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Le métier de sorciologue !...
Liste créée par fanfanouche24 le 14/07/2014
39 livres.

Intéressée depuis toujours par les sciences sociales... je tombe, en poursuivant le re-classement de ma bibliothèque, sur une préface irrésistible d'Azouz Begag, décrivant ce singulier métier: celui de sociologue...

"Un jour, un enfant m'a demandé: "Dis, monsieur, c'est vrai que t'es sorciologue ?" j'ai ri et j'ai répondu qu'effectivement, j'étais en quelque sorte sorciologue, puisque mon métier consistait à mettre des hommes et des femmes dans un bocal imaginaire et à les regarder vivre. Les observer. Les analyser. Visiblement, l'enfant n'était pas rassuré par la recherche scientifique, il devait trouver les sciences sociales et humaines un peu inhumaines"

Ensuite, il a continué avec une question aussi insolite: " C'est quoi la société ?" j'ai d'abord dit que c'était ce qu'il avait à l'intérieur du bocal imaginaire, puis j'ai essayé de développer sur ...les mécanismes, les choses, les comportements que mettent en jeu les gens dans un pays, dans un temps, pour vivre ensemble"... (préface à "Exclusion et Marginalité ou l'art de témoigner de son temps, de la littérature à l'actualité" (Gallimard Jeunesse/ Les Thématiques, 1996)

Cette sélection ne prendra en compte que certains aspects de la sociologie ou l'anthropologie sociale: les sociologies du quotidien, de la culture ,du monde du travail, des espaces urbains publics, etc... En mêlant fictions, récits, ethnofictions, essais, études...Avec plusieurs "sociologues" qui m'interpellent toujours vivement et dont j'apprécie le "regard multiple", tels Marc Augé, Jean-Claude Kaufmann, Azouz Begag, Pierre Sansot, Michel Serres, etc.

[ 14 juillet 2014 @Soazic. BOUCARD]***le 26 août 2022*

2 décembre 2022



1. Le marteau pique-coeur
Azouz Begag
3.57★ (59)

"Il n'y a pas si longtemps, des bidonvilles se dressaient sur les berges du Rhône. Ceux qui ont vécu là, les pionniers de l'immigration algérienne, vieillissent et s'effacent en silence. Azouz Begag, lui, est devenu romancier et sociologue. C'est un homme des idées et des mots, des aéroports aussi, un Occidental pressé, en même temps qu'un Arabe aux émotions à fleur de peau. Certains jours, il ne sait plus d'où il est. Quelque part à Lyon, dans un hôpital anonyme, son père, vieil immigré aux mains cimentées, s'éteint comme il a vécu: sans déranger. La smala se retrouve autour de ce vide. Une mémoire venue de loin ressurgit, de cette autre rive où l'écrivain et sa fille conduiront ensemble le corps du père au cours d'un étonnant voyage à rebours de leur histoire."
3. Ethnologue, mais pas trop
Jean-Didier Urbain
3.67★ (13)

"Loin des figures célèbres ou spectaculaires du voyage, Jean-Didier Urbain jette les bases méthodologiques d'une ethnologie de proximité, là où règnent le carnet de bord et le journal intime relatant une aventure personnelle au coeur de l'ordinaire. Pas d'exotisme, mais une invitation au voyage dans un monde connu, celui dans lequel nous vivons quotidiennement, dont il s'agira de se désaccoutumer pour le voir autrement et, partant, le découvrir et l'explorer à nouveau."
5. Outside
Marguerite Duras
3.35★ (71)

"« Vous voyez, quelquefois je faisais des articles pour les journaux. De temps en temps j’écrivais pour le dehors, quand le dehors me submergeait, quand il y avait des choses qui me rendaient folle, outside, dans la rue – ou que je n’avais rien de mieux à faire. Ça arrivait. » Outside rassemble une soixantaine de textes, suscités par des événements quotidiens, par l’actualité, écrits avec rapidité à la manière du journaliste, articles « provoqués du dehors » faits avec plaisir, alimentaires parfois."
6. Outside - Le Monde extérieur
Marguerite Duras
3.79★ (32)

Recueil d'articles ; entre écriture romanesque et journalisme...un regard très vif sur les actualités et notre quotidien ...
10. Pour une anthropologie des mondes contemporains
Marc Augé
3.80★ (42)

"A une époque où l'on parle à la fois de " mondialisation de la culture " et de " respect des différences ", l'anthropologie est plus que jamais nécessaire et possible. Elle est nécessaire pour analyser la crise du sens social généralisée à l'ensemble de la planète. Elle est possible dans la mesure où sa tradition, sa démarche et son objet (le rapport à autrui chez les autres) lui permettent de s'adapter aux changements d'échelle qui accompagnent l'accélération de l'histoire, le rétrécissement de la planète et l'individualisation des destins. Partant d'un réexamen des rapports de l'anthropologie avec l'histoire et d'une critique des théories qui privilégient les unes l'unité, les autres la pluralité des sociétés humaines, l'auteur examine quelques phénomènes caractéristiques de notre temps : les médias, la communication, le rituel politique, les cultes nouveaux ou renouvelés qui fleurissent sur tous les continents, l'espace chaque jour plus étendu des concentrations urbaines."
11. Une ethnologie de soi : Le temps sans âge
Marc Augé
3.83★ (32)

Essai sur la vieillesse, le regard que nous en avons pour nous, les autres ainsi que celui de la société...
12. Journal d'un SDF : Ethnofiction
Marc Augé
3.69★ (43)

"Comment devient-on SDF?Il suffit d'avoir déménagé une ou deux fois dans sa vie pour pouvoir imaginer sans trop de mal les effets destructeurs qu'entraîne la perte des repères spatiaux-temporels. Ce n'est plus seulement la psychologie qui est en cause dans la situation des sans-logis, mais directement le sens de la relation, de l'identité et de l'être"
13. Éloge de la bicyclette
Marc Augé
3.41★ (39)

"Cet éloge de la bicyclette passe par trois moments : le mythe, l'épopée et l'utopie. La bicyclette a une dimension mythique qui est à la fois individuelle et collective. Aujourd'hui le mythe a pris un coup. Mais la bicyclette revient par la politique de la ville et son image est l'objet d'un regain d'enthousiasme. L'opération Vélib' est très insuffisante, mais elle ouvre une espérance. On peut se prendre à rêver et tracer les grands traits de la ville utopique de demain où les transports en commun et la bicyclette seraient les seuls moyens de déplacement en ville et où la paix, l'égalité et le bon air règneraient dans le monde après l'effondrement des magnats du pétrole. On peut rêver d'un monde où les exigences des cyclistes feraient plier les puissances politiques. Cela n'est qu'un rêve et il faut redescendre sur terre. Le vélo nous apprend d'abord à composer avec le temps et avec l'espace. Il nous fait redécouvrir le principe de réalité dans un monde envahi par la fiction et les images. Le cyclisme est un humanisme et il ouvre à nouveau la porte du rêve et de l'avenir."
14. Non-lieux
Marc Augé
3.52★ (84)

"Après La Traversée du Luxembourg, Un ethnologue dans le métro et Domaines et châteaux, Marc Augé poursuit son anthropologie du quotidien en explorant les non-lieux, ces espaces d'anonymat qui accueillent chaque jour des individus plus nombreux. Les non-lieux, ce sont aussi bien les installations nécessaires à la circulation accélérée des personnes et des biens (voies rapides, échangeurs, gares, aéroports) que les moyens de transport eux-mêmes (voitures, trains ou avions). Mais également les grandes chaînes hôtelières aux chambres interchangeables, ou encore, différemment, les camps de transit prolongé où sont parqués les réfugiés de la planète. Le non-lieu est donc tout le contraire d'une demeure, d'une résidence, d'un lieu au sens commun du terme. Dans ce livre, Marc Augé ouvre de nouvelles perspectives en proposant une anthropologie de la surmodernité qui nous introduit à ce qui pourrait être une ethnologie de la solitude. "
17. Corps de femmes, regards d'hommes
Jean-Claude Kaufmann
3.73★ (114)

"La méthode de Jean-Claude Kaufmann : prendre un élément simple de notre vie quotidienne, enquêter en profondeur et révéler par ce travail des aspects cachés du fonctionnement social. Le thème de cette enquête : les seins nus sur les plages. Il nous livre ici les détails d'une pratique apparemment anodine mais régie par des règles très strictes bien que secrètes : chaque femme doit respecter un code de comportement précis selon sa morphologie, son âge, sa culture et le contexte de la plage, comprendre les signes envoyés par les regards qui se portent sur elle et y répondre par des positions du corps et des gestes adéquats. Jean-Claude Kaufmann utilise l'analyse minutieuse des règles du jeu pour répondre à des questions de portée plus large : comme la distance de l'individu à ses rôles sociaux ; les façons dont les femmes donnent à voir leur corps et sont regardées par les hommes ou encore la place centrale prise par le corps et le regard dans notre société. "
19. L'invention du quotidien, tome 1 : Arts de faire
Michel de Certeau
4.40★ (102)

"choses et les gens, assignant à chacun une place, un rôle, des produits à consommer. Mais l'homme ordinaire se soustrait en silence à cette conformation. Il invente le quotidien grâce aux arts de faire, ruses subtiles, tactiques de résistance par lesquelles il détourne les objets et les codes, se réapproprie l'espace et l'usage à sa façon. Tours et traverses, manières de faire des coups, astuces de chasseurs, mobilités, mises en récit et trouvailles de mots, mille pratiques inventives prouvent, à qui sait les voir, que la foule sans qualité n'est pas obéissante et passive, mais pratique l'écart dans l'usage des produits imposés, dans une liberté buissonnière par laquelle chacun tâche de vivre au mieux l'ordre social et la violence des choses. Michel de Certeau, le premier, restitua, voilà dix ans, les ruses anonymes des arts de faire, cet art de vivre la société de consommation. Vite devenues classiques, ses analyses pionnières ont inspiré historiens, philosophes et sociologues."
20. L'invention du quotidien, tome 2 : Habiter, cuisiner
Michel de Certeau
4.38★ (40)

"Saisir la pratique d'un quartier par ses habitants, ici une famille ouvrière à la Croix-Rousse (Lyon). Manières de vivre avec le voisinage selon la " convenance " pour être reconnu. Manières de bâtir un réseau d'échanges (avec les commerçants, les amis) et de parcours (travail, achats, loisirs) pour s'approprier un fragment de l'espace urbain. Décrire une pratique surtout féminine, la cuisine : lieu d'empilement d'histoires multiples, mixte d'intelligence et de mémoire, combinatoire d'ingrédients, de recettes, d'opérations, mosaïque de contraintes, de décisions et d'improvisations. Par ces deux exemples, montrer l'invention, les ruses de la culture ordinaire, la manière dont l'usager se constitue un style propre dans l'espace extérieur (le quartier) ou intérieur (la cuisine). Source : 10-18"
21. Les Gens de peu
Pierre Sansot
3.74★ (66)

" Cet ouvrage ne redouble pas d'autres livres remarquables consacrés à la classe ouvrière, à la pauvreté. Il n'ignore pas, mais il n'a pas pris en considération les lieux, les temps de travail au cours desquels une authentique culture populaire se perpétuait. Il a voulu discerner les traits d'une catégorie sociale d'êtres rapprochés par un certain mélange de modestie et de fierté, et, en particulier, par un goût commun pour des bonheurs simples. De là, des descriptions précises, peut-être savoureuses et originales portant, par exemple, sur les bals du 14 juillet, le bricolage, le camping, les scènes de ménage, l'ivrogne public, les rituels de l'univers domestique, la légende dorée du tour de France. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre."
23. Le métro revisité
Marc Augé
3.00★ (11)

"Vingt ans après avoir publié Un ethnologue dans le métro (Hachette, "Textes du XXe siècle", 1986), Marc Augé revient sur les raisons de son écriture et sur le métro qui, en deux décennies, n'a pas cessé d'évoluer. Offrant une clé de lecture des évolutions lentes ou accélérées de la société en mouvement, l'espace souterrain exerce également un effet de grossissement par rapport à la surface; la ville sera donc perçue depuis le métro, par rapport à ses installations et à ses parcours. Prendre le métro, c'est aussi l'occasion de s'interroger, avec Michel Leiris, sur la notion de "contemporanéité", c'est observer des "détails" qui parlent du temps et des générations, c'est aussi, plus classiquement, mais très concrètement, rencontrer la ville dont les frontières traditionnelles bougent, dont la population se diversifie et dont les nouvelles technologies transforment les rythmes quotidiens."
24. Ego : Pour une sociologie de l'individu
Jean-Claude Kaufmann
4.21★ (26)

"Quelle sociologie est-elle au fondement des enquêtes concrètes de l'auteur, qui ont fait son succès et sa réputation dans le grand public, mais qui suscitent aussi chez ses pairs le soupçon de " sociologie agréable " ? Son approche est centrée sur une nouvelle évaluation de la notion d'individu. Celui-ci n'est ni la simple résultante des déterminismes sociaux qui s'exercent sur lui, ni l'atome qui préexiste aux interactions sociales complexes. Pour Jean-Claude Kaufmann, il convient de cesser de regarder l'individu comme une unité substantielle, pour en faire le siège et le produit de processus et de flux. L'individu ne cesse d'intérioriser ou d'extérioriser des affects, des pensées et des comportements, les sédimentant par l'habitude. Celle-ci, à la différence de l'habitus de Bourdieu qui fige la contrainte sociale, est au contraire le lieu de remaniements constants. L'individualisation est ainsi le résultat paradoxal de cette interaction, à la fois clé du changement social et raison d'être de l'individu ainsi produit."
25. Regarde les lumières, mon amour
Annie Ernaux
3.41★ (1499)

Un regard "sociologique" d'une romancière sur nos grandes surfaces ...
26. Le coeur à l'ouvrage : Théorie de l'action ménagère
Jean-Claude Kaufmann
3.95★ (58)

"Quelles forces nous poussent chaque jour à ranger, épousseter, faire les vitres et laver ? Dans le domaine ménager, le moindre geste n'est jamais anodin et repose sur des mécanismes d'une précision et d'une subtilité stupéfiantes. Il importe notamment de prendre en compte les émotions et les sensations. Car, entre plaisirs, agacements et coups de nerf, ce sont elles qui nous poussent à l'action. C'est le coeur qui décide ! Le monde sensible a ses raisons que la raison ignore..."
27. Comment vivre ensemble : Cours et séminaires au Collège de France (1976-1977)
Roland Barthes
4.50★ (18)

"Ne déçoit pas qui veut. Dieu lui-même ne saurait revendiquer la toute-puissance en ce domaine. C'est toutefois à chaque fois qu'il a déçu qu'il a le plus donné à penser. Roland Barthes, on s'en convaincra par la lecture de ces notes de cours comme par celle de ses ouvrages, ne suit pas la pente facile d'une pensée fluide, déployant méthodiquement, par son ordre scolaire et ses fausses clartés, l'illusion du savoir vrai, universel, impersonnel et anonyme. Il décevra donc les attentes de plus d'un lecteur. Déception salutaire pour le travail de la pensée. Et tout particulièrement quand il s'agit de réfléchir sur le Vivre Ensemble, thème qui concentre et précipite les utopies, les mystifications et les constructions idéologiques. Faire valoir ascèse et rigueur dans l'examen des formes de cohabitation possibles avec l'autre, c'est là, sans doute, toute l'ambition d'un orateur qui explore son sujet depuis les exigences intérieures qui le travaillent. Ainsi découvre-t-il, au détour d'une pérégrination intellectuelle autour des pratiques monacales du mont Athos, le mot qui lui permet de donner corps à l'idée, au fantasme qui l'habite, d'une proximité à l'autre qui ne soit pas distance d'avec soi-même ("Idiorrythmie"). La richesse de son cheminement et tout le poids de son effet de vérité, Barthes les doit à l'enracinement littéraire de son propos"
28. Vie publique et vie privée
Francesco Alberoni
3.33★ (26)

"En sociologue, Francesco Alberoni étudie notre vie quotidienne, examine nos comportements (amour, amitié, rapports entre les jeunes et les personnes âgées,... ), scrute nos sentiments (jalousie, envie, gentillesse, etc.) et passe au crible nos rites sociaux (fiançailles, vie conjugale, relations supérieur-employé, goût du pouvoir, carrière, etc.). A partir d'une observation rigoureuse, mais généreuse, de nos attitudes au jour le jour, il apporte une contribution importante à la connaissance que nous pouvons avoir de nos motivations réelles. En ce sens, la lecture de " Vie publique et vie privée " constitue un enrichissement certain, puisque apprendre à bien se définir, c'est vivre intelligemment."
29. Le nouveau pouvoir des internautes
François-Xavier Hussherr
4.00★ (4)

"France semble subir ce changement. Entre les nouvelles formes de conflits, les délocalisations et les événements dramatiques observés dans les banlieues fin 2005 ou lors de la bataille autour du Contrat Première Embauche (CPE) de 2006, la France a perdu ses repères et voit ses structures et ses institutions discréditées. Pourtant, un formidable défi se profile depuis quelques années : celui de l'Internet et plus largement des Nouvelles Technologies de l'Information. Avec celles-ci, de nouveaux horizons s'ouvrent à nous pour transformer en profondeur notre société. Pour cela, deux conditions : réduire la fracture numérique, et décider de ne plus subir passivement le cours des choses. En choisissant d'utiliser à bon escient les nouvelles possibilités offertes à l'individu et au citoyen par les NTIC, reprenons le pouvoir ! "
30. Fondements de la sociométrie
Jacob L. Moreno
3.67★ (7)

"Plus connu sous son titre original (Who shall survive ?, littéralement Qui survivra ?), cet ouvrage est le principal du psychosociologue J. Moreno. Il y développe la théorie des rôles (rôle social, professionnel, d'âge) et la sociométrie, méthode permettant de mesurer les interactions affectives, sociales, familiales et groupales. "
31. Cultures lycéennes : La tyrannie de la majorité
Dominique Pasquier
3.10★ (14)

" Comment être soi dans la vie de groupe ? Est-il possible d'afficher ses goûts culturels ou ses choix vestimentaires sans risquer le ridicule ? De se confier sans perdre la face ? Pourquoi les relations entre les deux sexes sont-elles parfois si compliquées à gérer ? Que faire de la culture des médias dans le cadre de l'école ? Telles sont quelques-unes des questions auxquelles répond ce livre. Dominique Pasquier a mené une enquête précise et minutieuse auprès de lycéens de la région parisienne. Elle les a écoutés parler de leurs loisirs et de leurs passions : musiques, jeux vidéo, sports, émissions de télévision... Elle a observé leurs échanges quotidiens, sur leurs portables ou dans des chats sur Internet. Elle les a questionnés sur leurs liens avec les autres, en voulant comprendre pourquoi les communications à distance y tiennent désormais une place aussi importante. Et au fil des témoignages qui émaillent ce livre, on découvre un univers juvénile pétri de tensions. Tensions entre la plus grande autonomie qu'accordent les parents et l'exacerbation des pressions au conformisme sur le lieu scolaire. Tensions entre le désir de se livrer et les codes de réserve qui prévalent dans les groupes masculins. Tensions entre la culture qui est aimée en dehors de l'école et celle qu'il faudrait assimiler pour y réussir. Les lycéens témoignent d'une grande lucidité sur tous ces problèmes et cherchent à mettre en œuvre de multiples stratégies pour contourner les obstacles à l'expression authentique de soi. Mais tous n'y parviennent pas avec le même succès. Cette enquête ne bouscule pas seulement certains des stéréotypes sur la relation des jeunes aux nouvelles pratiques de communication, elle montre aussi, et peut-être surtout, combien il est difficile à l'adolescence de s'affirmer comme individu."
32. Le métier de sociologue : préalables épistémologiques
Pierre Bourdieu
4.33★ (37)

"importantes et novatrices de la sociologie contemporaine. Le métier de sociologue, paru d'abord en 1968, témoigne d'un travail d'auto-réflexion sur la pratique sociologique par ses auteurs Pierre Bourdieu, Jean-Claude Chamboredon et Jean-Claude Passeron à un moment où les débats épistémologiques en sociologie n'étaient pas, très avancés. Formés dans la tradition philosophique de Bachelard, Canguilhem, Koyré qui devait amener au tournant relativiste de l'épistémologie, les auteurs visent les embûches de la pensée scholastique. Contre la primauté de la logique de validation, ils accentuent le rôle dé la logique de l'invention ; contre la distinction rigide entre théorie et expérience, ils confirment l'unité de la réflexion théorique et du difficile travail de rendre intelligible la réalité concrète de la pratique sociale"
33. La Construction sociale de la réalité
Peter Berger
4.56★ (53)

"Dans ce livre désormais classique, Peter Berger et Thomas Luckmann redéfinissent le problème fondamental de la sociologie : rendre compte des formes sociales de construction, de distribution et de légitimation de la connaissance de cette réalité qui englobe tout un chacun et que chacun réfléchit. Qu'est-ce que le réel ? Comment le connaître ? Comment se produit, sans cesse, l'articulation entre les faits objectifs et les significations subjectives ? Par quels processus un ensemble de typifications devient-il une réalité socialement établie ? Quelle est la dialectique entre les formes d'extériorisation et leur intériorisation ? Comment finissons-nous par vivre, au milieu de sociétés plurielles, dans un monde commun ? Par quelles socialisations ? Autant de questions primordiales auxquelles la sociologie se doit de répondre en s'intéressant non seulement aux idées savantes, mais aussi à la façon dont les connaissances cristallisent le sens commun et la réalité des individus ordinaires"
34. La sociologie pour les nuls
Jay Gabler
3.65★ (65)

"La société est en permanente évolution, et ce sont ces éternels changements dans notre quotidien qui font de la sociologie une discipline si cruciale. Étude des interactions sociales, la sociologie traite de tous ces sujets qui touchent notre vie courante, tels que la ville, la religion, la race, le genre, la culture... Offrant un vaste panorama des nombreuses théories de la sociologie, de ses concepts clés, de ses controverses et plus généralement de son application et de son importance dans notre vie de tous les jours, La Sociologie pour les Nuls nous permet d'avoir une meilleure compréhension des mécanismes sociaux ; pour mieux concevoir la société dans laquelle nous vivons, et la place que nous y occupons."
35. Ethnologie de la chambre à coucher
Pascal Dibie
3.33★ (44)

Contribution de koalas ...
36. Ethnologie de la porte : Des passages et des seuils
Pascal Dibie
4.00★ (30)

Découverte totale de cette référence, grâca à koalas... qui m'a fait une autre suggestion de titre de cet auteur , que je ne connaissais pas...En regardant les autres publications de Pascal Dibie, je tombe sur cette étude, qui m'accroche d'emblée par une thématique singulière, mais combien prometteuse !
38. Voyage de classes
Nicolas Jounin
4.19★ (262)

Ajout le 2 décembre 2022
39. Le destin au berceau : Inégalités et reproduction sociale
Camille Peugny
3.65★ (62)

Ajout le 2 décembre 2022--- Quatrième de couverture: Aujourd’hui, sept enfants de cadre sur dix exercent un emploi d’encadrement. À l’inverse, sept enfants d’ouvrier sur dix occupent un emploi d’exécution. Même si la société française s’est considérablement ouverte au cours du XXe siècle, la reproduction sociale a cessé de diminuer depuis trois décennies. Le constat est sans appel : les conditions de la naissance continuent à déterminer le destin des individus. Cette situation attise la défiance envers les institutions et sape les fondements de la cohésion sociale. À l’heure où l’exigence de mobilité ne cesse d’être affirmée, il est inacceptable que le destin des individus soit figé si tôt. Il faut au contraire multiplier les occasions d’égalité, en repensant la formation initiale et en l'articulant à un dispositif universel de formation tout au long de la vie. Aujourd’hui, sept enfants de cadre sur dix exercent un emploi d’encadrement. À l’inverse, sept enfants d’ouvrier sur dix occupent un emploi d’exécution. Entre le début des années 1980 et la fin des années 2000, la reproduction sociale n’a pas diminué, bien au contraire. Même si la société française s’est considérablement ouverte sur le long terme, le constat reste sans appel : les conditions de la naissance continuent à déterminer le destin des individus. Pour notre société, qui a fait de l’école la principale voie de mobilité sociale, le bilan est sévère. Très élitiste, l’école de la République se préoccupe du succès de quelques individus, surreprésentés parmi les groupes sociaux les plus favorisés, et ignore trop souvent le sort des « vaincus » de la compétition scolaire, promis à la relégation. Pour desserrer l’étau de la reproduction sociale, il faut en terminer avec le mythe d’une école méritocratique et rendre enfin l’école plus démocratique. À l’heure où les carrières s’allongent et où l’exigence de mobilité ne cesse d’être affirmée, il est impensable que le destin des individus soit figé si tôt. Il faut multiplier les occasions d’égalité, notamment en repensant la formation initiale et son articulation avec un dispositif universel de formation tout au long de la vie, garanti par l’État et les partenaires sociaux. Cette révolution culturelle est nécessaire pour lutter efficacement contre la transmission des inégalités." "
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