêmes forces de vie pour que l’art puisse encore être « cette étincelle qui cherche la poudrière », selon les mots d’André Breton. La Fabuloserie conserve la magie du cabinet de curiosités. Un souffle émancipatoire y libère les sens et l’imaginaire en nous faisant rencontrer dans un esprit surréaliste des objets et des œuvres dont on ne soupçonnait pas même l’existence. Chaque œuvre demeure un objet de désir que la passion du collectionneur a su ne pas étouffer dans un intemporel esthétique de muséification. C’est cette passion privée qui fut à l’origine des premières collections d’art brut avant sa vulgarisation et son institutionnalisation. C’est à l’oeil de tous ces pionniers que la Halle Saint Pierre voulut rendre hommage en 1995 en les invitant à venir montrer les plus caractéristiques de leurs trouvailles dans l’exposition Art Brut et Compagnie, la face cachée de l’art contemporain. Au côté de la Collection de l’Art Brut, étaient réunies La Fabuloserie, l’Aracine, le Site de la Création Franche, la Collection Cérès Franco et le Petit Musée du Bizarre qui venaient ainsi combler le grand silence institutionnel et médiatique qui suivit l’exposition légendaire des Singuliers de l’Art au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1978. Depuis, les routes de la Halle Saint Pierre et de La Fabuloserie n’ont cessé de se croiser : Aux frontières de l’art brut II en 2001, Banditi Dell’Arte en 2012, HEY ! Acte III en 2015, puis HEY ! Le dessin en 2022 furent autant d’occasions de faire exister un autre monde de l’art et d’appréhender, en dehors de toute logique de hiérarchie, les subtiles parentés qui l’animent. La Fabuloserie a 40 ans. L’Atelier Jacob aurait 50 ans. Il est jubilatoire de célébrer le demi-siècle d’une collection dont l’exigence aura été de libérer l’art et la création de ses multiples prisons et de réenchanter l’existence même des êtres et des choses. Une collection buissonnière où chaque œuvre révèle les fils invisibles qui relient l’intime à l’universel, le banal au singulier, l’émotion à la pensée, l’archaïque à la culture. " Martine Lusardy, (texte du catalogue)
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