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Livre qui permet de comprendre comment est né ce mouvement, d'où il vient. Bonne introduction pour ensuite entamer la lecture des écrivains de ce groupe.

Un adolescent passe de la résistance à la milice. Sujet brulant en 1948 dont Roger Nimier s'amuse avec désinvolture. Ce qui ne manque pas de choquer les esprits nourris d'épuration. Les débuts d'un écrivain anticonformistes dont les phrases tombent comme un arrêt de mort.

Un essai où se mêle histoire et politique sous l'ombre de Georges Bernanos.

1945. L'armée allemande en déroute, un peloton de hussard sur les talons qui s'installe dans une ville au titre d'armée d'occupation. Plusieurs figures défilent dans ce roman au style moderne ( nous sommes en 1951). Roger Nimier nous montre son amour du style bref, cinglant et provocateur.

Ce volume rassemble des textes sur la littérature publiés entre 1947 et 1962 dans différentes revues. Nimier au meilleur de sa forme.

Ecrit par l'auteur soldat, après l'armistice, pendant l'hiver 1941. Il a rêvé un garçon de son âge qui vivait à Paris en dehors de la guerre.

Ce livre constitue un post-scriptum au livre précédent.

Essai où l'auteur compare l'engagement de Paul Bourget (auteur réactionnaire et démodé) à celui de Jean-Paul Sartre, trouvant des similitudes, ce qui a eu pour effet de déplaire profondément au compagnon de Simone De Beauvoir. Jacques Laurent y dénonce la petite terreur que Sartre fait régner en imposant que tout livre doit être engagé (pour la révolution) et que tout livre qui s'en éloigne est forcement contre la révolution. Il attaque violemment le pape de la pensée existentialiste et de sa revue Les temps Modernes. Livre réjouissant, bien que comme toutes les frondes, celle de Jacques Laurent prenait sa source aux eaux amères du désespoir.

Paru en 1950. Déjà le style de Michel Déon est affirmé. Celui qui insuffle la vie.

Récit où Michel Déon nous prend par la main et nous fait connaitre les pays du soleil. Des sensations, des images, des senteurs en forme de lettres pour notre imaginaire aveuglé.

Traverse les générations car universel. Un pilier de l'œuvre de Michel Déon.

Roman sur la création littéraire.

La voix pleine de gouaille, Antoine Blondin, fait un clin d'œil à l'Histoire, malicieusement.

Pour s'échapper de son quotidien un jeune prof se charge de réécrire l'histoire qu'il enseigne. humour, imagination et érudition rendent cette lecture réjouissante, dans laquelle on peut soupçonner parfois une inspiration autobiographique.

Benoit quitte sa Charente pour monter à Paris. Dès son arrivée gare d'Austerlitz, il va de déception en déception, si bien que, assez rapidement, il retourne dans son village. Au moment où il s'apprête à prendre sa femme dans ses bras, sa mère, croyant la surprendre avec un amant, l'abat d'un coup de fusil. Ce livre permet à Antoine Blondin, avec un sujet aussi épais qu'un ticket de train, de nous montrer son amour des personnages ordinaires et sa grande virtuosité pour manier la langue française. Un livre faussement léger, plutôt cruel, issu d'un accouchement dans la douleur. « Un jour nous abattrons les cloisons de notre prison ; nous parlerons à des gens qui nous répondront ; le malentendu se dissipera entre les vivants ; les morts n'auront plus de secrets pour nous. Un jour nous prendrons des trains qui partent. »

Le plus célèbre grâce au film d'Henri Verneuil, le talent d'acteurs de Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo. Roman de la fraternité dans le rêve et l'ivresse de l'alcool entre deux hommes, dont l'un pourrait être le père de l'autre. Blondin écrit : ce n'est pas une consolation qu'on devrait chercher dans l'alcool, mais un tremplin.