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Les Écrivains et la case "Prison"
Liste créée par fanfanouche24 le 16/06/2022
29 livres.

La Grande Librairie de ce 15 juin 2022, intitulée "La Littérature, seconde chance ?" Avec , parmi les invités un de mes écrivains préférés, René Fregni, ayant été emprisonné, jeune, puis œuvrant depuis plusieurs décennies dans les prisons, en proposant des ateliers d'écriture ...cette discussion sur le pouvoir des mots, de la culture, de la Littérature dans l'univers carcéral...m'a donné l'idée de réfléchir à ces écrivains emprisonnés ...ayant vécu cette expérience des Hauts Murs !!...

***en cours 15 juin 2022

@Soazic BOUCARD@

*** voir autres listes: "Univers carcéral " de Ziliz;"Bagnes, prisons & autres lieux de répression " de steka



1. Tu tomberas avec la nuit
René Frégni
4.28★ (178)

" Un homme que je ne connaissais pas est entré dans ma tête et a tout balayé. Je ne trouve plus mes mots, j'ai perdu mon métier. N'importe qui peut entrer dans votre tête à tout moment et vous dévorer le cerveau... Avec comme seule arme la plume qu'il rêve de planter dans l'œil de son ennemi intime, René Frégni nous fait le récit de l'incroyable engrenage de sa relation avec un truand du grand banditisme marseillais, rencontré dans un atelier d'écriture carcéral et dont l'amitié lui a valu un jour une terrifiante garde à vue déclenchant le harcèlement d'un juge. Vibrant à chaque page d'une rage juste et explosive, Tu tomberas avec la nuit lève le voile sur le scandale de lieux de détention français dignes du Moyen Age et fait voler en éclats les rouages d'une justice malade de quelques juges pervers ou incompétents s'arrogeant le droit de détruire la vie d'un homme."
2. Où se perdent les hommes
René Frégni
3.74★ (147)

"Ralph anime un atelier d'écriture dans une prison de Marseille. Un jour il voit arriver un détenu étrange, Bove, condamné à dix-huit ans de réclusion pour le meurtre de sa femme. Cet homme, toute la prison en parle sans l'avoir jamais vu. Depuis trois ans qu'il est enfermé, c'est la première fois qu'il franchit le seuil de sa cellule. Ralph découvre que ce prisonnier vit dans huit mètres carrés avec le fantôme de sa femme Mathilde qu'il peint inlassablement sur les murs de son cachot. Dès lors la personnalité de Bove l'obsède et, lorsque celui-ci tente de se suicider, Ralph n'a plus qu'une idée: le faire évader."
3. Le Passe-peine (1959-1967) - Liberté
Albertine Sarrazin
3.00★ (5)

"Quatrième de couverture : 1937 - 17 septembre : déposée à sa naissance au bureau de l'Assistance publique d'Alger, elle reçoit le nom d'Albertine Damien. 1967 - 10 juillet: opération à Montpellier. A la suite de négligences médicales, Albertine ne se réveille pas. Albertine a 30 ans. Elle laisse une masse énorme de manuscrits inédits (poèmes, lettres, journaux intimes). Dès qu'elle sait écrire, Albertine tient un journal où elle consigne, pour elle-même, ses observations sur le monde extérieur et son évolution personnelle. C'est là qu'elle puisera la matière de ses productions romanesques. En prison, elle a donné le beau nom de "Passe-peine" à cette oeuvre secrète qui lui garda, dans les pires moments, le courage de vivre, et qui, en plein tumulte du succès, lui permit de rester ce qu'elle était avant tout : une conscience lucide que rien ne peut troubler. Ces écrits publiés dans la collection Presses Pocket en deux volumes sous les titres de Journal de Fresnes et Liberté ont fait l'objet d'une publication en un volume aux éditions Julliard sous le titre de Le Passe-peine 1949-1967."
4. L'astragale
Albertine Sarrazin
3.66★ (1481)

"Il n'y a qu'un mur entre Anne et la liberté. Elle le saute en pleine nuit, se reçoit mal : une douleur fulgurante transperce sa cheville, elle vient d'en briser un os au nom mélodieux : l'astragale. Le premier bon Samaritain qui passe n'ose pas l'emmener : le haut mur est celui d'une prison, et Anne est une « mineure en cavale » ; mais il fait signe à un autre automobiliste, et ce Samaritain-là comprend très bien. Julien est du même bord qu'Anne. Il s'occupera de tout : de trouver un refuge et des vêtements, de payer sa pension chez ses hôtes, de régler les frais d'hôpital et d'opération. Pour qui rêve de liberté, il est dur de sautiller sur des béquilles ou de clopiner péniblement de planque en planque. Plus encore d'attendre Julien, sur un lit d'hôpital ou dans des chambres de rencontre. Anne reprendra le chemin aventureux qui la conduira à nouveau derrière le haut mur - et par-delà, jusqu'à la gloire littéraire, lorsqu'elle rassemblera les innombrables feuillets écrits en cellule, et qui racontent son histoire."
5. Lettres de prison
Rosa Luxemburg
4.70★ (43)

"Dans les lettres, devenues célèbres, qu'elle envoya à son amie Sophie Liebknecht, avec une grande lucidité devant les difficultés de la révolution socialiste, elle exprime un amour de la nature inattendu de la part d'une grande militante du mouvement ouvrier, celle que Franz Mehring définissait comme« la plus géniale tête que le marxisme ait produite depuis Karl Marx ». Détenue dès février 1915 pour avoir appelé les prolétaires français et allemands à ne pas participer au conflit mondial, incarcérée à nouveau en juillet 1916, Rosa Luxembourg, une Allemande d'origine polonaise, entretient une correspondance suivie avec Sophie, la seconde épouse de Karl Liebknecht, un avocat qui défendait en Allemagne les sociaux-démocrates ou socialistes révolutionnaires russes menacés d'expulsion suite à leur activité politique. Libérée lors de la révolution de novembre 1918, Rosa reprendra son activité révolutionnaire, participera à l'éphémère insurrection spartakiste qu'elle avait dans un premier temps condamnée. Elle sera arrêtée et assassinée lors de la répression de janvier 1919."
6. Outrage aux moeurs et Autres nouvelles
Alphonse Boudard
3.80★ (23)

"Outrage aux mœurs ou étude de mœurs ? Alphonse a pondu un petit chef-d’œuvre qui le conduit tout droit au tribunal ! Le roman d'une femme emportée par sa sexualité. L'érotisme de bon aloi à la portée des masses laborieuses ! N'empêche ! La justice passée, Alphonse s'en prend pour deux mois de cabane... Pourtant, l'outrage n'est-il pas plutôt dans le regard caressant du greffier qui le dévisage langoureusement ? Et dans celui de ces deux flics, Globuleux et Bon Papa, qui fignolent dans la vacherie et lui demandent de balancer un complice en échange d'une visite à l'hosto où sa mère se meurt... Et que dire de ces minables qui s'en payent une bonne tranche sur le dos de Princesse Gladys et de Saïgon... Clodos ou poètes, taulards ou pouilleux, que cherchent-ils tous ? La tendresse, bordel !"
7. Les hommes dans la prison
Victor Serge
3.69★ (21)

""Tout est fiction dans ce livre, et tout est vrai." C'est ainsi que Victor Serge décrivait Les Hommes dans la prison, récit de son enfermement à la prison de la Santé, puis à Melun, entre 1912 et 1917, à la suite d'une perquisition de police dans les locaux du journal L'anarchie dont il est alors le gérant. Le témoignage de Serge sur l'enfer social qu'est la prison reste d'une brûlante actualité. Comme Dostoïevski et Kropotkine avant lui, Serge trouve dans l'amour de la littérature un talisman pour survivre en prison et en dépeindre l'expérience vécue. Bienvenue dans le monde romanesque de Victor Serge. C'est un vaste monde, comprenant la Russie, plusieurs pays d'Europe (France, Espagne, Allemagne), et le Mexique. Il grouille de personnages de toutes classes, situés des deux côtés de la guerre sociale - révolutionnaires et contre-révolutionnaires, fonctionnaires, poètes, bandits, concierges -, tous soulevés par le même ouragan. Au cœur de ce monde se retrouvent les camarades - cette fraternité de militants et de révolutionnaires que Serge appelle "l'internationale invisible."
8. Le trou
José Giovanni
4.00★ (92)

"Manu Borelli est enfermé dans le quartier de haute surveillance à la prison de la Santé, avec quatre compagnons de cellule. Les cinq hommes ont décidé de s'évader : ils percent un trou dans le sol de leur cellule. Commence alors une exploration minutieuse de toutes les issues possibles dans les sous-sols de la grande prison. Le trou a été porté à l'écran par Jacques Becker en 1960. Il a représenté la France au Festival de Cannes et dans le monde entier. Il est toujours salué comme une oeuvre majeure du cinéma français."
9. Le voleur
Georges Darien
4.16★ (268)

"Nous sommes à la veille de 1900, au moment où décadentisme et anarchie se donnent la main pour conduire le siècle à sa fin. Georges Randal, un jeune homme de bonne famille, orphelin ruiné par un oncle indélicat, lorsque le temps est venu de prendre une situation, décide de se faire voleur. Pourquoi? Comme ça. Pour rien. Pour dire non à la société, à la bourgeoisie, à l'ordre, aux socialistes qui se trémoussent sur l'estrade et aux moralistes qui tirent la chasse d'eau des larmoiements humanitaires. En somme, Randal, en bon nihiliste, dit non à tout et aux voleurs eux mêmes: «Je fais un sale métier, c'est vrai; mais j'ai une excuse: je le fais salement. » Pas tout à fait. Car il y a chez notre voleur un peu du dandy baudelairien, un peu d'Arsène Lupin mâtiné de Jarry et d'Alphonse Allais. Et un goût intact, presque virginal, de la révolte, un cœur sensible et bon, « trop bien battant, disait Breton, pour ne pas heurter en tous sens les parois de la cage ».
10. Miracle de la rose
Jean Genet
4.02★ (281)

"En quittant la Santé pour Fontevrault, je savais déjà qu'Harcamone y attendait son exécution. A mon arrivée, je fus donc saisi par le mystère d'un de mes anciens camarades de Mettray, qui avait su, notre aventure à nous la pousser jusqu'à sa pointe la plus ténue: la mort sur l'échafaud qui est notre gloire."
11. Cinquante lettres du Marquis de Sade à sa femme
Marquis de Sade
3.83★ (26)

" En 1776, Sade vit ses dernières heures de liberté. Il a trente-cinq ans. S'il a déjà connu de courts séjours en prison, " l'affaire de Marseille ", nouvelle historie de débauche qui éclate en 1772, lui vaut la peine qu'il ne soupçonnait pas : une condamnation à mort, par contumace car le marquis s'enfuit en Italie. En 1775, l'" affaire des petites filles " lui adjoint treize ans supplémentaires de prison. Arrêté à Paris le 13 février 1777, il est conduit au château de Vincennes mais garde la vie sauve grâce à une lettre de cachet ; il en sort en 1790. Il ne sait pas alors qu'il connaîtra encore treize années de captivité, cette fois en asile de fous. Le jeune noble insouciant et friand de plaisirs se mue en un proscrit promis à une vie d'enfermement. C'est pourtant durant cette existence de reclus qu'il deviendra l'écrivain et l'épistolier que l'on sait. Cet " enragé de liberté ", comme l'écrit Jean Paulhan, livrera dès lors, dans les lettres qu'il adresse à sa femme Renée-Pélagie, ultime et fidèle confidente, quelques-unes de ses plus belles pages. Au fil de ses courriers, Sade la supplie et l'insulte tout à la fois : il maudit sa mère la présidente, source de tous ses maux, lui réclame ses commissions d'un ton capricieux - bougies ou livres, cire d'Espagne ou " étuis " -, lui confie avec passion son désarroi et sa rage indéfectible. Il reste inflexible malgré tout : " Le malheur ne m'avilira jamais. " Toujours aiguë, souvent tranchante, trempée parfois d'un humour féroce, sa plume révèle dans sa vérité nue l'homme furieux, fiévreux, et souffrant de ces entraves insupportables. A cela, pour seul remède, l'écriture, toujours, réclamant dans un souffle aux accents de prière " des livres des livres des livres au nom de dieu ".
13. L'université de Rebibbia
Goliarda Sapienza
4.21★ (227)

"L’Université de Rebibbia est le récit du séjour que fit Goliarda Sapienza dans une prison en 1980. Moment critique dans la vie de l’auteur: après s’être consacrée de 1967 à 1976 à l’écriture du monumental roman L’Art de la joie et avoir fait face à un refus général des éditeurs italiens, c’est une femme moralement épuisée qui intègre l’univers carcéral de Rebibbia, la plus grande prison de femmes du pays. Pour un vol de bijoux qu’il est difficile d’interpréter : aveu de dénuement ? Acte de désespoir ? N’importe. Comme un pied de nez fait au destin, Goliarda va transformer cette expérience de l’enfermement en un moment de liberté, une leçon de vie. Elle, l’intellectuelle, la femme mûre, redécouvre en prison – auprès de prostituées, de voleuses, de junkies et de jeunes révolutionnaires – ce qui l’a guidée et sauvée toute sa vie durant : le désir éperdu du monde."
14. Un autre Céline : De la fureur à la féerie ; Deux cahiers de prison
Henri Godard
4.75★ (8)

"Le premier volume, richement illustré, envisage sous forme thématique les grandes lignes de force de l’imaginaire célinien. Paris et sa banlieue, la mer, les fleuves et les ports sont dans son oeuvre, plus que des décors, de véritables sources d’inspiration où l’écriture puise un souffle lyrique. Céline est aussi un passionné de la danse et des danseuses ; son amour de la musique, de la scène et de la peinture offre un contrepoint à sa violence. Le deuxième volume présente deux cahiers écrits par Céline en 1946 alors qu’il est emprisonné au Danemark et ses lettres à la pianiste Lucienne Delforge avec qui il eut une brève liaison. Reproduits, transcrits et commentés, ces manuscrits, montrés pour la première fois, offrent au lecteur une vision unique sur l'intimité de l’écrivain, où la remémoration brute et les préoccupations quotidiennes se mêlent à l’élaboration littéraire. "
15. Un testament espagnol
Arthur Koestler
4.18★ (255)

"Aucun des personnages de ce récit n'est imaginaire. Arthur Koestler était correspondant du journal libéral londonien News Chronicle, en Espagne. A la suite de circonstances particulières il a été arrêté et condamné à mort par les nationalistes après la prise de Malaga. Pendant près de quatre mois, il attendit son exécution et vit comment on fusillait ses compagnons de captivité. Ce livre commence donc en reportage mais finit tout autrement. On pourrait l'appeler : "Variations sur la mort" ou plutôt "sur la peur de mourir." Source : Librairie Générale Française (LGF)
16. Carnets de prison
René Frégni
4.66★ (56)

"«Chaque fois que je franchis les portes blindées d’une prison et que les surveillants fouillent mon cartable, il me semble que j’apporte à ces hommes, mieux qu’un 38 Spécial, une lime ou un téléphone portable. Chacune de mes poches est bourrée de mots, de sensations, de cris, de tendresse et d’émotion.» René Frégni Les mots sont parfois sauvages et terrifiés, parfois doux et affectueux. J’ai essayé de parler de mon travail, si modeste dans les prisons, du rôle des livres, des mots et de l’amour tout au long de ma vie, de mon impuissance face à ces montagnes de misère et d’injustice qui s’accumulent et annoncent des jours sans doute barbares. J’ai écrit en quelques pages l’immense voyage de ma vie vers la peur et la beauté. J’espère ne pas vous décevoir. Seule la sincérité a guidé ma main. Le Minot de Marseille "
17. Les vivants au prix des morts
René Frégni
4.00★ (394)

"Lorsque le douzième coup de midi tombe du clocher des Accoules, un peu plus bas, sur les quais du Vieux-Port, les poissonnières se mettent à crier : «Les vivants au prix des morts !» Et chaque touriste se demande s’il s’agit du poisson ou de tous ces hommes abattus sur un trottoir, sous l’aveuglante lumière de Marseille… À Marseille, René n’y va plus que rarement. Il préfère marcher dans les collines de l’arrière-pays, profiter de la lumière miraculeuse de sa Provence et de la douceur d’Isabelle. Il va toutefois être contraint de retrouver la ville pour rendre service à Kader, un encombrant revenant. Kader qu’il a connu lorsqu’il animait des ateliers d’écriture à la prison des Baumettes, belle gueule de voyou, spécialiste de l’évasion. Kader, qu’il voit débarquer un jour à Manosque traqué par toutes les polices, en quête d’une planque, bien avant la fin prévue de sa longue peine. Dès lors, il est à craindre que le prix des vivants soit fortement revu à la baisse… Commence un face-à-face entre le silence de l’écriture et celui des quartiers d’isolement, entre la petite musique des mots et le fracas des balles. Au fil de l’intrigue haletante, René Frégni entraîne le lecteur de surprise en surprise, tout en célébrant de son écriture brutale et sensuelle la puissance de la nature et la beauté des femmes."
18. La ballade de la geôle de Reading - De Profundis - L'artiste en prison de Albert Camus
Oscar Wilde
3.00★ (7)

"Collection «Classiques» dirigée par Michel Zink et Michel Jarrety Oscar Wilde De profundis La Ballade de la geôle de Reading « Pour nous, il n'est qu'une saison : la saison de la douleur. Le soleil et la lune mêmes semblent nous avoir été ravis. Dehors, le jour peut être d'azur ou d'or, mais la lumière qui filtre à travers la vitre obscurcie de la petite fenêtre aux barreaux de fer, sous laquelle nous nous asseyons, est grise et misérable. C'est toujours le crépuscule dans notre cellule, comme c'est toujours le crépuscule dans notre coeur. » Condamné pour homosexualité, Wilde rédige De pro-fundis dans la prison de Reading, et si cette longue lettre adressée à son jeune amant, lord Alfred Douglas, évoque leur passé commun, elle est aussi pour l'écrivain le moyen de se retrouver, comme s'il lui fallait retisser le tissu défait d'une existence à la fois futile et perdue. Un an plus tard, en 1898, il publie La Ballade de la geôle de Reading, poignant poème sur l'horreur de l'incarcération et sursaut de l'esprit contre l'injustice, mais également défense de l'art, en dépit de tout. C'est la dernière oeuvre de Wilde."
19. Je ne reverrai plus le monde : Textes de prison
Ahmet Altan
4.45★ (491)

"Ahmet Altan est romancier, essayiste et journaliste, il était aussi rédacteur en chef du quotidien «Taraf» jusqu’au 15 juillet 2016. À cette date, la Turquie s’en?amme, des milliers de personnes descendent dans la rue à Istanbul et à Ankara suite à une tentative de putsch. Le lendemain commence une vague d’arrestations parmi les fonctionnaires, les enseignants, l’armée et les journalistes. Ahmet Altan fait partie de ceux-là, il sera condamné à perpétuité, accusé d’avoir appelé au renversement du gouvernement de l’AKP. Ahmet Altan a 69 ans. Ces textes sont écrits du fond de sa geôle. Poignants, remarquablement maîtrisés, ces allers-retours entre ré?exions, méditations et sensations expriment le quotidien du prisonnier mais ils disent aussi combien l’écriture est pour lui salvatrice. Tel un credo il s’en remet à son imagination, à la force des mots qui seule lui permet de survivre et de franchir les murs. Un livre de résilience exemplaire. [12 novembre 2019] Une semaine après sa libération de prison, l’écrivain et romancier turc Ahmet Altan a été de nouveau arrêté, mardi 12 novembre, sur une décision de justice. Il a à nouveau été libéré le 14 avril 2021."
20. Biftons de prison
Albertine Sarrazin
3.67★ (13)

"Le 17 septembre 1937, à Alger, une petite fille qui venait de naître fut déposée à l'Assistance publique : on l'appela Albertine Damien. L'enfant eut au moins deux nourrices successives avant d'être adoptée, à deux ans, par un couple âgé, qui lui donna son nom : elle devenait Anne-Marie R... Remarquablement intelligente et volontaire, la petite fille fit des études brillantes mais donna du fil à retordre à ses éducateurs qui prirent le parti de la faire enfermer au Bon Pasteur de Marseille. Evadée le jour de son oral de baccalauréat, Albertine gagne Paris en stop, et mène une vie peu recommandable jusqu'au jour où, une amie l'ayant rejointe, elle décide d'en finir avec la prostitution, et risque un hold-up, qui échoue. Les deux jeunes filles sont condamnées aux assises, et Albertine, après un séjour à Fresnes, est transférée à la prison-école de Doullens. C'est de là qu'elle s'évadera, le 19 avril 1957, sautant d'une muraille, et se cassant l'astragale. Un passant la secourt, la cache, la soigne : c'est Julien Sarrazin, qui l'épousera deux ans plus tard. Mariés, Albertine et Julien vivront très peu ensemble, car la prison les reprend périodiquement : huit ans en tout pour elle, et plus de dix-huit ans pour lui. Enfermée, Albertine écrit deux romans, La Cavale, L'Astragale, qui, publiés tous deux à l'automne 1965, connaissent immédiatement un énorme succès. Libres et célèbres, Albertine et Julien ne seront pas heureux longtemps : le 10 juillet 1967, l'écrivain meurt sur une table d'opération, à Montpellier. Son mari entreprend alors un long procès contre les médecins coupables de négligences graves: il gagne ce procès, et fonde une maison d'éditions pour publier les inédits de sa femme. L'oeuvre d'Albertine Sarrazin a inspiré après sa mort de nombreux travaux critiques et des thèses en France et à l'étranger : l'enfant abandonnée est aujourd'hui regardée comme un pur écrivain classique."
21. Le Vagabond des étoiles
Jack London
4.33★ (1304)

"Traduction de l’américain par Paul Gruyère et Louis Postif revue par François Postif Préface de Francis Lacassin Confiné dans l'espace le plus surveillé d'une prison, Darrell Standing, sorte d'alter ego de London (lui-même incarcéré en 1894), va réussir l'exploit de s'évader ! Il le fait magistralement en revivant par la pensée ce que furent ses vies antérieures : naufragé sur une île déserte, légionnaire en Palestine, viking à bord d'un vaisseau guerrier, gamin assistant au massacre d'une caravane de pionniers ou même époux d'une princesse coréenne... Des situations radicales où le héros témoigne de la folie des hommes et où London, une nouvelle fois, dans une fable toute de bruit et de fureur, véritable cathédrale dédiée à l'Imaginaire et à la Justice, donne la mesure d'un talent hors-norme. « Son dernier acte de militant socialiste, son dernier grand roman, l’un de ses chefs-d’œuvre avec Martin Eden […] son testament littéraire et philosophique. » Né en 1876 à San Francisco, Jack London connaît le succès après des années de pauvreté, de vagabondage et d’aventure. Auteur prolifique, il a laissé à sa mort, en 1916, une cinquantaine d’ouvrages parmi lesquels Martin Éden et Croc-Blanc."
23. Le fourgon des fous
Carlos Liscano
3.92★ (110)

Suggestion de Foxfire
24. Mémoires de prison
Graciliano Ramos
4.80★ (11)

"Témoignage de Graciliano Ramos, écrivain brésilien incarcéré pour subversion par le régime de Getulio Vargas en 1936-1937. Selon les traducteurs, il s’agit de l’oeuvre majeure de G. Ramos, entré au Parti communiste en 1945. [Critique de la librairie Compagnie] En 1936, Graciliano Ramos est directeur de l’Instruction publique de l’État d’Alagoas, dans le Nordeste brésilien. C’est aussi un écrivain connu. Il vient de publier São Bernardo, il achève Angoisse. Ce qu’il écrit, ce qu’il pense composent de lui la figure d’un homme libre. Il n’en faut pas davantage alors pour devenir suspect : le climat politique est tendu, Getúlio Vargas prépare le coup d’État qui installera la dictature de l’Estado Novo. Les prisons se remplissent. Les communistes sont visés, mais aussi tout ce qui peut faire obstacle aux desseins de l’homme fort du Brésil : la gauche, les libéraux, les intellectuels, les étrangers. Un jour de mars de cette année agitée, Graciliano Ramos est arrêté, sans motif, sans explication. Pendant onze mois ce seront la même opacité, la même angoissante absurdité. Le fond de l’horreur est atteint au bagne d’Ilha Grande, colonie pénitentiaire sous les tropiques. Là sont parqués « politiques » et prisonniers de droit commun. Lorsqu’il quitte la colonie, Graciliano Ramos, à quarante-quatre ans, est un vieillard épuisé. Dix ans plus tard, il entreprend la rédaction de ses Mémoires de prison. Un projet longuement médité, longtemps ajourné. Il y consacrera les dernières années de sa vie. Livre de la mémoire, cet ouvrage ne sera pas un pamphlet politique. Graciliano Ramos se garde aussi de tout exhibitionnisme. Ce qu’il veut, c’est communiquer le plus aigu des sensations, des situations, des sentiments. Cette recherche au fond de soi et des autres était indissociable d’une réflexion sur la véracité du récit : une entreprise de rigueur."
25. Justice blanche, misère noire
Donald Goines
4.09★ (61)

Suggestion de Foxfire
26. Je te suivrai en Sibérie
Irène Frain
3.84★ (328)

"Après Marie Curie et Simone de Beauvoir, Irène Frain se tourne vers une héroïne qui fascina les romantiques : Pauline Geuble, amoureuse rebelle d'un insurgé décabriste. Partie sur ses traces en Russie, Irène Frain en reviendra hantée par une femme d'exception, étonnante de courage, de force et de passion. Pauline est de ces femmes qui brisent les obstacles. Risque-tout, elle quitte sa Lorraine natale à la fin de l'épopée napoléonienne pour rejoindre Moscou où, simple vendeuse de mode, elle est courtisée par un richissime aristocrate. Ivan Annenkov est un fervent admirateur de la France des Lumières et un farouche adversaire du servage. Il appartient à une société secrète qui rêve de renverser le tsar. Le complot échoue, les Décembristes sont déportés en Sibérie. Ivan aurait été promis à mourir dans l'oubli le plus total si Pauline, comme sept autres femmes de condamnés, n'avait décidé de le rejoindre. La petite bande, qui deviendra légendaire, soutient si bien les conjurés qu'ils relèvent la tête et fondent, derrière les murs de leur prison, une minirépublique à la française... Qui était au juste cette Pauline qui croisa les hommes les plus célèbres de son temps, de Dumas à Dostoïevski, qu'elle fascina ? Irène Frain a suivi ses traces depuis la Lorraine jusqu'à la Transbaïkalie. Elle ressuscite son équipée et brosse avec feu et sensibilité le portrait d'une amoureuse endiablée."
27. Le livre du camp d'Aguila
Kamal Ben Hameda
4.10★ (11)

"Kamal Ben Hameda nous fait découvrir ici le sort tragique des populations libyennes durant la colonisation italienne, sort injustement effacé de nos mémoires. Dans son introduction, il évoque la politique de déportation de masse vers les camps de concentration instaurée par Mussolini. En témoignage, l’auteur nous restitue les vers émouvants que Rajab Bou Houaiche Almnefi, maître de la poésie orale, dicta à l’un de ses compagnons du camp de concentration d’Aguila et rapporte les circonstances de la naissance de ce poème qui énumère les blessures du poète et les souffrances face à la barbarie fasciste : l’arrachement aux terres, la douleur physique et mentale, l’avilissement, la mort des compagnons, la perte de toute dignité. "
28. Nouvelles de prison
Albertine Sarrazin
4.00★ (7)

"C’est en prison qu’Albertine Sarrazin a écrit ses deux romans autobiographiques, La cavale et L’astragale. C’est là également que fut rédigé son journal, déclaration d’amour à Julien, où dominent l’introspection et la recherche de soi. Les nouvelles qui composent ce recueil, écrites également en prison, puisent toujours aux sources de l’autobiographie, mais dévoilent un autre visage d’Albertine Sarrazin : celui de l’observatrice qui pose un regard empreint de gouaille, de légèreté et de tendresse sur l’univers carcéral qui fut son monde pendant huit ans. Compagnes d’un jour, amies de cœur ou de malheur, garde-chiourme détestables ou gardiennes justes, Albertine Sarrazin campe la comédie humaine à l’œuvre dans ce huis clos qui, par la grâce de son style inimitable, devient expérience littéraire. Un dernier texte, écrit après sa libération, clôt le recueil : Albertine se voit décernée en 1966 le prix des Quatre Jurys. Elle écrit “Voyage à Tunis” pour décrire son émerveillement de prendre l’avion, de retourner dans son Maghreb natal, mais sait faire preuve d’une ironie féroce et pleine d’humour lorsqu’elle se peint égarée au sein de ce milieu littéraire qui n’est pas sans lui rappeler la communauté carcérale. Ces nouvelles ont été publiées pour la première fois en 1973, aux éditions Sarrazin."
29. Verlaine en Belgique
Bernard Bousmanne
4.67★ (6)

"(BEAU LIVRE) Véritable roman épique, cet ouvrage d’histoire littéraire débute par la dispute à Bruxelles entre Arthur Rimbaud et Paul Verlaine, amants passionnels, et le coup de feu à l’origine du procès judiciaire à l’encontre de l’auteur des superbes Romances sans paroles. Le récit se déplace ensuite vers la prison de Mons où Verlaine, condamné à deux ans d’emprisonnement (1873-1875), termine plusieurs de ses chefs-d’œuvre. Truffé d’anecdotes historiques, le livre relate longuement ces années sous les verrous en les replaçant dans l’univers carcéral de l’époque. Au « régime de la pistole », orphelin de Rimbaud, Verlaine vit alors sa propre « Saison en enfer » derrière les barreaux. En 1893, on retrouve le poète lors de son retour en Belgique pour une série de conférences. Il a quarante-neuf ans mais en paraît vingt de plus. Il passe alors d’hôpitaux en garnis provisoires, s’abîme dans l’alcool et l’absinthe. Se traînant en clochard ténébreux, il est tiraillé entre les deux harpies qui partagent ses dernières années d’existence : Eugénie Krantz, une fielleuse sournoise et irascible, et Philomène Boudin, une vague prostituée. Pourtant beaucoup voient dans ce vieux faune taciturne le plus grand écrivain français depuis la mort de Victor Hugo. Toute la Belgique littéraire et artistique se presse pour l’écouter. Grâce à cet ouvrage, le lecteur est plongé pour la première fois au coeur même de cet épisode tumultueux de la vie du poète. Il accompagne ce dernier, pas à pas, au travers de plus de deux cents documents, pour la plupart peu connus, retrouvés après cinq ans de recherches dans les réserves des principales bibliothèques européennes ou conservés en collections privées. En filigrane de ce destin d’écriture, se cachent les différents acteurs de cette « aventure Verlaine » : sa mère, Élisa Dehée, Mathilde Mauté, l’épouse bafouée, son fils Georges, le juge Théodore t’Serstevens, mais aussi Félicien Rops, Oscar Wilde, Victor Hugo, Stéphane Mallarmé, témoins essentiels de cette errance magnifique, d’autres encore… Et, bien sûr, dans l’ombre, Rimbaud, le « Satan adolescent ». Publié dans le cadre de Mons 2015, capitale européenne de la culture, ce livre a servi de catalogue pour l’exposition du même titre qui s’est tenue du 17 octobre 2015 au 24 janvier 2016 au BAM (Musée des Beaux-Arts de Mons)."
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