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LES CLOCHARDS CELESTES
Liste créée par wellibus2 le 20/02/2015
48 livres.

THE BEAT GENERATION : LA REVOLUTION HALLUCINEE

La société américaine ébranlée dans ses certitudes

L'expression de soi à nu est semence de créativité

La conscience de l'artiste est étendue grâce au bouleversement des sens

L'Art élude toute moralité conventionnelle.



1. Sur la route
Jack Kerouac
3.74★ (12923)

Livre emblème de la Beat Generation Liberté sexuelle, ivresse? écrit en 1951 en 3 semaines sur un unique rouleau de papier de 36,5 mètres, parcouru d?évocations littéraires ? Melville, Proust, Shakespeare, Céline, Alain-Fournier? et cinématographiques ? il livre le road movie parfois halluciné, souvent mélancolique, de clochards magnifiques et déglingués**, aux bagages cabossés, qui rêvaient aussi d?amour éternel et de jolies maisons proches pour poursuivre l?amitié, dans un hymne formidable aux grands espaces : « ? sans jamais imaginer la folie déguenillée ni le tumulte de nos vraies vies, de notre vraie nuit, l?enfer que c?était, le cauchemar insensé de la route ». Mais aussi : « Mais qu?importait, la route, c?est la vie ». "Sur la route" est centré sur le personnage obscur et fascinant de Dean Moriarty, alors considéré comme le chef de file de la Beat generation. En révolte contre l'hypocrisie morale de l'Amérique bien-pensante, Jack Kerouac parcourt les Etats-Unis à la recherche d'un nouveau mode de vie.
2. Le festin nu
William S. Burroughs
3.43★ (2266)

Auteur emblématique de la Beat Generation, William Burroughs a marqué de son empreinte sulfureuse la littérature américaine des années soixante. Le manuscrit du Festin nu est un tel fatras de notes éparpillées qu'aucun éditeur n'accepte de le publier, d'autant que le contenu est d'une obscénité rare et qu'il heurte à peu près tous les principes de bienséance. Ce n'est qu'avec l'aide de Jack Kerouac et d'Allen Ginsberg que Burroughs parviendra à en tirer une matière présentable... c'est-à-dire correctement tapée à la machine, car pour ce qui est de la clarté du propos, comme le répétait Burroughs pour expliquer sa démarche, "les mots savent où ils doivent être mieux que vous. Ils n'aiment pas être gardés en cage". L'ouvrage relève donc à bien des égards du surréalisme, tout en relatant les errances et autres visions d'un esprit sous l'emprise de maintes substances hallucinogènes. Tenter d'en faire la synthèse serait une entreprise vouée à l'échec. On entre dans Le Festin nu comme on pénètre en un laboratoire, sans a priori quant à la finalité de l'expérience qui s'y déroule. Burroughs s'y adonne à un dérèglement systématique des sens, débouchant sur une nouvelle sémantique. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot
3. Howl et autres poèmes
Allen Ginsberg
4.10★ (531)

City Lights Books publia la version originale de Howl et autres poèmes de Allen Ginsberg à l'automne 1956. A la suite de cette publication, le recueil fut saisi par les services de douane américains et la police de San Francisco, puis fit l'objet d'un long procès au cours duquel un certain nombre de poètes et de professeurs témoignèrent devant la Cour que ce livre n'était pas obscène. Des centaines de milliers d'exemplaires ont été vendus depuis, et la présente édition (1977) contient le texte intégral, exactement conforme au manuscrit original.
4. Go
John Clellon Holmes
5.00★ (8)

Go Describes the world of Jack Kerouac, Allen Ginsberg and Neal Cassady. This novel chronicles the private lives the Beats lived before they became public figures. It also describes an individualistic post-World II New York where crime is celebrated, writing is revered, and parties, booze, discussions, drugs and sex punctuate life. Full description
5. Et les hippopotames ont bouilli vifs dans leurs piscines
William S. Burroughs
3.75★ (436)

Manhattan, été 1944. Autour de Will, serveur dans un bar, et de Mike, marin dans la Marchande, gravite toute une constellation d'amis sans le sou, qui errent dans la chaleur de la ville, font le va-et-vient entre les appartements des uns et des autres et se retrouvent lors d'improbables soirées. Parmi eux, Philip, un gamin de dix-sept ans à la beauté insolente, et Ramsay Allen, dit Al, la quarantaine un peu pathétique, qui est éperdument amoureux de lui. Partout où va Phil, Al, jamais découragé par l'indifférence et les refus du garçon, le suit comme son ombre. Pour lui échapper et par goût de l'aventure, Phil accepte la proposition de son ami Mike : s'embarquer, dès que possible, sur un navire de la marine marchande vers Paris, la ville des poètes et des artistes qui aura sûrement été libérée d'ici là. Mais le départ tant attendu est plusieurs fois reporté... Le premier roman de William Burroughs et de Jack Kerouac raconte une histoire vraie. En 1944, écrivains alors inconnus, ils furent tous deux arrêté à la suite d'un meurtre : un de leurs amis en avait poignardé un autre puis était venu leur demander conseil, et aucun d'eux n'avait prévenu la police. Dans ces personnages encore indéterminés, animés du vague désir d'écrire ou de s'embarquer, dans ce goût des beuveries et de la marginalité, on reconnaît la matrice des oeuvres de deux grands auteurs de la Beat Generation.
6. Burroughs Kerouac Pélieu
Jack Kerouac
4.19★ (26)

Kerouac était un écrivain. C'est-à-dire qu'il écrivait. De tous ceux qui se prétendent écrivains et qui ont leurs noms imprimés il y a très peu d'écrivains et ils n'écrivent pas, et ceci réside dans ce fait, un toréador se bat avec un taureau, un matador à la con fait des véroniques sans taureau. L'écrivain est passé par là, il ne peut en être autrement. [...] Une génération entière de migrateurs est sortie de On The Road, du Mexique à Tanger et au Népal. Les romanciers cherchent à créer un univers dans lequel ils ont vécu, dans lequel ils aimeraient vivre. Pour écrire ils doivent y aller, éprouver et subir toutes les conditions qu'ils n'ont pas imaginées. Quelquefois, et c'est le cas de Kerouac et de Fitzgerald, l'effet produit par un écrivain est immédiat, comme si une génération entière attendait d'être écrite. Parfois il y a un décalage. La Science Fiction a une façon de se réaliser cinquante ans plus tard. Lorsqu'il décrit un univers l'écrivain le rend possible.
7. Gasoline
Gregory Corso
3.75★ (20)

JACK KEROUAC says: "I think that Gregory Corso and Allen Ginsberg are the two best poets in America and that they can't be compared to each other. Gregory Corso was a tough young kid from the Lower East Side who rose like an angel over the rooftops and sang Italian songs as sweet as Caruso and Sinatra, but in words. 'Sweet Milanese hills' brood in his Renaissance soul, evening is coming on the hills. Amazing and beautiful Gregory Corso, the one & only Gregory thoe Herald. Read slowly and see."
8. Beat Hotel : Allen Ginsberg, William Burroughs & Gregory Corso à Paris, 1957-1963
Barry Miles
3.75★ (22)

L'hôtel du 9, rue Gît-le-Coeur ferma pour de bon au printemps 1963. William Burroughs se souvenant du moment où Madame et son chat Mirtaud sont finalement partis : "Il y avait un chat gris au Beat Hotel. C'était celui de Madame. Quand elle s'est retirée, elle est allée de l'autre côté de la rue. Elle avait l'air si triste, là, l'air des gens qui prennent leur retraite. Elle avait des géraniums et un vieux menton gris et un vieux, vieux chat gris, et elle a simplement disparu dans un fondu enchaîné..." Au coeur du quartier latin, rue Gît-le-Coeur à Paris, un hôtel miteux a joué un rôle clé dans l'histoire de la littérature beat. C'est dans cet établissement, tenu d'une main de fer par Madame Rachou, que les écrivains américains beat, exilés volontaires d'un pays trop puritain pour recevoir leurs idées, ont trouvé refuge. Allen Ginsberg, William Burroughs, Gregory Corso... tous y ont séjourné. Et ce petit hôtel de devenir l'épicentre du phénomène beat qui, entre New York, San Francisco, Mexico, Tanger, Amsterdam, Londres et Budapest, n'a pas simplement concerné les écrivains et artistes américains, mais toute la bohème internationale. Cet ouvrage remarquablement bien documenté retrace les années parisiennes des grandes figures beat. Il saisit l'aspect international de ce mouvement et nous plonge dans le Paris populaire et interlope de cette époque, son souffle, ses voix aujourd'hui disparus.
9. Blind Poet : Poète aveugle
Lawrence Ferlinghetti
4.25★ (22)

Ainsi s'exprime, après plusieurs années, d'absence en langue française, la dernière grande voix vivante de la Beat Generation. Si le poète peut être aveugle en ce monde, il ne saurait être muet. Et c'est haut et fort que Ferlinghetti l'Américain nous chante les masses opprimées/et les riches sur leurs gros fessiers , de ce Nouvel Empire romain qu'il fustige et qui pourtant chaque jour l'enfante, dans les poèmes engagés qui constituent la première partie de ce recueil (Démocratie Totalitaire, C'est nous idiot, J'attends...). Mais sa voix sait aussi se faire douce : voyages du poète à sa source européenne et italienne, pérégrination dans le désert des sens (Migrations réelles et surréelles). Murmure accompagnant les derniers instants de l'ami Allen ( pas besoin d'ajouter Ginsberg/Dans le monde entier / le monde des poètes / il n'y a qu'un seul Allen ). Le recueil se termine en pure clarté dans des textes où l'on respire l'air de la côte Pacifique, où l'on est ébloui par les lumières de sa ville, la capitale des poètes et de la poésie : San Francisco. Serein, le poète nous surprend alors : mots devenus ressac où la douceur de l'embrun l'emporte sur la violence des vents contraires, et où la lune, miroir de cristal/éternelle trompeuse , reflète l'unique lumière : celle du soleil intérieur...
10. Premier chant du chaman et autres poèmes
Gary Snyder
4.50★ (23)

Quatrième de couverture - Proche de Kerouac et de la Beat Generation, il évite l'impasse des révoltes faciles ou la démagogie des écologistes discoureurs. Héritier, plutôt, de Thoreau, il se fait le chantre de sa propre présence au monde, responsable de ses mots comme de ses actes. Au Japon, il étudie la pratique Zen et lui demeure fidèle. Il vit dans les Montagnes Rocheuses, attentif aux civilisations indiennes d'Amérique, à la destruction aveugle que le "progrès" entraine. L'exigence poétique de Snyder, parfois déconcertante, se veut harmonie avec son mode de vie et de pensée. Une ouverture sur la réalité, une rigueur opposée (ou complémentaire ? ) de l'absolu de Mllarmé, selon Antoine Wyss, traducteur et présentateur de ces poèmes choisis
11. Minor character
Joyce Johnson
5.00★ (3)

Johnson traces her life as parallel to that of the Beat poets, tracing her own lifelong love of counterculture with her inability to access it, so that you feel like you know what's going to happen years before she and Kerouac even meet. Johnson was with Kerouac before his rise to fame, and during it; she charts his own success, but really, she writes about her life on the edge of the Beats, and how she never fully entered the circle she was so enamored with. I loved this book. The prose was excellent and the themes were far more nuanced and original than one usually expects from a book about the Beat era?maybe because, while it's about the Beat era, it's written by someone ten years too young to truly enter it, and a woman, so she could never fully enter the community she loved. Minor Characters is exactly what it says it is?a book about Joyce, and Elise, Hettie, and every minor character of a woman on the edge of a male-dominated movement she's dying to be fully immersed in. I legitimately read this book, put it down, and opened it again the next day to read it again.
12. Coupable de tout : Et autres textes
Herbert Huncke
3.82★ (80)

Agé de 24 ans, Herbert Huncke a déjà sillonné le grand espace américain quand il débarque à New York, en 1939. Il y fait bientôt la connaissance de Burroughs, puis de Kerouac et Ginsberg. La poésie est d'emblée à son horizon. Il y a aussi la débrouille, au jour le jour, dans ce périmètre fascinant et longtemps malfamé qui part de Times Square pour longer la 42e Rue jusqu'à la Public Library. Prostitution, drogue, errance, déménagements incessants, emprisonnements, scènes de " panique " quand la dope vient à manquer : cette vie pourrait ressembler à une galère. Mais par son regard singulier, jamais plaintif, souvent drôle et presque fataliste sur les bas-fonds d'un New York cabossé, Huncke réussit à faire pousser des fleurs dans un gros paquet de merde. Jack Kerouac, à qui il révéla le sens du mot " beat " (battu, foutu), était fasciné par son art de raconter des histoires ou de brosser d'incisifs portraits. Merveilleux témoin des mondes souterrains, icône de la Beat Generation, Huncke est surtout un écrivain, généreux, étrange. Irrécupérable. Mort en 1996, après avoir passé les dernières années de sa vie au Chelsea Hotel, l'auteur de Coupable de tout n'avait jamais été traduit en France. La publication ici de la presque totalité de ses textes répare enfin un inexplicable oubli.
13. Personnages secondaires
Joyce Johnson
3.84★ (56)

Joyce Johnson avait vingt et un ans lorsqu'elle fit la connaissance de Jack Kerouac, à l'occasion d'un rendez-vous organisé par Allen Ginsberg à Greenwich Village. C'était en janvier 1957, neuf mois avant la publication de Sur la route, qui devait inscrire irrémédiablement le mouvement beat dans la culture et le lexique américains. Elle se souvient des années passées aux côtés de Kerouac et décrit de l'intérieur le cercle des rebelles visionnaires qui ont écrit la vague. Au fil de ces vivantes mémoires, Joyce Johnson brosse un portrait fidèle et réaliste de sa génération pour laquelle être femme signifiait, au mieux, demeurer le personnage secondaire d'une aventure jouée par les hommes. Couronné par le National Books Critics' Circle Award, Personnages secondaires a été salué par la critique américaine comme un témoignage déterminant sur la génération beat.
14. Solitudes
Bob Kaufman
3.17★ (7)

Le "Rimbaud américain" Le poète le plus pur du mouvement beat Bob Kaufman est né en 1925 à La Nouvelle-Orléans et mort à San Fransisco en 1986. Le père de Kaufman était juif et sa mère noire. Il navigue sur des navires marchands pendant quelques années puis pose son sac à Los Angeles où il rencontre Kerouac et Ginsberg en 1957. Ses premiers poèmes sont rapidement publiés par New Directions en 1964 sous le titre de Solitudes Crowed With Loneliness et Lawrence Ferlinghetti édite en 1966 chez City Lights Books, Golden Sardine. Il fonde à San Fransisco la revue mythique de la poésie Beatnick : Béatitude. Considéré pendant quelques années comme l'égal des plus grands poètes du mouvement beat, il tombe dans l'oubli au début des années 70. Et pourtant, le poète le plus pur du mouvement beat, le vagabond des mers, le junk emprisonné et rendu à l'ordre des normalisés mérite de revenir sous la pleine lumière.
15. La Machine molle. Le Tiquet qui explosa. Nova express
William S. Burroughs
3.44★ (347)

" De même que. Jérôme Bosch représentait les détails les plus effroyables et les plus diaboliques avec une infinie délicatesse et un humour à la Puck qui nous évoquent les châteaux de l'horreur dont l'Enfer est peuplé, de même Burroughs nous laisse avec la vision intime, détaillée de ce que pourrait être l'Enfer, un Enfer qui peut-être nous attend, produit final et apogée de la révolution. Au bout de la médecine est la drogue, au bout de la vie est la mort, au bout de l'homme est peut-être l'Enfer qui nous vient des vanités de l'esprit. La galerie de monstres, génies à demi fous, infirmes, charlatans, criminels, pervers et bêtes en putréfaction de l'œuvre de William S. Burroughs déploie, comme nulle part ailleurs, la panoplie moderne des vanités de l'esprit humain, des excès malfaisants qui apparaissent quand l'idée de puissance personnelle ou intellectuelle est placée au-dessus des compassions de la chair. " Norman Mailer
16. Mémoires d'une beatnik
Diane Di Prima
3.83★ (21)

Dans l'Amérique corsetée des années 1950, le croquis saisissant d'une bohème new-yorkaise en plein bouillonnement, où l'on croise Allen Ginsberg et jack Kerouac, Le Roi Jones et même Ezra Pound. Sexe, drogue, insolence, musique et littérature composent un mélange enivrant. Tout l'esprit beat... Mais c'est aussi le portrait d'une jeune fille, poétesse rebelle et pionnière, qui savoure avec jubilation expériences et excès. À l'aube de ses vingt ans, Diane plaque l'université et part s'installer dans les quartiers mal famés du sud de Manhattan. Jour et nuit, elle navigue de bar en bar, fréquente lieux alternatifs ou interlopes, à la rencontre d'âmes s?urs en rupture de ban. Très vite, dans son appartement, se retrouvent amis, artistes sans foyer et marginaux croisés au détour d'une rue. Ainsi se crée l'une des premières " communes " où explosent et se réinventent les codes, où les goûts et les rôles sexuels se cherchent, à la poursuite du plaisir. Autobiographie, roman d'éducation, fantaisie érotique. En tout cas sauvage et drôle, à l'image de son auteur.
17. The Selected Letters of Allen Ginsberg and Gary Snyder
Allen Ginsberg
One of the central relationships in the Beat scene was the long-lasting friendship of Allen Ginsberg and Gary Snyder. Ginsberg introduced Snyder to the East Coast Beat writers, including Jack Kerouac, while Snyder himself became the model for the serious poet that Ginsberg so wanted to become. Snyder encouraged Ginsberg to explore the beauty of the West Coast and, even more lastingly, introduced Ginsberg to Buddhism, the subject of so many long letter exchanges between them. Beginning in 1956 and continuing through 1995, the two men exchanged more than 850 letters. Bill Morgan, Ginsberg's biographer and an important editor of his papers, has selected the most significant correspondence from this long friendship. The letters themselves paint the biographical and poetic portraits of two of America's most important ? and most fascinating ? poets.
18. Oeuvre croisée : Burroughs et Gysin
William S. Burroughs
4.67★ (17)

OeŒuvre Croisée n'est pas une pure et simple collaboration littéraire, mais bien le croisement et l'interpénétration des conceptions littéraires et plastiques de deux auteurs qui désiraient alors se fondre en une seule personnalité. Cut-up (découpage), fold-in (pliage), permutations, montage, saturation, permettent aux textes de s'évader de l'espace-temps traditionnel de la lecture. Apparue à l'époque comme un véritable défi, Oeuvre Croisée, quatre décennies plus tard, n'a rien perdu de son caractère novateur et reste l'un des repères importants de l'histoire moderne de la littérature.
19. Les Anges vagabonds
Jack Kerouac
3.88★ (682)

Un jour, à Mexico j'ai emmené chez moi cinq fumeurs de " thé " qui me vendaient la camelote, mais ils se révélèrent être des voleurs. Ils me chipèrent mon couteau scout pendant que j'avais le dos tourné. Je ne dis rien, bien que je m'en fusse aperçu. A un moment donné, le chef est resté trente secondes bien sonnées derrière moi sans ouvrir la bouche et l'idée m'est alors venue qu'il allait me poignarder...
20. Le Vagabond solitaire
Jack Kerouac
3.84★ (570)

Le vagabond solitaire, c'est " un recueil de morceaux... qui ont été rassemblés ici parce qu'ils ont un thème commun : le voyage ". Ces pérégrinations recouvrent les Etats-Unis du nord au sud et d'est en ouest, le Mexique et une partie de l'Europe dont la France, que Jack Kerouac considère comme sa seconde patrie. Tour à tour cheminot en Californie, aide-cuisinier sur un cargo, flâneur avec les beatniks de New York, Jack Kerouac part à l'aventure et déclare qu' " il n'est rien de plus noble que de s'accommoder des quelques désagréments que nous apportent les serpents et la poussière pour jouir d'une liberté absolue
21. Beat Generation
Jack Kerouac
3.77★ (40)

«Attends, écoute-moi trente secondes, je vais te montrer un truc, tu vois, mec, Jésus, il descend sur terre, et son karma, c’est de savoir qu’il est fils de Dieu, et qu’il va falloir mourir sur la croix pour assurer la sécurité, la sécurité éternelle du genre humain, c’était tout prévu à l’avance, même Judas…» Beat Generation : une pièce au sujet de l’amitié, de l’angoisse et, aussi, du Karma. Elle débute par un beau matin d'automne clair et frais, alors que quelques amis, honnêtes travailleurs pour certains, pour d’autres des individus en voie de clochardisation, se passent de mains en mains une bouteille de vin. La pièce finit par la réaffirmation, en forme de satori, du pouvoir de l’amitié et de la valeur des petits échanges sans importance qui forment le fond de notre vie.
22. Kerouac et la Beat Generation
Jean-François Duval
4.58★ (36)

Au détour d’entretiens inédits avec Allen Ginsberg, Carolyn Cassady, Joyce Johnson, Timothy Leary, Anne Waldman et Ken Kesey, Kerouac et la Beat Generation retrace de l’intérieur la légende d’un mouvement dont l’influence sociale et littéraire a été considérable, des deux côtés de l’Atlantique. Avec en ligne de mire les figures charismatiques de Jack Kerouac et de Neal Cassady, le héros de Sur la route, l’auteur nous restitue de manière très vivante l’épopée des icônes de la Beat Generation, en démythifiant largement les représentations dont ils ont fait l’objet. À l’heure où sort sur les écrans l’adaptation cinématographique de Sur la route produite par Coppola, il est temps de se réapproprier une histoire qui est aussi la nôtre, et dont le souvenir n’a cessé d’affleurer dans le paysage culturel des cinquante dernières années.
23. Première jeunesse
Neal Cassady
4.09★ (149)

Les souvenirs d'enfance de Neal Cassidy, écrivain américain appartenant au mouvement de la Beat Generation, avec Kerouac et Ginsberg. Savoureux Arrière-boutiques de coiffeurs pour homme, taudis insalubres, rues chaudes de Denver, jungle des trimards, de la peinture que fait Cassady de l'Entre-deux-guerres - quintessence de l'apprentissage de la solitude au sein d'un monde à jamais révolu - émane le parfum des films muets de Charlot, le vagabond qui a toujours un pied dans le futur. Voilà pourquoi le récit de cette vie errante est capital pour comprendre le mythe de l'ouest sauvage, comme si Cassady lui-même appartenait à l'ultime génération des héros populaires, comme s'il annonçait ce cow-boy urbain, un hors-la-loi. Sa saga de l'Amérique primitive aussi vraie et profonde que du Faulkner, avec un style familier, et sans façon, charme par son ingénuité, mi cocasse mi tragique. De la grande dépression aux sixties LSD, ces mémoires débutent comme du Mark Twain pour s'achever comme du Kerouac. C'est Sur la route, entre Salt Lake City et Denver, que Maud Cassady, en 1926, met au monde son neuvième enfant, NEAL CASSADY. La misère noire du Krach de 1929 et l'alcoolisme paternel ne tardent pas à faire exploser la famille. Commence pour Neal, ballotté entre ses parents, la descente aux enfers. Mais l'énergie est là. Cassady écrit: "à vingt ans j'avais volé 500 voitures et connu autant de femmes". Puis d'errances en rencontres - en 1945 il fait la connaissance de jack Kerouac - de liaisons en prisons, c'est le déclic. Ce type qui n'avait logiquement aucune chance de s'en sortir devient la figure rêvée de la Béat Génération. Sa légende s'achève en février 1968 dans le désert mexicain.
24. Journaux indiens (mars 1962 - mai 1963)
Allen Ginsberg
3.83★ (58)

Ouvrage très peu connu et malheureusement presque introuvable à un prix abordable. Je le déconseille à ceux qui n'ont jamais lu les recueils de Ginsberg comme Howl par exemple. Car, en vérité, ce n'est pas un simple récit de voyage que l'on pourrait lire avant de partir en Inde mais c'est un véritable poème parfois déroutant ou enfumé des vapeurs d'opium, souvent magnifique. C'est un carnet de voyage que l'on lit comme un recueil de poésie, c'est-à-dire en piochant par ci par là selon l'humeur du moment. Je le conseille vivement à tous les adeptes de la poésie du plus attachant des bardes beat.
25. Lettres Choisies (1957-1969)
Jack Kerouac
4.15★ (23)

« En mars 1952, quelques mois après avoir terminé le manuscrit de Sur la route, Jack Kerouac écrit à John Clellon Holmes depuis San Francisco : "Frisco est dingue, absolument dingue, une ville presque parfaite au bout de la culture et du continent américains ; à partir d'ici il n'y a plus d'Ouest, c'est le Sud, le mot est Sud, et le seul mot qu'on entend à L.A., c'est Est. Entre Frisco et L.A. se trouve le plongeoir de la Californie, en place quelque part et gardé dans l'obscurité par des anges." Ces six lignes d'une lucidité impeccable contiennent en germe une révolution de la géographie mondiale, de l'histoire de l'Amérique, de la littérature occidentale. Elles donnent la mesure de ce que Kerouac est en train de révéler dans une solitude quasi absolue, dont on ne peut trouver l'exemple aux États-Unis que chez Edgar Poe et Herman Melville avant lui : pressentiment de l'achèvement de la culture et de la clôture de l'espace américains, renouvellement de la littérature conçue comme action secrète et angélique. Les lettres réunies ici apportent des lumières précises, loin de toute mythologie, sur les circonstances dans lesquelles Jack Kerouac a plongé. »
26. Lettres Choisies (1940-1956)
Jack Kerouac
3.89★ (22)

> Lire > Modifier > Historique En mars 1952, quelques mois après avoir terminé le manuscrit de Sur la route, Jack Kerouac écrit à John Clellon Holmes depuis San Francisco : "Frisco est dingue, absolument dingue, une ville presque parfaite au bout de la culture et du continent américains ; à partir d'ici il n'y a plus d'Ouest, c'est le Sud, le mot est Sud, et le seul mot qu'on entend à L.A., c'est Est. Entre Frisco et L.A. se trouve le plongeoir de la Californie, en place quelque part et gardé dans l'obscurité par des anges." Ces six lignes d'une lucidité impeccable contiennent en germe une révolution de la géographie mondiale, de l'histoire de l'Amérique, de la littérature occidentale. Elles donnent la mesure de ce que Kerouac est en train de révéler dans une solitude quasi absolue, dont on ne peut trouver l'exemple aux États-Unis que chez Edgar Poe et Herman Melville avant lui : pressentiment de l'achèvement de la culture et de la clôture de l'espace américains, renouvellement de la littérature conçue comme action secrète et angélique. Les lettres réunies ici apportent des lumières précises, loin de toute mythologie, sur les circonstances dans lesquelles Jack Kerouac a plongé. » Pierre Guglielmina
27. Sur ma route
Carolyn Cassady
3.81★ (107)

"Carolyn Cassady est l'une des dernières survivantes de cette bande de "clochards célestes", vilipendés, haïs par l'Amérique laborieuse et puritaine autant qu'adulés par une génération qui fit du chef-d'oeuvre de Kerouac, Sur la route, leur oriflamme de papier. [...] Carolyn Cassady raconte sa vie de bric et de broc, de bringues et de brindezingues, un livre touchant où suintent la pauvreté, l'insouciance du lendemain et, surtout, cette amitié si particulière entre Neal Cassady, son mari (modèle de Dean Moriarty), héros de Sur la route, et Jack Kerouac, le meilleur pote, qui allait devenir l'amant ale Carolyn." Fabrice Gaignault, Elle --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
28. Montagnes et rivières sans fin
Gary Snyder
4.40★ (41)

« Japhy était plein d'entrain : "Je vais composer un nouveau poème, très long, intitulé Fleuves et Montagnes sans fin. Je l'écrirai sur un rouleau qui réservera sans cesse des surprises à celui qui le déploiera, de sorte qu'il oubliera au fur et à mesure ce qu'il a lu un peu plus tôt... Je mettrai trois mille ans à l'écrire et il sera plein de détails utiles sur la conservation des sols, l'administration de la vallée du Tennessee, l'astronomie, la géologie, les voyages du Hsuan Tsung, la théorie de la peinture chinoise, le reboisement, l'écologie océanique et les chaînes alimentaires." - Vas-y, mon vieux. » (Jack Kerouac, Les Clochards célestes)
29. Les clochards célestes
Jack Kerouac
4.03★ (1668)

Sans bourse délier, je quittai Los Angeles sur le coup de midi, caché dans un train de marchandises, par une belle journée de la fin septembre 1955. Etendu sur une plate-forme roulante, mon sac sous la nuque, les genoux croisés haut, je me laissai absorber par la contemplation des nuages tandis que le convoi roulait vers le nord. L'omnibus qui m'emportait me permettrait d'arriver avant la nuit à Santa Barbara où je me proposais de dormir sur la plage. Le lendemain matin, un autre omnibus m'emmènerait jusqu'à San Luis Obispo, ou bien le rapide de marchandises me déposerait à San Francisco à sept heures du soir.
30. Amant des Gares
Lawrence Ferlinghetti
3.50★ (4)

« Lawrence Ferlinghetti est l’un des poètes, les plus importants de la Beat Generation et l’âme de City Lights, à la fois librairie, revue et maison d’édition. Parmi ses ouvrages les plus connus, on compte A Coney Island of the mind, Mexican night, The secret meaning of things, puis Over all the obscene boundaries et The canticle of Jack Kerouac, deux ouvrages qui nous ont servi à établir la majeure partie de la présente édition. Ce que nous vous invitons surtout à découvrir dans Amant des gares, c’est l’action de la langue natale du poète, le français, dans son écriture. Nous avons donc regroupé ici des poèmes directement écrits en français, en totalité ou partiellement, de même que des textes habités par des lieux ou des sujets francophones. Pour agrémenter l’ouvrage, nous vous offrons également quelques dessins de Lawrence Ferlinghetti, extraits d’un carnet inédit intitulé Le baiser Freudien réalisé à Paris à l’été 1985. » (Bernard Pozier) « For years I never thought of death. Now the breath of the eternal harlequin makes me look up as if a defrocked Someone were there who might make me into an angel playing piano on a riverboat. »
31. Journal (1952-1962)
Allen Ginsberg
3.61★ (57)

Je suis comme Cézanne dessinant ; ou comme Kerouac avec son idée originale de croquis en prose... Je ne peux supporter l'odeur de mes mains - encre dont l'odeur à le goût métallique de peyotl - c'est cette nausée qui me hante - je ne cesse de cligner de l'œil - j'ai la tête lourde et contractée. Ce pauvre Journal, qui semblera plus tard, insignifiant, j'aimerais y faire tenir le monde entier et ses mystères si denses et si visibles. Le grand mystère est celui de l'Être. C'est une belle journée, les maisons semblent denses, miniatures " ouvertes sur " le ciel ... Arrière-cour de Paterson. Tout est plein d'activité - une abeille vient de tomber sur ma page (couverte de lignes régulières bleu ciel ou verdâtres). Il y a des mouches et des papillons. J'en ai vu un blanc tout à l'heure mais à part ça l'air est pur jusqu'au ciel " comme du cristal " - c'est de l'air véritable, de l'espace - l'espace est un solide... - la seule pensée de la semaine me fait horreur, ce monde de règles, complications, violences - manque de repos - accaparement - après tout je ne fais que regarder le monde au travers d'une vitre. "
33. Hank : la vie de Charles Bukowski
Neeli Cherkovski
3.33★ (10)

Enfant délaissé, adolescent paria, adulte marginal, voici Charles Bukowski (Hank pour les intimes) tel qu'en sa splendeur, raconté par un ami de longue date. A la quarantaine, il s'évade d'un quotidien médiocre, écrivant et buvant ; ses textes circulent dans les milieux littéraires d'avant-garde. Puis se succèdent les liaisons orageuses, l'alcool encore, et la notoriété, mondiale cette fois avec {le Postier} et plus encore le film {Barfly}. Le biographe de Bukowski, écrivain lui-même, nous montre comment en soixante-dix ans d'existence le grand Hank est devenu le poète rebelle qui grogne : "J'aime l'anarchie des cités, la crasse, l'air vicié, le danger de la rue. Ce qui me plaît à moi, c'est les klaxons qui gueulent et les trottoirs sales"...
34. Et quelquefois j'ai comme une grande idée
Ken Kesey
4.24★ (1691)

ATTENTION CHEF-D'OEUVRE Alors que la grève installée à Wakonda étrangle cette petite ville forestière de l'Oregon, un clan de bûcherons, les Stampers, bravent l'autorité du syndicat, la vindicte populaire et la violence d'une nature à la beauté sans limite. Mené par Henry, le patriarche incontrôlable, et son fils, l'indestructible Hank, les Stampers serrent les rangs... Mais c'est sans compter sur le retour, après des années d'absence, de Lee, le cadet introverti et rêveur, dont le seul dessein est d'assouvir une vengeance. Au-delà des rivalités et des amitiés, de la haine et de l'amour, Ken Kesey, auteur légendaire de Vol ..., réussit à bâtir un roman époustouflant qui nous entraîne aux fondements des relations humaines. C'est Faulkner. C'est Dos Passos. C'est Truman Capote et Tom Wolfe. C'est un chef-d' oeuvre.
35. Je suis un cut-up vivant
Claude Pélieu
3.00★ (2)

Claude Pélieu, " l'iconoclaste, le déflagrateur" Franc?ur dixit, s'est éclipsé, après bien des morfances, le 24 décembre 2002, à Norwich, dans l'état de New York. Après avoir plaisanté avec Mary au téléphone en lui détaillant le programme des festivités organisées par l'hosto pour ce jour de Noël, il a chambré une dernière fois l'infirmière de service, a souri à la vioque coquette bigleuse qui, le prenant pour un Chippendale, lui avait quelques jours plus tôt glissé un billet d'un dollar dans la ceinture de son bénard, et a gratifié d'un clin d'?il gouailleur la Camarde qui l'attendait à la porte du réfectoire. Claude s'est tiré pour de bon et nous sommes restés comme une flopée de ronds de flan, nous ses amis, avec notre douleur et le souvenir de lui à jamais rivé au c?ur. La mort ne parviendra jamais à effacer certaines alliances, ni les mots qui cimentent les fortes complicités. Six années se sont écoulées depuis sa disparition. Afin de ne plus rester prostré, assis au bord du vide creusé par son absence, j'ai décidé, un jour de mai 2004, de retour de Cherry Valley, avec l'accord et le soutien de Mary, de rassembler quelques témoignages, plus des textes de lui, des images, des lettres et collages, pour réaliser un ouvrage collectif... Tout au long de son existence, au fil de ses rencontres ou échanges épistolaires, Claude a tissé un formidable réseau d'amitiés indéfectibles. Par delà les océans et les continents, il a permis à de nombreux poètes, musiciens et artistes de se rencontrer et de fraterniser. Malgré leurs multiples voyages et déménagements, avec Mary, il est toujours resté le point de convergence pour bon nombre d'entre nous. Et il le demeure encore, cet ouvrage en est la preuve irréfutable, même par delà la mort. Alain Jégou, extraits de En guise d'intro.
36. Ce que dit la bouche d'ombre dans la bronze-etoile d'une tete, suivi de derniere minute electrifiee
Claude Pélieu
2.00★ (3)

L'écriture de Claude Pélieu se situe au carrefour du surréalisme et des techniques littéraires de Burroughs. Refusant l'écriture automatique et son impasse, il se penche sur plusieurs types d'écriture : - le "Script vite", forme de texte entre le journal de bord, l'essai, le pamphlet et la poésie pure, écriture rapide produite à la limite de la lucidité mais qui ne tombe jamais totalement dans le registre de l'écriture automatique ; - le "Cut-up" et ses dérivés, techniques d'écriture développés par William Burroughs puis reprises par un certain nombre d'écrivains qui formèrent la "conspiration cut-up". Ces techniques permettent d'intégrer dans le texte les techniques du collage et du montage dans l'écriture et vont plus loin que celles employés par les surréalistes. Claude Pélieu n'a utilisé ces techniques que dans ses premiers textes édités en France, dans le Cahier de l'Herne ou Ce que dit la Bouche d'Ombre ; - plus récemment sont apparues dans l'écriture de Claude Pélieu des formes courtes et plus reposées, inspirées de la poésie japonaise, comme le haïku...
37. La route sauvage (Cheyenne en automne)
Willy Vlautin
4.15★ (160)

Sur les "excellents" conseils de NATRAAYA Charley Thompson, quinze ans, vit avec son père volage et célibataire qui multiplie les boulots sans lendemain. Ce dont il rêve ? Un foyer chaleureux et attentionné, trois repas par jour, une inscription à l’année dans un lycée où il pourrait s’entraîner au football américain. Quelques semaines après leur installation à Portland dans l’Oregon, Charley se retrouve seul et devient sans-abri. Livré à lui-même, il se réfugie dans la sellerie de l’hippodrome délabré où il est « exploité » pendant l’été. Son seul ami et confident, Lean on Pete, est un cheval de course usé, destiné à l’abattoir. Dans un élan d’amitié désespéré, Charley vole un pick-up et une remorque et décide d’aller avec Lean on Pete retrouver sa tante qui, aux dernières nouvelles, habitait dans le Wyoming. Le voyage de deux mille kilomètres sur les routes de l’ouest américain ne sera pas de tout repos pour Charley Thompson. Écrit à la première personne, ce road novel tendre et désespéré narre les aventures d’un adolescent débrouillard, un vrai Huckleberry Finn du XXIe siècle sous amphétamines, accompagné de son Crin-Blanc. Au cours d’un seul été, il va vivre plus d’aventures et de mésaventures que beaucoup d’hommes dans toute leur vie. Cheyenne en automne évoque avec une grande justesse le combat d’un adolescent meurtri dans l’Amérique contemporaine, celle des oubliés et des paumés, celle dont certains préféreraient ne pas entendre parler. Enfin, « la voix de Willy Vlautin est pure et ses histoires sont universelles. » (Barry Gifford)
38. Dommages collatéraux : L'héritage de John Fante
Dan Fante
4.19★ (112)

D'après l'avis "éclairé" de NATRAAYA Après des années d’alcoolisme et autres déboires, Dan Fante (de son vrai nom Daniel Smart Fante) est devenu écrivain comme son père, le grand John Fante. Longtemps, Dan s’est demandé si dans ses veines coulerait le talent de conteur de Pietro, le grand-père ayant fui la misère des Abruzzes pour débarquer à Ellis Island (NY), où il dut sortir les poings contre des fonctionnaires irlandais déterminés à le rebaptiser « Foy ». La réponse est OUI. Avec la même rage, la même ardeur. Alors, parce qu’il sait ce qu’il doit à ses racines, Dan, le survivant-écrivain, a décidé de regarder son passé. Et que nous montre-t-il ? Les ancêtres, murs porteurs d’une lignée en devenir, son père John omniprésent, mauvais garçon, bagarreur, joueur, buveur, infidèle, séducteur et auteur du superbe Demande à la poussière que les éditions Stackpole & Sons publièrent en 1939 au même moment que Mein Kampf – sans autorisation du Führer ! S’ensuivront quarante années d’oubli. On apprend aussi que John vendit son âme à Hollywood, que Faulkner ivre mort avait bien du mal à pondre des scenarii, que Saroyan était un ami, que Rocco était un chien fidèle avant d’être stupide, que Bukowski était un parrain bienveillant, que chez les Fante les hommes sont machos et colériques, ou encore que Nick, le frère aîné, suicidé par l’alcool, était un génie. On apprend des tas d’autres choses. Et quand on lit ces Dommages on pense à F. S. Fitzgerald et à cette phrase de Gatsby : « C’est ainsi que nous avançons, barques luttant contre un courant qui constamment nous ramène vers le passé. »
39. Régime sec
Dan Fante
3.64★ (233)

Rappel judicieux de NATRAAYA Il n’est jamais facile d’être un fils. A fortiori celui d’un écrivain célèbre. D’aucuns compliquent encore en embrassant la carrière paternelle. Ainsi Dan Fante, 64 ans au jus, rejeton errant, longtemps alcoolisé, de feu John Fante. Clochard maudit, poète céleste et suicidaire, romancier tardif. Un homme traqué qui réapparaît sous nos latitudes, avec son premier recueil de textes courts, pour une rédemption littéraire et déglinguée. L’objet du délire ? Régime sec (Short Dog en VO, du nom de ces petites flasques pour alcools forts et rêveurs fragiles). Huit histoires décapantes où l’on croisera un chauffeur de taxi à bout de souffle, un macho battu par sa femme, un chien minuscule et méchant, une masseuse nympho qui écarte les cuisses au milieu des embouteillages… Portrait défait de L.A. sous JB, gueule de bois, addiction à la détresse et solitude vaporeuse, fumées suintant d’amour tremblé. Du grand art.
40. Bons baisers de la grosse barmaid
Dan Fante
4.04★ (111)

Suggestion "inspirée" de NATRAAYA Un jeu de lumières dans le désert, une femme adultère, un petit garçon endormi, et le souvenir des gouffres anciens... La mort d une mère, une après-midi de baise, une réunion des Alcooliques Anonymes... Une déclarationacerbe à un éditeur, une promenade dans les vignes et le baiser mouillé d une grosse barmaid, une ode dédiée à Jack Kerouac... Le goût de la révolte et la défaite inéluctable.Poèmes d amour et de mort, de haine et de mélancolie, de la ville et du désert, de l espoir, de la folie, de lachair et du divin, d orgueil et d humilité. Poèmes d amour et d amitié. Poèmes de travail, de famille, de patrie.
41. Du bleu sur les veines
Tony O’Neill
4.17★ (53)

Mention spéciale du jury et de NATRAAYA Notre héros a de gros soucis : une femme qu’il connaît depuis deux jours à peine, pas de job, pas d’argent et un budget stupéfiants ayant explosé depuis longtemps toutes les limites, dans un Los Angeles qui n’a jamais fait de concessions aux égarés. Mais là n’est pas le principal intérêt du roman. Oui, on y trouve des histoires de deals, d’amitié perdue, de souffrance, de sexe et de relations superficielles. Bien sûr il y a les motels pourris, les crises de manque, les cliniques de méthadone et la recherche permanente du « high ». Et non il n’y a aucun romantisme, aucune morale, et pas de retour des ténèbres vers la lumière. Mais ce douloureux et croissant besoin de dope, qui vous fait pactiser avec le Diable, est aussi une quête sans fin pour trouver un sens à sa propre vie. Et c’est ce qui propulse Du bleu sur les veines bien au-delà du traditionnel parcours fléché « addiction / rédemption ». L'’aventure d’un musicien-écrivain qui cherche en lui-même ce qu’il y a de plus précieux : un fragment d’amour oublié mais intact-amour-propre, amour pour les autres. Et l’amour autorise l'’espoir, même si aucun message explicite dans ce sens ne nous est fourni par cette histoire magnifiquement racontée où Tony O’Neill, sans effort apparent et avec beaucoup de finesse, nous fait apprécier le pouvoir et la grâce de l’écriture. Car après la seringue c’est le stylo qui a changé sa vie, cette fois en bien. Comme le dit Charles Bukowski dans Love is a dog from hell : « les gens ne sont pas bons les uns envers les autres ». On pourrait ajouter : les gens sont rarement bons envers eux-mêmes. Du bleu sur les veines nous le rappelle page après page.
42. Tokyo-Montana Express
Richard Brautigan
4.04★ (406)

Un des chantre (marginal !...) de ce mouvement. On trouve de tout à bord du Tokyo-Montana express, des restaurants où toutes les serveuses sont choisies par le patron et se ressemblent comme des sosies et d'autres où personne ne vient, un taxi plein de carpes, des chiens errants, la plus petite tempête de neige jamais recensée (à deux flocons) et le plus grand filme érotique du monde (...). Cela tient du haïku et du croquis sur un bout de nappe, du vide-poches et de l'autoportrait de l'artiste en puzzle. Un long bouquet -superbement traduit- de ces feux d'artifice que Baudelaire appelait des "fusées". Brautigan y est passé maître, il y a là au moins une douzaine de chefs-d'oeuvre instantanés. Michel Braudeau, L'Express, 1982.
43. Retombées de sombrero
Richard Brautigan
4.09★ (198)

Un des chantre (marginal !...) de ce mouvement. Qu'il est triste l'humoriste délaissé par sa maîtresse japonaise. Vidé, lessivé, il erre entre un téléphone dont il n'ose se servir et un frigo, désespérant, tandis qu'à quelques rues de là, dans San Francisco endormie, Yukiko rêve. L'humoriste en oublie son art, jetant à la corbeille le début de son dernier roman. Face à tant d'indifférence de la part de son géniteur, l'embryon de fiction se met à vivre de façon indépendante et se développe dans une explosion de chaos. Moins l'auteur exprime sa frustration et sa douleur, plus sa production se fait violente du fond de la corbeille et tourne vite à la démence. Comme pour prendre le relais de la tragédie qui ne se joue pas entre les deux amants - l'un erre, pendant que l'autre rêve - Retombées de sombrero est un roman à part, louvoyant entre burlesque, Grand-Guignol et drame intimiste. Brautigan n'hésite pas à y faire le grand écart entre rires spasmodiques et crises lacrymales aiguës, sonatines nostalgiques et clairons belliqueux. La grande hystérie du désespoir. --Lenaïc Gravis et Jocelyn Blériot
44. Mémoires sauvés du vent
Richard Brautigan
4.15★ (454)

Un des chantre (marginal !...) de ce mouvement. Mémoires sauvés du vent, poussières d’Amérique : c’est le petit poème qui ponctue la remontée dans le temps du narrateur de ce livre. Il a douze, treize ans à l’époque, il porte des tennis « fondues » à ses pieds et pêche de charmantes truites au bord d’un étang, fréquenté par des gens bizarres… Et l’on découvre petit à petit, au fil d’un texte dont le lyrisme est aussi délicat que minimal, la puissance tragique d’un souvenir, grain par grain, comme une « poussière d’Amérique » que balaie en douceur Richard Brautigan. «Découvrir sur une table de librairie un livre de Brautigan qu'on n'a pas lu, quand on aime Brautigan (et quand on aime Brautigan, ce nest jamais vaguement), c'est toujours du grand amour. » Pilippe Jaenada
45. La pêche à la truite en Amérique / Sucre de pastèque
Richard Brautigan
3.73★ (533)

Un des chantre (marginal !...) de ce mouvement. Dans l'univers de Richard Brautigan, on croise des tigres excellents en arithmétique, des truites chaleureuses et toujours de bon conseil, tandis que les carottes et les rutabagas ont leurs statues en place publique... Si la cocasserie de celui qui traversa la littérature américaine tel un météore est sans limites le plus fabuleux ici est cette écriture, un véritable monument de douceur qui, sous une enveloppe sauvage et naïve, ne déroule rien qu'une profonde métaphysique de la tendresse humaine.
46. La vengeance de la pelouse
Richard Brautigan
4.01★ (436)

Un des chantre (marginal !...) de ce mouvement. Aucun autre livre de Brautigan n’est aussi chargé du lyrisme des souvenirs d'’enfance, ni aussi marqué de cette sereine fraîcheur, exempte de toute complaisance, dont il est toujours tant loué. Si, en un autre temps, Brautigan rêvait de finir sur le mot mayonnaise, c’est un accompagnement aigre-doux qu’il paraît nous servir ici. Car ces soixante-deux courts textes, qu’on hésite à appeler nouvelles, sont autant de petites victoires sur les ruses du sort et du temps, et sur soi-même, une succession d’instants privilégiés où l’étrange impassibilité du conteur réalise l’alliance tranquille du malheur et de la blague, jusqu’à ce que telle révélation finale, en forme d’envoi, dissipe l’apparente légèreté du rien, une manière de réconciliation, enfin, avec ses propres amertumes, avec une société américaine en échec, avec l’absurde et le dérisoire de tout l’univers. L’œuvre de Brautigan avait débuté par plusieurs recueils de poèmes, à San Francisco, à la fin des années 50, aux orées de la Beat Generation. Avec la Pêche à la truite vint le succès. Enorme. Ainsi s’enclencha la mécanique qui devait réduire son auteur à une figure culte, un personnage en papier-mâché. Richard Brautigan s’est suicidé en octobre 1984. Presque toute son œuvre a été publiée par Christian Bourgois Editeur
47. Pourquoi les poètes inconnus restent inconnus
Richard Brautigan
4.05★ (131)

Un des chantre (marginal !...) de ce mouvement. Richard Brautigan, alors âgé de 21 ans, s'apprête à quitter Eugene, dans l'Oregon, pour San Francisco. Peu avant son départ, il rend visite à Edna Webster, la mère de son seul lecteur et aussi de sa première petite amie. Il tend une liasse de feuilles et lui dit : " Quand je serai riche et célèbre, Edna, ce sera ta sécurité sociale. " Du haut de ses 21 ans, Brautigan sait déjà ce qu'il veut : mettre l'imagination au pouvoir, et des ailes aux mots de tous les jours. Un alchimiste du verbe est né, un génie précoce qui fait ses gammes avec ce qu'il faut de confiance en soi et d'ingénuité. Le tout explose comme un feu d'artifice à l'aube. 36 ans plus tard, en 1992, soit huit ans après la disparition de l'auteur, Edna Webster montre enfin le manuscrit à un libraire qui n'en croit pas ses yeux.
48. Acid test
Tom Wolfe
3.72★ (782)

Apport "judicieux" de Froginbib Vue kaléidoscopique de l'Amérique depuis un bus conduit sous acide, Acid Test est une invite à un voyage sans retour. En 1964, Tom Wolfe s'embarque avec un groupe de marginaux californiens, les Merry Pranksters, dans leur bus scolaire conduit par Ken Kesey (auteur de Vol au-dessus d'un nid de coucou) et Neal Cassady (héros de Sur la route de Jack Kerouac). Organisation de concerts-happenings (les Acid tests) et consommation de LSD au coeur du voyage, les rencontres avec les Beatles et Tim Leary, confrontations hilarantes avec la police et trips divers se télescopent ensuite dans un joyeux chaos. Chronique empathique et distanciée, Acid Test, à la traduction hasardeuse, donne à revivre la gestation et l'expansion du mode de vie hippie. Né de la rencontre d'un intellectuel mondain et de pionniers de l'aventure intérieure, il éclaire l'Amérique des années soixante depuis un symbole, la culture psychédélique qui culminera à Woodstock. Au fil des pages, voyager dans le bus devient alors plus qu'un plaisir: une urgence, car le talent de conteur socioréaliste de Wolfe fait de la soif d'expériences contagieuse des Pranksters une épreuve initiatique moderne. --Florian Pittion
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