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Chemins de consolations
Liste créée par Alzie le 06/03/2022
27 livres. Thèmes et genres : Consolation , essai philosophique , littérature , philosophie antique , philosophie

« Pour consolation, comme toujours, il reste les livres, vaisseaux légers et sûrs en vue des errances à travers le temps et l’espace, voire au-delà d’eux. Tant qu’on a encore un livre sous la main et le loisir de la lecture, une situation ne peut être désespérée, ni tout à fait dépourvue de liberté. » ----------------------------

Ernst Jünger, La cabane dans la vigne, journal 1945 – 1948, (Jahre der Okkupation), 1958, trad. Julien Hervier, Christian Bourgois éditeur, 2014. -

Penser la consolation de l'antiquité à aujourd'hui. Voies philosophiques ou littéraires.



1. L'art de la consolation
Koike Ryunosuke
3.75★ (21)

"Même si la première flèche a atteint notre cœur, nous pouvons empêcher la seconde de s’y ficher." Comment se reconstruire après une catastrophe ? Comment consoler l’autre ? Après l’inconcevable, le bonheur est-il toujours possible ? Peut-on maîtriser la peine ? Voici enfin un texte sur ce thème bouleversant et méconnu qu’est la consolation. Rédigé en 2011 après le séisme et le tsunami qui ont ravagé la région du Tôhoku, il répond aux besoins de consolation et de réparation du lecteur. Et accompagne sa quête d’un apaisement, d’une véritable incitation à l’espérance, d’une réconciliation avec le désir radical de vivre. Koike Ryûnosuke est moine bouddhiste. Il nous guide avec bienveillance sur les chemins du zen pour soutenir efficacement ceux qui en ont besoin.
2. Notre besoin de consolation est impossible à rassasier
Stig Dagerman
4.35★ (1078)

Depuis la découverte, en 1981, de ce texte où Stig Dagerman, avant de sombrer dans le silence et de se donner la mort, fait une ultime démonstration des pouvoirs secrètement accordés à son écriture, le succès ne s'est jamais démenti. On peut donc, aujourd'hui, à l'occasion d'une nouvelle édition de ce " testament ", parler d'un véritable classique, un de ces écrits brefs dont le temps a cristallisé la transparence et l'inoubliable éclat.
3. Houellebecq, l'art de la consolation
Agathe Novak-Lechevalier
4.55★ (64)

« On colle volontiers à Michel Houellebecq l’étiquette d’écrivain cynique et dépressif. Il me semble pourtant assez improbable que les gens se précipitent pour acheter une littérature purement “déprimiste”. Le succès en librairie prouve plutôt que ses lecteurs, contre les polémiques et les anathèmes convenus, sentent d’instinct que ses livres proposent autre chose. Lire Houellebecq, c’est faire l’épreuve d’une résistance au monde contemporain, c’est percevoir ce lien qui par le rire et l’empathie défie l’“effacement progressif des relations humaines” ; c’est surtout comprendre pourquoi la poésie peut seule triompher de la désolation qui est notre lot commun. Contre la souffrance, une seule consolation possible : la littérature. »
4. Le temps de la consolation
Michaël Foessel
3.33★ (47)

Un geste ou une parole devraient suffire, et pourtant. Consoler est une activité difficile qui implique de prendre la parole sur une souffrance que l'on ne partage pas, mais à laquelle on cherche à prendre part. Comment, sans la trahir, se frayer un chemin jusqu'à l'intimité de l'autre ? Quels mots employer qui ne suscitent pas le soupçon ?Ces questions relèvent aujourd'hui de la psychologie ou de la religion. Pourtant, la philosophie a longtemps été un baume pour les douleurs humaines. De Platon à Boèce en passant par les stoïciens, la raison s'impose comme la grande consolatrice. En s'appuyant sur cette tradition, ce livre propose dans un premier temps une grammaire de la consolation. Acte social qui mobilise le langage, la consolation dit quelque chose de la condition humaine. Si elle ne résorbe pas la souffrance, elle répond à la « souffrance de la souffrance » qui est solitude, honte ou culpabilité. Le consolateur apprend à vivre au-delà du point où cela semble impossible. Si l'homme est un animal qui a besoin de consolation, il reste que la philosophie moderne semble avoir abandonné le projet de satisfaire ce désir. Nous ne croyons plus qu'il existe un savoir qui, à lui seul, permette d'affronter les tourments de la vie. Cette défiance constitue un événement dont ce livre, dans sa deuxième partie, retrace l'histoire. L'auteur montre que nous vivons le « temps de la consolation », c'est-à-dire un temps marqué par la perte des modèles communautaires, rationnels et amoureux qui justifiaient l'existence face au pire. Repenser la consolation, c'est éviter le double écueil de la restauration de ces anciens modèles et du renoncement mélancolique au sens. Michaël Fœssel, né en 1974, est philosophe, maître de conférences à l'université de Bourgogne et professeur à l'École polytechnique. Il est notamment l'auteur de La Privation de l'intime (Seuil, 2008) et d' Après la fin du monde. Critique de la raison apocalyptique (Seuil, 2012).
5. Les consolations de la philosophie
Alain de Botton
3.80★ (131)

Au IVè siècle avant J-C, Epicure disait que celui qui déclarait ne pas être prêt pour la philosophie était comme celui qui se prétendait trop jeune ou trop vieux pour le bonheur. Conscient que les petits travers de l'existence provoquent les plus grands tourments, Alain de Botton a réuni les pensées de six philosophes qui se sont attachés à relativiser les affections ordinaires de l'âme humaine. Ainsi, là où Socrate reste le meilleur remède au sentiment d'impopularité, Epicure saura nous délivrer de l'angoisse de manquer d'argent; là où Sénèque nous soulagera de nos frustrations, Montaigne nous aidera à nous accepter tels que nous sommes. A découvrir les paroles apaisantes de ces philosophes, nous apprendrons tout simplement à être plus heureux, intelligemment plus heureux...
6. Consolations
Stéphanie Bonvicini
5.00★ (3)

Qu’est-ce qu’un chagrin ? Peut-on maîtriser la peine, la douleur, l’émotion ? Peut-on vouloir être indifférent à tout ce qui nous manque ? Pourquoi tant de gens sont-ils si maladroits face aux chagrins des autres ? Comment la présence des uns pourrait-elle rendre plus tolérable l’absence des autres ? Comment les sociétés pourraient-elles prendre en charge la douleur de leurs membres ? Consoler ne serait-il qu’une façon de parler de soi ? Comment consolent les religions ? Le bonheur n’est-il qu’une forme de la consolation ? Consoler est-il un don ? Peut-on apprendre à consoler ? Enfin, l’humanité doit-elle, pour éviter le pire, rester inconsolable de sa propre barbarie ? À travers des entretiens avec Jacques Attali et Stéphanie Bonvicini, dix-sept personnalités de notre temps abordent ces questions, chacun selon son itinéraire, et tentent d’y apporter des réponses.
7. Consolations
Sénèque
4.12★ (99)

Dominer la souffrance et s'en défendre grâce à la raison et à la parole - en faisant appel à toutes les ressources de la rhétorique - est au centre de la pensée de Sénèque qui rassemble, dans ses Consolations, les grands thèmes de la méditation antique sur la douleur et la mort. Au cours de son exil en Corse ordonné par l'empereur Claude qui l'accuse d'intriguer contre lui, Sénèque adresse à sa mère, Helvia, sous forme de Consolation, une réflexion sur l'exil et sur le bonheur véritable. La seconde Consolation, destinée à Marcia, une femme qui vient de perdre son fils, est une méditation sur le deuil et sur l'ultime recours que peut être la mort face à la tyrannie. Ces deux textes sont un irremplaçable témoignage de l'art avec lequel les Stoïciens savaient affronter la souffrance et la mort.
8. Consolation à Apollonios
Plutarque
3.50★ (7)

La Consolation à Apollonios permet de saisir le génie de Plutarque. Car c'est bien dans le genre de la lettre consolatoire qu'il a pu mettre en pratique l'éthique qui supporte l'ensemble de son œuvre, cette philosophie morale dont la pertinence et la puissance nous touchent encore aujourd'hui. Sur les quatre Consolations composées par Plutarque. deux sont parvenues jusqu'à nous : celle qu'il adresse à sa femme et celle qu'il rédige pour un certain Apollonios. La Consolation à Apollonios demeure une véritable référence en matière de littérature consolatoire. C'est en effet vers elle que l'on se tourne lorsque l'on cherche à mieux comprendre les Consolations de Sénèque, ou la Convolution de la Philosophie de Boèce.
9. Consolation à sa femme
Plutarque
Comment vivre avec la mort d'un enfant ? Dans ces pages empreintes d'émotion Plutarque, dont deux fils sont déjà morts, invite son épouse à surmonter le chagrin de la perte de leur fille de deux ans avec une constance et une sobriété admirables. Plus qu'une simple compassion, la consolation antique se présente comme un exercice spirituel : une exhortation à la maîtrise de soi. Cette nouvelle traduction est l'occasion de redécouvrir cette perle de la littérature qui n'a d'égale que les célèbres Consolations de Sénèque. Préface de Maxime Rovere.
10. La consolation de la Philosophie
Boèce
3.91★ (162)

Boèce écrivit ce texte dans une prison romaine peu avant d’y être exécuté. Véritable dialogue avec la sagesse divine, ce texte a imprégné toute la pensée occidentale pendant un millénaire, de Dante à Pétrarque, de Boccace à Saint-Thomas d’Aquin ... Cette œuvre a été la plus lue pendant le moyen-âge après la Bible et la Règle de Saint-Benoît.
11. La divine consolation suivi de L'Homme noble
Maître Eckhart
4.75★ (15)

"La Divine Consolation" et "De l'Homme noble", aussi connus sous le titre de "Benedictus Deus", sont les derniers traités de Maître Eckhart (1260-1328), prestigieuse figure mystique de l'Occident chrétien, qui a subi en son temps l'opprobre d'un procès en hérésie, parce qu'"il a voulu en savoir plus qu'il ne convenait". Dédié à une reine en deuil, ce discours consolateur est l'héritier d'une tradition philosophique qui a eu ses représentants les plus renommés parmi les stoïciens. Cependant, Maître Eckhart a sans doute été influencé également par Dante, son contemporain, et par le "consolamentum" des "bons hommes" cathares. Toute cette richesse est cachée dans ce noble petit livre qui faillit disparaître à jamais, après qu'un exemplaire fut tombée entre les mains de l'Inquisition.
12. Le fardeau du monde : De la consolation
Michel Guérin
3.00★ (1)

Si les hommes ont toujours été tentés de chercher une consolation pour soulager leur misère ou endiguer l'absurde, il semble que ce pressant besoin n'ait fait que grandir aux époques modernes. Ce livre étudie la configuration du thème chez Schopenhauer et Nietzsche, tous deux légataires ambigus d'un Kant qui n'aura sublimé le vouloir qu'à l'ordonner à la loi. Chez les deux auteurs, la consolation apparaît comme le point où se nouent l'existence et la pensée. Nietzsche entreprend, dès La Naissance de la tragédie, de retourner le sens du terme. L'art, pour lui, ne console pas de la vie, il l'exalte et lui rend justice. De palliative, la consolation devient consentement à toute l'existence. Le problème est de savoir si cette opposition est aussi tranchée qu'on le dit parfois : la pensée de l'éternel retour, censément affirmative, n'enveloppe-t-elle pas aussi, autant et plus qu'elle ne la dénie, une horreur qui pétrifie ? Dans le sillage de précédentes recherches, Michel Guérin s'emploie, en analysant de près les textes de Kant, Schopenhauer et Nietzsche, à élaborer la Figure de ce qu'il appelle le vouloir fou, à la fois perdu, déboussolé et enivré de son propre prodige. Ce drame structure à ses yeux la pensée moderne et demeure irrésolu à l'ère, qu'à tort ou à raison, on appelle " postmoderne ". Comment, en somme, articuler dans une expérience singulière l'ambition d'un sens et la gestion accidentée d'une puissance insatiable et orpheline ?
13. La consolation du berger
Aurélien Clappe
4.50★ (4)

Un berger de la Galilée au temps de Jésus, Siméon, tente d'endiguer la tristesse qui le submerge. Ses proches n'arrivent pas à l'aider à s'en sortir. Certains se détournent de lui, pensant que son mal-être peut être contagieux. Seule une promesse faite à son épouse, Esther, le soutien dans sa détresse. Son fils, un jeune homme épris de liberté mais vulnérable, part à la rencontre d'un mystérieux prophète venu de Nazareth. Siméon décide alors de prendre la route de Jérusalem pour la Pâque... Ce conte s'inspire des prophètes de la Bible. Comme eux, nous pouvons traverser des moments d'angoisse. Mais nous oublions souvent que c'est à travers leurs fêlures que passe la lumière. Et la consolation.
14. Le petit livre de la consolation
Jean Humenry
3.00★ (3)

Il n'est pas au monde ni douleur, ni peine, ni souffrance, ni chagrin qui ne mérite un peu de douceur, une consolation, une attention. Il n'est pas de petite souffrance. Il n'y a pas de souffrance, et la souffrance est un monstre qui s'empare de l'âme, de l'esprit. S'y installe sans façon, sans la moindre considération, squatte la moindre pensée, occulte petit à petit la fenêtre de l'espérance en détruisant à son rythme, à sa guise la personnalité de celle, de celui qu'elle habite. L'enfant, l'adulte, la vieille personne et la belle jeunesse : nul n'est à l'abri. La vie est ainsi, chacun est fragile. Mais chacun a droit à la vie, à une belle vie. Chacun a droit au bonheur.
15. La consolation des grands espaces
Gretel Ehrlich
3.71★ (229)

A la suite d'un deuil, Gretel Ehrlich, scénariste à Hollywood, part à la recherche d'un lieu où abriter sa douleur. Ce sera le Wyoming. De cette existence au mileu d'une nature presque intacte, en compagnie de bergers et de cow-boys auprès desquels elle va redonner sens à sa vie, est née La Consolation des grands espaces. A la manière de Walden ou la vie dans les bois de Thoreau ou de Pélerinage à Tinker Creek d'Annie Dillard, cette peinture d'une Amérique insoupçonnée est aussi le récit d'une expérience essentielle, d'une rennaissance bouleversante, vécue dans le souffle vivifiant d'espaces vierges où l'auteur découvre enfin le sentiment de faire partie d'un tout.
16. Consolation
Nathalie Aumont
3.68★ (16)

Soit une famille, parents aimants, fratrie de trois, une fille, deux garçons, grands adolescents, presque adultes, prêts pour le beau départ dans la vie. Le bonheur simple, sans histoire. Survient le drame : un des fils, promis à une carrière de pilote de chasse dans l'armée, se tue dans un accident de voiture en rejoignant la maison familiale. Après la sidération des premières heures, la douleur submerge tout. Raconté par le menu, jour après jour, année après année, le deuil, ou plutôt la façon de s'en accommoder, nous est restitué avec pudeur et émotion par la soeur, la narratrice. Chacun réagit comme il peut : la mère, dévastée, le père, muet, le frère et la soeur taraudés par cette question, pourquoi lui et pas nous ? Face à la révolte et à l'impuissance de ceux qui restent, la narratrice oppose un récit tremblant, mais qui, peu à peu, s'apaise et va vers la consolation. Le temps, implacable, fait son travail et rend la douleur moins vive, sans l'effacer, bien sûr, peut-on jamais se remettre de la mort d'un enfant, d'un frère ? Le temps passe et oeuvre à cette vie qui, vaille que vaille, continue, avec la naissance des petits-enfants, pour lesquels le disparu devient un nom, une photo, quelques mots.
17. Les jardins de consolation
Parisa Reza
4.10★ (61)

Ce livre nous plonge dans l’histoire iranienne des années 1920 à 1953. D’abord à travers le parcours d’un couple, Talla et Sardar, issu d'une famille paysanne et illettrée. Ils deviendront bergers et vivront un amour sans accroc, non loin de Téhéran. Ensuite, à travers les aventures de leur fils Bahram, véritable petit génie dont l’éducation fera un jeune homme qui croira à la transformation de la société incarnée par Mossadegh. Cette fresque sur fond de bouleversements politiques et sociaux est aussi un grand roman d’amour aux scènes souvent déchirantes.
18. Des âmes consolées
Mary Lawson
3.87★ (286)

Huit ans après Un hiver long et rude, l'auteure de l'inoubliable Choix des Morrison revient avec un livre bouleversant autour de trois personnages poignants en quête de rédemption et par-dessus tout d'amour.Tour à tour captivant et sombrement drôle, un roman poignant sur les chagrins, les remords et l’amour qui nous lient, une œuvre lumineuse qui démontre qu’une nouvelle vie est parfois possible. Postée comme chaque jour derrière la fenêtre du salon, Clara, sept ans, guette le retour de sa sœur et épie l’inconnu qui a investi la maison de la voisine, Mme Orchard. En plein divorce, au chômage, récemment arrivé dans cette petite ville de Solace et tout juste installé dans la maison que lui a léguée Mme Orchard dont il se souvient à peine, Liam Kane, la trentaine, reçoit la visite de la police. Il semble qu’il soit soupçonné d'un crime. En fin de vie, Elizabeth Orchard repense à une faute commise il y a trente ans, aux conséquences tragiques pour deux familles et en particulier pour un petit garçon. Elle veut désespérément faire amende honorable avant de mourir. Porté par l’écriture poétique de Mary Lawson, Des âmes consolées explore les relations de trois êtres réunis par le destin et les erreurs du passé.
20. La consolation des choses rondes
Clemens J Setz
4.50★ (15)

Un soldat alsacien de la Première Guerre mondiale découvre au firmament le Grand Garçon, une constellation si terrifiante qu'il ne peut en parler à personne. Un jeune homme constate que les murs de l'appartement d'Anja, la jeune femme aveugle dont il vient de tomber amoureux, sont couverts d'insultes. Marcel, seize ans, laisse sur la porte des toilettes d'un club érotique son numéro de téléphone accompagné du prénom Suzy. La famille Scheuch reçoit la visite d'un certain M. Ulrichsdorfer, qui prétend avoir vécu dans leur maison et cache un taser sous la veste de son costume de location. Les événements les plus inattendus interviennent dans la vie des personnages de Clemens J. Setz. Leur créateur nous les raconte avec compassion, voire tendresse. Il ouvre des portes dérobées qui nous laissent entrevoir des apparitions mystérieuses, d'insondables abîmes du quotidien ; d'une histoire à l'autre, on croise quelques revenants, et des formules délicieusement trouvées. «La consolation des choses rondes» est un livre plein de feux follets et de doubles fonds, à la narration radicale, passionnant jusque dans les moindres détails.
21. Un message de consolation selon Gauguin
Marika Doux
3.50★ (16)

Le Pouldu, Finistère, fin octobre 1889. Paul Gauguin s’est réfugié à La Buvette de la plage. Plus rien ne va pour lui. Le succès tant espéré s’éloigne, l’inspiration le déserte, et il vit dans la plus grande pauvreté. Comment faire avec la vie quand tout ne paraît qu’échec et absurdité ? Persévérer ? Malgré les souvenirs, les visions, les regrets ? « Oui, peut-être. Oui quand même. Parce qu’il y a l’ami Meijer de Haan, la belle Madeleine Delorme, et puis Jésus, un métèque comme moi, dont le destin me hante depuis toujours, et plus encore depuis mon détour par la chapelle de Trémalo… » Récit à la première personne, en écho aux propos mêmes de Paul Gauguin, cette fiction propose un parcours intérieur imaginaire qui cherche à comprendre ce qu’on peut appeler le mystère du Christ jaune, tableau célèbre renouvelant le thème, sur lequel le peintre, curieusement, ne s’est jamais exprimé…
22. Vivre avec nos morts
Delphine Horvilleur
4.08★ (2567)

« Tant de fois je me suis tenue avec des mourants et avec leurs familles. Tant de fois j’ai pris la parole à des enterrements, puis entendu les hommages de fils et de filles endeuillés, de parents dévastés, de conjoints détruits, d’amis anéantis… » Etre rabbin, c’est vivre avec la mort : celle des autres, celle des vôtres. Mais c’est surtout transmuer cette mort en leçon de vie pour ceux qui restent : « Savoir raconter ce qui fut mille fois dit, mais donner à celui qui entend l’histoire pour la première fois des clefs inédites pour appréhender la sienne. Telle est ma fonction. Je me tiens aux côtés d’hommes et de femmes qui, aux moments charnières de leurs vies, ont besoin de récits. » A travers onze chapitres, Delphine Horvilleur superpose trois dimensions, comme trois fils étroitement tressés : le récit, la réflexion et la confession. Le récit d’ une vie interrompue (célèbre ou anonyme), la manière de donner sens à cette mort à travers telle ou telle exégèse des textes sacrés, et l’évocation d’une blessure intime ou la remémoration d’un épisode autobiographique dont elle a réveillé le souvenir enseveli. Nous vivons tous avec des fantômes : « Ceux de nos histoires personnelles, familiales ou collectives, ceux des nations qui nous ont vu naître, des cultures qui nous abritent, des histoires qu’on nous a racontées ou tues, et parfois des langues que nous parlons. » Les récits sacrés ouvrent un passage entre les vivants et les morts. « Le rôle d’un conteur est de se tenir à la porte pour s’assurer qu’elle reste ouverte » et de permettre à chacun de faire la paix avec ses fantômes…
23. Consolation philosophique
Vincent Delecroix
La philosophie a-t-elle encore quelque chose à dire à nos peines et des consolations à nous prodiguer ? Ses grands édifices métaphysiques se sont effondrés et les sublimes consolations qu’ils soutenaient ont volé en éclats ; sa parole universelle colle mal à la singularité de nos douleurs ; et elle a appris elle-même à se méfier de toute consolation et de ceux qui en font commerce. Pourquoi l’âme en peine ouvrirait-elle un livre de philosophie ? Et que pourrait encore lui dire la philosophie, qui ne soit pas fausses promesses, dénégations, mépris dissimulé ou simple ignorance de nos souffrances ? Plutôt que de proposer une philosophie de la consolation, ce livre s’interroge sur ce que pourrait encore signifier aujourd’hui une consolation philosophique.
24. Journal, tome 4 : 1945-1948 La cabane dans la vigne
Ernst Jünger
4.42★ (43)

Renvoyé dans ses foyers avant la fin de la guerre, Jünger assiste à l'agonie du Troisième Reich dans un vieux presbytère bondé de réfugiés, fuyant les bombardements et l'arrivée des Russes. Les villes allemandes flambent dans le feu du phosphore et quelques fanatiques voudraient voir le monde disparaître avec eux. Jünger ordonne de cesser toute résistance à l'arrivée des premiers chars américains ; ému, à l'exemple du prophète Isaïe, par l'image de la "Cabane dans la vigne" cernée par les ennemis victorieux, il tente de puiser dans les limites de son univers familier la force de surmonter l'épreuve. La vie reprend petit à petit : il y a le bois à casser pour l'hiver, le jardin à cultiver, les survivants à revoir. Refusant de désespérer devant l'ampleur du désastre, Jünger espère que notre monde, parvenu au point zéro du nihilisme, saura le dépasser et connaîtra une nouvelle naissance.
26. Chemins qui ne mènent nulle part
Martin Heidegger
4.08★ (308)

Après L'Etre et le Temps (1927) et Kant et le problème de la métaphysique (1929), Heidegger, pour des raisons qui ne sont nullement du seul ressort de la philosophie, ne publie plus aucun " livre ". Seules quelques courtes plaquettes sont imprimées. Son activité se concentre sur l'enseignement qu'il donne à l'université de Fribourg-en-Brisgau. Le silence est rompu en 1947 par la publication de la Lettre sur l'humanisme, suivie en 1950 par celle des Chemins (Holzwege). Ce livre est le recueil de six textes dont la rédaction s'échelonne entre 1934 et 1946. Ces six textes sont six chemins qui s'enfoncent dans le domaine inexploré de la pensée.
27. Consolation
Anne-Dauphine Julliand
4.17★ (435)

L'autrice de Deux petits pas sur le sable mouillé livre un récit lumineux qui aide à vivre avec la douleur. Le récit tisse avec grâce des scènes vécues et des réflexions qui touchent toujours juste. Anne-Dauphine Julliand évoque ses deux filles, Thaïs et Azylis, mais aussi Loïc, son mari, Gaspard, son fils aîné, et enfin Arthur, le petit dernier. Elle rend hommage à tous les consolants : une sœur qui vous rend dans les bras, une infirmière qui s'assoit sur le bord du lit et prend juste le temps" d'être là ". Elle a le don de ces scènes courtes qu'elle rend inoubliables. Anne-Dauphine Julliand refuse l'idée selon laquelle la douleur doit s'effacer une fois " le travail du deuil " accompli. Pour elle, les pages ne se tournent pas, elles s'ajoutent. La vie se complique, et tout s'entremêle. Elle ne juge pas, donne des clés, apprend à être avec la douleur, la sienne et celle des autres. " Ne me secouez pas, je suis plein de larmes ", écrivait Henri Calet. " Si on ne me touche pas, je meurs ", lui répond Anne-Dauphine Julliand. Plus jamais les lecteurs de ce livre hésiteront à serrer dans leurs bras celui ou celle qui souffre. C'est une déclaration pour le droit de pleurer.
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