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Svetlana ALEXIEVITCH, née en 1948 : écrivaine et Témoin de nos siècles insensés...
Liste créée par dourvach le 12/03/2022
7 livres.

Ukraine, ukrainienne : identités universelles pour toujours...

Svetlana Aleksandrovna Alexievitch (en russe et biélorusse : Светлана Александровна Алексиевич / Алексіевіч) "naît dans une famille d'enseignants le 31 mai 1948 à Stanislav, à l'ouest de l'Ukraine [soviétique] où s'est déroulée une partie de la guerre germano-soviétique. Son père est biélorusse et sa mère ukrainienne. Après la démobilisation de celui-ci en 1950, la famille retourne s'installer en Biélorussie à Mazyr. Sa famille a été fort éprouvée. La mère de son père meurt du typhus alors qu'elle est résistante. Sur trois de ses enfants, deux disparaissent pendant la guerre. Le père de Svetlana revient vivant du front. Le père de sa mère est tué au front. Elle passe toutefois son enfance, avant la démobilisation de son père, dans un village ukrainien de l'oblast de Vinnytsia. Par la suite, durant de nombreuses périodes de vacances, elle retourne en Ukraine, chez sa grand-mère. En 1965, Svetlana Alexievitch termine l'école moyenne à Kapatkevitchy, dans le "raïon" de Petrykaw (Voblast de Homiel) en Biélorussie. Inscrite aux "komsomols" (« jeunesses communistes »), elle entreprend ensuite des études de journalisme à Minsk qu'elle termine en 1972 [...] " (*)

« Très tôt, je me suis intéressée à ceux qui ne sont pas pris en compte par l'Histoire. Ces gens qui se déplacent dans l'obscurité sans laisser de traces et à qui on ne demande rien. Mon père, ma grand-mère m'ont raconté des histoires encore plus bouleversantes que celles que j'ai consignées dans mon livre. Ce fut le choc de mon enfance et mon imagination en a été frappée à jamais. »

[Svetlana ALEXIEVITCH, interview au quotidien français "Le Figaro", 2013] (*)

Chronologie de son Œuvre [liste se limitant aux ouvrages aujourd'hui traduits en français] :

— 1985 : "У войны не женское лицо" / "La guerre n'a pas un visage de femme".

— 1985 : "Последние свидетели" / "Derniers témoins".

— 1989 : "Цинковые мальчики" [« Cinkovye mal′čiki », littéralement : "Les garçons de zinc"] / "Les Cercueils de zinc".

— 1995 : "Зачарованные смертью" [« Začarovannye smert'û »] / "Ensorcelés par la mort".

— 1997 : "Чернобыльская молитва" [« Tchernobylskaïa molitva »] / "La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse".

— 2013 : "Время секонд хэнд (Конец красного человека)" / "La Fin de l'homme rouge ou le Temps du désenchantement".

L'ensemble de son Œuvre d' "essayiste documentaire" sera récompensée par le Prix Nobel de Littérature en 2015.

[Source : WIKIPEDIA (*)].

(*) L'article biographique (passionnant) y est bien sûr à lire intégralement...



1. La guerre n'a pas un visage de femme
Svetlana Alexievitch
4.37★ (956)

1985 : "La guerre n'a pas un visage de femme" — traduit du russe par Galia Ackerman et Paul Lequesne pour les Presses de la Renaissance (Paris), 298 pages, 2004. /// ARGUMENT : "La Seconde Guerre mondiale ne cessera jamais de se révéler dans toute son horreur. Derrière les faits d'armes, les atrocités du champ de bataille et les crimes monstrueux perpétrés à l'encontre des civils, se cache une autre réalité. Celle de milliers de femmes russes envoyées au front pour combattre l'ennemi nazi. Svetlana Alexievitch a consacré sept années de sa vie à recueillir des témoignages de femmes dont beaucoup étaient à l'époque à peine sorties de l'enfance. Après les premiers sentiments d'exaltation, on assiste, ou fil des récits, à un changement de ton radical, lorsque arrive l'épreuve fatidique du combat, accompagnée de son lot d'interrogations, de déchirements et de souffrances. Délaissant le silence dans lequel nombre d'entre elles ont trouvé refuge, ces femmes osent enfin formuler la guerre telle qu'elles l'ont vécue. Un recueil bouleversant des témoignages poignants."
2. Derniers témoins
Svetlana Alexievitch
4.28★ (395)

1985 : "Derniers Témoins" — traduit du russe par Anne Coldefy-Faucard, éditions Presses de la Renaissance (Paris), 2005, 378 pages. /// ARGUMENT : "De tous les textes de Svetlana Alexievitch, celui-ci est le plus déchirant. Car qu'y a-t-il de plus terrible que l'enfance dans la guerre, de plus tragique que l'innocence soumise à l'abjection de la violence et de l'anéantissement ? Les personnages de ce livre ont entre trois et douze ans. Garçons et filles, ils ont grandi au cœur des ténèbres du plus inhumain des conflits, cette Seconde Guerre mondiale dont les plaies restent toujours béantes soixante ans après. Publié une première fois dans une édition tronquée, mutilée par la censure encore soviétique à la fin des années quatre-vingt, jamais traduit en français, Derniers témoins parait aujourd'hui pour la première fois dans sa version définitive, achevée en 2004. Il a donc fallu à Svetlana Alexievitch près d'un quart de siècle pour mettre un point final à ce monument de la littérature, dressé pour commémorer la plus injuste des souffrances. La poésie inhérente à l'enfance lui confère une force d'évocation qui nous touche au plus profond de nous-mêmes. Bouleversant par sa charge de vérité, émouvant jusqu'à l'insoutenable, Derniers témoins change notre regard sur l'histoire, sur le monde, sur la guerre, sur l'enfance, sur la vie. Svetlana Alexievitch a passé sa jeunesse en Biélorussie. Son dernier ouvrage paru en français, "La guerre n'a pas un visage de femme" (Presses de la Renaissance, 2004), a été salué par l'ensemble des médias. Lauréate du prix Remarque, en Allemagne, et du prix Témoin du Monde de Radio France Internationale. Le 8 octobre 2015, le prix Nobel de littérature lui est attribué pour « son œuvre polyphonique, mémorial de la souffrance et du courage à notre époque », ce qui fait d'elle la première femme de langue russe à recevoir la distinction."
3. Les cercueils de zinc
Svetlana Alexievitch
4.28★ (624)

1990 : "Les Cercueils de zinc" — traduit du russe par Wladimir Berelowitch et Bernadette Du Crest pour les éditions Christian Bourgois (Paris), 285 pages, 1991. /// ARGUMENT : "Svetlana Alexievitch est l'écrivaine qui a osé violer en 1990 un des derniers tabous de l'ex-URSS : elle a démoli le mythe de la guerre d'Afghanistan, des guerriers libérateurs et, avant tout, celui du soldat soviétique que la télévision montrait en train de planter des pommiers dans les villages alors qu'en réalité, il lançait des grenades dans les maisons d'argile où les femmes et les enfants étaient venus chercher refuge. Comme Svetlana le soulignait elle-même, l'Union soviétique était un État militariste qui se camouflait en pays ordinaire et il était dangereux de faire glisser la bâche kaki qui recouvrait les fondations de granit de cet État. Elle privait les jeunes gars revenus de la guerre de leur auréole d'héroïsme ; ces garçons qui avaient perdu leurs amis, leurs illusions, leur sommeil, leur santé, qui étaient devenus incapables de se refaire une vie, ces gamins, souvent estropiés physiquement, étaient devenus aux yeux de leur entourage, et cela dès le premier extrait paru dans la presse, des violeurs, des assassins et des brutes. La guerre en Tchétchénie, la nouvelle guerre en Afghanistan donnent à ce livre, paru pour la première fois chez Christian Bourgois éditeur en 1990, avant l'édition russe, une actualité terrifiante."
4. Ensorcelés par la mort
Svetlana Alexievitch
4.00★ (29)

1995 : "Ensorcelés par la mort" (récits) — traduit du russe par Sophie Benech pour les éditions Plon (Paris), coll. « Feux croisés », 1995, 214 pages. /// ARGUMENT : « Une époque s'en va. Celle des mensonges sublimes... » Découvrir un beau jour, souvent au terme de toute une vie de sacrifices, qu'ils ont été les dupes d'un mythe qui reposait sur leur aveuglement et se nourrissait de leur abnégation - c'est un choc que certains Russes ont tant de mal à supporter qu'ils préfèrent se donner la mort plutôt que de survivre à l'effondrement de leur idéal. Après "Les Cercueils de zinc", recueil de témoignages sur la guerre d'Afghanistan et ses ravages dans la psychologie des Soviétiques, la journaliste Svetlana Alexievitch nous livre ici un matériau brut et poignant, les confessions de ceux qui ont tenter de se suicider, ou de l'entourage de ceux qui ont renoncé à la vie. S'effaçant derrière ces femmes et ces hommes de toutes conditions, jeunes et moins jeunes, toujours sincères, elle donne la parole à ces déçus du communisme qui furent les victimes consentantes, mais aussi les agents passifs et même parfois actifs d'une utopie meurtrière, d'un système fondé autant sur le mensonge et l'auto-illusion que sur la peur. « Le suicide en tant que phénomène individuel a toujours existé [en Russie]. Mais il arrive qu'il devienne un phénomène de société », écrivait Nicolas Berdiaev. Et Svetlana Alexievitch ajoute : un phénomène politique."
5. La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse
Svetlana Alexievitch
4.37★ (2533)

1997 : "La Supplication : Tchernobyl, chroniques du monde après l'apocalypse" — traduit du russe par Galia Ackerman et Pierre Lorrain pour les éditions Jean-Claude Lattès (Paris), 1999, 267 pages. /// ARGUMENT : « Des bribes de conversations me reviennent en mémoire... Quelqu'un m'exhorte : — Vous ne devez pas oublier que ce n'est plus votre mari, l'homme aimé qui se trouve devant vous, mais un objet radioactif avec un fort coefficient de contamination. Vous n'êtes pas suicidaire. Prenez-vous en main ! » Tchernobyl. Ce mot évoque dorénavant une catastrophe écologique majeure. Mais que savons-nous du drame humain, quotidien, qui a suivi l'explosion de la centrale ? Svetlana Alexievitch nous fait entrevoir un monde bouleversant celui des survivants, à qui elle cède la parole. Des témoignages qui nous font découvrir un univers terrifiant. L'événement prend alors une tout autre dimension. Pour la première fois, écoutons les voix suppliciées de Tchernobyl."
6. La Fin de l'homme rouge - ou le temps du désenchantement
Svetlana Alexievitch
4.43★ (2391)

2013 : "La Fin de l'homme rouge ou le Temps du désenchantement" — traduit du russe par Sophie Benech pour les éditions Actes Sud (Arles), 2013, 542 pages. /// ARGUMENT : "Après soixante-dix ans de marxisme-léninisme, après des millions de morts, après l'implosion de l'URSS, que reste-t-il de l' « Homo sovieticus » ? Armée d'un magnétophone et d'un stylo, mue par l'attention et la fidélité, Svetlana Alexievitch a rencontré des survivants qui ont vécu la petite histoire d'une grande utopie et témoignent de cette tragédie qu'a été l'Union soviétique. Ce magnifique requiem fait ainsi résonner des centaines de voix brisées : des humiliés et des offensés, des gens bien, d'autres moins bien, des mères déportées avec leurs enfants, des staliniens impénitents malgré le Goulag, des enthousiastes de la perestroïka ahuris devant le capitalisme triomphant et, aujourd'hui, des citoyens résistant à l'instauration de nouvelles dictatures... A la fin subsiste cette interrogation : pourquoi un tel malheur ? Le malheur russe ? Impossible en effet de se départir de l'impression que ce pays a été « l'enfer d'une autre planète » ."
7. Oeuvres : La guerre n'a pas un visage de femme - Derniers témoins - La Supplication : Tchernobyl - Prix Nobel de Littérature 2015
Svetlana Alexievitch
4.41★ (146)

"Œuvres" [compilation] — recueil réunissant les trois textes suivants : (1°) "La guerre n'a pas un visage de femme" ; (2°) "Derniers témoins" ; (3°) "La Supplication". /// ARGUMENT : « J’ai toujours été curieuse de savoir combien il y avait d’humain en l’homme, et comment l’homme pouvait défendre cette humanité en lui. » [Svetlana ALEXIEVITCH]
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