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Russell BANKS (né le 18 mars 1940, disparu le 7 janvier 2023) : loin des Mégalopoles, ...
Liste créée par dourvach le 25/06/2022
21 livres.

Qui pourra jamais oublier les voix crépusculaires des personnages incarnés par Willem Dafoe (Rolfe Whitehouse), Nick Nolte (son frère aîné protecteur, Wade), Sissy Spacek (Margie Fogg, bonne amie de Wade) et James Coburn (Glen, le père destructeur de Wade et Rolfe) hantant définitivement le beau film "Affliction" de Paul Schrader en 1997 ? Intéressons-nous sérieusement au romancier qui en fut la source... "Fils d'un plombier ayant quitté le domicile familial lorsqu'il avait douze ans, Russell Banks a passé son enfance dans le New Hampshire dans un milieu extrêmement modeste. Après des études à l’Université de Caroline du Nord à Chapel Hill, il voyage [...]. Il a écrit des romans, des nouvelles et de la poésie. Il enseigne actuellement la littérature contemporaine à Princeton." [Source : fiche/auteur WIKIPEDIA]. Parmi ses romans les plus notables, "Affliction" (1989) sera donc magistralement adapté au cinéma par Paul SCHRADER en 1997, mais également "The Sweet Hereafter" / "De beaux lendemains" (1991) réalisé par Atom EGOYAN en 1997 (avec Ian Holm et Sarah Polley) tandis que "The Darling" / "American Darling" (2004) est en passe de l'être par le "vétéran" Martin SCORSESE (avec Cate Blanchett)... Découvrons ici — lentement, "step by step"/étape par étape et dans sa chronologie stricte — l'Oeuvre patiente et gigantesque de Russell BANKS...



1. Survivants
Russell Banks
3.24★ (75)

"Searching for Survivors" / "Survivants" [recueil de 14 nouvelles], 1975 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 1999 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 256 pages, 2004. /// ARGUMENT : "Voici un recueil de quatorze nouvelles, écrites entre 1970 et 1974 et d'abord parues dans diverses revues et anthologies. Situées pour la plupart dans le New Hampshire et le Massachusetts, au sein d'un décor de neige et de glace, ces courts récits explorent les formes contemporaines de certaines obsessions profondément enracinées dans l'inconscient collectif américain. Problèmes familiaux, questions raciales, relations entre père et fils... autant de thèmes qui n'ont cessé de s'affirmer dans l'œuvre ultérieure de Russell Banks. Parfois minimalistes ou intimistes, ces textes où, sans coup férir, se manifeste déjà l'engagement de l'écrivain sur le plan social et politique sont servis par une langue précise, efficace et forte, et par un art de la narration exemplaire."
2. Hamilton Stark
Russell Banks
3.30★ (116)

"Hamilton Stark" [roman], Harper (New York), 1978 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Rémy Lambrecht pour les éditions Actes Sud (Arles), 352 pages, 1992 ; rééd. aux éditions Christian Bourgois (Paris), coll. « 10/18 - domaine étranger », 1994 ; rééd. aux éditions Actes Sud (Arles), coll. « Babel », 432 pages, 2008. /// ARGUMENT : "Qui a vraiment connu Hamilton Stark ? Le narrateur ? Sa fille, Rochelle, qui a entrepris d’écrire le roman paternel ? Ou ses cinq épouses dont on peut lire les témoignages recueillis au magnétophone ? Et puis, Stark, ce plombier volontiers violent, est-il aussi fruste que le suggèrent certains de ses comportements ? Ne vit-il pas plutôt selon les principes inattendus d’une véritable sagesse ? N’est-il pas l’un des derniers, dans l’Amérique contemporaine, à résister à la corruption et au mensonge ? Anecdotes, contes, récits, souvenirs en vrac, documents retraçant l’histoire (presque la préhistoire) du New Hampshire où vit Hamilton Stark se tissent autour de lui et du mystère de son identité. On pourrait d’ailleurs voir dans "Hamilton Stark" un répertoire des techniques contemporaines pour écrire ce "grand roman américain" qui hante presque tous les écrivains d’outre-Atlantique. Russell Banks nous propose, en effet, une analyse échevelée de la question du personnage en littérature, et sa méditation sur la fonction du héros comme sur l’art de la fiction nous procure ces moments d’exaltation intellectuelle que l’on ne rencontre que chez les plus grands. Paru en 1978, cet audacieux roman propose une analyse étonnante de la question du personnage en littérature en même temps qu’une méditation sur la fonction du héros et sur l’art de la fiction. Né en 1940, Russell Banks, sans conteste l’un des écrivains majeurs de sa génération, est membre de la prestigieuse "American Academy of Arts and Letters". Son oeuvre est traduite dans une vingtaine de langues et récompensée par de nombreuses distinctions internationales".
3. Le livre de la Jamaïque
Russell Banks
3.61★ (292)

"The Book of Jamaica" / "Le Livre de la Jamaïque" [roman], Harper (New York), 1980 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 1991 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 2012. /// ARGUMENT : "Comment un écrivain-ethnologue en voyage à la Jamaïque se retrouve observé, traqué par ceux-là même qu'il espère apprivoiser dans ses écrits."
4. Trailerpark
Russell Banks
3.76★ (429)

"Trailerpark" [recueil de nouvelles], Harper (New York), 1981— traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 1996 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 416 pages, 1998. /// ARGUMENT :"Un trailerpark est un terrain où on loue des caravanes à l’année, comme des logements ordinaires. Celui qu’évoque Russell Banks se situe dans le nord du New Hampshire et abrite douze caravanes, au bord d’un lac. En treize nouvelles d’inégale longueur, mais reliées entre elles par le thème, le site et les personnages, le livre s’empare de fragments de la vie des résidents. Sur l’Amérique blanche populaire, Banks porte ici le regard ravageur et plein d’humour qu’on lui connaît. Le talent et la chaleur avec lesquels il les relate, en amateur consommé de la tragicomédie humaine, donnent à ces anecdotes exemplaires une saveur et une épaisseur particulières."
5. La relation de mon emprisonnement
Russell Banks
2.89★ (117)

"The Relation of My Imprisonment" / "La Relation de mon emprisonnement" [roman], Harper (New York), 1983 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Rémy Lambrecht pour les éditions Actes Sud (Arles), 1994 ; rééd. aux éditions Christian Bourgois (Paris), coll. « 10/18 - domaine étranger », 2001 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. "Babel", 160 pages, 2015. /// ARGUMENT : "Du fond de la geôle où il croupit, un humble artisan fabricant de cercueils raconte, à la manière des récits de captivité du XVIIe siècle, comment il a été emprisonné pour avoir refusé d’abjurer sa foi. Dans sa "Relation de mon emprisonnement", Russell Banks utilise la forme, hautement codée, du récit de captivité imaginaire tel qu'en rédigeaient les docteurs puritains du XVIIe siècle afin d'édifier leurs frères en la foi par leur lecture au cours de l'office. Il poursuit ainsi de l'intérieur, et en remontant à une figure archétypale, l'investigation du héros tel qu'il l'entend : obstiné, indifférent aux injonctions du monde, mi-saint, mi-fou. Il en démonte cette fois les rouages en présentant de l'intérieur sa perpétuelle reconstruction de soi, et le récit relate les épreuves que subit le narrateur, les tentations qu'il repousse, les errements auxquels il se laisse aller, les mortifications qu'il s'impose et, surtout, le complexe écheveau de ses débats de conscience. Un récit singulier qui donne de l'Amérique profonde une image inhabituelle."
6. Continents à la dérive
Russell Banks
4.14★ (822)

"Continental Drift" / "Terminus Floride" / "Continents à la dérive" [roman], Harper (New-York), 1985 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Marc Chénetier pour les éditions Acropole (Paris), 1987 ; rééd. aux éditions Actes Sud (Arles), coll. « Babel », 1994 ; nouvelle traduction de l'américain par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud, 448 pages, 2016. /// ARGUMENT : "À l’orée de l’an 1980, Bob Dubois, réparateur de chaudières dans une petite ville du New Hampshire, convainc sa femme de plaquer travail, maison et amis pour rejoindre avec leurs deux filles son frère, qui a fait fortune en Floride. Nourri de rêves de réussite et de prospérité, Bob espère, à l’aube de ses trente ans, s’élever comme lui au-dessus de sa condition d’ouvrier. À quelques milliers de kilomètres de là, Vanise Dorsinville fuit Haïti, avec son bébé et son neveu Claude, afin de gagner elle aussi la Floride, où le père de Claude les attend. Elle a choisi de quitter la violence institutionnalisée, la pauvreté et le chaos de son pays natal pour atteindre l’Amérique de ses rêves. Quelles forces poussent ces êtres à s’exiler ? Crise existentielle pour l’un, exode contraint pour l’autre, Bob et Vanise aspirent à une seule et même chose : prendre un nouveau départ. Mais au cours de leur voyage, c’est une tout autre réalité qu’ils vont découvrir : celle de l’isolement affectif, de l’injustice, du déclassement social et de l’altérité. Deux égarés dont les destins finiront par se croiser. Dans cette odyssée contemporaine et métaphysique, Russell Banks nous livre une vision désabusée du rêve américain, en même temps qu’un tableau intemporel de la tragique condition humaine. «Continents à la dérive» est un roman âpre, éminemment politique et d’une justesse imparable, qui, trente ans après sa sortie, continue à entrer en résonance avec notre temps."
7. Histoire de réussir
Russell Banks
3.50★ (159)

"Success Stories" / "Histoire de réussir" [recueil de nouvelles], Harper (New York),1986 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 1994 ; rééd. aux éditions Christian Bourgois, collection "10/18 -domaine étranger", 2000 ; réédition, Actes Sud, coll. « Babel », 256 pages, 2006. /// ARGUMENT : "Un adolescent sans père écrit lettre sur lettre aux animateurs de l'émission de télévision Reine d'un jour pour les convaincre que sa mère ferait une concurrente particulièrement méritante. Un fringant homme d'affaires raconte sa liaison perverse avec une petite employée au physique particulièrement ingrat. Une famille court après le fantôme du rêve américain. Sous des relations parents-enfants apparemment sans histoires, gronde une sourde rage qui ne demande qu'a éclater... Ces nouvelles, où l'on retrouve toute l'acuité du regard que Russell Banks sait, à travers son œuvre, porter sur les rapports humains, mettent à nu une Amérique en souffrance, cruellement dépouillée de ses illusions."
8. Affliction
Russell Banks
4.13★ (758)

"Affliction" [roman], HarperCollins (New York), 1989 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 1992 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 496 pages, 2000. /// ARGUMENT : "Dans une petite ville du New Hampshire, Wade Whitehouse, la quarantaine passée, est un homme brisé. Abandonné par sa femme, en passe d’être quitté par sa maîtresse, alcoolique, violent à ses heures, dépressif, il rumine ses échecs et vivote en travaillant, tantôt policier municipal, tantôt puisatier. Mais un citoyen en vue est tué. Accident de chasse ou meurtre ? L’événement fait basculer le fragile équilibre mental que Wade avait réussi à préserver. Dès lors, dévoré par l’obsession de découvrir un hypothétique assassin, il s’enfonce, au propre comme au figuré, dans un désert de neige et de glace. « Affliction » est le récit de l’effondrement d’un homme ordinaire, pris au piège d’une vie ratée depuis l’enfance, confisquée par la tyrannie paternelle. Russell Banks dénonce là magistralement les valeurs viriles véhiculées par un certain mythe américain."
9. De beaux lendemains
Russell Banks
4.15★ (1970)

"The Sweet Hereafter" / "De beaux lendemains" [roman], HarperCollins (New-York), 1991 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Le Boeuf pour les éditions Actes Sud (Arles), coll. "Babel", 336 pages, 1996. /// ARGUMENT : "L’existence d’une bourgade au nord de l’état de New York a été bouleversée par l’accident d’un bus de ramassage scolaire, dans lequel ont péri de nombreux enfants du lieu. Les réactions de la petite communauté sont rapportées par les récits de quatre acteurs principaux. Il y a d’abord Dolorès Driscoll, la conductrice du bus scolaire accidenté, femme solide et généreuse, sûre de ses compétences et de sa prudence, choquée par cette catastrophe qui ne pouvait pas lui arriver, à elle. Vient Billy Ansel, le père inconsolable de deux des enfants morts. Ensuite, Mitchell Stephens, un avocat new-yorkais qui se venge des douleurs de la vie en poursuivant avec une hargne passionnée les éventuels responsables de l’accident. Et enfin Nicole Burnell, la plus jolie (et la plus gentille) fille de la bourgade, adolescente promise à tous les succès, qui a perdu l’usage de ses jambes et découvre ses parents grâce à une lucidité chèrement payée. Ces quatre voix font connaître les habitants du village, leur douleur, et ressassent la question lancinante — qui est responsable ? — avec cette étonnante capacité qu’a Russell Banks de se mettre intimement dans la peau de ses personnages."
10. Sous le règne de Bone
Russell Banks
4.14★ (1831)

"The Rule of the Bone" / "Sous le règne de Bone", Harper (New York), 1995 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), pages, 1995, rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 448 pages, 1996. /// ARGUMENT : "Le succès considérable que ce roman (sous le titre "The Rule of the Bone") connaît aux Etats-Unis tient sans doute à l’art, si particulier chez Russell Banks, qui consiste à se mettre à fond dans la peau, la mentalité et le langage d’un personnage à la fois emblématique et révélateur de la société où il évolue. En tout cas, le récit prolixe du jeune Bone — l’un de ces mall rats (rats des galeries marchandes) que les Américains ont vu surgir dans leurs cités tentaculaires —, narrateur et personnage central du livre, renoue avec la tradition des petits héros de bas-fonds. On n’a pas manqué d’ailleurs, aux Etats-Unis, de voir en Bone le successeur, un siècle plus tard, de Huckleberry Finn, l’inoubliable personnage de Mark Twain. Et il est vrai que, de son quatorzième à son quinzième anniversaire, tout au long du parcours qui l’amène à se connaître, à former son jugement, à trouver son équilibre, et même quand il revend de la drogue ou saccage des lieux qui l’ont accueilli, cet impayable Bone manifeste un fond de bon sens, donc une espérance. Et ainsi, ce petit Lucifer, porteur de lumière dans ses égarements, prend-il une valeur universelle et se montre-t-il si attachant, dans un contexte social qui ne contredit pas le pessimisme habituel de Russell Banks, qu’il fait de ce roman une féerie."
11. Pourfendeur de nuages
Russell Banks
4.04★ (514)

"Cloudsplitter" / "Pourfendeur de nuages" [roman], HarperCollins (New York), 1998 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 1998 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 880 pages, 2001. /// ARGUMENT : "C’est sous forme de lettre-fleuve qu’Owen Brown, le troisième fils du célèbre abolitionniste américain John Brown, répond à la demande d’informations que lui a adressée une étudiante de Columbia University, assistante d’un illustre biographe et historien. Owen Brown est maintenant ce très vieil homme qui s’affronte enfin à l’image formidable d’un père de légende en retraçant peu à peu, au fil de souvenirs parfois sereins mais le plus souvent violents et tumultueux, ce que furent la vie, le caractère et l’engagement de son père. Loin de la vision héroïque et purement historique véhiculée par les centaines d’essais traitant de la lutte pour l’abolition de l’esclavage, le tardif récit filial approche, de l’intérieur, un autre John Brown : le père de famille nombreuse, à la personnalité écrasante, fanatique, autoritaire, le puritain confit en religion, l’agitateur qui dérive vers l’action armée et le terrorisme avant de devenir le capitaine d’une sanglante guérilla dont il sera le martyr. Mais le personnage le plus complexe n’est peut-être pas celui qu’on pense. Dans sa peinture de cette monumentale figure paternelle, dont l’idéalisme fanatique détruit tout — et tous — sur son passage, le fils, Owen Brown, révèle ce qu’il advient de ceux qui entrent dans le champ magnétique de pareil prophète. Mêlant l’histoire et la fiction avec un incomparable bonheur narratif, "Pourfendeur de nuages" n’est pas seulement un immense roman sur la question, toujours actuelle, de la race et du racisme, des rapports entre idéalisme et fanatisme. C’est aussi une lente plongée dans une période particulièrement agitée de l’histoire américaine — celle qui précède la guerre de Sécession — et un inoubliable tableau de la vie quotidienne rurale, âpre et austère, qui fut celle des pionniers au sein d’une nature rude et sauvage dont l’omniprésence a façonné le paysage intérieur de l’Amérique." /// "A la demande d’une étudiante, Owen Brown, fils du célèbre abolitionniste américain John Brown, plonge dans ses souvenirs, parfois sereins mais le plus souvent violents et tumultueux, pour évoquer ce que furent la vie, le caractère et l’engagement de son père. Loin d’une vision héroïque et purement historique, le tardif récit filial approche un autre John Brown : le père de famille nombreuse à la personnalité écrasante, le puritain confit en religion, le capitaine d’une sanglante guérilla dont il sera le martyr. Mêlant l’histoire et la fiction, "Pourfendeur de nuages" n’est pas seulement un immense roman sur le racisme et les rapports entre idéalisme et fanatisme. C’est aussi une lente plongée dans une période particulièrement agitée de l’histoire américaine — celle qui précède la guerre de Sécession — et un inoubliable tableau de la vie quotidienne des pionniers au sein d’une nature rude et sauvage."
12. Patten à Patten : Photographies d'Arturo Patten
Russell Banks
3.00★ (5)

"Patten à Patten" [livre d'art photographique] : photographies d'Arturo PATTEN, texte de Russel BANKS, 1998 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Christine Le Boeuf pour les éditions Actes Sud (Arles), 1998. /// ARGUMENT : "Les portraits qu’Arturo Patten a faits des habitants de Patten (Maine), commentés par Russell Banks, qui parle des visages, de la personnalité, et de la difficulté d’être."
13. L'Ange sur le toit
Russell Banks
3.52★ (327)

"The Angel on the Roof" / "L'Ange sur le toit" [recueil de nouvelles], HarperCollins (New-York), 2000 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 2001; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel » no 541, 2002 ; rééd. aux éditions J'ai lu, 2004 ; rééd. aux éditions Librio, 2007. /// ARGUMENT : « L’une des choses les plus difficiles à dire à quelqu’un est celle-ci : j’espère que vous m’aimerez sans raison particulière. C’est pourtant ce que nous voulons tous dire les uns aux autres — à nos enfants, à nos parents, à nos compagnons, à nos amis et à des inconnus — en ne l’osant que rarement. Peut-être même surtout à des inconnus qui n’ont ni de bonnes, ni de mauvaises raisons de nous aimer. C’est pour cela que nous échangeons des histoires en priant que cet ange sur le toit les transforme au cours de la narration, qu’elles deviennent crédibles et parlent de nous tous, qui que nous soyons les uns pour les autres. » [Russell BANKS]. Après son grand roman, "Pourfendeur de nuages", Russell Banks renoue ici avec cette attention sans égale qu’il sait porter à des relations humaines que le quotidien menace de prendre dans ses glaces. Tendresse, décence, grâce : c’est sous ce triple signe que se placent ces nouvelles où une humanité exilée dans ses solitudes se voit parfois offrir la possibilité d’une rédemption." /// "Dans ces nouvelles pétries d'une sorte de conscience de classe tranquille et obstinée, on retrouvera des paysages et des thèmes chers à Russell Banks, et notamment les trahisons dont parents et enfants, maris et femmes, Blancs et Noirs se rendent mutuellement coupables. Ennemi déclaré du pittoresque, il refuse pourtant que ses personnages ne soient que pures incarnations d'une pathologie sociale - quelle que soit l'importance, dans ses textes, de problèmes tels que l'alcoolisme, la violence conjugale ou l'irresponsabilité financière. Tendresse, décence et grâce, tels sont sans doute les mots les plus justes pour rendre compte des nouvelles de ce recueil. Le monde est un endroit glacé auquel Russell Banks, dans une empathie chaleureuse, s'emploie à offrir la possibilité d'une rédemption."
14. American Darling
Russell Banks
4.19★ (2090)

"The Darling" / "American Darling", Harper (New York), 2004 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 2005 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 576 pages, 2007 ; rééd. aux éditions J'ai lu, 2008 - Prix "Critiques libres" en 2008 (catégorie "roman traduit") /// ARGUMENT : "A cinquante-neuf ans, Hannah Musgrave revient sur sa vie de jeune bourgeoise américaine contrainte par son engagement révolutionnaire à prendre la fuite vers l'Afrique au début des années 1970. Ayant tenté sa chance au Libéria, elle s'y est mariée à un bureaucrate local appartenant à une tribu puissante et promis à une brillante carrière politique. Quelques années plus tard, elle a, en catastrophe, repris le chemin de l'Amérique, laissant là leurs trois enfants, fuyant la guerre civile qui enflammait le pays. Au moment où commence ce livre, Hannah quitte sa ferme "écologique" des Adirondacks, car ce passé sans épilogue la pousse à retourner en Afrique... Evocation passionnante d'une turbulente période de l'histoire des Etats-Unis comme du destin d'un pays méconnu, le Libéria, le roman de Russell Banks tire sa force exceptionnelle de la complexité de son héroïne, et d'un bouleversant affrontement entre histoire et fiction."
15. Amérique, notre histoire
Russell Banks
3.96★ (37)

"Amérique. Notre histoire" [recueil d'entretiens], entretiens de Russel BANKS avec Jean-Michel MEURICE, coédition Actes Sud (Arles)/Arte, 144 pages, 2006. /// ARGUMENT : "Dans le cadre d'une série d'émissions, "Amérique, notre histoire", dont la diffusion débute sur ARTE en septembre 2006 et qui a pour principe de faire appel à la réflexion d'écrivains américains contemporains, Russell Banks s'exprime, dans un authentique engagement citoyen et intellectuel, sur les pionniers et les valeurs fondatrices des Etats-Unis, sur les immigrants et l'américanité, sur le développement économique et la modernité, sur les relations entre Amérique et Europe..."
16. La Réserve
Russell Banks
3.47★ (1136)

"The Reserve" / "La Réserve", [roman] Harper (New York), 2008 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 384 pages, 2008 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 384 pages, 2009. /// ARGUMENT : "Quand en juillet 1936 le peintre Jordan Groves rencontre pour la première fois Vanessa Cole, lors d’une soirée donnée par le célèbre neurochirurgien newyorkais dont elle est la fille adoptive, dans son luxueux chalet construit dans “la Réserve”, en bordure d’un lac des Adirondacks, il ignore qu’il vient de franchir, sans espoir de retour, la ligne qui sépare les séductions de la comédie sociale et les ténèbres d’une histoire familiale pleine de bruit et de fureur. Très loin de là, en Europe, l’Histoire est en train de prendre un tour qui va bientôt mettre en péril l’équilibre du monde. Déjà, certains intellectuels et des écrivains, tels Ernest Hemingway ou John Dos Passos, un ami de Jordan Groves, ont rejoint l’Espagne de la guerre civile afin de combattre aux côtés des républicains. Si attaché qu’il soit à sa femme et à ses deux jeunes garçons, ou aux impératifs d’une carrière artistique déjà brillamment entamée, Jordan ne peut longtemps se soustraire à l’irrésistible attraction qu’exerce sur lui la sulfureuse Vanessa Cole, personnalité troublante et troublée, prétendument victime, dans son enfance, d’agissements pervers de la part de ses insoupçonnables parents… Au sein du cadre majestueux et sauvage d’une nature préservée pour le seul bénéfice de quelques notables de la société new-yorkaise, les feux d’artifice célébrant la fête de l’Indépendance ont éclaté dans le même ciel que traverse, de l’Allemagne à l’Amérique, le zeppelin Hindenburg bardé de croix gammées et d’où s’abattront aussi les bombes qui vont détruire Guernica… Sur les rives du lac, Jordan Groves et Vanessa Cole s’approchent l’un de l’autre, l’avenir du premier déjà confisqué par le passé de la seconde, pour explorer leurs nuits personnelles dont l’ombre s’étend sur chacun de ceux qui les côtoient… En France, toute l’oeuvre de Russell Banks, dont le dernier roman, "American Darling", a connu un immense succès, est publiée par Actes Sud."
17. Lointain souvenir de la peau
Russell Banks
3.96★ (1169)

"Lost Memory of Skin" / "Lointain souvenir de la peau", [roman] Harper (New York), 2011 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 448 pages, 2012 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 544 pages, 2013. /// ARGUMENT : "A l’instar de ses pareils, hommes de tous âges et de toutes conditions que leur addiction au sexe a conduits devant les tribunaux puis relégués loin des “zones sensibles”, le Kid, vingt et un ans, bracelet électronique à la cheville, vit sous un viaduc de Floride. Depuis toujours livré à lui-même, il n’a pour ami qu’un iguane, bizarre cadeau offert par une mère passablement nymphomane. Stigmatisé par une société devenue jusqu’à l’hystérie adepte du “surveiller et punir”, ce jeune homme en rupture suscite l’intérêt d’un certain “Professeur”, universitaire à la curiosité dévorante, sociologue atypique qui, dans le cadre de ses travaux sur les sans-abri, approche le Kid et le prend peu à peu sous son aile. Mais il apparaît bientôt que le génial Professeur pourrait être un fabuleux menteur, et un expert en identités multiples… Par cette fiction magistrale, qui met en scène l’enfer de la “déviance” et le supplice de l’exclusion, Russell Banks stigmatise l’aveuglement de nos sociétés saturées d’images qui semblent vouloir faire disparaître, jusqu’à la pathologie, leur corps collectif dans le rayonnement des écrans de la nuit sexuelle."/// "Par l’auteur de « Sous le règne de Bone », « De beaux lendemains » et de « American Darling », le grand roman du nouveau désordre sexuel, à l’ère d’Internet et de la pornographie en ligne, à travers le personnage d’un jeune délinquant sexuel incarnant l’enfer d’une addiction aussi particulière que largement répandue et le supplice de l’exclusion qui peut la sanctionner. Sur la disparition du corps confisqué par le “virtuel” et sur ses nécessaires réémergences pathologiques, une réussite romanesque éblouissante portée par des personnages inoubliables."
18. Un membre permanent de la famille
Russell Banks
3.73★ (846)

"A Permanent Member of the Family" / "Un membre permanent de la famille" [recueil de 12 nouvelles], Harper (New-York), 2013 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 240 pages, 2015 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 2016. /// ARGUMENT : "Un mari humilié qui rôde dans la maison de son exfemme, un serveur déprimé qui invente à une inconnue une vie qui n’est pas la sienne pour la sauver d’un hypothétique désespoir, des hommes et des femmes qui, pour transcender leur existence ordinaire, mentent ou affabulent à l’envi, sous le soleil de Miami ou sous des cieux plus sombres… Dans ces douze nouvelles d’une extraordinaire intensité et peuplées de personnages cheminant sur le fil du rasoir, Russell Banks, convoquant les angoisses et les tensions où s’abîment les fragiles relations que l’être humain tente d’entretenir avec ses semblables, transmue magistralement le réel et le quotidien en authentiques paraboles métaphysiques." /// "Douze nouvelles au fil desquelles des couples divorcent, des femmes noires sont traquées par des pit-bulls, où une liste de courses devient un programme de vie, où l’on écoute battre sous la poitrine d’un autre le cœur transplanté d’un amour décédé... Au sommet de son art et avec une superbe économie de moyens, Russell Banks transmue le réel et le quotidien en paraboles métaphysiques."
19. Voyager
Russell Banks
3.46★ (213)

"Voyager : Travel Writings" / "Voyager : Récits de voyages" [recueil de récits de voyages], Harper (New-York), 2016 — traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 2017 ; rééd. aux éditions Actes Sud, coll. « Babel », 432 pages, 2019. /// ARGUMENT : "Russell Banks n’a jamais cessé de nourrir le désir d’évasion qui lui est consubstantiel depuis l’enfance, et qui l’a notamment conduit des îles de la Caraïbe aux sommets de l’Himalaya ou des Andes. Dans ce captivant recueil de récits, qui est aussi un véritable livre de vie, Russell Banks invite son lecteur à l’accompagner dans les plus mémorables de ses voyages. Entretien avec Fidel Castro à Cuba, retrouvailles “hippies” à Chapel Hill vingt ans après, expériences diversement radicales, fugue à Édimbourg pour épouser dans le secret sa quatrième femme, autant d’étapes formatrices au fil desquelles l’écrivain interroge sa relation au monde, revisite en toute honnêteté les rapports qui furent les siens avec ses épouses successives, ou s’embarque pour de nouvelles formes de quête de soi en mettant son corps et son mental à l’épreuve lors d’exigeantes ascensions. Entrelaçant, de paysage en paysage, histoire personnelle, contexte politique et social, dimension historique, cette relation de ses voyages se fait examen de conscience et méditation profonde. Elle ouvre un chemin vers le cœur et l’âme d’un écrivain aussi prestigieux que respecté." /// "Russell Banks n’a jamais cessé de nourrir un désir d’évasion qui l’habite depuis l’enfance, et qui l’a notamment conduit des îles de la Caraïbe aux sommets de l’Himalaya. Dans ce captivant recueil de récits, qui se lit aussi comme un véritable livre de vie, Russell Banks invite le lecteur à l’accompagner dans ses voyages les plus mémorables. Entretien avec Fidel Castro à Cuba, retrouvailles “hippies” d’anciens élèves à Chapel Hill vingt ans plus tard, fugue à Édimbourg pour convoler en secret avec sa quatrième épouse, excursions exigeantes en très haute montagne, autant d’étapes formatrices au fil desquelles l’écrivain interroge sa relation au monde, aux femmes, et, plus largement, à la condition humaine. Entrelaçant, de paysage en paysage, histoire personnelle et collective, contexte politique et social, la relation de voyage se fait ici examen de conscience et méditation profonde, ouvrant un chemin vers le cœur et l’âme d’un écrivain aussi prestigieux que respecté."
20. Oh, Canada
Russell Banks
3.30★ (653)

"Foregone" / "Oh, Canada" [roman], Harper (New-York), 2021— traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Pierre Furlan pour les éditions Actes Sud (Arles), 336 pages, 2022. /// ARGUMENT : "Au seuil de la mort, Leonard Fife, célèbre documentariste, accepte une interview filmée que veut réaliser l'un de ses disciples, Malcolm. Fife a exigé le noir complet sur le plateau ainsi que la présence constante de sa femme, Emma, pour écouter ce qu'il a à dire, loin des attentes de Malcolm. Après une vie de mensonges, Fife entend lever le voile sur ses secrets mais, sous l'effet de l'aggravation rapide de son état, sa confession ne ressemble pas à ce que lui-même avait prévu. Puissant, écorché, bouleversant, ce roman testamentaire sur les formes mouvantes de la mémoire pose la question de ce qui subsiste - de soi, des autres - lorsqu'on a passé sa vie à se dérober."
21. Oeuvres romanesques, tome 1 : Affliction - De beaux lendemains - Sous le règne de Bone
Russell Banks
4.50★ (13)

"Affliction" ; "De beau lendemains" ; "Sous le règne de Bone" [sélection de 3 romans de R.B.], éditions Actes Sud (Arles), 1999. [prix de vente : 23,20 €]
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