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Sélection du Prix de Flore 2014
Liste créée par anaisbabelio le 05/09/2014
12 livres.

Voici la sélection des 12 romans en lice pour le prix de Flore 2014. La récompense sera décernée le 13 octobre.

Quels sont vos pronostics ?



1. L'aménagement du territoire
Aurélien Bellanger
3.34★ (435)

La France est devenue un paysage lointain. Dans un village oublié par l'histoire, un château se délabre au bord d'une rivière. Les travaux d'une ligne à grande vitesse vont pourtant réveiller quelque chose qui sommeillait ici depuis la nuit des temps. Une machination secrète que chacun va chercher à faire jouer en sa faveur. Le village devient alors le théâtre d'une lutte acharnée entre les opposants au projet et ses promoteurs. D'autres entrevoient, derrière le passage du train, des enjeux plus complexes. Un capitaine d'industrie croit discerner les frontières de son futur empire. Un préfet retraité est admis dans une société secrète. Un activiste solitaire rêve d'un événement qui relancerait l'histoire. Un vieil aristocrate défend d'étranges théories. Un archéologue est confronté à la plus grande découverte de sa carrière. Les intérêts, les complots, les temps s'entremêlent et menacent de se neutraliser. Tout peut encore advenir. Bientôt, le TGV viendra sceller l'énigme.
2. Constellation
Adrien Bosc
3.27★ (1574)

Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi ? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo ? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend « nécessaire » ce tombeau d’acier ? Et qui sont les passagers ? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. « Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarantehuit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit. »
3. En face
Pierre Demarty
2.85★ (55)

Un homme, un jour, sort de chez lui, traverse la rue, et entre dans l?immeuble d?en face. Il n?en sortira plus ? ou presque. C?est le début d?un étrange voyage immobile, qui l?entraînera dans des rêveries de grand large et des épopées insensées. À quoi ressemble le monde quand on a décidé de lui tourner le dos ? Et que viennent faire là-dedans Paimpol, l?Islande, les goélettes et la philatélie ? Ça, il n?en sait rien encore, nous non plus, on va bien voir. Évoquant Bartleby et Blondin, Échenoz et Jarmuschpar son humour autant que son univers mystérieux, En face nous embarque dans un drôle de périple, bercé de ritournelles et ponctué d?images fabuleusement déjantées. On s?y plonge comme dans une énigme ; on en sort comme d?un songe.© Flammarion, 2014Couverture : Portrait de Pierre Demarty par Richard Schroeder © Flammarion
4. L'Oubli
Frederika Amalia Finkelstein
2.40★ (205)

«Je m'appelle Alma et je n'ai pas connu la guerre. J'ai grandi en écoutant Daft Punk, en buvant du Coca-Cola et en jouant à des jeux vidéo sur la Playstation 2. Un jour, j'ai appris que mon grand-père avait fui la Pologne quelques années avant la Seconde Guerre mondiale, avant la Shoah. Ce mot m'a longtemps agacée : son côté spectaculaire. Mais vendredi soir, quand je me suis retrouvée face à la petite-fille d'Adolf Eichmann et qu'elle n'arrivait pas à se remémorer le nom du camp d'Auschwitz, j'ai ressenti comme une douleur – elle a duré quelques secondes. Je me suis rappelé l'exergue de Si c'est un homme de Primo Levi : "N'oubliez pas que cela fut, non, ne l'oubliez pas" ; je crois que je veux faire exactement le contraire. Oublier tout.»
5. Vies et mort de Vince Taylor
Fabrice Gaignault
3.67★ (18)

Sa vraie carrière n’a duré que deux ans. Mais pour tous ceux qui l’ont connu alors, il demeure inoubliable. Né en Angleterre, ayant grandi en Amérique, Vince Taylor débarque en 1960 à Paris, préférant être « une épée chez les voisins qu’un second couteau chez lui ». Mais quelle épée ! Vince pourfend tout. Ses talents d’interprète et son jeu de scène déclenchent l’hystérie. Eddie Barclay veut en faire le rival de Johnny Hallyday, David Bowie s’en inspire. Pourtant, des années plus tard, pour survivre Vince fait la plonge dans un bistrot. Comment en est-il arrivé là ? Et surtout, pourquoi tous ceux qui le reconnaissent, fans de la première heure, musiciens, manager, rêvent-ils de lui accorder une seconde chance ? Vince lui-même a-t-il envie de remonter sur scène ? Et quel magnétisme exerce-t-il encore pour que tant d’inconnus tentent de l’en convaincre ? En fait de biographie, c’est plutôt un « roman vrai » que Fabrice Gaignault consacre à Vince Taylor, s’attachant, au-delà d’une reconstitution des faits documentée, à percer le mystère d’un homme sublime jusque dans son acharnement à se perdre, mélange ahurissant d’orgueil et de défaitisme, de vitalité et de pulsions autodestructrices.
6. Dancing With Myself
Ismaël Jude
2.95★ (23)

« Je fais tout pour m’améliorer. Pour me séparer de certains de mes vices, j’en adopte de nouveaux, plus élaborés. C’est la seule méthode dont on dispose. » Dancing with myself explore les émois érotiques d’un petit garçon attiré par les choses cachées et les mots inconnus, puis dévoile les rituels inventifs de ses obsessions d’adulte. À l’enfance rurale passée dans le dancing de ses parents succède une vie parisienne solitaire, soumise à l’omniprésence féminine. Du voyeurisme considéré comme un des beaux-arts de l’existence, aux risques et périls du jeune homme indiscret.
7. La faux soyeuse
Eric Maravelias
4.17★ (192)

La Faux Soyeuse est un roman noir, pas de doute. Très noir. Suivant la définition d’Aurélien Masson, le directeur de la mythique série noire, un roman noir se doit de respecter au moins trois critères. Un milieu, avec son langage et ses codes, des personnages vivants et attachants, et une intrigue. Pour le milieu, avec La Faux, on a la tête dans le sac. On est en banlieue, près de Paris, et au fil des 253 pages, le lecteur traverse deux décennies. La folie des années 80, les vols, les braquages, la belle vie, l’amour, et l’arrivée en masse de la dope dans les quartiers, la glissade et la chute irréversible de Franck, le héros, triste héros, racaille toxicomane au cœur tendre. C’est une odyssée, poignante et pathétique, dure et sans pitié. Pas de rédemption. Pas de pardon. Mais c’est aussi poétique et tendre, parce que ce sont des hommes et des femmes, comme vous, avec un cœur qui bat. Mais trop vite. Trop fort. Puis les années 90 et les ravages du Sida, la déchéance, la maladie, la mort. J’ai voulu, avec La Faux Soyeuse, porter un témoignage sur ce que fut ma vie. Ne vous y trompez pas, c’est un roman. Franck n’est pas moi et je ne suis pas lui. Mais ce qu’il a vécu, je l’ai vécu, moi aussi. En grande partie. C’est un roman qui s’adresse à tous, de tous âges et de toutes conditions. C’est ce qui se passe aux pieds de vos immeubles. C’est ce qui s’y est passé, en tout cas. Dans toute sa cruauté. Vous en avez entendu parler, mais jamais vous ne pénétrerez ce monde mieux qu’avec La Faux Soyeuse. Et sans danger pour vous, sinon celui d’être hantés par ces hommes et ces femmes. Vous allez les aimer. Malgré tout. Malgré leurs vices et leur laideur. Malgré leur langage et leurs esprits tordus. C’est ce que je veux. C’était mes potos. Nous étions des enfants. Les personnages : Ils sont là, et ils vous balancent ce qu’ils sont au visage, sans honte. Le bon comme le mauvais. Et leur folie vous capture. Leurs démons vous pénètrent. L’intrigue : Elle est simple, affreusement simple, horriblement simple. Pathétiquement simple. Mais elle est l’enchaînement, le destin, qui vous prend et vous pousse irrémédiablement vers la fosse. De violences en cris, en trahisons. D’amertume en amertume, il vous entraîne dans le chaos, sans répit. Dans ce roman, pour ce qui est du style, j’avais comme une obsession. Unir E.Bunker et J.Lee Burke. Mes deux auteurs fétiches depuis toujours. Le style au scalpel de la rue, son langage cru, direct, et la poésie de Burke dans les descriptions de l’environnement. C’était presque inconscient, au début, et puis cette évidence m’a sauté aux yeux. C’est comme ça que je voulais écrire. C’est comme ça que j’écrivais déjà. J’ai travaillé dans ce sens. Voici La Faux Soyeuse. Sortie : jeudi 27 mars;
8. Visible la nuit
Franck Maubert
3.92★ (23)

Été 1976, été de canicule, à Paris. Mao-Mao, vingt ans, passionné d’art, survit en exerçant des petits boulots. Dans le quartier des Halles, il croise tout un monde d’écrivains, d’acteurs, de galeristes, de musiciens, de prostituées et de punks. Parmi eux, Robert, un artiste, un vrai, un pur. Leur amitié a la fulgurance de l’évidence, de celle qui unit les rêveurs lucides et les paumés déterminés. Robert a deux fois son âge. Il n’est plus l’artiste en vogue qu’il était, le milieu se détourne de lui. Il se réinvente sans cesse, ne renie rien de sa liberté de création. Happé à sa suite, Mao-Mao vit ses premières aventures artistiques. Pour Robert, ce seront les dernières. Mao-Mao va l’accompagner dans sa course vertigineuse de vie et de mort, dans les gerbes de paillettes de ses derniers tableaux et au son du rock. Jusqu’à la veille de son suicide, en août 1980. Visible la nuit est le roman d’une époque traversée par la figure flamboyante de Robert Malaval et disparue avec lui. Malaval n’était pas un personnage de fiction, il se voyait lui-même en héros et en artiste maudit, dans les marges du Paris de la fin des années 1970.
9. Gueule de bois
Olivier Maulin
2.69★ (64)

Tout commence par une gigantesque nuit d’ivresse. Pierre, journaliste pour le magazine Santé pour tous, boit un coup avec un collègue après s’être rendu à une conférence de presse. De plus en plus ivres, ils défilent de bar en bar et leur groupe s'agrandit. Entre Fanfan, grand dépressif, Ollier, alcoolique désabusé, Bassefosse, critique d’art sur le carreau, et Pierre, lui-même enclin à la folie douce, la bande va vivre des aventures absurdes et délirantes. Ces pérégrinations, qui oscillent entre farce rabelaisienne et parodie du milieu mondain et littéraire parisien, offrent aussi une réflexion existentielle et lucide, aux antipodes du politiquement correct, sur notre société trop policée. À l’instar d’un Michel Audiard ou d’un Frédéric Dard, Olivier Maulin n’a pas son pareil pour parler de son temps en dézinguant à tout va, avec la plus grande humanité. Un véritable rugissement littéraire.
10. Le Bonheur National Brut
François Roux
3.79★ (664)

10 mai 1981, François Mitterrand est élu, la France bascule à gauche, saisie d’émoi. Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-sept ans à peine, pas encore le bac en poche, tous les espoirs sont permis, même au fin fond de leur province bretonne. Vivre son homosexualité au grand jour et monter à Paris pour Paul ; embrasser une carrière politique pour Rodolphe ; devenir photographe pour Benoît, fils d’agriculteurs ; suivre la voie de Bernard Tapie pour Tanguy. Trente-et-un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ? Le Bonheur national brut dresse, à travers le destin croisé de quatre amis d’enfance, la fresque sociale, politique et affective de la France de ces trois dernières décennies. Roman d’apprentissage, chronique générationnelle, le texte de François Roux réussit le pari de mêler l’intime à l’événementiel d’une époque, dont il restitue le climat avec une sagacité et une justesse percutantes.
11. J'ai eu des nuits ridicules
Anna Rozen
3.25★ (14)

L'air nous est connu : «Si par une nuit d'hiver, un voyageur...» Sauf que dans ce dernier roman d'Anna Rozen la «nuit d'hiver» a fondu en un frais crépuscule, quelque part du côté de Richard-Lenoir, et que le «voyageur» a la timide dégaine d'un ado en dérive, avec «grosses baskets» et des «cheveux en herbe à chat». Pareil accostage soudain, a priori, Valérie, notre héroïne, n'a rien contre. Muse mondaine oeuvrant dans la com, elle s'honore d'un panel d'amants variés qu'elle sonne à la demande et spécialise à loisir. Une galaxie érotique qui tournoie néanmoins autour d'un astre-fétiche, Thaddée, parfait de la voix aux doigts, hélas souvent pris par madame. Mais, pour l'heure, le problème n'est pas tant l'absence de Thaddée que l'insistance d'Etienne, môme glauque et frêle asperge en demande d'asile. Belle âme, mais surtout collectionneuse fieffée, Valérie lui fait une place d'un soir dans son petit intérieur. Une concession qui tourne à l'accoutumance mutuelle car l'Etienne s'accroche, adhère, se love, s'installe, faisant de Valérie complice, sa psy et son doudou. Une nounou qui, dans l'entre-temps, a percé le mystère d'Etienne le fugueur, fils de famille dont elle s'emploiera à régler la situation et vaincre les problèmes. Un roman qui tient de la quête érotique, du jeu de piste psychologique et du marivaudage cynique, sans oublier un portrait sans complaisance de la gentry glamoureuse, frétillante et jacassante, des nuits parisiennes.
12. Dans le Jardin de l'Ogre
Leïla Slimani
3.68★ (4067)

«Une semaine qu'elle tient. Une semaine qu'elle n'a pas cédé. Adèle a été sage. En quatre jours, elle a couru trente-deux kilomètres. Elle est allée de Pigalle aux Champs-Élysées, du musée d'Orsay à Bercy. Elle a couru le matin sur les quais déserts. La nuit, sur le boulevard Rochechouart et la place de Clichy. Elle n'a pas bu d'alcool et elle s'est couchée tôt. Mais cette nuit, elle en a rêvé et n'a pas pu se rendormir. Un rêve moite, interminable, qui s'est introduit en elle comme un souffle d'air chaud. Adèle ne peut plus penser qu'à ça. Elle se lève, boit un café très fort dans la maison endormie. Debout dans la cuisine, elle se balance d'un pied sur l'autre. Elle fume une cigarette. Sous la douche, elle a envie de se griffer, de se déchirer le corps en deux. Elle cogne son front contre le mur. Elle veut qu'on la saisisse, qu'on lui brise le crâne contre la vitre. Dès qu'elle ferme les yeux, elle entend les bruits, les soupirs, les hurlements, les coups. Un homme nu qui halète, une femme qui jouit. Elle voudrait n'être qu'un objet au milieu d'une horde, être dévorée, sucée, avalée tout entière. Qu'on lui pince les seins, qu'on lui morde le ventre. Elle veut être une poupée dans le jardin de l'ogre.»
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