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Voyage avec les auteures russes
Liste créée par palamede le 09/07/2014
16 livres.

Ecrivaines et poétesses russes, leur talent les a fait émerger d'une littérature dominée par les hommes.



1. Sonietchka
Ludmila Oulitskaïa
3.63★ (803)

Depuis toujours, Sonia puise son bonheur dans la lecture et la solitude. C'est dans une bibliothèque que, à sa grande surprise, Robert, un peintre plus âgé qu'elle, qui a beaucoup voyagé en Europe et connu les camps, la demande en mariage. Avec Robert et, bientôt, leur fille Tania, Sonia n'est plus seule, elle lit moins, mais, malgré les difficultés matérielles de l'après-guerre, elle cultive toujours le même bonheur limpide, très légèrement distant et ironique. Des années plus tard, Tania introduit à la maison son amie polonaise Jasia, fille de déportés, mythomane, fantasque, aussi jolie que Tania est laide, et goûtant, comme elle, aux jeux amoureux. Jasia devient la maîtresse de Robert. Malgré son chagrin, Sonia est toujours heureuse. Robert meurt. Tania et Jasia s'en vont à leur tour, Sonia se retrouve seule, elle se remet à lire. Elle irradie toujours du même bonheur résolument paisible et mystérieux.
2. Le temps des femmes
Elena Tchijova
3.77★ (36)

« Grand-mère Evdokia a une odeur douce et sèche. On se serre contre elle et on n'a pas peur. Ça ne fait rien que je sois seule. Je les rejoindrai dans l'autre monde. » Le Temps des femmes, roman à cinq voix, se passe dans la Russie totalitaire des années 1960, dans la ville de Leningrad encore marquée par le terrible siège qu'elle a subi pendant la guerre. Sofia, une petite fille muette de sept ans, dessine à longueur de journée le monde qui l'entoure. Sa mère Antonina est ouvrière dans une usine. Trois vieilles, Evdokia, Glikeria et Ariadna, accueillent Sofia et Antonina dans leur appartement communautaire. Elles jouent le rôle de grands-mères pour Sofia, à laquelle elles transmettent les valeurs de la Russie d'autrefois. Le roman raconte le quotidien de ces femmes dans la ville de Leningrad les files d'attente pour la nourriture, la cuisson des pommes de terre, les lessives interminables, tout en convoquant, à travers les yeux de l?enfant, la poésie populaire et le merveilleux. Dans Le Temps des femmes, où les personnages masculins ne sont que des figures lointaines, Elena Tchijova rend hommage aux femmes russes, à leur courage et à leur dignité, qui transparaissent sur leurs visages, dans leurs gestes et dans leur silencieuse résistance à l?oppression.
3. Les vaincus
Irina Golovkina
4.28★ (98)

Les Vaincus est le roman d'une tragédie: celle de la Russie après 1917 et l'avènement de la dictature bolchevique. Conçu comme une grande fresque pétersbourgeoise de 1914 à 1937, il répond à la question que pose Irène Némirovsky dans sa Suite française: qu'advient-il de nous lorsque nous basculons dans le camp des vaincus? Le livre suit les destins entrelacés de nobles, intellectuels, ouvriers, qui tentent de survivre dans la nouvelle réalité politique du pays: poursuivis par le GPU, exilés, persécutés, exécutés. Les femmes de la famille Bologovski occupent le centre du roman. Autour d'elles se tissent les destins de personnages happés par le rouleau compresseur soviétique. Oleg Dachkov, ancien officier de la Garde s'installe sous un faux nom à Leningrad pour échapper à la répression. Accueilli par sa belle-soeur, il fera la connaissance d'Assia Bologovski, jeune fille idéaliste, passionnée de musique, qu'il épousera. Une autre femme aime Oleg en secret : Ioulia, une infirmière qui l'a soigné d'une grave blessure... Le lecteur les suit dans leur quotidien harassant : la vente de maigres biens pour survivre, l'assignation à résidence, les prisons, les camps staliniens.
4. Le roseau révolté
Nina Berberova
3.86★ (254)

La guerre, en septembre 1939, sépare ces amants. Lui, Einar, part pour Stockholm. Elle reste à Paris, afin de s'occuper d'un vieux savant que les Allemands finiront par arrêter. La paix revenue, elle écrit à Einar, en Suède, des lettres qui reviennent : destinataire inconnu. Jusqu'au jour où, allant là-bas, elle découvre... Tel est l'irrésistible talent de Berberova : en quelques traits elle vous campe les personnages dans leur vérité, puis vous précipite à leurs trousses avec une efficacité toute cinématographique. Ici, dans un récit sans doute plus que les autres nourri de sa propre histoire, elle raconte des amours qui sont de l'ordre de la tragédie et qui, parce qu'il s'en est fallu de si peu, pour longtemps vous hantent.
5. Une nihiliste
Sophie Kovalevskaïa
3.81★ (104)

Vera (double évident de l'auteur), élevée dans le meilleur monde, « monte » à Saint-Pétersbourg non point pour faire un beau mariage mais pour s'engager comme tant d'autres jeunes filles nobles de sa génération (nous sommes dans les années 1860) auprès des révolutionnaires d'alors, qui ne rêvent que d' « aller au peuple ». Déçue par la médiocrité de leur contestation, elle se destine en songe à une mission plus haute, mystique presque... que la réalité finit par lui offrir. Assistant au procès d'une poignée d'agitateurs promis à de lourdes condamnations, elle s'entiche de l'un d'eux et décide de le suivre jusqu'au fin fond de la Sibérie pour adoucir sa peine lorsqu'il se voit expédié au bagne... Serions-nous capables d'en faire autant ? Sans doute pas, mais une chose est sûre : sitôt le livre ouvert, nous ne demandons qu'à suivre l'intraitable, l'émouvante Vera où qu'elle aille.
6. Journal intime
Sophie Tolstoï
4.67★ (41)

Source inestimable de renseignements pour le spécialiste, cri bouleversant pour le simple lecteur. le Journal intime de Sophie Tolstoï, qui a consacré sa vie à Léon Tolstoï et lui a donné treize enfants, nous force à constater que le génial créateur d'Anna Karénine n'a jamais rien compris à la femme qui a vécu dans son ombre quarante-huit années durant. Sophie Tolstoï entame la rédaction de son journal dès son mariage et la poursuivra jusqu'à la mort de l'écrivain. Elle y tient la chronique d'une vie conjugale éprouvante où les maternités à répétition, l'éducation des enfants et la gestion du domaine d'Iasnaïa Poliana et de la maison de Moscou viennent s'ajouter à son activité de secrétaire, dactylographe, copiste et correctrice de Léon. Jusqu'à cette nuit de l'automne 1910 où Tolstoï s'enfuit pour mourir, quelques jours plus tard. dans une gare de campagne. Sophie ne pourra même pas lui dire adieu : leurs enfants lui interdisent l'entrée de la pièce où il agonise. Elle s'éteindra en 1919, en pleine guerre civile, dans son domaine nationalisé. Aujourd'hui rassemblés en un volume, les deux tomes de cette passionnante confession projettent une lumière crue sur la vie intime du célèbre écrivain et les rapports complexes qui l'unissaient à sa femme.
7. Vivre dans le feu : Confessions
Marina Tsvetaieva
4.39★ (323)

Marina Tsvetaeva (1892-1941) est un des plus grands écrivains du XXe siècle ; son destin fut un des plus tragiques. La révolution d'Octobre... Le long exil, d'abord à Prague puis en France... Une fille morte de faim, une autre déportée vers le Goulag... L'hostilité de l'émigration russe, l'indifférence du Paris littéraire... Des échanges passionnés avec Rilke et Pasternak... Un dévouement indéfectible pour son mari, de nombreuses amours illusoires... Le retour contraint en Union soviétique... Des appels désespérés à Beria ou Staline... et jusqu'a son propre suicide - tout cela Marina l'a écrit, avec une minutie poignante. D'un bout à l'autre de son existence, cette mécréante ne cesse de se confesser. Elle le fait dans des lettres, adressées tantôt à des amis proches, tantôt à des inconnus. Elle poursuit sans relâche son monologue dans des cahiers de brouillon et des carnets. Seule la mort brutale l'a empêchée d'en faire un livre. " Vivre dans le feu" parachève ce dessein. Pour établir ce qui constitue une véritable autobiographie de Tsvetaeva, mais aussi une méditation unique sur la création, la vie des femmes et une époque en bouleversement, Tzvetan Todorov a extrait de dix tomes d'écrits intimes publiés en russe la matière d'un volume, où l'on peut suivre au jour le jour le destin de cette femme de génie. Un chef-d'oeuvre de la littérature du XXe siècle ignoré jusqu'à présent peut enfin voir le jour.
8. Requiem : Poème sans héros et autres poèmes
Anna Akhmatova
4.29★ (519)

Anna Akhmatova publie son premier recueil en 1912 et s'impose très tôt comme une virtuose de la petite forme lyrique. Classée comme « acméiste » ou « intimiste », elle est plus authentiquement quelqu'un qui cultive un style simple, rigoureux, d'un classicisme qui l'apparente à Pouchkine, même si chez elle toute idée d'imitation est exclue. Après la révolution d'Octobre, elle refuse d'émigrer, quoique suspecte aux autorités nouvelles qui vont, peu à peu, l'interdire de publication. En 1940, cette interdiction est momentanément levée et Anna Akhmatova publie plusieurs poèmes sur la guerre, mais non les textes qui lui tiennent le plus à coeur, comme Requiem ou les suites de poèmes brefs qui évoquent les arrestations massives et le goulag. À nouveau condamnée au silence dès la fin de la guerre, elle continue de composer pour elle-même des textes plus amples comme les « Élégies du Nord », et toujours des suites de textes brefs. Elle n'obtiendra jamais l'autorisation de donner au public un « septième livre » qui réunirait ses écrits récents et prendrait la suite des six recueils publiés dans sa jeunesse. Cette anthologie aborde l'oeuvre dans son entier. Elle puise dans les premiers livres, donne in extenso Requiem et le Poème sans héros, puis reprend à son compte un plan ébauché par la poétesse pour son fantomatique « Septième livre ». C'est tout le parcours d'Anna Akhmatova qui est ici restitué, c'est un demi-siècle de combat solitaire, acharné, douloureux, mais au final sans faiblesse, qui se révèle page à page. Une poésie fragile et souveraine qui, confrontée aux risques les plus grands, ne renonce jamais, et célèbre avec une rare intensité les pouvoirs d'une parole irréductible.
9. Contre tout espoir
Nadejda Mandelstam
4.48★ (114)

À côté des noms de Soljenitsyne et de Pasternak, celui de Mandelstam est de ceux qui évoquent la résistance de l'esprit contre le terrorisme stalinien. C'est l'air de la liberté qu'on respire dans ce livre étouffant dont le manuscrit, rédigé sans doute en 1964, est parvenu clandestinement aux États-Unis sous le simple titre de « Souvenirs ». Les souvenirs commencent en 1934, lors de la première arrestation d'Ossip Mandelstam, et évoquent ses trois années d'exil à Voronej. Ils s'achèvent avec la mort du poète, dans un wagon de déportation en Sibérie, un jour incertain de 1938. Mais, à l'intérieur de ce cadre, Nadejda Mandelstam, sans jamais parler d'elle-même, évoque de la façon la plus vivante toute une génération intellectuelle et politique, de Boukharine à Akhmatova, de Pasternak à Chklovski , et sa rapide réduction au silence dans les années 1920-1930. À ce titre, cet ouvrage ne constitue pas seulement le commentaire le plus autorisé sur les années les plus dramatiques et les plus fécondes de celui qui est unanimement considéré comme le plus grand poète russe du XXe siècle, mais un témoignage exceptionnel sur l'asphyxie de la culture russe qui a accompagné la prise de pouvoir par Staline. La sincérité de l'accent, sa simplicité tragique, sa dignité, son humour donnent son plein sens au prénom dont l'auteur a fait sa devise : Nadejda signifie en russe espérance.
10. Le vertige, tome 1
Evguénia Guinzbourg
4.55★ (392)

Récit autobiographique publié en Occident en 1967, Le Vertige provoqua une émotion d'autant plus vive et profonde que l'auteur y énonçait des faits bruts, écrits d'une traite. Le vertige : c'est ce qu'a éprouvé l'auteur lorsque, professeur à l'université de Kazan, militante communiste qui n'avait jamais douté de la légitimité du parti, elle fut arrêtée et condamnée à dix-huit ans de réclusion dans les camps de la Kolyma en Sibérie pour un crime politique imaginaire. Un témoignage exceptionnel sur le Goulag, au temps de l'URSS stalinienne. «L'attente du malheur est parfois plus torturante que le malheur lui-même.»
11. Sur mon père
Tatiana Tolstoï
3.83★ (33)

Dans les livres écrits sur mon père, les faits relatés sont en général exacts, mais, pour reprendre une expression de notre Nicolas Gogol, il n'y a rien de pire qu'une vérité qui ne soit pas vraie. En ma qualité de fille aînée, j'ai jugé qu'il m'appartenait de défendre la vérité. je dois à la mémoire de mes parents de rompre aujourd'hui le silence. Douloureux devoir, certes, car il me faut révéler bien des choses qui, d'ordinaire, ne sortent pas du cercle intime d'une famille.
12. Saisons
Natalia Jouravliova
4.50★ (15)

Une vieille femme solitaire, recluse dans un hameau anonyme, une citadine trentenaire, voleuse d'enfant malgré elle, une fillette dont le regard innocent perce à jour le jeu retors des adultes, une jeune fille qui s'étiole, écrasée par une éducation matriarcale... Quatre portraits de femmes russes d'âges et de milieux différents qui vont se retrouver à un même point de rupture : ce moment vertigineux où l'agencement réconfortant du quotidien vacille, où la vie bascule entre rêve et réalité. A travers ces profils singuliers, l'écriture, dense et éclatée à la fois, reconstitue le visage de la Russie actuelle, saisissante et imprévisible. Natalia Jouravliova, qui signe ici sa première publication, mène le lecteur dans une terre de contrastes, où l'espace se mue en un "non-lieu'' et la parole en un "non-dit", où l'être, libéré de la chronologie, est soumis à des cycles : saison après saison, la surface des choses se fendille, et se révèle l'individu véritable.
13. Alexandre Soljénitsyne
Lioudmila Saraskina
4.00★ (12)

Lioudmila Saraskina a eu accès aux archives personnelles de Soljénitsyne, qui lui a également accordé de nombreux entretiens. Il en résulte une biographie passionnante, qui ne manque ni d'action ni de rebondissements haletants et se lit comme le grand roman du combat littéraire et moral contre l'ordre totalitaire. Chaque épisode fourmille de détails qui introduisent le lecteur dans l'univers de celui qui restera comme le géant des lettres russes de la seconde moitié du XXe siècle.Lioudmila Saraskina est historienne de la littérature russe, critique littéraire et docteur en sciences philologiques. Spécialisée dans la littérature du XIXe siècle, et en particulier dans l'oeuvre de Dostoïevski, elle porte aussi une grande attention à l'interprétation de la situation actuelle de la Russie et de la littérature russe.
14. L'animal céleste
Véra Pavlova
4.50★ (7)

Véra Pavlova est née à Moscou en 1963. Musicienne et musicologue, diplômée de l'Académie de musique Gnessin, elle a d'abord pensé devenir compositeur. Cependant, autour de sa vingtième année, l'appel d'une autre vocation se fit entendre et Véra Pavlova comprit que la poésie serait pour elle " la voie privilégiée d'exploration de l'espace spirituel ". Elle est aujourd'hui considérée en Russie comme l'un des poètes majeurs de sa génération et a reçu en 2000 le grand prix Apollon Grigoriev. Cette anthologie, établie par Jean-Baptiste Para, est le premier ouvrage de Véra Pavlova publié en France.
15. Anthologie de la poésie russe
Katia Granoff
4.55★ (120)

Trois siècles de poésie russe : de Lomonossov, au XVIIIe siècle, aux poètes d'aujourd'hui, plus de 80 poètes sont traduits et présentés dans cette anthologie. Katia Granoff est une directrice de galeries d'art réputée, fondatrice notamment de la galerie Larock-Granoff, et une poétesse française d'origine russe.
16. Le Cauchemar
Aleksandra Marinina
3.63★ (102)

Victoria, secrétaire d'une société privée, est retrouvée étranglée dans un bois. Quelques semaines plus tard, l'enquête n'a pas avancé. Le colonel Gordeïev, directeur de la brigade criminelle de Moscou, révèle à l'inspecteur Anastasia Kamenskaïa qu'un des membres de son équipe, mais il ignore lequel, a été acheté par la mafia. Il confie l'enquête à la jeune femme qui doit reprendre tout à zéro. Ses investigations ne seront pas de tout repos. Anastasia se heurte à des individus bien informés qui n'ont pas intérêt à voir aboutir son dossier. Subtile et tenace, elle rend coup pour coup, avec le soutien de son supérieur. Vendus à plusieurs millions d'exemplaires, les romans d'Alexandra Marinina figurent parmi les plus populaires en Russie. Celui-ci : une séduisante procédure policière centrée sur la corruption de la police, du KGB et la connexion de la pègre avec certains politiciens. Il est également riche en notations sur la vie quotidienne, en particulier sur la condition féminine. --Claude Mesplède
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