Ukraine, ukrainienne : identités universelles pour toujours...
Svetlana Aleksandrovna Alexievitch (en russe et biélorusse : Светлана Александровна Алексиевич / Алексіевіч) "naît dans une famille d'enseignants le 31 mai 1948 à Stanislav, à l'ouest de l'Ukraine [soviétique] où s'est déroulée une partie de la guerre germano-soviétique. Son père est biélorusse et sa mère ukrainienne. Après la démobilisation de celui-ci en 1950, la famille retourne s'installer en Biélorussie à Mazyr. Sa famille a été fort éprouvée. La mère de son père meurt du typhus alors qu'elle est résistante. Sur trois de ses enfants, deux disparaissent pendant la guerre. Le père de Svetlana revient vivant du front. Le père de sa mère est tué au front. Elle passe toutefois son enfance, avant la démobilisation de son père, dans un village ukrainien de l'oblast de Vinnytsia. Par la suite, durant de nombreuses périodes de vacances, elle retourne en Ukraine, chez sa grand-mère. En 1965, Svetlana Alexievitch termine l'école moyenne à Kapatkevitchy, dans le "raïon" de Petrykaw (Voblast de Homiel) en Biélorussie. Inscrite aux "komsomols" (« jeunesses communistes »), elle entreprend ensuite des études de journalisme à Minsk qu'elle termine en 1972 [...] " (*)
« Très tôt, je me suis intéressée à ceux qui ne sont pas pris en compte par l'Histoire. Ces gens qui se déplacent dans l'obscurité sans laisser de traces et à qui on ne demande rien. Mon père, ma grand-mère m'ont raconté des histoires encore plus bouleversantes que celles que j'ai consignées dans mon livre. Ce fut le choc de mon enfance et mon imagination en a été frappée à jamais. »
[Svetlana ALEXIEVITCH, interview au quotidien français "Le Figaro", 2013] (*)
Chronologie de son Œuvre [liste se limitant aux ouvrages aujourd'hui traduits en français] :
— 1985 : "У войны не женское лицо" / "La guerre n'a pas un visage de femme".
— 1985 : "Последние свидетели" / "Derniers témoins".
— 1989 : "Цинковые мальчики" [« Cinkovye mal′čiki », littéralement : "Les garçons de zinc"] / "Les Cercueils de zinc".
— 1995 : "Зачарованные смертью" [« Začarovannye smert'û »] / "Ensorcelés par la mort".
— 1997 : "Чернобыльская молитва" [« Tchernobylskaïa molitva »] / "La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse".
— 2013 : "Время секонд хэнд (Конец красного человека)" / "La Fin de l'homme rouge ou le Temps du désenchantement".
L'ensemble de son Œuvre d' "essayiste documentaire" sera récompensée par le Prix Nobel de Littérature en 2015.
[Source : WIKIPEDIA (*)].
(*) L'article biographique (passionnant) y est bien sûr à lire intégralement...