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PABLO : 1900 - 1907
Liste créée par Alzie le 22/11/2014
38 livres. Thèmes et genres : peinture et littérature , avant-garde , histoire de l'art , revue littéraire , poésie française

Cette liste m'a été inspirée par la lecture de la BD "Pablo". Des livres sur Picasso il y en a des tonnes. Celle-ci regroupe des écrits concernant sa jeunesse, les souvenirs de Fernande bien sûr et les années parisiennes du Bateau-Lavoir jusqu'aux Demoiselles d'Avignon, des titres qui se font l'écho de cette époque, de son amitié pour Apollinaire, Max Jacob ou Gertrude Stein, de son face à face avec Matisse, des Fauves et de la naissance du cubisme ; de sa rencontre avec le jeune galeriste Kahnweiler. Si la Revue Blanche est si documentée c'est qu'elle a joué un rôle important dans le bouillonnement intellectuel et artistique du tout début du XXe siècle et dans le dialogue que littérature et peinture ont entretenu, notamment grâce au critique d'art Félix Fénéon devenu rédacteur en chef en 1894 ; deux titres aussi sur le panorama des revues littéraires au XXe, un sur le débat concernant les avant-gardes, ainsi que le "Picasso" de Philippe Dagen pour élargir l'horizon. Rimbaud, loin d'être un intrus, est emblématique de la période, puisque c'est Félix Fénéon qui publia le premier les Illuminations dans La Vogue en 1886 et que Guillaume, Max et Pablo parcourent la butte Montmartre aux cris de "à bas Laforgue et vive Rimbaud !" (Tome 2). D'autres titres, d'autres auteurs peuvent venir s'y ajouter.

Mise à jour janvier 2018.



1. Rimbaud en son temps: Situation
Marcelin Pleynet
Pablo, immédiatement sensible à la langue des poètes et ami de deux des plus grands poètes de son temps, Max Jacob et Guillaume Apollinaire. Un livre pour regarder et comprendre Rimbaud dans sa singularité.
2. Picasso et ses amis
Fernande Olivier
3.50★ (15)

Lorsque Fernande Olivier rencontre Picasso pour la première fois, en 1904, le peintre espagnol vient d'arriver à Paris et parle à peine le français. La jeune femme, qui sera sa, compagne de 1905 à 1912, est alors le témoin essentiel de sa vie, au c?ur de la bohème à Montmartre. Epoque heureuse mais difficile, où les rentrées d'argent sont rares, où l'on ne se chauffe pas tous les jours et où même, parfois, l'on ne mange pas à sa faim. Mais qu'importe, on est jeune ! Et la solidarité et l'enthousiasme créatif suppléent à bien des privations, surtout lorsqu'on partage sa dure existence avec des amis qui s'appellent Apollinaire, Matisse, Max Jacob, Marie Laurencin, Braque, le Douanier Rousseau, Vlaminck, Derain, Van Dongen et tant d'autres encore. Sur cette période où le génie de Picasso s'épanouit pleinement, Fernande Olivier a laissé ces merveilleux souvenirs, pleins de verve et de tendresse. L'époque est étourdissante : place Ravignan, sur la Butte, dans l'inconfortable maison de bois qui abritait des ateliers, qu'on appelait le Bateau-Lavoir, un groupe d'artistes - peintres, sculpteurs, littérateurs, humoristes, comédiens, entièrement voués à leur entreprise travaille dur pour créer de nouvelles perspectives. Ils fondent ensemble les grands principes qui régiront les arts au XXe siècle. C'est donc un véritable âge d'or que ce livre ressuscite, avec une authenticité et une acuité qui en font désormais un classique.  Lorsque Fernande Olivier rencontre Picasso pour la première fois, en 1904, le peintre espagnol vient d'arriver à Paris et parle à peine le français. La jeune femme, qui sera sa, compagne de 1905 à 1912, est alors le témoin essentiel de sa vie, au c?ur de la bohème à Montmartre. Epoque heureuse mais difficile, où les rentrées d'argent sont rares, où l'on ne se chauffe pas tous les jours et où même, parfois, l'on ne mange pas à sa faim. Mais qu'importe, on est jeune ! Et la solidarité et l'enthousiasme créatif suppléent à bien des privations, surtout lorsqu'on partage sa dure existence avec des amis qui s'appellent Apollinaire, Matisse, Max Jacob, Marie Laurencin, Braque, le Douanier Rousseau, Vlaminck, Derain, Van Dongen et tant d'autres encore. Sur cette période où le génie de Picasso s'épanouit pleinement, Fernande Olivier a laissé ces merveilleux souvenirs, pleins de verve et de tendresse. L'époque est étourdissante : place Ravignan, sur la Butte, dans l'inconfortable maison de bois qui abritait des ateliers, qu'on appelait le Bateau-Lavoir, un groupe d'artistes - peintres, sculpteurs, littérateurs, humoristes, comédiens, entièrement voués à leur entreprise travaille dur pour créer de nouvelles perspectives. Ils fondent ensemble les grands principes qui régiront les arts au XXe siècle. C'est donc un véritable âge d'or que ce livre ressuscite, avec une authenticité et une acuité qui en font désormais un classique. 
3. La vida : La bohême de Picasso et Casagemas
Tyto Alba
3.44★ (15)

La vida, La Vie. Ainsi s'intitule le tableau le plus énigmatique de la période bleue de Picasso dont le personnage masculin a les traits de Caries Casagemas, ami intime de Picasso. Compagnons inséparables, de Barcelone à Paris, les deux amis s'entraident, se soutiennent, se motivent, se copient, se critiquent. Mais la folle existence de la bohème parisienne produit des effets très différents sur chacun d'eux. Différents jusqu'à l'opposé, jusqu'à l'extrême, jusqu'à l'irréparable...
4. La Vie quotidienne à Montmartre au temps de Picasso : 1900-1910
Jean-Paul Crespelle
4.67★ (8)

Durant les dix années où Picasso y vécut, Montmartre, au-delà de la légende cascadeuse illustrée par Toulouse-Lautrec, fut le centre bouillonnant des expériences les plus fortes de l'art moderne. De village paisible avec ses fermes et ses guinguettes, Montmartre devint le foyer culturel le plus intense, le plus pittoresques où se côtoyaient Braque et Derain, Modigliani et Soutine, Max Jacob et Apollinaire... Dans ce décor villageois, dominé par le Sacré-C?ur, juché sur sa butte, et battu par les flots de l'océan de pierres parisien, s'est déroulée une des plus fascinantes aventures de notre temps. Parade folklorique de drames et de bouffonneries mais aussi fabuleuse époque éclairée par l'immense génie de Pablo Picasso.
5. La Vie littéraire à la Belle Époque
Géraldi Leroy
5.00★ (5)

Au terme d'une vaste enquête incluant les livres de souvenirs, les journaux intimes, les revues consacrées d'avant-garde, les correspondances d'écrivains et les archives d'éditeurs, les auteurs restituent les grandes caractéristiques de la Belle Époque littéraire (marché du livre, structures de diffusion, instances de consécration, formes de production, stratégies des écrivains). La précision des données recueillies, souvent chiffrées, a permis d'éliminer des anachronismes, de démentir ou au moins de nuancer bien des généralités aventureuses et des théories prématurées. Ainsi débarrassée de clichés récurrents, la période apparaît dans sa réalité, riche et contradictoire. Géraldi Leroy et Julie Bertrand-Sabiani sont professeurs de littérature française moderne et contemporaine à l'Université d'Orléans.
6. La Revue blanche. Histoire, anthologie, portraits, 1889-1903
Pascal Ory
4.00★ (6)

Grâce au talent et aux libéralités de Thadée Natanson et de ses frères, «l'amicale, à tous prête Revue blanche» (Mallarmé) constitue le plus éblouissant carrefour intellectuel de 1900. Symboliste et dreyfusarde, elle réunit dans le sérieux et la fantaisie, entre 1889 et 1903, les grands écrivains ? Gide, Blum, Proust, Renard, Péguy, Jarry, Verlaine, Apollinaire... ? et les grands peintres ? Toulouse-Lautrec, Bonnard, Signac, Redon, Vuillard, Vallotton, Denis. Aucun débat du temps ne lui aura été étranger.
7. La Revue Blanche : Une génération dans l'engagement 1890-1905
Paul-Henri Bourrelier
La Revue Blanche, dont l'aventure n'a guère duré plus de dix ans, a joué en France un rôle-charnière essentiel. La plupart des écrivains, peintres, musiciens, hommes politiques, intellectuels les plus marquants de la fin du XIXe et du début du XXe siècle y ont collaboré ou l'ont côtoyée. Créée, financée et dirigée par les trois frères Natanson, jeunes Juifs polonais, avec la complicité enthousiaste de leurs condisciples du Lycée Condorcet, la Revue Blanche devient vite un lieu de débat sur tous les sujets qui agitent la France. Elle mène des combats politiques sous l'impulsion d'anarchistes comme Fénéon, Mirbeau ; de socialistes, tels Blum, G. Moch, Péguy ; de dreyfusards et de fondateurs de la Ligue des droits de l'homme, comme Reinach et Pressensé. En témoignent ses campagnes dénonçant le génocide arménien, les dérives coloniales, la barbarie des interventions, européenne en Chine, anglaise en Afrique du Sud, et la diffusion des pamphlets de Tolstoï, Thoreau, Nietzsche, Stirner... Elle promeut les peintres Nabis, les Néo-impressionnistes et l'Art nouveau, anticipe le fauvisme, le futurisme et les arts premiers. Toulouse-Lautrec, Bonnard, Vuillard, Vallotton, Hermann-Paul, Cappiello illustrent les articles de la revue et les ouvrages publiés par ses Editions. Après avoir soutenu fidèlement Mallarmé la Revue Blanche accueille Proust, Gide, Claudel, Jarry, Apollinaire qui y débutent, tandis qu'elle édite une nouvelle traduction des Mille et une nuits et Quo Vadis, le premier best-seller du siècle. Elle salue l'innovation dramatique avec Antoine et Lugné-Poe, Ibsen, Strindberg et Tchékhov, sans oublier le triomphe de l'école française de musique avec Debussy. Humour et esprit de fête, liberté, engagement et créativité, pacifisme, laïcité, mondialisation sont les valeurs promues par cette génération emportée dans le sillage de la Revue Blanche. Cet ouvrage illustré et nourri de nombreuses citations décrypte l'histoire de cette avant-garde, nous familiarise avec ses membres, ses réseaux, ses utopies et ses réalisations. Il donne la mesure de l'étape majeure alors franchie par la société française vers le modèle culturel et politique qui est le sien aujourd'hui.
10. Les années Montmartre : Picasso, Apollinaire, Braque et les autres...
Dan Franck
4.35★ (28)

Entre 1900 et 1930, Paris est la capitale du monde. Plus exactement, Montmartre sur la rive droite, Montparnasse sur la rive gauche. Ici et là, de part et d'autre de la Seine, d'extraordinaires trublions inventent l'art moderne. Le premier d'entre eux est venu en France à l'orée du siècle : Pablo Picasso. Il a réuni autour de lui les peintres et les poètes de l'époque, tous comprenant qu'il est un génie des pinceaux, l'un des plus grands de l'Histoire à venir. Ses amis s'appellent Max Jacob, Apollinaire, Gris,Vlaminck, Braque, Derain, Kahnweiler... Tous passent au Bateau-Lavoir, cette ancienne manufacture de pianos devenue comme le chaudron de l'art moderne. C'est ici que Braque et Picasso inventent le cubisme, sous le regard des fauves dont certains, comme Matisse, se montrent plus que réticents. Ici que viennent les marchands de Montmartre, brocanteurs ou athlètes de foire reconvertis dans le commerce de tableaux. Ici que Picasso surveille sa nouvelle compagne, Fernande Olivier, dont l'élégance le change des demoisellesdes bordels et des belles de nuit du Lapin Agile. Période bleue, période rose, fêtes et vaches maigres, ronde des plumes et des pinceaux : ainsi va la vie à Montmartre, en ces années de paix, quand le siècle n'était pas encore entré en guerre...
11. Picasso 1900-1907 : Les années parisiennes
Marilyn McCully
5.00★ (1)

En 1900, l'année de ses 19 ans, Pablo Picasso se rendait à Paris pour visiter l'Exposition universelle et faire ses premiers pas dans la capitale mondiale de l'art. Dès l'année suivante, cet artiste formé en Espagne dans des écoles d'art de province se voyait proposer une grande exposition à la prestigieuse galerie Vollard et était devenu un familier du quartier bohème de Montmartre et de ses plaisirs tapageurs. À peine quelques années plus tard, il disputait à Matisse la place de chef de file de l'avant-garde française et s'engageait résolument dans la voie révolutionnaire qu'il voulait suivre en tant qu'artiste universel.Cet ouvrage suit pas à pas la découverte par Picasso de l'art et de la vie dans la capitale française et analyse ses réactions face à l'oeuvre de différents' artistes, parmi lesquels Van Gogh, Toulouse-Lautrec, Steinlen, Puvis de Chavannes, Rodin et Cézanne. II ne tarda pas à se forger un style personnel, en s'inspirant du processus même de l'acte de peindre et en abolissant les distinctions traditionnelles entre imitation et réalité. En visitant son atelier en 1907 pour y découvrir sa toute dernière production, Georges Braque s'exclama : " Avec tes tableaux, c'est comme si tu voulais nous faire manger de l'étoupe ou boire du pétrole ! ". En tant qu'artiste, Picasso avait pris la tête de la troupe en se faisant cracheur de feu.
12. Le Siècle de Picasso, tome 1 : La Naissance du cubisme (1881-1912)
Pierre Cabanne
3.00★ (8)

Cette biographie de l'oeuvre de Picasso est un classique. Elle reparaît aujourd'hui en une édition nouvelle, refondue, complétée et mise à jour. Alors que se multiplient les expositions consacrées à Pablo Picasso, occasions et prétextes à des monographies ou à des études spécialisées, il a semblé utile de recenser tout ce que l'on peut connaître du Maître. Cette vaste étude vise d'abord à la compréhension de la nature protéiforme d'une oeuvre qui a épousé, quand elle ne les a pas impulsés, les courants majeurs du XXe siècle artistique. Pierre Cabanne nous restitue le portrait mental d'un génie.
13. Portrait de Picasso en jeune homme
Norman Mailer
4.00★ (3)

Norman Mailer - Pablo Picasso, c'est la confrontation d'un des plus grands écrivains américains avec le génie de la peinture moderne. Comme pour un combat de boxe, Mailer confesse qu'il s'est longtemps préparé à cet affrontement. L'enjeu ? Comprendre comment la vision radicalement neuve de l'art moderne a vu le jour dans l'esprit d'un jeune Espagnol émigré à Paris au début du XXe siècle. Avec son acuité de romancier, Mailer campe le monde qui vit naître, grandir et mûrir Picasso, des bordels de Barcelone à la bohème de Montmartre, avec ces personnages tutélaires que furent Max Jacob et Apollinaire, Fernande Olivier et Gertrude Stein. En quelques étapes foudroyantes, du Portait de Gertrude Stein aux toiles cubistes, en passant par Les Demoiselles d'Avignon, l'écrivain raconte vingt années qui bouleversèrent le monde de l'art.
14. Oeuvres de Max Jacob
Max Jacob
4.83★ (18)

Max Jacob (1876-1944), écrivain et peintre, fut étroitement lié au cubisme et au modernisme littéraire. Pour la première fois réunies en un volume, ses ?uvres majeures - poèmes, récits, romans, contes, maximes - dévoilent l'envergure de son projet esthétique et spirituel. Burlesque et grave, tendre sous l'ironie, Max Jacob lutta sans cesse contre ses démons, de sa rencontre déterminante avec Picasso jusqu'à sa mort au camp de Drancy.
16. Correspondance : Guillaume Apollinaire / Pablo Picasso
Pablo Picasso
4.00★ (12)

Édition de Pierre Caizergues et Hélène Seckel. Introduction de Pierre Caizergues Collection Art et Artistes, Gallimard Parution : 10-11-1992 224 pages, 67 ill., sous couverture illustrée, 160 x 220 mm Achevé d'imprimer : 19-10-1992 Genre : Correspondances Thèmes : arts en général / littérature / peinture Catégorie > Sous-catégorie : Littérature française > Correspondances Époque : XXe siècle
17. Picasso et Apollinaire : les métamorphoses de la mémoire, 1905-1973
Peter Read
4.25★ (5)

Picasso et Apollinaire" réunit pour la première fois tous les aspects de leur complicité créatrice, révélant la très vive présence du poète dans l'oeuvre et la pensée du peintre. De leur première rencontre dans un bar anglais près de la gare Saint-Lazare en 1904 à la mort du peintre en 1973, les rapports artistiques et fraternels qui ont lié Picasso et Apollinaire nous sont restitués dans une succession d'aventures vécues dans un Paris en pleine effervescence artistique. Peu après la mort du poète en 1918, Picasso esquisse le projet d'un monument à la mémoire d'Apollinaire, projet qui fait renaître chez lui un intérêt pour la sculpture et la production d'oeuvres métalliques de première importance. Picasso ne cessera de se rappeler le souvenir d'Apollinaire. Au cours des années 50, il propose de nouveaux projets pour un monument au poète. Ce n'est qu'après l'intervention de Jean Cocteau que l'année 1959 verra l'inauguration, dans un square de Saint-Germain-des-Près, d'une "Tête" en bronze offerte par Picasso. Peter Read nous invite à suivre un chemin passionnant, qui traverse la vie de Picasso, chemin balisé par une série d'oeuvres très variées, réunies par le fil d'une pensée et d'une émotion ininterrompu qui témoigne de l'importance exceptionnelle qu'ont eu, aux yeux de Picasso, le soutien et le souvenir du grand poète, som meilleur ami.
18. Apollinaire
Michel Décaudin
4.50★ (7)

Si la publication d'Alcools en 1913 marque assurément l'émergence d'un « Esprit nouveau » dont le siècle entier se souviendra, c'est que, loin de toute sécheresse expérimentale, la sincérité de l'émotion et la spontanéité de l'expression s'allient à une étonnante puissance d'invention créatrice : celle qui se découvrira encore dans les poèmes-conversations et les idéogram-mes lyriques de Calligrammes, et dans les nombreuses pièces que rassemblent les recueils posthumes.Mais on ne saurait offrir de l'oeuvre une image fidèle sans évoquer dans sa diversité toute une vie d'écriture, et c'est là l'ambition de ce livre. Car la même sensibilité s'affirme dans les Méditations esthétiques qui attestent la profonde attention de l'écrivain pour la peinture de son époque ; la même inventivité se retrouve dans les récits, contes ou nouvelles qui négligent la vraisemblance réaliste au profit d'une démarche poétique ; la même liberté enfin se manifeste dans les textes qu'Apollinaire a pu écrire pour le théâtre et le cinéma. Et c'est une modernité renouvelée qui se trouve chaque fois mise en oeuvre.Série dirigée par Michel Jarrety.
19. Matisse et Picasso
Yve-Alain Bois
Tout à la fois rivaux et frères d'armes, Matisse et Picasso ont mené l'un des dialogues artistiques les plus riches de ce siècle. Dans Matisse et Picasso, Yve-Alain Bois retrace les évolutions croisées de ces deux géants de l'art moderne comme s'il s'agissait d'une partie d'échecs entre deux maîtres. Si les débuts intenses de leur relation - de leur rencontre en 1906 jusqu'au départ de Matisse pour Nice en 1917 ont été maintes fois étudiés, l'échange qu'ils ont rétabli, et poursuivi, après plus de dix ans d'ignorance réciproque est en revanche très mal connu : c'est cette seconde manche qui fait l'objet principal du livre. Après avoir brièvement rappelé l'origine du dialogue entre Matisse et Picasso, l'auteur plonge directement dans le contexte de leurs retrouvailles, le moment où, vers 1930, un Picasso taquin fait sortir Matisse de sa tanière et le pousse à réintégrer le ring de la modernité. Au milieu des années trente, leur relation tumultueuse se fait plus paisible, chacun des deux artistes s'attachant à mieux comprendre le langage de l'autre. La Seconde Guerre mondiale les éloigne, mais après ces quatre années de frustration, leur rivalité amicale atteint son apogée. Fasciné et stimulé par la production de Picasso au château Grimaldi à Antibes (1946), Matisse réalise son projet pour la Chapelle du Rosaire à Vence, auquel Picasso répondra à son tour par son Temple de la Paix à Vallauris. Pourtant, le plus poignant tribut offert par Picasso à son ami est posthume: avec la série des Femmes d'Alger commencée quelques semaines après la mort de Matisse, et surtout avec les Atelier d « La Californie » (1955-1956) directement inspirés des toiles peintes par Matisse à Vence en 1946-1948, Picasso porte le deuil. Jamais il n'avait dit aussi franchement son admiration pour l'oeuvre de Matisse. Le temps du pastiche est loin : il s'agit de faire revivre par la peinture le partenaire disparu. Matisse et Picasso n'est pas un livre d'histoire de l'art traditionnel. Cet ouvrage se lit comme un roman dont les protagonistes sont tout autant les artistes et leurs oeuvres que les relations changeantes qui les mettent en branle. En s'appuyant sur une enquête érudite dans les archives, Yve-Alain Bois nous offre un scénario inédit ponctué d'analyses visuelles et de juxtapositions formelles saisissantes, qui font de cet ouvrage une contribution majeure à l'étude de l'art de ce siècle.
20. Matisse-Picasso
Pablo Picasso
4.20★ (22)

« Il faudrait pouvoir mettre côte à côte tout ce que Matisse et moi avons fait en ce temps-là. Jamais personne n?a si bien regardé la peinture de Matisse que moi. Et lui, la mienne.... » Pierre Daix, Picasso Créateur, Éditions du Seuil, Paris, 1987 Henri Matisse (1869-1954) et Pablo Picasso (1881-1973) ont été les deux principaux acteurs de l?invention de l?art moderne. Au moment de leur rencontre durant l?hiver 1905-06, chacun d?entre eux se trouve engagé dans des recherches plastiques à l?origine des révolutions « fauve » et « cubiste ». Dès ce moment et tout au long de leur trajectoire, Matisse et Picasso ont vécu et travaillé, dans un vis à vis productif, à Paris, en Catalogne ou sur la Riviera française. Oscillant entre amitié et compétition, leur relation deviendra durant la seconde guerre mondiale, une véritable « fraternité artistique » selon les mots d?Henri Matisse. Les échanges et interférences stylistiques ou thématiques sont nombreux entre leurs ?uvres respectifs, notamment avec les recherches cubisantes de Matisse en 1913-1917 ou l?évocation des Odalisques par Picasso à partir des années 30. L?exposition Matisse-Picasso, la première à confronter leurs ?uvres pour la période 1906-1960, veut reconstituer les moments clefs de ce dialogue. Elle réunit ainsi, dans un parcours fondé sur la tension, plus de 160 chefs-d??uvre. Ce parcours est principalement chronologique, à travers portraits, nus, natures mortes et paysages dans un parcours où dominent peintures et sculptures. Trois sections consacrées au dessin mettront plus précisément l?accent sur les années 1906, 1920 et 1935-1940 principalement autour des thèmes du Nu et du traitement de la Figure. Établissant des parallèles plus audacieux, certaines séquences pourront confronter des ?uvres de périodes ou de techniques différentes. Ainsi une importante section sera consacrée aux Papiers découpés de Matisse et aux Sculptures en tôle de Picasso, soulignant l?interaction créative des deux artistes durant les années 40-50.
22. Correspondance
Gertrude Stein
5.00★ (6)

Gertrude Stein (1874-1946) et Picasso (1881-1975) ont partagé leur amitié la plus longue, quarante années d'échanges, de l'automne 1905 à la mort de Gertrude Stein en 1946. Amitié complexe entre une Américaine et un Espagnol, entre l'écrivain et l'artiste, entre Gertrude qui vit avec Alice, et Pablo et ses femmes. Pendant ces quarante ans, Gertrude Stein est tour à tour un mécène qui aide Picasso, un «homme de lettres» qui tient à partager les préoccupations artistiques et les goûts du peintre, une amie pleine de sollicitude, une chroniqueuse, une critique qui fabrique sa réputation et raconte cette amitié, avec ses hauts et ses bas, cette communauté de création. L'importante collection d'art contemporain rassemblée par Gertrude Stein est maintenant dispersée dans les plus importants musées des États-Unis, comme le portrait de Gertrude Stein par Picasso, l'un des plus grands chefs-d'?uvre du XXe siècle, conservé au Metropolitan Museum of Art de New York. Preuve parmi d'autres des relations entre le peintre et l'écrivain, plus de deux cents lettres, pour la plupart inédites, témoignent des évolutions des deux protagonistes. On y voit Picasso connaître la gloire alors que Gertrude l'attend ardemment. Ces lettres évoquent un quotidien de travail, de petits plaisirs et les fréquentes rencontres entre deux figures majeures de l'avant-garde artistique et littéraire.
23. Picasso
Gertrude Stein
3.72★ (20)

« Quand j'étais en Amérique, je faisais pour la première fois de continuels voyages en avion. J'ai vu là, sur la terre, les lignes mêlées de Picasso, aller, venir, se développer et se détruire; j'ai vu les solutions simplifiées de Braque, la ligne errante de Masson. Oui, j'ai vu tout cela et encore une fois j'ai compris qu'un créateur est toujours un contemporain. Avant tout le monde, il connaît ce que les autres ne savent pas encore. Il est dans le XXe siècle, dans un siècle qui voit la terre comme on ne l'a encore jamais vue, qui a une splendeur jamais égalée. Tout se détruit, rien ne suit. Le XXe siècle a une magnificence qui lui est bien personnelle; Picasso est de ce siècle, il a les qualités étranges d'un monde comme on ne l'a jamais vu et des choses détruites comme elles ne l'avaient jamais été. Alors Picasso a sa splendeur. Merci. Oui. » Née en Pennsylvanie en 1874, Gertrude Stein s'est installée à Paris avec son frère Léo en 1903. Ensemble, ils ont assemblé une des premières collections d'art cubiste où figuraient, entre autres, des ?uvres de Picasso, Matisse et Derain. Dans les années 1920, le salon de l'appartement de la rue de Fleurus, qu'elle partageait avec Alice B. Toklas, attirait l'avant-garde artistique et les auteurs américains de la « génération perdue ». Nourrie de ces influences diverses, son oeuvre écrite se présente comme un itinéraire à travers tous les genres littéraires ressaisissant un chaos de langage à partir duquel elle forge des matériaux poétiques, romanesques, dramatiques ou encore lyriques. Elle est morte à Paris en 1946.
24. L'aventure des Stein : Matisse, Cezanne, Picasso...
Cécile Debray
4.17★ (8)

Catalogue de l'exposition 2011/2012. Histoire d'une famille, les Stein, et histoire de leurs fabuleuses collections. Voir dossier de l'art hors série si on préfère quelque chose de plus synthétique.
25. L'autobiographie d'Alice Toklas
Gertrude Stein
3.49★ (135)

Gertrude Stein se révèle à travers les yeux d'Alice Toklas, son grand amour, un exercice de miroir par celle qui rencontra Pablo Picasso précocement au Bateau-Lavoir dès 1905. Mais c'est à lui qu'elle doit son portrait, le plus saisissant finalement. Après quatre-vingt ou quatre-vingt dix séances de poses (selon les auteurs), infructueuses, à l'atelier et un voyage en Espagne, le "Portrait de Gertrude Stein" verra enfin le jour, brusquement et de mémoire, à l'automne 1906.
26. Dossier de l'art - HS, n°12 : Matisse, Cézanne, Picasso. L'aventure des Stein
Dossier de l'art
5.00★ (5)

Ce n'est pas de la collection Stein qu'il faudrait parler, mais des collections Stein, tant les différents membres de la famille exprimèrent dans leurs acquisitions leurs passions et goûts singuliers. Grâce à l'ambitieuse exposition du Grand Palais, qui évoque pour la première fois en France l'importance cruciale de cette famille dans l'art du XXe siècle naissant, l'on ­réalise enfin l'ampleur des ensembles rassemblés et l'audace qu'il fallut à Michael, Sarah, Leo et Gertrude pour soutenir, alors qu'ils étaient décriés ou inconnus, les étoiles montantes qu'étaient Matisse et Picasso. L'exposition rassemble pour la première fois depuis leur dispersion un grand nombre de chefs-d'?uvre collectionnés par les Stein. Cézanne, qui fut à l'origine de tout, Picasso et Matisse, qu'ils découvrirent simultanément et qui dominèrent la collection, y sont représentés par des ?uvres majeures, témoins des révolutions qui se jouaient à l'orée du XXe siècle dans l'art français. ARTICLES Les collections Stein ou l'audace de quatre regards Les Stein et leur temps Leo Stein découvreur et théoricien de l'art Gertrude Stein actrice et chroniqueuse de l'avant-garde Les écrits de Gertrude Stein ou la polyphonie des points de vue Michael et Sarah Stein mécènes et découvreurs de Matisse La villa Stein, un palais moderniste signé Le Corbusier Cézanne, Manet et les piliers de l'art moderne Arrêt sur une oeuvre : Paul Cézanne, La Femme de l'artiste dans un fauteuil Matisse un fauve devenu classique Arrêt sur une oeuvre : Henri Matisse, La Femme au chapeau Picasso inventeur et maître du cubisme Arrêt sur une oeuvre : Pablo Picasso, Gertrude Stein Portfolio : Gertrude Stein, modèle
27. L'homme de l'art : D.H. Kahnweiler 1884-1979
Pierre Assouline
4.32★ (118)

La première biographie consacrée à celui qui fut le plus grand marchand de tableaux de son temps. Apprenti banquier venu d'Allemagne, Daniel-Henry Kahnweiler trouve sa véritable vocation en 1907, quand il ouvre une petite galerie de peinture à Paris. Il sera le plus ardent propagandiste des cubistes. "Ses" peintres s'appellent Picasso, Braque, Gris, Léger, de Vlaminck, Derain, Masson... De lui comme de nul autre, on a pu dire qu'il était "l'homme de l'art".
28. Confessions esthétiques : Par Daniel-Henry Kahnweiler
Daniel-Henry Kahnweiler
Collection Les Essais (n° 110), Gallimard Parution : 30-10-1963 248 pages, 118 x 185 mm Genre : Études et monographies Thème : peinture Époque : XXe siècle
29. Picasso, Léger, Masson
Daniel-Henry Kahnweiler
4.50★ (2)

Né à Mannheim en 1884, Daniel-Henry Kahnweiler fonde sa première galerie à Paris en 1907. Lieu de naissance et de référence du cubisme, elle traverse les soubresauts de l'avant-garde et de l'histoire. Devenue galerie Simon pendant la Première Guerre mondiale, puis galerie Louise Leiris pendant la Seconde, elle reste, envers et contre tout, animée par son fondateur jusqu'en 1979. Pablo Picasso, Georges Braque, Henri Laurens, Fernand Léger, André Masson et beaucoup d'autres s'y rencontrent et assurent le succès d'une galerie fidèle à ses artistes et à ses principes esthétiques. Mêlant chefs-d'oeuvre de la collection du Musée national d'art moderne - Centre Pompidou, de celle du LaM et de plusieurs collections publiques et privées françaises, l'ouvrage retrace une certaine histoire de la peinture moderne en France.
30. Picasso, ses maîtres et ses héritiers
Fabrice Flahutez
3.50★ (5)

A la faveur de la grande exposition "Picasso et les maîtres anciens" au Grand Palais, au Louvre et au musée d'Orsay, Beaux Arts éditions s'attache à mettre en lumière les liens entre Picasso et ses maîtres, mais aussi entre Picasso et ses héritiers. Par son ?uvre, Picasso incarne, en effet, tout l'art du XXe siècle, il est à lui seul une véritable passerelle entre l'art ancien et l'art contemporain. Le but de ce livre est d'ouvrir les portes du musée imaginaire de Picasso, au sein duquel figurent les peintres italiens, ceux de l'école du Nord, les maîtres espagnols et français du XVIIe au XIXe siècle, les peintres de la modernité parisienne, mais aussi l'art antique et les arts primitifs. Au gré de 150 confrontations d'images, c'est toute la richesse des expériences de Picasso qui est ainsi révélée et analysée. Bien loin de la copie, du pastiche ou de la paraphrase, Picasso, en nourrissant sa peinture de références aux maîtres anciens, invente l'art du collage, de la citation, du recyclage, de la récupération qui deviendra une tendance fondamentale de l'art contemporain.
32. La peinture française et : Contribution à l'étude des sources du fauvisme et du cubisme
Jean Laude
L'ouvrage de Jean Laude, magistralement documenté et riche de références aux " arts premiers ", analyse les rapports complexes entre la peinture française et l'art africain au début du siècle dernier. Au terme de son étude, l'auteur évoque la fameuse déclaration de Picasso : " L'art nègre ? Connais pas ". Il précise : " Il n'y a pas d'art nègre, mais une manifestation du génie humain qui, à la suite des circonstances, s'est exprimée et développée en Afrique ". Jean Laude règle ainsi son sort au mythe du masque fang qui, selon Vlaminck, aurait, à la fois, engendré le cubisme et favorisé la naissance du fauvisme. Il ne nie certes pas l'influence que l'Afrique exerça sur les peintres entre 1905 et 1914 - années décisives -, mais il insiste surtout sur l'idée que la fascination et la passion pour l'" art nègre " furent d'autant plus vives qu'elles répondaient à la curiosité esthétique de quelques peintres capables, à l'époque, de saisir et d'intégrer dans leurs propres recherches picturales les caractéristiques formelles des statuettes et des masques africains. Près de quarante ans après sa première édition, le livre de Jean Laude témoigne d'une perspicacité particulière au regard des questions cruciales que posent aujourd'hui encore, et sans doute plus que jamais, les relations entre l'art contemporain occidental et les sociétés post-coloniales : " La vie moderne, la nécessité des échanges et des communications exigent que tout un secteur de l'activité humaine soit normalisé, standardisé. [...] Provisoirement, le temps d'une adaptation que l'on imagine fort courte, ne sont conservés que les aspects, de plus en plus extérieurs, folklorisants, de ce qui faisait la spécificité des cultures : de leurs modes, de vie, de leurs coutumes, de leurs arts, voire même de leur pensée ". Cette réflexion prémonitoire de Jean Laude confère à l'ouvrage sa véritable dimension humaniste et universaliste, loin de tout ethnocentrisme et dans le souci permanent de percevoir et de reconnaître pleinement l'autre dans et avec sa différence.
33. Les Revues littéraires au XXe siècle
Bruno Curatolo
4.00★ (1)

Par dizaines, voire par centaines, les revues sont une des caractéristiques majeures de la vie littéraire au vingtième siècle, non seulement parce qu?elles jalonnent une histoire de la littérature qui ne se réduit pas aux oeuvres publiées en volumes - que l?on songe, par exemple, à l?importance des études critiques, des notes de lecture, des comptes rendus -, mais également parce qu?elles sont en elles-mêmes un acte créatif, l?émanation de ce que chaque période comprend de plus inventif, de plus audacieux, de plus talentueux. Et parce qu?elles se font, parfois aussi, les armes d?un combat tant esthétique que politique. Le présent recueil propose un regard sur quatre catégories de revues : les plus célèbres, celles qui ont marqué le siècle (de la NRF à La Table Ronde), celles qui sont le reflet de gestes poétiques ou de postures théoriciennes (de SIC à l?EXA), celles qui se définissent par l?élection d?un genre littéraire (poésie, nouvelle, roman), celles, enfin, auxquelles leur lieu d?origine donne, dans la sphère francophone, un accent particulier, du Québec aux rives de la Méditerranée. Bruno Curatolo (Université de Franche-Comté) et Jacques Poirier (Université de Bourgogne) sont professeurs de littérature française contemporaine.
34. La saga des revues
Nicolas Weill
Les lecteurs du Monde ont pu apprécier, durant tout l?été 2010, la série consacrée à l?histoire des grandes revues françaises et étrangères. Voici ces textes réunis en un volume, présentés par Nicolas Weill. Un témoignage de la richesse de la vie intellectuelle et politique telle que la reflètent, depuis deux siècles, ces publications à la fois savantes et généralistes. De La Revue des deux mondes, née sous Charles X, à La Nouvelle Revue française, fondée par Gide et Schlumberger en 1909, de La Revue blanche avant-gardiste à l?érotisme d?épouvante porté par Midi-Minuit fantastique, ce tour d?horizon sans équivalent interroge tout le champ du savoir et les modalités de sa diffusion. Au-delà des aventures éditoriales que chacune d?entre elles représente, ces revues se confondent avec l?histoire des groupes et des personnalités qui les ont fondées et animées : Emmanuel Mounier et la revue Esprit, Sartre et les Temps modernes, Debord et L?Internationale situationniste? Un livre qui illustre l?engagement des intellectuels dans la cité et permet de comprendre les grands débats d?hier et d?aujourd?hui.
35. Avant-gardes et Modernité
François Noudelmann
Les avant-gardes ont-elles disparu ? Que recouvraient-elles en fait : une révolte stylée ou une stratégie promotionnelle ? L'étude des mouvements avant-gardistes, et des multiples ambiguïtés liées à une telle appellation, offre un angle précieux pour comprendre les principales mutations qui ont traversé les arts, et en particulier la littérature, au XXe siècle. Les avant-gardes entretiennent une relation complexe avec la modernité, qu'elle soit revendiquée ou abhorrée par les écrivains, les artistes et les critiques. Leurs insolences littéraires, leurs espoirs révolutionnaires, se réduisent-ils à des modes ou à des utopies datées ? Les avant-gardes manifestent plutôt une posture sociale d'ordre esthétique et demeurent liées historiquement à la naissance de l'intellectuel, au rôle de métropoles et à une redéfinition de l'art dans la société. Elles incarnent une énergie dont la circulation a modifié radicalement nos modes de pensée, de lecture, de vision, de perception. En provoquant des transferts multiples entre les genres, les écritures et les valeurs, elles ont bouleversé les rapports de la fiction et de la théorie, de la matière et du langage. Les avant-gardes ont induit un nouveau regard sur les choses en interrogeant à l'extrême le pouvoir des images. De ces déplacements, nos pratiques et nos théories modernes ou postmodernes conservent encore de multiples traces.
36. Picasso - Bibliothèque Hazan
Philippe Dagen
4.00★ (2)

Ce livre sur Picasso se veut différent de la littérature existante. Son propos n'est pas purement biographique : certes, tout n'a pas encore été écrit sur la vie du créateur le plus célèbre de son temps, mais elle est si connue que l'on peut se demander s'il est un artiste dont l'existence ait été aussi publique. Le propos, ici, s'énonce plutôt sous forme de questions. Que signifie être artiste au XXe siècle ? Que signifie être artiste au temps des journaux et des musées, au temps d'un marché élargi aux dimensions du monde occidental et d'une histoire étendue à toutes les civilisations humaines ? Peut-on espérer l'être comme aux époques précédentes ? La civilisation moderne est-elle si différente qu'elle incite l'artiste à des attitudes nouvelles et à redéfinir autant son rôle politique que ses rapports avec le public et le marché, et, naturellement, à inventer de nouvelles pratiques artistiques ? Cette dernière hypothèse est la plus probable. Picasso est donc considéré ici en fonction de sa situation en son temps, au sens le plus large du mot, bien au-delà des amitiés et des rivalités artistiques du milieu parisien. Lui-même, par nombre de ses prises de position, n'a-t-il pas affirmé qu'il refusait de s'enfermer dans l'atelier et se réservait le droit d'intervenir dans les affaires du monde ? d'y réagir et de leur répondre ? C'est d'un Picasso résolument moderne parce que constamment et consciemment confronté à la modernité du monde qu'il s'agit : de montrer comment il laisse cette modernité pénétrer dans ses travaux ? matériaux, images, techniques, inventions ? et comment, en réaction contre elle, il donne forme picturale ou sculpturale à des archétypes ? à des passions, à des pulsions ? dont, à ses yeux en tout cas, la permanence témoigne de l'intemporalité. D'un mouvement d'acceptation et d'un mouvement de refus : d'une confrontation sans trêve qui est, peut-être, l'explication la plus satisfaisante que l'on puisse avancer de la volonté de changement qui l'a animé au point de laisser l'?uvre la plus polymorphe et la plus diverse de toute l'histoire de l'art.
37. Conversations avec Picasso
Brassaï
4.14★ (25)

Une très bonne idée de ballad. "Brassaï est un oeil vivant", a écrit Henry Miller. Ce n'est pas seulement vrai parce que Brassaï est un des plus grands photographes. Cet oeil, c'est la curiosité universelle d'un artiste qui ne laisse rien échapper. Mais le monde est trop divers pour que Brassaï se limite à un seul moyen d'expression. Il a laissé une oeuvre de photographe, mais aussi de peintre, de dessinatoeur, de sculpteur, de cinéaste et d'écrivain. Une de ses premières oeuvres littéraires, "L'histoire de Marie", constituait une étonnante expérience. Brassaï avait noté les propos de sa femme de ménage de façon si vivante, avec tant d'art, qeu l'on avait l'impression d'avoir toujours connu Marie. Puis il a recommencé, avec un personnage qui n'est plus l'humble Marie, mais Picasso. Au château de Boisgeloup, Brassaï photographiait les sculptures de Picasso, à la lueur des phares de l'imposante Hispano de l'artiste. Il a connu les années où le peintre vivait rue La Boétie, l'époque de la guerre, rue des Grands-Augustins, et, plus tard, il a retrouvé Picasso dans le Midi. Autour de la figure centrale du peintre, revivent aussi ses familiers et ses amis : Prévert, Eluard, Reverdy, Sartre, Camus, Cocteau, Michaux... Les anecdotes abondent et Brassaï, qui a le don de conter, les rapporte mieux que personne; Mais il a écrit en même temps un ouvrage profond qui nous fait prendre conscience du génie de Picasso et des problèmes de son art. Il y a eu, dans le monde, des dizaines de livres consacrés à Picasso. Jamais il n'a été aussi présent, jamais on n'a aussi bien compris ce qu'il est que dans l'oeuvre de Brassaï.
38. Le Paris de Pablo Picasso 1900-1908
Clément Oubrerie
4.25★ (23)

Un guide de Paris à l'époque de Pablo Picasso : un parcours sous forme de 7 balades dans les lieux qui on marqués la vie du peintre. Paris, 1900-1908. Pablo Picasso vit ses années de jeunesse avec ses acolytes espagnols. Il découvre une ville en pleine mutation et y rencontre les grands artistes et poètes du XXe siècle. Entre livre d'art et guide vivant, Neville Rowley, professeur à l'École du Louvre, suit la vie parisienne du peintre, à l'aube de ce nouveau siècle, au grand jour ou dans des endroits plus souterrains. Sept balades dans les lieux fréquentés par l'artiste de la série Pablo de Julie Birmant et Clément Oubrerie. À travers en 7 balades au coeur de la capitale, découvrez les lieux clés où a évolué Pablo ainsi que ses contemporains.
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