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Prix des libraires 2015 - première sélection
Liste créée par EliseBabelio le 28/10/2014
27 livres. Thèmes et genres : prix des libraires

Chaque année depuis 1955, toute la profession se réunit pour établir une sélection. Le vote aura lieu en mars pour désigner le lauréat.



1. Peine perdue
Olivier Adam
3.60★ (1426)

Les touristes ont déserté les lieux, la ville est calme, les plages à l'abandon. Pourtant, en quelques jours, deux événements vont secouer cette station balnéaire de la Côte d'Azur: la sauvage agression d'Antoine, jeune homme instable et gloire locale du football amateur, qu'on a laissé pour mort devant l'hôpital, et une tempête inattendue qui ravage le littoral, provoquant une étrange série de noyades et de disparitions. Familles des victimes, personnel hospitalier, retraités en villégiature, barmaids, saisonniers, petits mafieux, ils sont vingt-deux personnages à se succéder dans une ronde étourdissante. Vingt-deux hommes et femmes aux prises avec leur propre histoire, emportés par les drames qui agitent la côte.Avec Peine perdue, Olivier Adam signe un livre d'une densité romanesque inédite, aux allures de roman noir, et dresse le portrait d'une communauté désemparée, reflet d'un pays en crise.
2. Orphelins de Dieu
Marc Biancarelli
3.84★ (241)

Résolue à venger son frère, à qui une barbare fratrie de canailles sans foi ni loi a tranché la langue sans oublier de le défigurer, Vénérande, jeune paysanne au coeur aride, s'adjoint les services de l'Infernu, tueur à gages réputé pour sa sauvagerie. Ensemble, ils s'embarquent à travers les montagnes corses du XIXe siècle dans une bouleversante et sanguinaire épopée peuplée d'hommes sans dieu et condamnés par la misère à ne vivre que dans le chaos des armes. Un puissant western mythologique où éclate la fantastique démesure de toutes les funestes gestes guerrières au fil desquelles s'écrit l'histoire de l'humanité.
3. Constellation
Adrien Bosc
3.27★ (1574)

Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d’Air France, le Constellation, lancé par l’extravagant M. Howard Hughes, accueille trente-sept passagers. Le 28 octobre, l’avion ne répond plus à la tour de contrôle. Il a disparu en descendant sur l’île Santa Maria, dans l’archipel des Açores. Aucun survivant. La question que pose Adrien Bosc dans cet ambitieux premier roman n’est pas tant comment, mais pourquoi? Quel est l’enchaînement d’infimes causalités qui, mises bout à bout, ont précipité l’avion vers le mont Redondo? Quel est le hasard objectif, notion chère aux surréalistes, qui rend "nécessaire" ce tombeau d’acier? Et qui sont les passager? Si l’on connaît Marcel Cerdan, l’amant boxeur d’Édith Piaf, si l’on se souvient de cette musicienne prodige que fut Ginette Neveu, dont une partie du violon sera retrouvée des années après, l’auteur lie les destins entre eux. "Entendre les morts, écrire leur légende minuscule et offrir à quarante huit hommes et femmes, comme autant de constellations, vie et récit."
4. L'aménagement du territoire
Aurélien Bellanger
3.34★ (435)

La France est devenue un paysage lointain. Dans un village oublié par l'histoire, un château se délabre au bord d'une rivière. Les travaux d'une ligne à grande vitesse vont pourtant réveiller quelque chose qui sommeillait ici depuis la nuit des temps. Une machination secrète que chacun va chercher à faire jouer en sa faveur. Le village devient alors le théâtre d'une lutte acharnée entre les opposants au projet et ses promoteurs. D'autres entrevoient, derrière le passage du train, des enjeux plus complexes. Un capitaine d'industrie croit discerner les frontières de son futur empire. Un préfet retraité est admis dans une société secrète. Un activiste solitaire rêve d'un événement qui relancerait l'histoire. Un vieil aristocrate défend d'étranges théories. Un archéologue est confronté à la plus grande découverte de sa carrière. Les intérêts, les complots, les temps s'entremêlent et menacent de se neutraliser. Tout peut encore advenir. Bientôt, le TGV viendra sceller l'énigme.
5. Toute ressemblance avec le père
Franck Courtès
3.38★ (79)

Au même âge que mon fils, je m'étais hissé au sommet d'une meule un soir, au bord du plateau. Devant moi, la terre brune, les bois sombres, le vent dans mon dos dessinaient les contours du bonheur, les points cardinaux d'une boussole imaginaire. J'étais un cristal de garçon. Franck Courtès Ils sont trois, une mère et deux enfants, Mathis et Vinciane, à tenter de survivre après la disparition de Jacques. Si Mireille s'est figée dans son destin de veuve d'un héros magnifié, Vinciane, elle, traverse les océans pour oublier. Quant à Mathis, il enchaîne les conquêtes et s'abîme dans la séduction. Tous se débattent mais le fantôme de Jacques rôde, un fantôme qui épouserait les fantasmes et les culpabilités de chacun. Vient un jour pourtant où il faudra solder les comptes.
6. Le triangle d'Hiver
Julia Deck
3.12★ (161)

Mademoiselle ne veut plus travailler. Mademoiselle est criblée de dettes. La vie serait tellement plus simple sous une nouvelle identité. Qu'à cela ne tienne, elle emprunte celle de la romancière Bérénice Beaurivage, change de ville et rencontre l'Inspecteur, dont elle tombe aussitôt amoureuse. C'est sans compter la journaliste Blandine Lenoir, éprise du même homme et résolue à la confondre. Bientôt le soupçon gagne sur tous les côtés du triangle que forment ces trois-là, parfaitement équilatéral.
7. Les brumes de l'apparence
Frédérique Deghelt
3.68★ (1271)

Quand un notaire de province lui annonce qu’elle hérite d’une masure au milieu de nulle part dans l’isolement d’une forêt, décidée dans l’instant à s’en débarrasser, Gabrielle (Parisienne, quarante ans), s’élance sur les routes de France pour rejoindre l’inattendu lieu-dit, signer sans état d’âme actes de propriété et autres mandats de mise en vente, agir avec rigueur et efficacité. Un paysage, un enchevêtrement d’arbres et de ronces à l’abandon, où se trouve blottie depuis des décennies une maison dont une seule pièce demeure à l’abri du ciel, dix hectares alentours, traversés par le bruissement d’une rivière et d’une nature dévorante. Tel est le territoire que découvre Gabrielle, insensible à la beauté étrange voire menaçante des lieux, après des heures de route. Contrainte de passer la nuit sur place, isolée, sans réseau téléphonique, Gabrielle s’endort sans avoir peur. Mais son sommeil est peuplé de rêves, d’odeurs de fleurs blanches et de présences. Dans les jours qui suivent, toutes sortes de circonstances vont l’obliger à admettre ce qu’elle refuse de croire : certains lieux, certaines personnes peuvent entretenir avec l’au-delà une relation particulière. Gabrielle en fait désormais partie : elle se découvre médium. De livre en livre, Frédérique Deghelt interroge notre désir d’une autre vie, explore les énigmes de notre perception, dévoile ce qui en nous soudain libère le passage entre la rationalité et l’autre rive. Un roman jubilatoire, profond et inquiétant.
8. La condition pavillonnaire
Sophie Divry
3.49★ (747)

La condition pavillonnaire nous plonge dans la vie parfaite de M.-A., avec son mari et ses enfants, sa petite maison. Tout va bien et, cependant, il lui manque quelque chose. L’insatisfaction la ronge, la pousse à multiplier les exutoires: l’adultère, l’humanitaire, le yoga, ou quelques autres loisirs proposés par notre société, tous vite abandonnés. Le temps passe, rien ne change dans le ciel bleu du confort. L’héroïne est une velléitaire, une inassouvie, une Bovary… Mais pouvons-nous trouver jamais ce qui nous comble ? Un roman profond, moderne, sensible et ironique sur la condition féminine, la condition humaine. "Ce livre s’adresse aux jeunes qui commencent leur vie, et aux parents qui veulent que tous leurs enfants soient des bourgeois. Il tend un miroir et il leur pose la question : est-ce cela une vie réussie ? Cet enfermement en soi-même et en son petit confort ? Mais il s’adresse à un grand public, puisqu’il s’adresse à tous ceux d’entre nous qui ont trouvé un jour leur existence absurde, et le paysage mental de la France dépourvu de charme." Sophie Divry.
9. Le roi disait que j'étais diable
Clara Dupont-Monod
3.48★ (1126)

Depuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j'étais diable », selon la formule de l'évêque de Tournai... Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII. Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d'une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d'un amour impossible. Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.
10. Charlotte
David Foenkinos
4.13★ (13476)

Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant: "C'est toute ma vie." Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.
11. Le Règne du vivant
Alice Ferney
3.75★ (544)

Magnus Wallace, militant écologiste, parcourt les mers à bord de l'Arrowhead pour arraisonner les navires baleiniers qui braconnent en zones protégées. Un combat pour les droits de l'animal, une insurrection singulière qui force l'admiration, racontés dans un roman qui célèbre la beauté du vivant et la nécessité d'une prise de conscience.
12. Incident Voyageurs
Dalibor Frioux
2.83★ (57)

L’enfer, tout passager d’un train de banlieue sait à quoi il pourrait ressembler : un wagon bondé, abandonné quelque part sur le réseau, après avoir vogué d’incident en incident. Coincés dans un tunnel du RER A, les deux mille voyageurs entassés n’ont tout d’abord pas voulu y croire. Ça ne durerait qu’une heure, qu’une matinée tout au plus. Les semaines, les mois passent, les années peut-être, car les montres aussi se sont arrêtées, sauf une que chacun trafique à sa guise. Dans ce huis clos, Anna, jolie mère célibataire, Vincent, cadre supérieur raffiné, et Kevin, entreprenant chômeur en fin de droits, se demandent comme tous les autres s’ils sont les derniers des oubliés, les uniques survivants d’une catastrophe ou les participants d’un stage de réinsertion, et ce qu’ils ont fait pour mériter cela. L’enfer, tout passager d’un train de banlieue sait à quoi il pourrait ressembler : un wagon bondé, abandonné quelque part sur le réseau, après avoir vogué d’incident en incident. Coincés dans un tunnel du RER A, la ligne la plus chargée d’Europe, les deux mille voyageurs entassés n’ont tout d’abord pas voulu y croire. Ça ne durerait qu’une heure, qu’une matinée tout au plus. Les semaines, les mois passent, les années peut-être, car les montres aussi se sont arrêtées, sauf une que chacun trafique à sa guise. Dans ce huis clos, Anna, jolie mère célibataire, Vincent, cadre supérieur raffiné, et Kevin, entreprenant chômeur en fin de droits, se demandent comme tous les autres s’ils sont les derniers des oubliés, les uniques survivants d’une catastrophe ou les participants d’un stage de réinsertion, et ce qu’ils ont fait pour mériter cela. Qu’être, que faire dans cette foule définitive ? Aux commandes de ce roman à trois voix, conte cruel de la surpopulation, de la promiscuité et de l’emploi que les hommes font les uns des autres, le lecteur savourera enfin tout le temps perdu dans les transports en commun.
13. Selon Vincent
Christian Garcin
3.18★ (44)

Dans les années 1990, un homme qui se croit possédé quitte métier, maîtresse, femme et enfants pour s’exiler au bout du monde. En 1812, juste avant le passage de la Bérézina, un soldat napoléonien est fait prisonnier par les Russes et confie à des feuilles volantes le détail de ses deux terribles années de captivité. En 2013, deux amis, l’un franco-chinois, l’autre franco-argentin, partent en Patagonie à la recherche de l’oncle de l’un d’eux, disparu depuis vingt ans, et rencontrent le propriétaire de la Lune. En 1882, un médecin astronome participe à une expédition internationale vers la Terre de Feu pour observer les mouvements de la planète Vénus, et établit des contacts avec les Indiens Yahgans, dont le peuple fut exterminé quelques décennies plus tard. Ces histoires n’en forment qu’une, qui rebondit de chapitre en chapitre autour d’un drame inavoué, entre Marseille et Punta Arenas, la Russie et les paysages grandioses du sud de la Patagonie.
14. Aucun souvenir de Césarée
Marie-Ange Guillaume
3.36★ (23)

De son enfance, elle a tout oublié sauf la peur et l'ennui coriace. De ses vingt ans, elle a tout oublié sauf son absence au monde. Elle a même oublié Césarée, la ville en ruine qu'elle déclarait « inoubliable » dans une lettre envoyée à sa mère. Elle a juste retenu le vers de Racine, « Je demeurai longtemps errant dans Césarée ». Heureusement, sa mère a écrit un journal où elle raconte ce qu'elles ont vécu ensemble, avec et sans le père. Sa mémoire c'était sa mère, et elle vient de la perdre ? la mère, le jardin, la maison. Elle vient de vider la maison, dans le chagrin et la colère. « Ma mère, c'était après moi le déluge. J'entasse au grenier un bordel monstre, tu te taperas un jour le remake du nettoyage des écuries d'Augias, mais je ne serai pas là pour le voir. »Heureusement, il y a les copains, qui la baladent du chagrin au rire, et c'est toujours le rire qui la sauve. Alors, armée du récit maternel, des photos d'époque et de ses trous de mémoire, elle s'attaque au puzzle, elle reconstruit la vie de sa mère et la sienne, quitte à les trafiquer ? peu importe, une vérité mouvante et floue arrive à surnager. Et maintenant, elle aime sa mère.Avec Aucun souvenir de Césarée, Marie-Ange Guillaume signe un texte poignant où, au-delà de l'humour et de la colère, affleure une tendresse immense. Une adresse à sa mère, à toutes les mères, qui touche le lecteur en plein c?ur.
15. À l'origine notre père obscur
Kaoutar Harchi
3.58★ (202)

Dans la “maison des femmes” où l’on redresse les torts, réels ou supposés, dont épouses, sœurs, ou filles se seraient rendues coupables à l’encontre des lois patriarcales, une jeune fille cherche en vain l’amour de sa mère enfermée avec elle. Celle-ci, indifférente à son existence, ne vit plus que dans le seul espoir que vienne la délivrer celui qui l’a abandonnée. Dehors, là-bas, dans la maison du père, où sévit le “clan” familial tout-puissant, un cauchemar affreusement symétrique menace de fondre sur l’héritière sacrificielle née d’un couple tragique et fourvoyé. Sur les ravages du désamour et de l’exil intérieur auquel il condamne, une fable cruelle et incandescente qui pose en lettres de sang la nécessité de la rupture comme condition de toute survie.
16. L'Audience
Oriane Jeancourt Galignani
3.41★ (126)

Dans une petite ville du Texas, une jeune enseignante, mère de trois enfants, attend en silence le verdict de son procès. Qu’a-t-elle fait pour être traînée en justice, et risquer cinq ans de prison ferme? Elle a entretenu des rapports sexuels avec quatre de ses élèves, tous majeurs. Un crime passible d’emprisonnement au Texas, depuis 2003. Mais pourquoi l’accusée, Deborah Aunus, s’obstine-t-elle à se taire? Pourquoi son mari, combattant en Afghanistan, se montre-t-il si compréhensif? Pourquoi les déclarations de sa mère l’accablent-elles? Au fil d’un récit implacable, écrit d’une pointe sèche et précise, Oriane Jeancourt Galignani tient le journal de cet ahurissant procès où la vie privée d’une femme est livrée en pâture à la vindicte populaire, et sa liberté sexuelle pointée comme l’ennemie d’une société ultra puritaine. Construit à partir d’un fait divers qui a bouleversé l’Amérique, ce huis-clos haletant donne lieu à un roman aussi cru que dérangeant.
17. L'Écrivain National
Serge Joncour
3.51★ (915)

Le jour où il arrive en résidence d’écriture dans une petite ville du centre de la France, Serge découvre dans la gazette locale qu’un certain Commodore, vieux maraîcher à la retraite que tous disent richissime, a disparu sans laisser de traces. On soupçonne deux jeunes "néoruraux", Aurélik et Dora, de l’avoir tué. Mais dans ce fait divers, ce qui fascine le plus l’écrivain, c’est une photo: celle de Dora dans le journal. Dès lors, sous le regard de plus en plus suspicieux des habitants de la ville, cet "écrivain national", comme l’appelle malicieusement monsieur le Maire, va enquêter à sa manière, celle d’un auteur qui recueille les confidences et échafaude des romans, dans l’espoir de se rapprocher de la magnétique Dora. Dans une atmosphère très chabrolienne, Serge Joncour déroule une histoire à haute tension: les quelques semaines de tranquillité que promettait ce séjour d’écriture se muent, lentement mais sûrement, en une inquiétante plongée dans nos peurs contemporaines.
18. Joseph
Marie-Hélène Lafon
3.78★ (856)

Joseph est ouvrier agricole, dans une ferme du Cantal. Il a bientôt soixante ans. Il connaît les fermes de son pays, et leurs histoires. Il est doux, silencieux. Il a aimé Sylvie, un été, il avait trente ans. Elle n'était pas d'ici et avait beaucoup souffert, avec et par les hommes. Elle pensait se consoler avec lui, mais Joseph a payé pour tous. Sylvie est partie au milieu de l'hiver avec un autre. Joseph s'est alors mis à boire, comme on tombe dans un trou. Joseph a un frère, marié, plus beau et entreprenant, qui est allé faire sa vie ailleurs et qui, à la mort du père, a emmené la mère vivre dans sa maison. Joseph reste seul et finira seul. Il est un témoin, un voyeur de la vie des autres. Joseph est le nouvel opus de Marie-Hélène Lafon.
19. Le dernier gardien d'Ellis Island
Gaëlle Josse
3.88★ (1931)

New York, 3 novembre 1954. Dans cinq jours, le centre d'Ellis Island, passage obligé depuis 1892 pour les immigrants venus d'Europe, va fermer. John Mitchell, son directeur, officier du Bureau fédéral de l'immigration, resté seul dans ce lieu déserté, remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent : Liz, l'épouse aimée, et Nella, l'immigrante sarde porteuse d'un étrange passé. Un moment de vérité où il fait l'expérience de ses défaillances et se sent coupable à la suite d'événements tragiques. Même s'il sait que l'homme n'est pas maître de son destin, il tente d'en saisir le sens jusqu'au vertige. A travers ce récit résonne une histoire d'exil, de transgression, de passion amoureuse d'un homme face à ses choix les plus terribles.
20. Le manteau de Greta Garbo
Nelly Kaprièlian
2.63★ (81)

En décembre 2012, la garde-robe de l?icône la plus secrète de l?histoire du cinéma a été exposée durant trois jours, puis vendue aux enchères à Los Angeles. Huit cents pièces. Les vêtements d?une femme peuvent-ils raconter une vie, éclairer ses mystères ? Pourquoi Greta Garbo achetait-elle des centaines de robes alors qu?elle n?en portait aucune, ne se sentant bien que dans des tenues masculines ? S?habille-t-on pour se travestir et se mettre en scène dans un rôle rêvé ? Pour donner une image de soi acceptable ou démentir une place assignée ? Pour séduire ou pour déplaire ? Se fondre dans une société ou s?y opposer ? Quels désirs secrets et enfouis, quelles pulsions obscures et inavouables, fondent-ils notre goût, notre style ?Et moi-même, pourquoi avais-je acheté, lors de cette vente, le manteau rouge de Greta Garbo, alors qu?il n?était pas mon genre ?Ce qui devait être un essai s?est peu à peu mué en roman : les vêtements racontent ces fictions que sont nos identités, et donnent à lire les narrations, souvent mystérieuses, que sont nos vies.
21. L'Amour et les Forêts
Eric Reinhardt
3.70★ (3659)

À l'origine, Bénédicte Ombredanne avait voulu le rencontrer pour lui dire combien son dernier livre avait changé sa vie. Une vie sur laquelle elle fit bientôt des confidences à l'écrivain, l'entraînant dans sa détresse, lui racontant une folle journée de rébellion vécue deux ans plus tôt, en réaction au harcèlement continuel de son mari. La plus belle journée de toute son existence, mais aussi le début de sa perte. Récit poignant d'une émancipation féminine, "L'amour et les forêts" est un texte fascinant, où la volonté d'être libre se dresse contre l'avilissement.
22. Le Bonheur National Brut
François Roux
3.79★ (664)

10 mai 1981, François Mitterrand est élu, la France bascule à gauche, saisie d’émoi. Pour Paul, Rodolphe, Benoît et Tanguy, dix-sept ans à peine, pas encore le bac en poche, tous les espoirs sont permis, même au fin fond de leur province bretonne. Vivre son homosexualité au grand jour et monter à Paris pour Paul ; embrasser une carrière politique pour Rodolphe ; devenir photographe pour Benoît, fils d’agriculteurs ; suivre la voie de Bernard Tapie pour Tanguy. Trente-et-un ans plus tard, que reste-t-il de leurs rêves, au moment où le visage de François Hollande s’affiche sur les écrans de télévision ? Le Bonheur national brut dresse, à travers le destin croisé de quatre amis d’enfance, la fresque sociale, politique et affective de la France de ces trois dernières décennies. Roman d’apprentissage, chronique générationnelle, le texte de François Roux réussit le pari de mêler l’intime à l’événementiel d’une époque, dont il restitue le climat avec une sagacité et une justesse percutantes.
23. Pas pleurer
Lydie Salvayre
3.67★ (3330)

Deux voix entrelacées. Celle, révoltée, de Bernanos, témoin direct de la guerre civile espagnole, qui dénonce la terreur exercée par les Nationaux avec la bénédiction de l’Église contre « les mauvais pauvres ». Celle, roborative, de Montse, mère de la narratrice et « mauvaise pauvre », qui a tout gommé de sa mémoire, hormis les jours enchantés de l’insurrection libertaire par laquelle s’ouvrit la guerre de 36 dans certaines régions d’Espagne, des jours qui comptèrent parmi les plus intenses de sa vie. Deux paroles, deux visions qui résonnent étrangement avec notre présent et qui font apparaître l’art romanesque de Lydie Salvayre dans toute sa force, entre violence et légèreté, entre brutalité et finesse, porté par une prose tantôt impeccable, tantôt joyeusement malmenée. Lydie Salvayre a obtenu le prix Hermès du Premier roman pour La Déclaration, le prix Novembre (aujourd’hui Prix Décembre) pour La Compagnie des Spectres et le prix François Billetdoux pour BW. Ses livres sont traduits dans une vingtaine de langues. Certains ont fait l’objet d’adaptations théâtrales.
24. La peau de l'ours
Joy Sorman
3.37★ (308)

Le narrateur, hybride monstrueux né de l'accouplement d'une femme avec un ours, raconte sa vie malheureuse. Ayant progressivement abandonné tout trait humain pour prendre l'apparence d'une bête, il est vendu à un montreur d'ours puis à un organisateur de combats d'animaux, traverse l'océan pour intégrer la ménagerie d'un cirque où il se lie avec d'autres créatures extraordinaires, avant de faire une rencontre décisive dans la fosse d'un zoo. Ce roman en forme de conte, qui explore l'inquiétante frontière entre humanité et bestialité, nous convie à un singulier voyage dans la peau d'un ours. Une manière de dérégler nos sens et de porter un regard neuf et troublant sur le monde des hommes.
25. Voyageur malgré lui
Minh Tran Huy
3.53★ (108)

Un été, au hasard de ses déambulations new-yorkaises, Line découvre dans un musée l'existence d'Albert Dadas, premier cas, au XIXe siècle, de « tourisme pathologique ». L'histoire de ce fugueur maladif, sans cesse jeté sur les routes par son impérieuse soif d'ailleurs, fait remonter en Line d'autres souvenirs, liés aux « voyageurs malgré eux » de sa propre famille : Thinh, l'oncle si étrange, Hoai, la cousine disparue et, surtout, son père. Cet homme bousculé par l'Histoire, cet immigré aux vies multiples qui a longtemps gardé le silence. Grâce à Line, il va enfin partager les secrets de son enfance.En naviguant entre mémoire familiale et mémoire collective, Line déterre le passé et entrecroise les destins de quelques exilés de notre siècle que la misère, la guerre ou la folie ont conduit à errer entre deux rives. Et le roman rend hommage à tous ces déracinés de la plus belle façon qui soit : en les faisant revivre.
26. Tristesse de la terre
Éric Vuillard
3.69★ (978)

On pense que le reality show est l'ultime avatar du spectacle de masse. Qu'on se détrompe. Il en est l'origine. Son créateur fut Buffalo Bill, le metteur en scène du fameux Wild West Show. Tristesse de la terre, d'une écriture acérée et rigoureusement inventive, raconte cette histoire.
27. Jacob, Jacob
Valérie Zenatti
3.96★ (915)

« Le goût du citron glacé envahit le palais de Jacob, affole la mémoire nichée dans ses papilles, il s’interroge encore, comment les autres font-ils pour dormir. Lui n’y arrive pas, malgré l’entraînement qui fait exploser sa poitrine trop pleine d’un air brûlant qu’elle ne parvient pas à réguler, déchire ses muscles raides, rétifs à la perspective de se tendre encore et se tendant quand même. » Jacob, un jeune Juif de Constantine, est enrôlé en juin 1944 pour libérer la France. De sa guerre, les siens ignorent tout. Ces gens très modestes, pauvres et frustes, attendent avec impatience le retour de celui qui est leur fierté, un valeureux. Ils ignorent aussi que l’accélération de l’Histoire ne va pas tarder à entraîner leur propre déracinement. L’écriture lumineuse de Valérie Zenatti, sa vitalité, son empathie pour ses personnages, donnent à ce roman une densité et une force particulières.
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