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Littérature colombienne
Liste créée par Bibalice le 27/06/2014
11 livres. Thèmes et genres : littérature colombienne

Voici 11 livres issus de la littérature colombienne.



1. Prières nocturnes
Santiago Gamboa
3.72★ (86)

Accusé de trafic de drogue et emprisonné à Bangkok Manuel, un étudiant en philosophie colombien, risque la peine de mort s’il ne reconnaît pas sa culpabilité, mais sa seule préoccupation est de revoir sa sœur, disparue. Touché par son histoire, le consul de Colombie, amateur de cocktails au cœur tendre, se lance à la recherche de la jeune femme pour convaincre Manuel de lutter malgré tout. Il va découvrir le désert affectif d’une famille immergée dans une société violente, d’une petite bourgeoisie prisonnière du qu’en-dira-t-on et fascinée par une richesse inaccessible. Dans une prose limpide teintée de mélancolie, ce roman nous parle d’une femme prête à tout pour défendre son idée de la justice et permettre à son frère de vivre ses rêves, et d’un étudiant qui n’hésite pas à risquer sa vie pour retrouver la seule personne qui lui a donné son amour. Formidable raconteur d’histoires Santiago Gamboa nous emmène à travers le monde sur les traces de son héroïne passionnée et cynique qui retourne sa beauté contre ceux qui veulent l’exploiter et fait d’un amour fraternel une raison de vivre.
2. Pas de lettre pour le colonel
Gabriel Garcia Marquez
3.76★ (406)

Bien des années après la paix des braves, le vieux colonel attend au village, par le courrier hebdomadaire, des nouvelles d'ancien combattant dont la promesse s'est perdue dans les labyrinthes administratifs de la vie civile. Il crève de faim auprès de sa compagne asthmatique, nourrissant sa vaine attente de nostalgies d'action clandestine et des victoires à venir de son coq de combat, dépositaire de ses ultimes espérances. Faudra-t-il, en désespoir de cause, manger le volatile, ou au contraire préserver à tout prix ce symbole d'une gloire réduite à présent aux dimensions d'un enclos de combats de coqs ? Ce bref roman, écrit en 1957 à Paris, est des purs chefs-d'oeuvre de Gabriel Garcia Marquez. On y décèle déjà les thèmes de prédilection et tout le génie narratif de l'auteur de l'Automne du patriarche et de l'Amour aux temps du choléra.
3. Mère-vieille racontait
Radu Tuculescu
3.56★ (16)

Mère-vieille racontait est la « chronique d’une mort annoncée » : celle d’un hameau perdu de Transylvanie, (multiethnique et multiconfessionnel, du nom de Petra), qu’une « ancienne », pierre angulaire du village, s’efforce de retarder en ressuscitant les histoires passées de tous ses habitants, les vieux surtout… (les jeunes ayant migré en masse vers la ville). Un étranger, visiteur de passage se trouve pris dans les rets de ce monde en marge du réel (Devenue sur le tard une lectrice férue de grande littérature, « mère-vieille » mêle inextricablement des détails de Boulgakov, d’Italo Calvino, etc… aux véritables souvenirs). Le narrateur même s’en fera le dépositaire, puis le transmetteur, après la mort de la conteuse. Si, en parlant de cette histoire authentique – la plupart des protagonistes, de « mère-vieille » à la jument du facteur, ont bel et bien existé ou vivent encore –, le traducteur fait référence aux romans de Gabriel García Márquez, ce n’est pas par hasard : la même ambiance, à la fois locale et universelle, enveloppe celui de Ţuculescu. On y trouve aussi une évocation de l’érotisme féminin dionysiaque plus fort encore que celui de l’Éloge des femmes mûres de Stephen Vizinczey.
4. L'oubli que nous serons
Héctor Abad Faciolince
4.05★ (388)

L'Oubli que nous serons est à la fois le récit d'un crime, la biographie d'un homme, la chronique d'une famille et l'histoire d'un pays. L'homme est un médecin colombien engagé dans le combat contre la misère et l'ignorance. Le docteur Héctor Abad Gômez enseigne à l'Université de Medellin et travaille dans les quartiers populaires de la ville. Eduqué dans la tradition des Lumières, ce libre penseur croit à la possibilité de changer la vie de ses semblables et de bâtir, grâce à la science, un avenir meilleur. Le portrait de ce père d'exception est dépeint par Abad avec une admiration et un amour tout aussi exceptionnels. Le pays est, bien entendu, la Colombie des années 1980 : une société déchirée par la violence et la guerre sans merci que se livrent les paramilitaires, l'armée, les guérilleros et le narcotrafic. L'Oubli que nous serons donne des éléments pour comprendre la genèse de cette situation, car il nous offre une fresque de l'histoire colombienne récente, ou plutôt, une chronique intime de cette histoire à travers le quotidien de la famille Abad. A travers ce dosage équilibré entre histoire publique et chronique privée, le lecteur a l'impression de découvrir les événements qui ont marqué l'histoire colombienne récente, mais de l'intérieur, tel qu'ils ont été vécus par les Colombiens. Enfin, L'Oubli que nous serons est le récit d'un crime : l'assassinat d'un juste, d'un défenseur des droits de l'homme qui n'a pas cédé à la peur ni à la menace des armes. Les pages dans lesquelles Abad raconte les derniers jours de la vie de son père et la scène de l'assassinat sont plus qu'émouvantes : elles sont d'un courage et d'une beauté extraordinaires. En effet, tout au long de ce livre, Abad peut être drôle, amusant, ou émouvant, mais ce qu'il nous raconte porte en lui une exigence de vérité qui soutient le récit, car il s'agit de narrer, de décrire, sans rien cacher de sa douleur, l'assassinat de son père, « L'oubli que nous serons » est d'ailleurs un vers d'un poème de Borges retrouvé sur le corps. Salué par Manuel Rivas, Javier Cercas et Mario Vargas Llosa, le livre s'est placé pendant plus de six mois parmi les préférés du public en Espagne et en Amérique latine, et en juin 2008, le Syndicat de l'Edition et les libraires lui ont attribué le Prix de la Foire du livre de Madrid.
5. L'histoire d'Horacio
Tomas Gonzalez
3.83★ (26)

Horacio est un jouisseur inquiet. Il est fou de sa femme, de sa nombreuse famille qui criaille, de ses frères avec lesquels il refait sans cesse le monde. Fou de ses antiquités, Vierges et lustres mêlés, dont il est censé faire commerce mais qu il garde jalousement dans son hangar. Fou de ses deux vaches qu'il couve du regard et soigne scrupuleusement. Horacio fume cigarette sur cigarette, bichonne sa Volkswagen, fait des paris sur les courses de chevaux tous les jours et demande de l'argent à ses frères toutes les semaines. Mais une idée fixe lui gâche la vie : celle de la mort. Un fait divers, une image, une pensée, suffisent à faire battre son coeur trop fort, le condamnant à un état d'exaltation permanent. Dans sa maison règne une ambiance joyeuse : les réunions de famille sont fréquentes, tendues, gaies, bruyantes. Mais dans sa tête tourne cette obsession qui le tourmente. Tragique et drôle à la fois, L'histoire d'Horacio trace le portrait chaleureux d'un homme trop sensible pour supporter la vie en acceptant sa fin
6. La mer
Andrés Caicedo
4.50★ (5)

Et je donnais des coups de pied dans les murs, je renversais les chaises, je me perdais dans les champs et ma mère organisait des expéditions, commandées par mon frère Jesús, pour qu'on me retrouve. Alors ils ont décidé, du jour au lendemain, que j'étais fou, et cette idée me faisait rire, tant elle était simple, simplificatrice. Si ç'avait été de la folie, le tourment n'aurait pas été aussi grand. J'aimerais vous expliquer ce que je ressentais: je fermais les yeux et c'était comme si je naviguais, agité, sur une mer absolument plate, calme... Pourquoi ne peut-on trouver le calme sur une telle mer ?
7. Nécropolis 1209
Santiago Gamboa
3.72★ (99)

Au sortir d’une longue maladie, un écrivain est invité à un congrès de biographes à Jérusalem, métaphore d’une ville assiégée par la guerre et sur le point de succomber. Comme dans un moderne Decameron, les vies extraordinaires des participants laissent perplexe le héros de ce tour de force littéraire et stylistique. Parmi les participants de ce congrès, on croise le libraire bibliophile Edgar Miret Supervielle, l’actrice italienne de cinéma porno Sabina Vedovelli, l’entrepreneur colombien Moises Kaplan et surtout José Maturana, ex-pasteur évangélique, ex-forçat, ex-drogué, qui dans la langue puissante des rues les plus sordides raconte l’itinéraire de son sauveur, le charismatique Messie latino de Miami. Mais quelque temps après sa communication, José Maturana est retrouvé mort dans sa chambre. Tout semble indiquer un suicide, mais des doutes surgissent : qui était-il vraiment ? Ce roman débordant d’énergie explore les différentes versions d’une même histoire, qui varie sans cesse et nous incite à écouter, souvent avec stupéfaction, les récits surprenants des autres protagonistes de cette histoire qui veulent témoigner avant la fin du monde.
8. Je lègue mon âme au diable
German Castro-Caycedo
2.93★ (36)

Voici un roman d'aventures et le roman de la forêt amazonienne. Sur la rive d'un grand fleuve, on trouve, dans un refuge, un cadavre et un cahier de notes ; les derniers mots sont aussi simples que terrifiants : " Je lègue mon âme au diable. " Ce livre est en même temps l'éclaircissement de ce document et une éblouissante découverte de la jungle, de ses mythes et de ses dangers, de ses habitants inconnus. Un récit plein de rebondissements et d'intrigues qui est aussi un reportage vivant: l'épopée des nouveaux conquistadors.
9. Ecoute-moi, Amirbar
Alvaro Mutis
3.70★ (52)

Revoici Maqroll el Gaviero, le gabier" bourlingueur de tous les océans, cette fois-ci au coeur des Andes. La fièvre de l'or l'attire vers la solitude des mines abandonnées. De la bouche des souterrains, le vent fait sourdre d'étranges gémissements, des paroles qui évoquent pour lui d'autres temps et d'autres terres. Amour et folie rôdent, incarnés par des femmes inoubliables, Antonia, l'étrange, et "la Conseillère", la généreuse. La prose d'Alvaro Mutis guide le lecteur dans ses labyrinthes familiers : les cols hantés des hauts plateaux glacés, les vallées brûlantes coupées du monde où semble planer encore le vieux mythe de l'Eldorado, l'univers fraternel des camionneurs lancés sur les pistes vertigineuses comme les marins dans les tempêtes, les ports envasés des estuaires où un cargo rouillé attend peut-être Maqroll au retour de son errance : gagnera-t-il, cette fois encore, la haute mer ?"
10. Dernières notes
Tamas Dobozy
3.00★ (2)

Ce recueil de nouvelles éblouissant, où se côtoient ironie, sagesse et comédie noire, explore ce qui rapproche et divise les êtres. Sensible au poids de l’histoire, aux souffrances de la solitude et au prix de la fidélité, Les dernières notes joue de la condition humaine… sans fausses notes. Dans des nouvelles comme Récits de la résistamce hongroise et Quatre oncles, Dobozy fait état du no man’s land culturel dans lequel sont enfermés de nombreux enfants d’immigrants. D’autres, comme Les paysages inertes de György Ferenc et Les dernières notes, explorent les liens complexes entre vision artistique et folie. Sur un mode satirique, Dans le ring, où un homme et une femme règlent leurs différends à coups de poing, étend l’institution du mariage au tapis pour le compte. On lira et relira ces nouvelles pour la profonde compréhension des chagrins et des plaisirs de la vie qui se dégage de chaque page. Recueil marqué par l’esprit, la profondeur et un goût pour l’absurde, Dernières notes est une œuvre de virtuose qui cqptivera l’imaginaire et touchera le cœur.
11. Colombie : Derrière le rideau de fumée
Hernando Calvo Ospina
3.00★ (2)

L'affaire Ingrid Betancourt et la question des otages ont mis la Colombie sous les feux de l'actualité... Mais, derrière le rideau de fumée médiatique, que se passe-t-il vraiment dans ce pays ? La violence politique, conséquence de l'intransigeance de l'Etat et des énormes inégalités sociales, est au coeur de cet ouvrage. Au fil de l'histoire, l'oligarchie nationale vorace, les États-Unis et certaines puissances européennes, avides de soumettre un peuple pour s'emparer de ses immenses richesses naturelles, ont fait de la violence leur spécialité. Si par le passé, les troupes officielles semaient la barbarie, aujourd'hui ce sont les paramilitaires, qu'elles ont engendrés, qui ont pris le relais. Pourtant, sans relâche, d'importants secteurs de la population organisent la résistance en adoptant diverses formes de lutte. Comme le dit le chercheur états-unien William Blum, ancien fonctionnaire du département d’État, ce livre décrit parfaitement «la complicité de Washington dans l'utilisation du terrorisme et du trafic de drogues pour que le gouvernement colombien mène la véritable guerre contre le "communisme"».
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