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De l'éloquence des ruines
Liste créée par Alzie le 16/12/2014
72 livres. Thèmes et genres : archéologie , ruines , destructions , Vandalisme , Pertes

Grands sites archéologiques et vestiges du passé nous interpellent ils portèrent de glorieux monuments. Leurs destructions ou les dévastations qui les touchent laissent rarement indifférents. Les ruines émeuvent. Grandes sources d'inspirations artistiques (poésie, littérature, peinture, estampe ou cinéma) elles hantent notre imaginaire, peuplent nos visions, méditations ou nos rêves, elles questionnent aussi l'avenir. Les ruines nous invitent à penser, au delà de la fragilité des civilisations, notre propre finitude, la perte et l'absence. Mais surtout ruines et vestiges du passé parlent d'un même langage lointain à l'humanité entière. Sinon pourquoi chercherait-on a les détruire ? Les questions touchant la préservation ou celle de la restauration des grands monuments universels ou de leurs vestiges (N. D. de Paris récemment) portent en elles la promesse de renouveaux. Ruine et reconstruction sont indissociables. La thématique des ruines a des ramifications multiples où se côtoient l'Histoire et l'archéologie, l'histoire de l'art, la philosophie etc. Je fais se côtoyer ici des analyses, des récits de voyages, des fictions, de la peinture, de la poésie. Autant de lectures passionnantes entre inquiétudes et espérances. Mise à jour 23 mars 2015 ; le 24 juin 2015 ; le 5 décembre 2015 ; le 15 avril 2019 après l'incendie de N. D. de Paris ; le 6 janvier 2020 suite à parution récente d'une Histoire universelle des ruines au Seuil.

(Photo : Palmyre, le Temple de Bêl, détruit par Daech le 30 août 2015).



1. Une histoire universelle des ruines
Alain Schnapp
5.00★ (27)

Il n’existe pas plus d’hommes sans mémoire que de sociétés sans ruines. Cette Histoire universelle des ruines vise à élucider le rapport indissoluble que chaque civilisation entretient avec elles. L’Égypte ancienne confie la mémoire de ses souverains à des monuments gigantesques et à des inscriptions imposantes. D’autres sociétés préfèrent pactiser avec le temps, comme les Mésopotamiens, conscients de la vulnérabilité de leurs palais de briques crues, qui enterrent dans le sol leurs inscriptions commémoratives. Les Chinois de l’Antiquité et du Moyen Âge remettent le souvenir de leurs rois et de leurs grands hommes à des inscriptions sur pierre et sur bronze dont les antiquaires scrupuleux collectent les estampages. D’autres encore, les Japonais du sanctuaire d’Isé, détruisent puis reconstruisent à l’identique, en un cycle infini, leurs architectures de bois et de chaume. Ailleurs, dans le monde celtique et en Scandinavie, comme dans le monde arabo-musulman, ce sont les poètes ou les bardes qui ont la charge d’entretenir la mémoire. Les Grecs et les Romains considèrent les ruines comme un mal nécessaire qu’il faut apprendre à interpréter pour les maîtriser. Le monde médiéval occidental affrontera l’héritage antique avec une admiration fortement teintée de répulsion. Face à cette tradition, la Renaissance entreprend un retour d’un type nouveau à l’Antiquité, considérée comme un modèle du présent qu’il faut imiter pour mieux le dépasser. Les Lumières enfin bâtissent une conscience universelle des ruines qui s’est imposée à nous comme le « culte moderne des monuments » : un dialogue avec les ruines qui se veut universel et dont ce livre porte témoignage. Passant d’une civilisation l’autre, Alain Schnapp s’appuie autant sur des sources archéologiques que sur la poésie. Magnifiquement illustrée, cette somme est l’oeuvre d’une vie.
2. Cites Disparues - les Grandes Metropoles de l'Antiquite
Maria Teresa Guaitoli
4.17★ (10)

Berceaux d'une civilisation qui a engendré de puissants empires et de prodigieuses cultures, les grands centres urbains de l'antiquité sont considérés par les spécialistes comme de véritables lieux « sacrés » de l'histoire. La découverte de ces sites et le travail acharné des archéologues ont permis de reconstruire l'épopée de populations très anciennes et de lever le voile sur des trésors artistiques d'une valeur inestimable, restituant ainsi à l'humanité une partie de son patrimoine perdu et la mémoire de son passé. Cet ouvrage, qui vous entraînera à travers un itinéraire fascinant à la découverte des plus belles villes du monde antique, retrace l'histoire et le développement des centres urbains les plus significatifs de l'histoire, en les replaçant dans leur contexte historico-géographique et en étudiant les vestiges de leurs trésors architecturaux et artistiques. Complété par un riche choix iconographique, ce livre présente des reconstitutions très précises des tracés urbains qui vous permettront de mieux comprendre le rôle central que jouèrent ces cités au sein de leurs civilisations respectives. Laissez-vous envoûter par Cnossos et. Athènes, par les villes somptueuses de l'Italie méridionale ou de la Rome impériale, par Leptis Magna et Thèbes « la puissante », par Palmyre et Babylone, par Ur et Persépolis, mais aussi par Angkor, Teotihuacan, Chichén Itzá et Machu Picchu. Partir à la découverte de ces civilisations antiques peut néanmoins devenir un voyage sans fin, tant il existe de vestiges encore ensevelis sous la poussière des siècles. Ce volume est également un hommage aux métropoles perdues, véritables chefs-d'oeuvre de l'urbanisme et joyaux d'art et d'histoire, qui sont autant de lieux dans lesquels l'homme a su cultiver ses racines sociales, donnant ainsi naissance aux prémices d'une humanité multiculturelle et cosmopolite qui préside aujourd'hui aux destinées de notre planète. 
3. Assur
André Parrot
4.60★ (11)

Prolongement du premier volume de la collection, consacré à André Parrot à Sumer, Assur prend le relais, illustrant la culture de l'Orient mésopotamien et iranien, de l'émergence de l'Empire assyrien (IIe millénaire avant J.C) jusqu'à la conquête d'Alexandre le Grand (356-323 avant J.C). Les lions androcéphales du palais de Khorsabad, les chasses d'Assurbanipal sur les reliefs de Ninive, les peintures de Til-Barsip, les ivoires de Nimrud, les portes en bronze de Balawat, les briques émaillées de Babylone, comme les défilés royaux de Suse et de Persépolis donnent à voir et à comprendre un monde qui était celui de la Bible, un Orient dont les traces sur le terrain sont aujourd'hui en péril, mais dont l'héritage culturel a été fondamental. Le texte d'origine d'André Parrot, illustré par une documentation photographique largement en couleur est introduit par une nouvelle présentation et augmentée d'une bibliographie mise à jour dues à Jean-Claude Margueron, directeur émérite à l'Ecole pratique des hautes études et directeur honoraire de la mission archéologique française de Mari
4. Persépolis : La ville secrète
Sebastiano Soldi
3.50★ (6)

La collection " Les grands mystères de l'archéologie " vous emmène à la découverte de sites fabuleux, témoins des civilisations les plus marquantes de ce monde, sur les traces des chercheurs qui ont fait sortir de l'ombre et de l'oubli leur splendeur passée. Richement illustré, ce livre vous offre un vaste aperçu des productions artisanales et artistiques qui ont fait la gloire de Persépolis. Il s'attache aussi à présenter l'organisation sociale et les coutumes du peuple perse, révélant ses aspirations les plus profondes. Véritable guide, il vous donne enfin des conseils pour visiter ce lieu et capter ce qui fait, encore aujourd'hui, son charme mystérieux.
5. Palmyre
Gérard Degeorge
4.00★ (6)

L'arrivée à Palmyre réserva aux premiers explorateurs intrépides qui la visitèrent, à la fin du XVIIe siècle, un accueil saisissant : tous témoignent, dans leurs écrits, de l'étrangeté de ces ruines solennelles, surgies au milieu d'un désert hostile. Peu de sites offrent une image aussi énigmatique que Palmyre, alimentée par la rareté des sources historiques, les légendes qui entourent ses origines (n'aurait-elle pas été fondée, selon une croyance ancestrale - non confirmée par l'archéologie -, par le roi Salomon, fils de David ?) et, surtout, par son caractère inclassable dans les typologies traditionnelles. Gérard Degeorge rend compte de la fascination exercée par ces pierres, et retrace l'histoire chaotique d'une cité qui demeure, encore aujourd'hui, largement méconnue : comment, d'une petite communauté de tribus peu à peu sédentarisées dans cette oasis du désert de Syrie, Palmyre s'éleva, à la faveur de sa situation de carrefour stratégique, au rang de puissance commerciale de premier ordre, exerçant le monopole sur les routes caravanières entre l'Inde et l'Occident. Choyé par l'Empire romain qui prisait cette richesse, jamais pourtant ce peuple aux origines mêlées ne se soumit totalement. Sous la conduite de la mythique reine Zénobie, " la plus noble des femmes de l'Orient et la plus belle ", impératrice autoproclamée qui régna sur toute l'Asie mineure, il se posa en rival d'Aurélien, empereur à Rome. Les ruines de cet empire, l'auteur, tel un déchiffreur d'énigmes, s'est patiemment attaché à les comprendre, à la lumière des découvertes archéologiques les plus récentes. Il décrit comment l'architecture porte les traces de l'histoire mouvementée de la ville : à la bigarrure d'une population d'origines araméenne, arabe ou iranienne, mais qui subit profondément l'influence gréco-romaine, fait écho un art mélangé, inclassable. La superposition des styles dans le temple du dieu Bel, le contraste entre le faste de l'Agora, du théâtre et des bains de la ville aux prétentions impériales, et le mystérieux visage des statues funéraires, aux yeux grands ouverts... Dans la préface, Paul Veyne nous transporte au c?ur de l'étrangeté palmyrénienne. Il détaille les multiples composantes qui s'y amalgament : l'antique fonds tribal araméen, qui restera vivace jusqu'à la conquête islamique ; la présence nomadique des " Arabes " ; et en même temps la fierté de participer à la modernité grecque, le sentiment patriotique à l'égard de l'Empire : Odainath défendit Rome contre l'ennemi héréditaire d'Iran (260 après J-C), avant que Zénobie, loin de se révolter contre elle, n'échoue à s'en rendre maîtresse (274). Ainsi se dessine le " territoire de l'historien " : scruter les spécificités de l'époque et du lieu, en dégager la mentalité propre, et corriger avec toujours plus de finesse et de rigueur les assimilations hâtives des jugements anachroniques. Mais, en vertu même de ce décalage, éclairer d'une lumière autre les questions de notre temps - tradition et modernité, urbanité et ruralité, nation et empire, religion et tolérance...
6. Il était une fois la Mésopotamie
Jean Bottéro
4.09★ (105)

Entre Tigre et Euphrate, un pays de silence. Un pays d'argile et de roseaux. Rien, sinon d'étranges briques gravées de signes abstraits en forme de coins et de clous. Nous sommes en 1802, à l'aube d'une formidable aventure intellectuelle. Signes obscurs, indéchiffrés, les caractères cunéiformes vont révéler, en moins d'un demi-siècle, dans la transparence d'une écriture enfin percée à jour, la plus haute civilisation du Proche-Orient antique : la Mésopotamie. En 1843, tout se précipite : un diplomate français découvre à Khorsabad un palais assyrien. Ninive, puis Babylone, Assur, Warka, Nippur émergent des sables. L'archéologie confirme la philologie. Jean Bottéro et Marie-Joseph Stève se font les chroniqueurs de la patiente découverte d'une civilisation qui précéda les hommes de la Bible et marqua la naissance de l'Histoire.
7. Ephèse, l'Exil d'Héraclite, une Approche Géo-Poetique
Jean Esponde
3.33★ (7)

L'auteur superpose trois temps, celui de La ville d'Ephèse aux temps d'Héraclite (Ve siècle avant J.C, puis celui où elle fut capitale des colonies asiatiques de l'Empire romain et la ville dans son état actuel. Elle se trouve actuellement en Turquie, en face de la Grèce et de nombreux touristes y affluent du monde entier pour déambuler sur ses larges avenues et admirer des restes de monuments sur une grande étendue - dont une étonnante bibliothèque au fronton debout laisse voir à travers lui- le ciel ! Ephèse se situe sur les collines, au-dessus de la petite ville de Selçuk. Près de là : la maison où Marie vécut ses dernières années, (Elle fut confiée par le Christ à St-Paul) Autant dire que le lieu est très visité.
8. L'épopée de l'archéologie : Savants et aventuriers
Jean-Claude Simoën
3.33★ (19)

Que saurions-nous de nos très lointains ancêtres et de l'histoire de notre monde, sans les travaux précurseurs d'un H.-C. Rawlinson, d'un J.-J. Winckelmann, d'un J.-F. Champollion, d'un H.-P. Eydoux? Sans la curiosité et l'opiniâtreté de ces authentiques savants et de leurs pairs, quels préjugés ou quelles ignorances ne traînerions-nous pas sur les civilisations sumériennes, pharaoniques ou romaines, ou bien encore sur «nos ancêtres les Gaulois»? Bien plus que l'explorateur qui appréhende notre connaissance géographique de la planète, l'archéologue, lui, élargit la compréhension de nous-mêmes. Au cours des deux derniers siècles, aussi riches que l'ère de Colomb et de Magellan, l'archéologie a repoussé les connaissances des civilisations disparues pour élargir le champ de l?expérience de l'évolution de l'humanité. Dans ce premier volume, qui nous emmène au coeur d'aventures archéologiques décisives, des fouilles hasardeuses de Pompéi au déchiffrage des écritures cunéiformes et hiéroglyphiques, du désert de Pétra aux hauteurs du Machu Picchu, l'auteur nous révèle comment l'érudition, le bon sens, l'intuition et parfois la chance sortirent de l'oubli et des idées fausses des civilisations entières.
9. La conquête du passé
Alain Schnapp
4.00★ (25)

Ce livre est une tentative d'archéologie de l'archéologie, une enquête sur le savoir de ceux qu'on appelle depuis l'Antiquité romaine les antiquaires. Contrairement à une idée répandue, l'archéologie entendue comme l'étude des vestiges du passé n'est pas une invention de la Renaissance. Elle était déjà familière aux scribes d'Assyrie, d'Egypte ou de Chine, elle était discutée par les sophistes d'Ionie, et mise en pratique par les historiens de Rome. Qu'il y ait eu des hommes avant Adam, voilà la révélation scandaleuse du XIXe siècle. Pourquoi cette antiquité de l'homme, connue des Assyriens, des Egyptiens et des Perses, a-t-elle été mise à l'écart par la révélation biblique ? En suivant une piste qui part d'Hésiode et de Lucrèce, à travers la tradition judéo-arabe et Giordano Bruno, pour arriver au génial et méconnu Isaac Lapeyrère, la petite musique des préadamites nous découvre un pan des mystères de l'histoire naturelle et si décriée de l'homme. Cette histoire n'est pas une succession harmonieuse de progrès, mais la redécouverte et l'interprétation, souvent erratique, d'observations dont la mémoire s'était perdue. Elle n'a pas été faite par les seuls antiquaires : de Khaemois, fils de Ramsès II, en passant par Nabonide, roi de Babylone, et l'érudit romain Varron, un même goût du passé associe les hommes les plus divers. Plus tard saint Augustin, les clercs des abbayes médiévales, Pétrarque, Rabelais, Raphaël, Rubens, Newton, Diderot, Jefferson et Goethe apporteront leur note particulière à la passion des hommes pour les traces matérielles du passé.
10. A la recherche des civilisations disparues
Jean-Claude Simoën
4.00★ (16)

Nous suivons d'abord le Français Paul Pelliot qui, après Aurel Stein, sur la route de la Chine, des passes montagneuses du Pamir à l'enfer du Taklamakan, découvrit en 1906 les origines du bouddhisme et des traces d'hellénisme dans des grottes murées depuis des siècles. Nous nous rendons ensuite en Amérique centrale où, au pied de la Cordillère, des chercheurs continuent d'étudier la fascinante civilisation maya, ses temples sublimes et son alphabet peut-être à jamais indéchiffrable. Après avoir fait un tour en Crête et à Qumrân pour goûter à l'archéologie authentique ? la grecque ? et à la science des textes sacrés que se disputent les religions du Livre, le lecteur part dans les montagnes d'Afghanistan et du Pakistan, où les recherches conduites par l'école française du musée Guimet ont abouti à une conclusion stupéfiante : 6 500 ans avant Alexandre le Grand, qui guerroya jusque dans ces parages extrêmes, existait sur les bords de l'Indus et de ses affluents une civilisation agraire fondatrice. On finit au Cambodge, où, au terme d'une étude archéologique mondiale achevée en 2010, les plus grands scientifiques actuels, dont ceux de l'École française d'Extrême-Orient, nous révèlent le secret si longtemps gardé d'Angkor : ce qui apparut durant des décennies comme un ensemble de temples épars forme en fait une seule et immense ville s'étendant sur des hectares, au réseau hydraulique d'une grande modernité, et qui compta jusqu'à 700 000 habitants ! À travers le temps et l'histoire, Jean-Claude Simoën nous fait vivre un voyage fascinant dans les pas de ces hommes qui, entre érudition et aventure, percent des secrets que l'on croyait enfouis à jamais.
11. Ruines : Représentations dans l'art de la Renaissance à nos jours
Michel Makarius
3.25★ (15)

Témoins de l'Histoire, les ruines conjuguent savoir et imaginaire, fascinant artistes et écrivains. Depuis la Renaissance, chaque époque a projeté sur les ruines sa vision du temps, de la grandeur, de la décadence, de la nature et de la destinée humaine. Puisant dans tous les domaines de la création occidentale, de la peinture à l'art des jardins, Ruines décrypte les significations symboliques, philosophiques et culturelles de leurs représentations artistiques, sans oublier le débat théorique sur leur conservation et leur restauration. Figure du fragment et allégorie de la temporalité, la ruine est aussi un objet conceptuel ; l'ouvrage en expose la place singulière dans la sensibilité européenne. Une série d'oeuvres analysées en détail permet de suivre l'évolution d'un thème aux implications multiples. Par l'importance de son iconographie et la richesse de ses références, Ruines propose une synthèse inédite sur un sujet qui n'a jusqu'alors jamais fait l'objet d'une étude globale. 
12. Ruines
Michel Makarius
4.00★ (3)

Témoins de l'Histoire, les ruines conjuguent savoir et imaginaire : leur pouvoir d'évocation n'a cessé de fasciner artistes et écrivains. Depuis la Renaissance, chaque époque y a projeté sa vision du temps, de la nature et de la destinée humaine. Puisant ainsi dans tous les domaines de la création occidentale (peinture, littérature, architecture, art des jardins...), Ruines décrypte les significations symboliques, philosophiques et culturelles de leurs représentations artistiques, sans oublier le débat sur leur conservation et restauration. Figure du fragment et allégorie de la temporalité, la ruine est un objet conceptuel ; l'ouvrage en expose la place singulière au sein des grands mouvements. Par l'importance de son iconographie et la multiplicité de ses références, ce livre rend justice à un sujet qui n'avait jamais donné lieu à une synthèse globale.
13. Le Temps des ruines : Le Goût des ruines et les Formes de la conscience historique à la Renaissance
Sabine Forero-Mendoza
3.00★ (7)

C'est au prix d'une généralisation hâtive d'un trait de la sensibilité de son temps que Chateaubriand déclare : " Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines ". S'il est en effet des époques où le spectacle des ruines a fait naître une émotion et un plaisir singuliers, il en est d'autres où il n'a suscité qu'indifférence voire horreur. Tout permet de désigner la Renaissance comme le moment où le goût des ruines s'est manifesté pour la première fois en Occident. Cette apparition elle-même peut être interprétée comme révélatrice de l'émergence d'une nouvelle forme de conscience historique. Située à la croisée de l'histoire de l'art, de l'esthétique et de la philosophie de l'histoire, cette étude s'attache à l'examen du traitement poétique, pictural et philosophique du motif de la ruine, du début du XIVe siècle à la fin du XVIe siècle et appréhende, à travers lui, la transition d'une approche théologique et allégorique de l'histoire à une conception séculière, prenant pour modèle le cycle biologique de la croissance et du déclin. 
14. Les Patel : Le paysage de ruines a Paris au 17e siecle
Natalie Coural
5.00★ (2)

Spécialiste des paysages avec ruines antiques, Pierre Patel et ses fils inaugurèrent en France le goût pour les vues avec fabriques, hérité de Poussin. L'ouvrage analyse leur place dans le vaste panorama de l'art du paysage en France.
15. Hubert Robert
Jean de Cayeux
5.00★ (3)

Exceptionnellement protégé par la famille de Choiseul et son milieu lorrain, Hubert Robert arrive à Rome, à vingt ans, avec l'ambassade du futur duc. Il va y passer onze ans: il lui restera de ce long séjour le surnom de " Robert des ruines ", alors que son rôle dans la création des jardins de la fin de l'Ancien Régime n'est pas moins important que son oeuvre peint. Hubert Robert a travaillé pour Louis XVI, Marie-Antoinette et la famille royale, pour les ducs et pairs, en particulier Choiseul et La Rochefoucauld-Chabot, et les financiers les plus riches, notamment le marquis de La Borde. Sa carrière permet donc de faire une étude sociologique du marché de l'art et de la peinture de 1765 à la Révolution. Soutenu par l'amitié du comte d'Angiviller, directeur des bâtiments du roi, Hubert Robert a pris une part importante dans la création du musée du Louvre, pour lequel il a peint nombre de projets, jusque dans les années de la Première République. Emprisonné sous la Terreur, il sera libéré après le 9 thermidor et finira sa vie dans sa maison d'Auteuil, au milieu de sa collection considérable. Marchand de tableaux et de dessins, expert réputé pour la peinture française et vénitienne du XVIIIe siècle, Jean de Cayeux a publié, outre plusieurs articles consacrés à Hubert Robert, deux ouvrages sur ce peintre avec lequel il a entretenu une " longue amitié ". Le peintre des ruines.
16. Salons 03 - Ruines et paysages - Salon de 1767
Denis Diderot
4.75★ (13)

Prophète et lexicographe, homme de la synthèse géniale et du tâtonnement prudent, Diderot, dont les Salons fascineront Ledoux, Balzac, Baudelaire et tant d'autres, magnifie dans cet ouvrage le deuil somptueux de toute transparence, de toute transcendance. Ce texte s'impose par ses dimensions et par la maîtrise du genre dont il témoigne. Diderot domine son sujet, il perçoit plus nettement les chemins qui mènent des beaux-arts aux problèmes politiques et à l'interprétation de la nature ; c'est le creuset où se préparent les grandes synthèses des années suivantes.
17. Journal imaginaire de mes prisons en ruines : Hubert Robert, 1793-1794
Claude Courtot
Hubert Robert est incarcéré à la prison de Sainte Pélagie en 1793. Claude Courtot l'a encouragé très vivement à tenir son journal de la Révolution dont il est le témoin privilégié. Mais c'est la face cachée des astres qui sur la scène de l'histoire brillent d'une façon éphémère, qui retient son attention. L'oeil du peintre repère les lézardes, il saisit l'architecture à son automne. Il est le peintre des ruines. La comédie révolutionnaire, l'ascension et la chute de Robespierre ne le surprennent pas. " La Révolution est comme Saturne, elle dévorera tous ses enfants " écrit Vergniaud. Avec ce " Journal imaginaire ", Claude Courtot nous donne un dernier paysage inédit et saisissant de la Révolution qui contribue à une meilleure connaissance du génie mélancolique d'Hubert Robert : paysage d'un monde qui court, passionnément, à sa ruine. Ainsi j'ai peint la Bastille dans les premiers jours de sa démolition. Hommage aux démolisseurs ? Certainement pas. Je défie quiconque de montrer sur la toile le moindre élément qui puisse aller en ce sens. J'ai simplement remarqué que sous cet angle et dans cet éclairage rougeâtre, la forteresse ressemblait à un bel édifice romain dont on hâterait la ruine. Cela rejoignait les thèmes fondamentaux de mon oeuvre. N'y cherchons pas un acte de rupture avec l'ancien régime. Nulle ingratitude de ma part. De l'indifférence plutôt. Un monde meurt, un autre naît qui lui ressemblera probablement pour l'essentiel, malgré quelques changements superficiels. On détruit une prison, on en peuplera d'autres. On exposa mon tableau au Salon de 1789. Je passais alors pour une révolutionnaire. Quelle plaisanterie ! Ma " Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 " qui me valut un brevet de civisme, est avant tout une peinture de ciel...
18. Ruines et paysages d'Egypte
Gaston Maspero
4.40★ (21)

Gaston Maspero (1846-1916), successeur de Mariette à la direction du Service des Antiquités au Caire, où il passa plus de vingt ans, est un des plus illustres égyptologues français. On lui doit notamment l'aménagement de l'actuel Musée égyptien du Caire, la traduction pionnière de contes de l'Egypte ancienne, la découverte des fameux " textes des Pyramides " et de la cachette des momies royales de Deir el-Bahari. Mais l'écrivain restait à découvrir : c'est chose faite avec ce recueil d'impressions et de souvenirs publié en 1910. Ruines et paysages d'Egypte, dont la présence dans la bibliothèque de Freud témoigne de la portée exceptionnelle, appartient à l'histoire d'une Europe cherchant son identité au miroir des décombres antiques.
19. A la recherche de l'Égypte oubliée
Jean Vercoutter
3.71★ (148)

Au IVe siècle apr. J-C, l'empereur chrétien Théodose 1er décrète la fermeture de tous les temples païens de l'Empire. Une fermeture qui a une conséquence inattendue: l'écriture hiéroglyphique, encore vivante jusqu'alors cesse brusquemment d'être comprise. Malgré les récits de quelques diplomates et voyageurs, au cours des XVIIe siècles, il faudra attendre 1789 pour que l'Egypte ancienne renaisse. Les 167 savants débarqués avec l'expédition d'Egypte sont chargés par Bonaparte de mesurer et dessiner tous les monuments: la formidable description de l'Egypte donne le coup d'envoi à l'égyptologie naissante. Mais ces découvertes ne trouveront leur sens qu'avec le déchiffrement des textes hiéroglyphiques par Champollion, en 1822. A partir de là, l'histoire de l'Egypte ancienne est remise à jour tandis que, sous l'impulsion de Mariette ou Maspero, se met en place l'égyptologie moderne. Jean Vercoutter retrace les lignes de force d'une des plus palpitantes aventures de l'archéologie contemporaine, qui trouve son point culminant en 1922, lorsque Howard Carter et lord Carnarvon mettent au jour le fabuleux tombeau de Toutankhamon.
20. Visions d'Egypte
Émile Prisse d'Avennes
Ouvrage publié à l'occasion de l'exposition Visions d'Égypte. Émile Prisse d'Avennes (1807-1879), 1er mars-5 juin 2011, BNF, Richelieu/Galerie Mansart.Ingénieur de formation, Prisse d'Avennes devient tour à tour égyptologue, archéologue, ethnologue, s'intéressant autant aux ruines de l'Égypte antique qu'aux monuments islamiques, durant les deux longs séjours qu'il accomplit en Égypte, de 1827 à 1844, puis de 1858 à 1860.Du premier, il rapporte des objets, le fameux papyrus Prisse, alors qualifié de  plus ancien livre du monde , intégralement reproduit ici et accompagné d'une traduction inédite, ainsi que la  Salle des Ancêtres  de Touthmosis III, installé un temps à la Bibliothèque royale avant de gagner le Louvre.Aquarelles et dessins, calques se déployant pour certains sur plusieurs mètres, estampages, photographies constituent un fonds iconographique sans égal destiné à nourrir les impressionnants recueils qu'il publie sur l'art égyptien et sur l'art arabe, de 1847 à sa mort et dont certaines pièces sont parfois les derniers témoins de monuments ou de décors à présent disparus.Une  Egypte de papier  qui n'a cessé d'enchanter et d'inspirer ses contemporains - Théophile Gautier, Maxime Du Camp ou Ernest Feydeau - et qui aujourd'hui encore nous invite au voyage...Exposition :
21. Les aventures d'une comtesse en Egypte : Décembre 1863 à mars 1864
Juliette de Robersart
4.00★ (5)

Le talent littéraire de la comtesse Juliette de Robersart, originaire de Mons en Hainaut, a été récemment redécouvert. Le récit de son séjour en Egypte, publié en 1867 sous le titre Orient. Egypte. Journal de voyage est intégralement réédité, accompagné d'un important appareil de notes, concernant les monuments et les usages de l'Egypte pharaonique, copte et musulmane. Marie-Cécile Bruwier a regroupé ses lettres de manière à former des séquences correspondant à la progression du voyage. Pour illustrer le texte de la voyageuse, elle a sélectionné des gravures provenant des cartons de voyageurs contemporains ou publiées dans des ouvrages du XIXe siècle, et reproduit de très nombreux clichés provenant des albums de photographies de Jean-Baptiste Nothomb et de Raoul Warocqué, conservés au Musée royal de Mariemont.
22. David Roberts - Carnets de voyages - Egypte - Terre Sainte
Barbara Culliford
4.00★ (5)

Parti de Londres le 31 août 1838, D. Roberts arrive à Alexandrie le 24 septembre d'où il entreprend son fabuleux voyage à travers l'Egypte, la Nubie et la Terre sainte. Voici le journal de cette aventure, illustré des nombreux dessins qu'il en rapporta.  Traduit de l'anglais par William Olivier Desmond.  Préface Helen Guiterman  Commentaires Barbara Culliford.
23. Voyages en Egypte et en Nubie
Giovanni Battista Belzoni
5.00★ (13)

Rien ne prédestinait Giovanni Belzoni (1778-1823) à devenir le pionnier de l'égyptologie. Fils de barbier, devenu moine, il émigre en Angleterre, s'exhibe dans les foires, voyage en Europe et échoue en Egypte. En 1815, une mission presque impossible lui est confiée : descendre le Nil jusqu'à Thèbes et ramener un buste colossal de pharaon. On ignore alors qu'il s'agit de Ramsès II. Contre toute attente, il réussit, et poursuit ses explorations au cours de trois voyages. Il sera le premier à entrer dans le grand temple d'Abou Simbel, découvrira les tombes royales de la vallée des rois et ouvrira la pyramide de Képhren à Gizeh. Voyages en Egypte et en Nubie est le récit de ses découvertes et aventures.
24. Les ruines de Ninive
Henry-Austen Layard
3.50★ (9)

Voici, enfin traduites en français 150 ans après leur publication, les légendaires Ruines de Ninive, dont Lawrence d'Arabie et C. W. Ceram avaient fait leur livre de chevet. En 1845, un jeune voyageur anglais de 28 ans, Henry Layard, entreprend d'arracher aux sables du désert d'Irak les grandes cités assyriennes décrites dans la Bible. Il fera ainsi ressurgir de la nuit des temps Nimroud (l'antique Kalhu), qu'il identifie d'abord à Ninive, la cité du prophète Jonas et la capitale d'Assourbanipal. Chargées dans des conditions rocambolesques sur des radeaux, pour être ensuite expédiées à Londres, ses trouvailles spectaculaires (au nombre desquelles de fabuleux lions ailés) formeront le noyau de la collection assyrienne du British Muséum. Mais Layard n'était pas qu'un chasseur de trésors : la relation de ses recherches se double d'une prodigieuse enquête ethnographique sur le Kurdistan au milieu du XIXe Siècle. Entre deux fouilles, il parcourt le nord de l'Irak, et rapporte de son périple une moisson d'informations sur les différentes ethnies coexistant dans la province de mossoul-turcs, Bédouins du désert (dont il partage le mode de vie), Kurdes, Chaldéens nestoriens, Yézidis ou "Adorateurs du Diable", qui, toutes, s'entre-déchirent inlassablement. Le récit de son séjour parmi les Yézidis (étrange secte ayant emprunté divers éléments aux principales religions du Moyen-Orient) présente notamment un intérêt exceptionnel. 
25. Lawrence d'Arabie : Thomas Edward, cet inconnu
François Sarindar
4.85★ (35)

Très tôt, Le jeune Thomas Edward Lawrence - dont on nous dit ci-dessus que "Les ruines de Ninive" était son livre de chevet - a été au contact des vieilles pierres de remparts ou d'abbayes, que son père lui faisait visiter. Plus tard, les vestiges de forteresses et les sites médiévaux de l'Angleterre, comme ceux de la France où il fit trois voyages au tout début du vingtième siècle (1906-1908-1910) l'attireront, comme l'attireront également les forteresses franques d'Orient. Ce goût prononcé et jamais démenti pour l'histoire et l'archéologie venu de l'enfance et sur lequel s'attarde notre ami François Sarindar dans la première partie de cette belle biographie de Lawrence, se traduira dans les études de Thomas Edward Lawrence par l'obtention d'une thèse au Jesus College d'Oxford. Un aspect plus particulier de sa personnalité bâtie sur une fêlure familiale autour de laquelle se charpente le livre participe probablement du personnage complexe, plus ou moins mythifié qu'il est devenu par la suite, le cinéma aidant. De même qu'une heureuse affectation aux fouilles de Karkemish (actuelle frontière turco Syrienne) entre 1911 et 1914, grâce à sa rencontre avec le successeur d'Arthur Evans ("réinventeur" de Cnossos en Crète) à la tête de l'Ashmolean Museum d'Oxford : David George Hogarth, constituera pour Thomas Edward Lawrence, une parenthèse inoubliable et rare de sa vie heureuse. La campagne de fouilles de la cité néo-hittite identifiée comme telle en 1872, fait l'objet d'une relation extrêmement bien documentée de cette excellent ouvrage écrit en 2010. Ainsi, sous l'uniforme militaire ou le costume de bédouin dont aimait se parer Lawrence d'Arabie l'amour des ruines était-il assez fort peut être pour le conduire dans une quête de lui-même qu'il poursuivit jusque dans le désert ?
26. Le voyage d'Orient
Le Corbusier
3.00★ (4)

En mai 1911, Le Corbusier débute un voyage qui le mènera à Prague, Vienne, Budapest, Istanbul, mont Athos, Athènes, puis Pompéi et Pise avant de regagner la Suisse où il construira, en souvenir de ses impressions, deux villas : l'une surnommée blanche et l'autre turque. Trois aspects caractérisent cet ouvrage et éclairent son importance : ses qualités purement littéraires, la progressive transformation de la personnalité de l'auteur au fil du parcours, le rôle de ces leçons dans son processus de conception tout au long de sa vie. De son vivant, Le Corbusier fera paraître une quarantaine d'ouvrages, une activité qui l'amènera à faire inscrire la mention « homme de lettre » sur sa carte d'identité lorsqu'il acquiert la nationalité française. Quelques semaines avant sa mort, il se soucie de la publication du Voyage d'Orient qu'il amende légèrement avant de l'envoyer à l'impression. Formé initialement en tant que graveur de boîtier de montre, Le Corbusier s'extirpe lentement au fil de son évolution du moule ornemaniste et des tendances décoratives de l'Art nouveau. Le Voyage d'Orient rend compte du lent passage vers l'architecture d'un personnage initialement ému autant par l'art populaire et l'habileté des artisans potiers slaves qu'averti du grand art rendant visite à Vienne ou à Bucarest à de grands collectionneurs de peintures. L'arrivée à Istanbul, la découverte des mosquées, la géométrie simple qui les caractérise lui fait se rallier à la théorie moderniste de Paul Cézanne : « Il faut traiter la nature selon le cube, la sphère et le cône ». Or ces cubes, ces sphères ou demi-sphères, il les a sous les yeux avec ces coupoles blanches qui parsèment la ville. Cette découverte sera renforcée par la rencontre avec l'architecture classique des temples grecs qui se produira sur les marches de l'Acropole. Ce voyage éclaire le rapport de l'auteur entre inspiration et création. Hormis le récit qu?il tire de ses découvertes, Le Corbusier remplit plusieurs carnets de dessins, croquis et annotations (certaines pages sont reproduites dans l'ouvrage). Sa vie durant, il retournera à ces études de l'année 1911 pour ressourcer sa créativité et y puiser la matrice de ses formes nouvelles. Le récit est accompagné d'une postface analysant le rôle des voyages dans le travail de Le Corbusier et d'une introduction présentant le contexte de ce déplacement.
27. Athènes
Alphonse de Lamartine
4.33★ (10)

Durant son long voyage en Orient, Lamartine (1790-1869) ne passe que quelques jours à Athènes, mais lesimpressions qu'il consigne alors dans son journal témoignent des sentiments les plus élevés dont fut capable le romantisme. Animé d'une foi exaltée dans le peuple, ému autant qu'inquiété par la beauté magistraledes sites athéniens, le poète livre ici une intimité sublime. Texte extrait de Souvenirs, impressions, pensées et paysages pendant un voyage en Orient, 1832-33, ou Notes d'un voyageur.
28. Vu sur l'Acropole
François-René de Chateaubriand
3.50★ (9)

Ce qui est vu sur l'Acropole ordonne le regard, dévoile l'architecture d'un paysage qui reste pourtant hemétiquement clos sur le silence et l'étrangeté. Voilà le point de rencontre de ces trois voyageurs du XIXè rapportant dans leurs bagages l'évocation de ces ruines qui arrachèrent les hommes à la terreur et à la mort, au domaine de l'inhumain. Enigme toujours reposée de l'arche d'une civilisation
29. Carnet de voyage à Carthage
Gustave Flaubert
Après la publication de Madame Bovary, Flaubert quitte le roman de m?urs modernes pour l'antiquité. Ce sera Salammbô, dont l'action se situe à Carthage. Dès le début de son entreprise, Flaubert exprime sa " peur de patauger dans le côté topographique et local ", et six mois après le début de la rédaction, la nécessité d'un voyage s'impose à lui. Du 12 avril au 12 juin 1858, il parcourt l'Algérie, la Tunisie et s'arrête longuement à Carthage. Pendant son séjour, il tient un carnet de route, à la fois journal intime et calepin d'enquêtes, dans lequel il prend des notes et des croquis en vue de son roman. C'est ce carnet de voyage que l'on donne ici pour la première fois en fac-similé, accompagné page à page d'une transcription diplomatique intégrale.
30. La Destruction du Parthénon
Christos Chryssopoulos
3.02★ (82)

"Il faut faire sauter l'Acropole !" - tel était l'appel lancé en 1944 par le cercle surréaliste Les Annonciateurs du chaos. Soixante ans plus tard, un jeune homme vient de passer à l'acte. Le Parthénon a été pulvérisé, la ville est orpheline. Est-elle encore elle-même ? Tous les regards sont tournés vers la colline vide embrumée de fumée et de poussière. Plusieurs voix résonnent, faisant entendre leur consternation, leur indifférence, leur fanatisme. Quel mobile, quelle punition, pour cet acte inqualifiable ? Quel avenir, pour le pays amputé ? "La destruction du Parthénon" est un objet littéraire singulier, qui ouvre des champs de réflexion sur l'art et la ville, sur l'histoire et l'identité, sur la justice et le sacré. Et qui propose à la Grèce contemporaine une voie plus métaphorique qu'iconoclaste pour aller de l'avant
31. Les cités enfouies du Vésuve: Pompéi, Herculanum, Stabies et autres lieux
Alix Barbet
3.50★ (5)

Découvrir les cités englouties du Vésuve. C'est ce que nous proposent Alix Barbet, spécialiste des fresques de Pompéi, et Stéphane Compoint, qui a contribué à faire connaître au public les extraordinaires découvertes récentes des fouilles du port d'Alexandrie. Ils éclairent trois sites fort différents, très inégalement connus du public, et liés dans une même fin : Pompéi , Stabies et Herculanum. Ensemble, ces deux passionnés ont conçu un ouvrage qui allie une grande qualité explicative et une illustration superbe. Parcourant en leur compagnie les salles de la villa des mystères, l'on comprend et admire mieux ses fresques d'inspiration néoplatonicienne et isiaques, un peu orgiaques aussi il faut bien le dire. Dans le détail des grandes demeures comme dans celui des petites échoppes, ils ont su saisir les moments de vie immobilisés par la cendre ou la lave pour Herculanum. Le résultat est émouvant, souvent intelligent et d'un haut niveau artistique. --Frédéric J. 
32. Pompéi : Le Rêve sous les ruines
Claude Aziza
3.62★ (16)

Il y eut en 1592 une première trouvaille, puis défilèrent les voyageurs, qui comme Stendhal, voulaient contempler face à face cette Antiquité sur laquelle on avait tant lu. Vint ensuite Bulwer-Lytton qui fit d'une ville où l'on allait prendre des notes, un lieu où l'on se rendait pour méditer, rongé par le désir, la passion le chagrin, qui fit aussi d'une oeuvre imaginaire le guide le plus sûr - aujourd'hui encore - de la cité campanienne. Dès lors écrivains, peintres, musiciens verront dans la ville enfouie au pied du Vésuve le lieu de tous les rêves et de tous les fantasmes - jusqu'à Freud qui trouvera en elle la meilleure illustration du refoulement - ce qui est enseveli profondément pour être mieux conservé. C'est de ce foisonnement, de cette fusion inextricable en lieu mythique du rêve et de la réalité, du passé et du présent, de l'histoire et de la fiction, que témoigne le présent volume. S'y mêlent récits de voyage (Mme de STAEL. DUMAS. FLAUBERT) Nouvelles fantastiques (NERVAL - GAUTHIER. JENSEN) Romans historiques (BULWER-LYTTON. BERTHEROY. LLEWELLYN). Un guide à l'usage du voyageur en partance pour Pompéi (100 pages), des cartes, un dossier iconographique en couleurs complètent cet ensemble unique, conçu pour le plaisir du lecteur, du curieux, du voyageur, en quête d'aventures et de rêves. 
33. Pompéi
Marisa Ranieri-Panetta
3.00★ (8)

Cité prospère en pleine expansion culturelle, Pompéi a été comme rayée de la carte en 79 après J.-C., ensevelie en l'espace de 42 heures sous des couches de cendres volcaniques. Cet ouvrage passionnant nous révèle la beauté et la richesse de la cité antique, ainsi que sa vie au quotidien avant que survienne sa fin tragique.  --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
34. Pompéi
Frank Santoro
3.36★ (19)

En l'an 79, le jeune Marcus travaille à Pompéi comme apprenti auprès du peintre Flavius qui mène une vie sentimentale mouvementée. Le Maître partage sa vie avec Alba mais fréquente également une princesse romaine dont il réalise le portrait, commande qui peut s'avérer déterminante pour sa carrière. Marcus, à la demande de Flavius, l'aide à garder cette liaison secrète. Le jeune apprenti, qui a quitté Paestum, sa ville natale, s?est installé à Pompéi avec Lucia, sa compagne, pour fonder une famille. Mais il se consacre exclusivement à son travail et Lucia s'interroge, songeant à rentrer à Paestum alors que Marcus s'y refuse. Leur quotidien est bouleversé lorsque le Vésuve entre en éruption. Flavius, avant de s'enfuir de Pompéi, charge Marcus de protéger le portrait de la princesse à tout prix. Épuisée par leurs querelles, Lucia décide de quitter Marcus qui parvient à la retrouver avant de se mettre à l'abri avec elle dans un palais. Ces conditions dramatiques vont finalement les rapprocher. Frank Santoro nous transporte en pleine Antiquité et, à travers une trame romanesque classique, raconte la relation apprenti/maître. En utilisant un découpage régulier en deux ou trois bandes, et différentes techniques de dessin : aquarelle, feutre, crayon, dont le trait devient parfois abstrait, il se livre également à une réflexion sur la nature même de l'illustration.
35. Voyage en Italie
Johann Wolfgang von Goethe
4.25★ (86)

Ce Voyage en Italie de Goethe est important à plus d'un titre. On petit légitimement considérer qu'il a marqué une rupture dans sa vie. En prenant la route du Sud en 1786, Goethe a voulu échapper à un univers qu'il sentait trop pesant : " Je me suis enfin de Carlsbad à trois heures du matin : autrement on ne m'aurait pas laissé partir. " Il se dérobe incognito, à la hâte, affronte les périls et se métamorphose en Wanderer : le voyageur, le vagabond, l'errant. Commence alors son odyssée. qui durera jusqu'en 1788 et qu'il retrace dans ce récit où se mêlent l'art et la vie. Goethe traverse Vérone, Vicence. Venise, Padoue, Ferrare, Bologne, Florence, Pérouse, Rome, Naples, Palerme. Il admire l'art classique. contemple les paysages, se lie avec les populations : son expérience est intense. Ce Voyage en Italie, publié seulement en 1816 pour la première fois, depuis longtemps indisponible en France, compte parmi les plus célèbres relations de voyage allemandes et s'inscrit dans le projet autobiographique de l'auteur de Faust. La traduction de Jacques Porchat a été révisée et complétée par Jean Lacoste qui signe aussi une remarquable préface où est exposé l'art du voyage chez Goethe, pour qui le déplacement ne saurait aller sans une renaissance et la redécouverte de soi.
36. Arria Marcella
Théophile Gautier
3.76★ (318)

Très judicieuse idée de pecosa.
37. Les Mystères de la forêt
Ann Radcliffe
3.57★ (302)

Un carrosse lancé à toute allure, dans la nuit, en pleine tempête, un couple fuyant la justice, un arrêt devant une vieille maison isolée sur la lande, occupée par des bandits tenant prisonnière une belle jeune fille... Les Mystères de la forêt est un roman gothique, baignant dans une atmosphère inquiétante, sur fond d'architecture médiévale et de surnaturel. C'est pour ce livre qu'Ann Radcliffe mérite particulièrement son titre de "maîtresse du suspense". Roman d'aventures, c'est aussi un roman de la sensibilité : volupté dans le malheur, émotions exacerbées sont mises en avant. Mais le désir et la sexualité refoulée ne sont jamais loin, dans ce livre dont le sous-titre pourrait être "Adeline ou les malheurs de la vertu".
38. La fabuleuse découverte des ruines de Troie : Premier voyage à Troie (1871) suivi de Antiquités troyennes (1871-1873)
Heinrich Schliemann
3.50★ (17)

Heinrich Schliemann doit son statut de légende de l'archéologie à un mythe : celui de la ville engloutie de Troie. Fasciné par les récits d'Homère, il part en quête de cette civilisation perdue. En 1871, il lance, sur une intuition, des fouilles sur la colline d'Hissarlik, en Asie Mineure. C'est là qu'il fait la fabuleuse découverte tant espérée. Cet ouvrage présente le récit vécu de ses premières recherches. Comment cet homme hors du commun a-t-il mis au jour, strate après strate, les vestiges de Troie, faisant ainsi basculer la ville du mythe à la réalité ? Passionné et aventurier génial, sincère et affabulateur, ce personnage complexe et ambigu croire découvrir le fameux "trésor de Priam". Au-delà des parts d'ombre que comporte cette aventure scientifique, historienne et humaine, Heinrich Schliemann a ouvert à l'archéologie le champ d'étude de la civilisation mycéenne, auparavant méconnue, révolutionnant ainsi notre connaissance de l'histoire. Heinrich Schliemann est un archéologue allemand dont les travaux ont marqué un tournant dans l'histoire de sa discipline. Il a consacré quatre ouvrages à la ville de Troie, dont "Ilios" et "Troja".
39. Cnossos : L'archéologie d'un rêve
Alexandre Farnoux
4.05★ (33)

1900 : un richissime Anglais, sir Arthur Evans, retrouve à Cnossos, en Crète, le légendaire palais-labyrinthe du roi Minos. D'un pléthorique bric-à-brac ? fresques, céramiques, tablettes d'argile couvertes d'écritures inconnues ? Evans recrée une immense civilisation, totalement originale. Un monde florissant et pacifique qui, voici quelque quarante siècles, bien avant Mycènes, rayonna sur toute la Méditerranée. Alexandre Farnoux retrace pas à pas le travail rigoureux et inspiré d'Arthur Evans qui restera, au regard de l'Histoire, le magicien de Cnossos.
40. Heureux qui comme... Pierre Loti : Angkor
Pierre Loti
3.25★ (28)

C'est un rêve d'enfant que Pierre Loti (1850-1923) exauce lorsqu'il fait le voyage d'Angkor en 1901. En révélant au célèbre voyageur le sens de son existence ce périple devient un pèlerinage, sagesse que le crépuscule de la vie seul pouvait rendre lisible. Les pensées mélancoliques du voyageur et les descriptions de ce site incomparable, témoin ultime de la civilisation khmère, se mêlent intimement pour créer un texte magnifique qui signe la naissance d'Angkor à la littérature occidentale
41. Angkor : La Forêt de pierre
Bruno Dagens
3.58★ (35)

Capitale du Royaume du Cambodge du IXe au XVe siècle, Angkor suscite très tôt des descriptions où l'étonnement le dispute à l'admiration. En 1296, un ambassadeur chinois est impressionné par cette ville «barbare». Aux XVIe et XVIIe siècles, des missionnaires européens y voient l'égale de Rome ou de Babel, tandis qu'un Japonais visitant la Ville croit se trouver en Inde. Peu après 1860, Henri Mouhot - le plus célèbre de ses «découvreurs» et l'un des plus romantiques - la place définitivement sur la carte des merveilles du monde ; c'est alors que débute le dégagement systématique et l'exploration scientifique du site qui, jamais oublié, redevient le palladium d'une nation - refuge en période de crise, étendard sous tous les régimes. Son inscription sur la liste du Patrimoine mondial par l'Unesco en 1992 officialise la valeur que lui avaient donnée depuis longtemps les voyageurs. Historien et archéologue, Bruno Dagens retrace les grandes étapes d'une découverte émerveillée.
42. La poétique des ruines en France
Roland Mortier
4.00★ (2)

La poétique des ruines en France : ses origines, ses variations de la Renaissance à Victor Hugo
43. Imaginaire des ruines : Hommage à Piranèse
Dominique Fernandez
4.00★ (4)

Conçu comme une confrontation imaginaire entre l'oeuvre de Jean-Baptiste Piranèse, célèbre graveur du XVIIIe siècle, les photographies de Ferrante Ferranti et les sculptures de Patrice Alexandre, Imaginaire des ruines propose une réflexion sur la place de la ruine dans l'art. C'est ainsi une véritable esthétique des ruines que Ferrante Ferranti, Dominique Fernandez et Patrice Alexandre nous permettent de redécouvrir aujourd'hui, à travers une exploration des grands lieux de l'architecture et la confrontation de leurs univers créatifs avec celui de Piranèse. Ils nous offrent, par leurs travaux respectifs, la possibilité de retrouver l'émerveillement de toute une époque devant le spectacle des ruines. Et avant tout, c'est un hommage qu'ils rendent à Piranèse, grand visionnaire de son temps, lui qui fut envoûté par cette magie au point de passer sa vie à les reproduire sous leur aspect réel et imaginaire. Photographies, mots et sculptures produisent des résonances contemporaines et poétiques de l'architecture de l'artiste vénitien.
44. L'Europe en ruines. Témoignages oculaires, 1944-1948
Hans Magnus Enzensberger
4.00★ (5)

Au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, de Londres à Varsovie, d'Amsterdam à Paris, Rome, Berlin, Athènes ou Prague, c'est partout le désastre et la désolation.  Enquête, impressions, " choses vues " au milieu des grandes villes détruites, parmi des campagnes dévastées et des populations meurtries, les reportages et récits rassemblés ici même par Hans Magnus Enzensberger dessinent la physionomie bouleversée d'une Europe en ruines, dont l'image inoubliable ne peut que nourrir toute réflexion actuelle sur l'avenir de l' " identité européenne ".
45. Paris en ruines
Giovanni Macchia
4.00★ (4)

Après la Révolution de 89, Paris, devenu ville-phare du monde occidental, vit naître plusieurs mythes dont celui de sa destruction, de ses ruines, mythe fécond qui nourrit longtemps l'imaginaire des poètes et des artistes : attente de la catastrophe et du triomphe des ténèbres après l'illusion des Lumières. Ce mythe est évoqué de façon particulièrement saisissante dans la dernière partie de ce recueil consacré à des écrivains français, de Montaigne à Proust. L'art de l'auteur consiste à réunir, sous une lumière immobile et comme plombée, des éléments, des oeuvres qui paraissaient étrangers les uns aux autres. Au fond, nous suivons ici les méandres de l'histoire d'une Littérature, la nôtre, dans laquelle abondent des figures de la solitude. Chef-d'oeuvre de perspicacité critique, Paris en ruines délimite une géographie à la fois historique, intérieure et fantastique. Faut-il ajouter que l'érudition éblouissante de l'auteur sait ne jamais devenir pesante ? Que son style ailé qui cerne dans ses descriptions les métaphores lumineuses de la Raison ne pouvait que logiquement conduire aux domaines de l'ombre ? Giovanni Macchia nous donne ici l'un des plus beaux " livres d'inquiétude " qui soit.
46. Ravage
René Barjavel
3.92★ (23076)

"Vous ne savez pas ce qui est arrivé? Tous les moteurs d'avions se sont arrêtés hier à la même heure, juste au moment où le courant flanchait partout. Tous ceux qui s'étaient mis en descente pour atterrir sur la terrasse sont tombés comme une grêle. Vous n'avez rien entendu, là-dessous ? Moi, dans mon petit appartement près du garage, c'est bien un miracle si je n'ai pas été aplati. Quand le bus de la ligne 2 est tombé, j'ai sauté au plafond comme une crêpe... Allez donc jeter un coup d'?il dehors, vous verrez le beau travail!" De l'autre côté de la Seine une coulée de quintessence enflammée atteint, dans les sous-sols de la caserne de Chaillot, ancien Trocadéro, le dépôt de munitions et le laboratoire de recherches des poudres. Une formidable explosion entrouvre la colline. Des pans de murs, des colonnes, des rochers, des tonnes de débris montent au-dessus du fleuve, retombent sur la foule agenouillée qui râle son adoration et sa peur, fendent les crânes, arrachent les membres, brisent les os. Un énorme bloc de terre et de ciment aplatit d'un seul coup la moitié des fidèles de la paroisse du Gros-Caillou. En haut de la Tour, un jet de flammes arrache l'ostensoir des mains du prêtre épouvanté.
47. Les ruines de Paris en 4908
Alfred Franklin
3.96★ (27)

" Pour cette année 4908, nous vous proposons en exclusivité un voyage haletant à l'autre bout du monde, dans les ruines de cette mythique Capitale de la France, Paris, trésor du patrimoine mondial dont quelques archéologues subtils ont mis à jour les reliefs splendides. Amateurs de passé, amis de l'aventure, cette expédition est pour vous ! " Personne ne glissera cette annonce dans votre boîte aux lettres, à moins qu'ayant survécu à quelques cataclysmes, vous ne soyez un des habitants de cette France du cinquième millénaire. Offrez vous donc. tant qu'il est temps, grâce à Alfred Franklin, érudit drolatique, ce voyage insolite dans le plus grand chantier archélogique de tous les temps : Paris !
48. Histoire du vandalisme
Louis Réau
4.38★ (20)

Le livre de Louis Réau s'arrêtant en 1958, il importait de le mettre à jour. Michel Fleury, directeur d'études à l'Ecole pratique des Hautes Etudes, IVème Section, assisté de Guy-Michel Leproux, chargé de recherche au CNRS, a donc dressé le tableau, très noir, des quarante dernières années, en le ponctuant d'une centaine de photographies qui complètent les soixante-quinze illustrations reprises de l'édition originale. En dénonçant "les crimes de lèse-beauté qui sont aussi des crimes de lèse-patrie", Louis Réau souhaitait ... Lire la suite inspirer l'horreur de toute forme de vandalisme aux générations nouvelles. On ne saurait dire que cette ambition ait perdu de son actualité. 
49. L'attrait de la ruine
André Habib
D'où vient-il que la ruine au cinéma exerce un attrait, au point de vouloir lui consacrer du temps, un livre, et penser qu'un quelconque lecteur puisse vouloir y accorder son attention ? Peut-être est-ce parce que la ruine, telle qu'elle s'incarne au cinéma, que ce soit comme décombres de guerre ou vestiges antiques, chantier désaffecté ou lambeau de pellicule rescapé, exacerbe ce lien mélancolique, quasi ontologique, qui nous attache au temps et à la mémoire du cinéma (c'est-à-dire, comme le dirait Daney, à " la promesse d'un monde "): présence d'une absence, insaisissable trop tard, toujours-déjà passé, en train de disparaître. Cet essai s'intéresse ainsi à décrire ces moments de cinéma où le temps, sous diverses modalités, apparaît de manière sensible, en tant qu'expérience. Ces pages décrivent moins une histoire en bonne et due forme de la ruine au cinéma, qu'un parcours subjectif de fragments disparates qui constitue un programme possible et très partiel de cet attrait.
50. Ce que nous disent les ruines : La fonction critique des ruines
Sophie Lacroix
5.00★ (3)

Chateaubriand s'exclamait : " Tous les hommes ont un secret attrait pour les ruines. " Cet ouvrage cherche à cerner cet attrait, qui se rattache à l'exigence de l'ombre face à la radicalité des Lumières. Les ruines ne sont pas seulement un motif décoratif, mais elles sont un instrument méthodologique qui révèle, à cette époque, l'état de crise. Ce qui s'affirme alors comme nouveau, c'est d'une part ce pouvoir critique, et d'autre part l'expérience à laquelle les ruines confrontent, celle d'une vie affaiblie dont nous écoutons le silence. La question qui travaille ce texte, c'est d'évaluer l'idée de ruine : peut-elle valoir comme un thème ? Ou bien son originalité ne tient-elle pas dans sa dépendance à l'égard de l'expérience irréductible à laquelle exposent les ruines, qui est celle de la perte ?
51. Malgré les ruines et la mort
Sophia de Mello Breyner Andresen
4.56★ (35)

Sophia de Mello Breyner, née à Porto en 1919, est un des grands écrivains d'aujourd'hui. Essentiellement poète, avec ses essais, ses nouvelles et ses livres pour enfants, elle a conquis la faveur d'un très vaste public. Le Prix Camões couronna en 1999 l'ensemble de son oeuvre. Depuis de longues années, Sophia habite Lisbonne
52. Ruine
Sophie Lacroix
4.00★ (3)

Forme amoindrie mais point amorphe de la matière et des efforts humains, la ruine est une réalité architecturale qui s'expose dans sa décrépitude et une idée philosophique : la ruine de toute présence et de tout présent. Aux sublimes fragments archéologiques et leur attrait font écho la trégédie de la guerre et ses dévastations. Reste qu'il s'agit de survivre à des ruines : voilà ce qui fait d?elles une expérience de la vie. De l'épreuve de la perte à laquelle nous sensibilise l?oeuvre d?art à l?incertitude du devenir nichée au sein de l?idée de progrès, la ruinedit plus que la chose qui s'expose. Foyer d'une pensée pour l'absent, la ruine vaut comme une "idée-cellule" opératoire dans la déconstruction, dans la fonction critique qu'elle exerce à l'égard de ce qui devrait rester caché, oublié. Elle livre sa vraie nature comme instrument méthodologique pour ausculter un état de crise.
53. Terre de Ruines
Christine Foulcher
5.00★ (1)

De l'éloge des ruines et de leur bien-fondé, tel est le propos de ce recueil, s'orchestrant en quatre mouvements : ruines végétales, ruines de chair, ruines d'amour et éden d'amitié. Les ruines sont source de richesse infinie, fascinantes, proches de la quête d'un paradis perdu, témoins d'une création antérieure mais aussi porteuse d'avenir car mises au jour, signes de résistance du temps. Certains lieux, certaines personnes impriment une vision sensible du temps qu'il s'agit de relire. Et les lettres en sont un précieux objet d'archéologie, surtout celles au premier amour. Quant à celles de l'amie, la mémoire les a assemblées pour leur donner force et lumière, pour éclairer le chemin de l'Eternité. Nul pessimisme, nulle noirceur, mais au-delà, une vision de renaissance et de salut. Par goût et par formation, l'auteur, documentaliste, archéologue et archiviste, a entrepris une heureuse reconstruction de son enfance avec Terre d'enfance (édité en 2012). Elle nous livre ici quelques beaux pans de ruines de cette terre tarnaise et personnelle, où la nature magnifie les liens amoureux et amicaux. Restent les paysages intérieurs
54. Ruines de l'utopie : Antoine Volodine, Olivier Rolin
Mélanie Lamarre
Les romans d'Antoine Volodine et d'Olivier Rolin se saisissent de l'histoire du XXe siècle pour en méditer le cours. Hantés par l'échec de l'utopie collectiviste, ils soulignent avec une ironie mordante l'écart que celle-ci entretenait avec le réel social. Mais, nostalgiques envers l'élan du sublime qu'elle inscrivait dans le champ de nos représentations, ils se désolent des renoncements du temps présent à l'action collective. Et leur lucidité se trouble d'une indéfectible mélancolie. Première étude comparée de deux oeuvres majeures du panorama littéraire contemporain, cet ouvrage souligne les paradoxes de la représentation romanesque de l'utopie dans un monde désenchanté. Résolument socio-critique, il envisage les rapports que la fiction littéraire noue avec les représentations idéologiques et, joignant l'analyse de l'imaginaire social à l'approche formelle des textes, met en évidence la consignation douloureuse d'une mémoire du politique. Quelle pertinence le recours à la littérature peut-il avoir face aux espoirs et aux errements du XXe siècle ? Telle est la question majeure de ce livre qui retraverse le champ des questions esthétiques et les affronte aux mutations de l'imaginaire politique des sociétés occidentales.
55. Le Bâtisseur de ruines
Clarice Lispector
4.08★ (74)

Un ingénieur, Martin, a commis un meurtre et est en fuite. Il marche sans but, dans une plaine à peu près désertique, et sans cesse sa marche est interrompue par des rencontres : arbre, oiseau, ruisseau... Rencontres grâce auxquelles il commence à comprendre non pas qui il est, mais ce que fut sa vie jusque-là et ce qu'elle pourrait être, à comprendre notamment que son crime fut une libération pour lui. Sa fuite le conduit à une fazenda dirigée par une femme, Victoria. Il devient garçon de ferme, cède aux avances d'une jeune veuve, Ermelinda, et continue de réapprendre le monde.
56. Encombrants décombres
France Régnier
4.50★ (7)

"Tu étais sensé faire le tri entre toutes ces vieilleries encombrantes entassées dans ce château délabré dont tu as hérité. Seul, prisonnier de la neige environnante, tu pensais pouvoir t'isoler pour accomplir ta mission et, accessoirement, mieux finir ton roman jamais achevé. Mais le froid, la faim et la solitude te plongent peu à peu dans un état léthargique dont tu ne connais pas la raison. Tu sens que tu n'y parviendras pas. Tous ces encombrants décombres t'oppressent. Auront-ils raison de toi? Tes certitudes s'ébranlent peu à peu. Tu sembles perdre la raison. Es-tu vraiment seul dans ce château? Ces décombres ne sont-ils pas finalement des souvenirs ? "
57. Ruines-de-Rome
Pierre Senges
3.59★ (43)

Un employé du cadastre, jardinier amateur à ses heures, s'attache à un méticuleux travail de sape visant à métamorphoser la ville. Patient maître d'?uvre d'une apocalypse végétale, il sème un peu partout graines de plantes et mauvaises herbes qui, en s'épanouissant, percent le goudron, soulèvent le bitume, fissurent les murs... Et si quelques graines suffisaient à changer le monde ? Conçu comme un herbier, séditieusement poétique, ce roman drôle et inquiétant confirme, après Veuves au maquillage, tout le talent de Pierre Senges.
58. Les Ruines du Ciel
Christian Bobin
3.83★ (293)

C'est autour d'un événement ? la destruction de Port-Royal par Louis XIV ? et d'une idée : retrouver dans les ruines de la société actuelle 'les signes d'une vie heureuse, toujours possible', que l'auteur fait s'entrecroiser des portraits du XVIIe (saint François de Sales, Saint-Cyran, Pascal, Racine, etc.) et du XXe siècle (Dhôtel, un clochard, Genet, le grand-père de l'auteur, etc.). Leurs rencontres, leurs paroles, leurs visions tissent une tapisserie lumineuse, pleine d'espérance pour notre siècle en ruine.
59. Fleurs de ruine
Patrick Modiano
3.33★ (283)

Deux jeunes époux se suicident dans leur appartement parisien pour de mystérieuses raisons.  Cette nuit-là ils auraient fait la connaissance de deux femmes, de deux hommes, fréquenté un dancing, pénétré dans une maison pourvue d'un ascenseur rouge.  Trente ans se sont écoulés. Le narrateur s'interroge sur leur histoire dont certains protagonistes semblent avoir croisé la sienne. Interrogation qui, en écho, en suscite d'autres.  Fantômes entrevus, explications jamais venues. Silhouettes, prénoms aspirés par le temps. Paris, aussi, surtout. Perdu, poursuivi, redessiné. 
60. Vestiges
Véronique Bossé
5.00★ (3)

Une préoccupation unit les personnages de Vestiges : celle de la trace. Qu'ils cherchent à les nier, à les altérer, à les effacer ou, au contraire, à les préciser et à les imprimer, les protagonistes des onze nouvelles prennent conscience de l'importance des empreintes qu'ils laissent derrière eux, en eux, sur eux ? marques corporelles ou matérielles, souvenirs ou évocation virtuelle ? et qui attestent de leur passage autant qu'elles rappellent leur impuissance et leur fragilité. Graves ou humoristiques, réalistes ou empreints de poésie, ces récits abordent des questions intemporelles ou propres au monde contemporain. L'univers de Véronique Bossé n?est pas gentil, rassurant : les vestiges sont autant d'oeuvres que de ruines, ce qu'il reste quand cesse le burinage ou l'effacement devant le constat de l'inéluctable.
61. Nous n'avons pas peur des ruines : Les situationnistes et notre temps
Sergio Ghirardi
5.00★ (3)

Au sein des ruines d'une civilisation qui s'effondre en entraînant avec elle ses serviteurs, l'Internationale situationniste continue d'exercer une fascination parfois naïve, souvent morbide sur ses admirateurs comme sur ses adversaires. Elle demeure la plus récente et la plus pertinente tentative de dépassement du vieux monde. Partant de l'expérience précieuse de l'aventure situationniste, ce livre entend amorcer un dialogue entre les individus qui se réfèrent à leur conscience historique et tous ceux qui cherchent leur conscience naissante, notamment dans les mouvements de révolte contre le gouvernement mondial du commerce.
62. L'usage des ruines: Portraits obsidionaux
Jean-Yves Jouannais
4.25★ (28)

'Cet ouvrage s'apparente à un casting de personnages romanesques. Ils ont en commun d'avoir reconnu leur obsession au contact d'une ville assiégée. Choisis parmi cette triste galerie l'uniforme ou les traits qui te siéront au mieux. Tu es maintenant libre d'aller arpenter les ruines.' Albert Speer, Naram-Sîn d'Akkad, Scipion Émilien, Irma Schrader, Shang Yang, Stig Dagerman, Shapur Ier, Bernardo Bellotto... À travers des portraits de vainqueurs, de vaincus ou de simples témoins, ce livre raconte une histoire du monde sous la forme d'un seul et même panorama de villes effondrées, depuis la Mésopotamie d'avant l'écriture jusqu'au Ground Zero de l'après 11 septembre. Entre digression érudite et narration rêveuse, Jean-Yves Jouannais compose, sur les décombres de notre mémoire, un inventaire à la fois fantaisiste et raisonné des pires traumatismes de guerre.
63. Pétra, s'égarer vers le ciel
Emeric de Monteynard
4.00★ (7)

Un très beau texte, découvert grâce à Mass critique. Un récit puissamment évocateur de ruines. Un voyage inoubliable à Pétra.
64. Métaphysique des ruines
Michel Onfray
3.70★ (21)

Michel Onfray livre ses réflexions autant esthétiques que philosophiques sur les sources d'inspiration de l'oeuvre peinte et l'univers allégorique, symbolique et métaphysique de Monsu Desiderio. Derrière ce pseudonyme se cachent en réalité François de Nomé et Didier Barra, peintres français installés à Naples pendant la première moitié du XVIIe siècle, auteurs d??uvres énigmatiques et surprenantes (ruines, cataclysmes, architectures fantastiques) aux inspirations multiples (Rome Antique, Ancien Testament, Nouveau Testament, Naples, Venise, Metz?). Monsù Desiderio sera considéré par André Breton comme un précurseur du surréalisme. L'ouvrage est illustré en couleurs de représentations des tableaux
65. Voyage en Syrie et en Égypte
Constantin-François de Chasseboeuf Volney
4.00★ (6)

Le Voyage en Syrie et en Egypte (qui annonce expressement les Ruines de 1791 (OEuvres de Volney, Corpus, I) fut publié en 1787 après le voyage de l'auteur au Levant (janvier 1783 - avril 1785). Le livre sera réédité plusieurs fois avant, pendant et après la Révolution et rapidement traduit en anglais, allemand et hollandais (voir Jean Gaulmier l'idéologue Volney..., Slatkine, 1980, "Esquisse d'une bibliographie vol- neyenne ", p. XXXII et sq.). La ire édition (1787) parut avec "Autorisation et privilège du Roi ". Une deuxième édition " corrigée " paraît dans la même année 1787 : les deux tomes ne se trouvent qu'à la Bibliothèque de l'Institut de France (8º DM 1563 collection B.Delessert). Divers tirages paraissent en 1789-90 et en 1792. La bibliothèque du Musée de l'Homme à Paris possède un exemplaire de l'édition de 1792, signalée par Gaulmier (ibi- dem, p. XXXIV). A. Monglond en signale un autre à Lausanne ; et The National Union Catalog, cinq localisations aux U.S.A. (Pre-l956 Imprints, vol.64l, p. 631). La 3e édition Voyage en Syrie et en Egypte pendant les années 1783, 84 et 85, paraît à Paris chez Dugour et Durand en l'an VII (1799) en deux volumes in 8º (B.n.F. : Fb. 40167- 40 168). L'exergue imprimé sur la page-titre des précédentes éditions (" j'ai pensé que le genre des voyages appartenait à l'Histoire et non aux Romans ") a disparu, mais le titre est augmenté de l'énumération des documents annexes et de la mention des Considérations sur la guerre des Turks et des Russes.
66. Le Voyage en Orient : Anthologie des voyageurs français dans le Levant au XIXe siècle
Jean-Claude Berchet
2.67★ (20)

Le mot Orient désigne, au XIXe siècle, un espace levantin qui se déploie autour des rives orientales de la Méditerranée : Grèce, Turquie, Syrie, Palestine, Égypte, avec pour capitale, sinon pour centre, Constantinople. Le voyage en Orient représente alors pour les Français un rite de passage bourgeois, par lequel on accède à une double vérité : celle de la connaissance celle du désir. C'est un système touristique, mais bien plus un périple symbolique, qui sous prétexte de recouvrer un héritage, va produire une véritable idéologie de la colonisation douce. C'est en somme un acte littéraire. La présente anthologie ne se borne pas à exploiter, de Volney à Barrès, le riche filon du récit de voyage, quelque peu occulté par la tradition universitaire. Elle donne au lecteur accès à un trésor essentiel de notre imaginaire collectif. Jean Claude BERCHET - Laffont - Bouquins 1992.
68. De Kaboul à Samarcande. Les rchéologues en Asie centrale
Svetlana Gorshenina
3.69★ (22)

Terre d'échanges privilégiés entre les mondes méditerranéen, slave, turc, iranien, indien et chinois, l'Asie centrale a été le creuset de synthèses originales de cultures à la fois venues de l'extérieur et formées sur place. La région a vécu sous la domination successive d'empires puissants - Achéménides, Grecs, Parthes, Kouchans, Sogdiens, Turcs, Arabes et Mongols - dont deux siècles de recherches ont révélé l'immense richesse du patrimoine. Samarcande, Bactres, Aï Khanoum, Bamiyan... Au-delà du mythe d'Alexandre le Grand, des contes des Mille et Une Nuits et des récits effrayants des premiers voyageurs, les archéologues ont dévoilé les cités préislamiques prestigieuses qui, de l'âge du bronze au vine siècle, ont vécu au carrefour de toutes les routes transasiatiques, entre Extrême-Orient et Europe. L'historienne Svetlana Gorshenina et l'archéologue Claude Rapin retracent l'histoire ancienne et récente de cette partie du monde.
69. Palmyre, l'irremplacable trésor
Paul Veyne
3.86★ (271)

« Ayant eu pour métier l'étude de l'Antiquité gréco-romaine, je n'ai cessé de rencontrer Palmyre sur mon chemin professionnel. Avec la destruction de Palmyre par l'organisation terroriste Daech, tout un pan de notre culture et mon sujet d'étude viennent brutalement de voler en éclats. Malgré mon âge avancé, c'était mon devoir d'ancien professeur et d'être humain de dire ma stupéfaction devant ce saccage incompréhensible et d'esquisser un portrait de ce que fut la splendeur de Palmyre qu'on ne peut plus désormais connaître qu'à travers les livres. » C'est cette histoire de la « Venise du désert » que nous peint Paul Veyne ; avec lui, nous découvrons cet immense vestige d'un monde aboli.
70. Le menteur magnifique : Chateaubriand en Grèce
Michel de Jaeghere
5.00★ (4)

Le 10 août 1806, Chateaubriand débarque à Méthoni, à la pointe sud du Péloponnèse, pour une traversée de la Grèce qui doit lui permettre de visiter Sparte, Argos, Mycènes, Corinthe, Mégare, Éleusis, Athènes. Le récit enchanté de ce voyage au pays des héros d'Homère et de Plutarque occupe le premier tiers de son Itinéraire de Paris à Jérusalem. Chateaubriand s'y montre tour à tour savant, aventurier, archéologue, peintre de paysages, observateur de peuples, découvreur de cités. Faut-il le croire ? Au terme d'une enquête qui tient tout à la fois de la traque policière, du commentaire de texte et de l'exercice d'admiration, Michel De Jaeghere a recoupé les dates, les récits et les témoignages pour tenter de reconstituer ce que fut la réalité de cette équipée. Il en ressort que Chateaubriand n'aura guère cessé de mentir, tout au long de son livre. L'archéologue était passé sans s'arrêter auprès de ruines illustres ; l'aventurier avait inventé l'essentiel de ses aventures ; le profond politique était en route pour un rendez-vous d'amour. Le paradoxe est que Chateaubriand ne sort nullement diminué de cette confrontation avec la vérité, au contraire. En faisant de son Itinéraire un roman picaresque en même temps qu'un bréviaire des humanités classiques, ses mensonges ont dessiné le visage d'une Grèce idéale que les voyageurs romantiques n'ont plus cessé de tenter, après lui, de retrouver. 
71. Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul
Joseph Alichoran
4.33★ (7)

Palmyre, Alep, Mossoul, Leptis Magna : autant de noms qui résonnent comme les symboles millénaires du fabuleux patrimoine du monde arabe, vestiges des plus grandes civilisations. Autant de sites martyrs, victimes du fondamentalisme et des conflits armés. L?exposition « Cités millénaires. Voyage virtuel de Palmyre à Mossoul » présentée à l?Institut du monde arabe, conçue en collaboration avec la start-up Iconem et en partenariat avec l?Unesco, est un manifeste pour la défense de ces cités extraordinaires. L?ouvrage dresse un état des lieux des sites menacés et liste les moyens mis en oeuvre pour leur sauvegarde. La parole est donnée à des témoins directs de l?histoire récente de ces pays impactés par les conflits à répétition : des archéologues, des historiens, mais aussi des porteurs d?initiatives en faveur de la défense du patrimoine, qu?ils soient rattachés à des institutions internationales, des organisations civiles ou privées. De grands écrivains et bédéistes posent également un regard personnel et poétique sur le devenir de ces vestiges. Les photographies d?archive, qui nous rappellent la splendeur passée de ces villes saccagées, sont mises en regard d?images contemporaines prises par drones et de restitutions 3D nous donnant à voir l?état actuel de ces sites. Cette plongée dans ces hauts lieux du patrimoine mondial de l?humanité est une sensibilisation aux enjeux de la préservation de richesses fragiles, où qu?elles soient situées.
72. La Voie Royale
André Malraux
3.46★ (1249)

Au début des années vingt, le jeune archéologue Claude Vannec, en quête d'une rapide fortune, s'est embarqué pour l'Indochine dans l'espoir de découvrir et de revendre quelques-uns des inestimables bas-reliefs ornant les temples de l'antique route royale khmère, aujourd'hui submergée par la jungle. Lorsqu'il rencontre Perken, il est fasciné par cet aventurier de légende au masque de proconsul romain, qui professe un total mépris des valeurs établies et peut-être offre à Claude la préfiguration de son avenir. Ensemble, ils décident d'affronter les périls d'une expédition qui défie toutes les lois. Et lorsque la forêt indochinoise se sera refermée sur eux, dans une lumière glauque d'abîme sous-marin, ils partageront la terreur des bêtes sans nom qui peuplent cet univers antédiluvien et dont la tête émerge à peine d'un sol spongieux et décomposé. Mais surtout, une fois parvenus chargés de leur butin en territoire insoumis, ils découvriront, en retrouvant l'un des leurs prisonnier des tribus Moïs, l'horreur de l'inhumain, cette "épouvante de l'homme abandonné parmi des fous qui vont bouger". Roman d'aventure, partiellement autobiographique, La Voie royale est aussi une réflexion passionnée sur la mort et sur les vains défis que l'homme lui oppose.
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