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Au feu !
Liste créée par Alzie le 11/03/2015
57 livres. Thèmes et genres : feu , Incendies , enfer , flamme , cendre

La symbolique du feu dans la littérature et dans les arts et sous un double aspect - feu destructeur/feu créateur. Romans, romans historiques et récits, nouvelles ou essais philosophiques ; poésie. Il est recommandé d'aimer le rouge, de s'intéresser à Prométhée, à Vulcain, à l'Enfer et à la sorcellerie, à la peinture, de ne craindre ni incendies ni fournaises, ni de s'approcher trop près des bûchers, des pyromanes et des volcans, ou des passions trop dévorantes. Mise à jour 2 décembre 2016.

- Image : Pietro Fabris, " Vue de la grande éruption du Vésuve depuis le mole de Naples dans la nuit du 20 octobre 1767 " (in William Hamilton, Campi Phlegraei ou Observations sur les volcans des Deux Siciles, Naples, 1776-1779, planche VI).



1. Rouge : Histoire d'une couleur
Michel Pastoureau
4.22★ (294)

Le rouge est en Occident la première couleur que l'homme a maîtrisée, aussi bien en peinture qu'en teinture. C'est probablement pourquoi elle est longtemps restée la couleur «par excellence», la plus riche du point de vue matériel, social, artistique, onirique et symbolique. Admiré des Grecs et des Romains, le rouge est dans l'Antiquité symbole de puissance, de richesse et de majesté. Au Moyen Âge, il prend une forte dimension religieuse, évoquant aussi bien le sang du Christ que les flammes de l'enfer. Mais il est aussi, dans le monde profane, la couleur de l'amour, de la gloire et de la beauté, comme celle de l'orgueil, de la violence et de la luxure. Au XVIe siècle, les morales protestantes partent en guerre contre le rouge dans lequel elles voient une couleur indécente et immorale, liée aux vanités du monde et à la «théâtralité papiste». Dès lors, partout en Europe, dans la culture matérielle comme dans la vie quotidienne, le rouge est en recul. Ce déclin traverse toute l?époque moderne et contemporaine et va en s?accentuant au fil du temps. Toutefois, à partir de la Révolution française, le rouge prend une dimension idéologique et politique. C'est la couleur des forces progressistes ou subversives, puis des partis de gauche, rôle qu'il a conservé jusqu'à aujourd'hui. Soutenu par une abondante iconographie, cet ouvrage est le quatrième d'une série consacrée à l'histoire sociale et culturelle des couleurs en Europe. Rouge. Histoire d'une couleur fait suite à Bleu. Histoire d'une couleur (2000), Noir. Histoire d'une couleur (2008) et à Vert. Histoire d'une couleur (2013).
2. L'envers du feu
Anne Dufourmantelle
3.66★ (105)

« Les grands incendies sont une espèce en voie de disparition. Ils se propagent à la vitesse du vent et de la nuit. Leur souveraineté soumet l'espace. Pareils aux météorites et au désir, leur dangerosité, leur degré de combustion, leur trajectoire sont imprévisibles. Dévastation. Régénération. Nous sommes de même nature ; des feux. » Thriller psychanalytique, roman initiatique, histoire d'une passion, quête de soi, labyrinthe de mensonges et de faux-fuyants, de souvenirs écrans, ce suspense qui emprunte les arcanes de l'analyse nous mène de Brooklyn jusqu'aux confins du Caucase à la poursuite d'une mystérieuse disparue. Le premier roman de l'auteur de En cas d'amour et de Défense du secret nous fascine et nous trouble jusqu'au vertige.
3. Le brasier : Le Louvre incendié par la Commune
Nicolas Chaudun
3.62★ (80)

Au cours des derniers jours de mai 1871, le gouvernement d'Adolphe Thiers se résolut à réprimer dans le sang la Commune de Paris. La Semaine sanglante s'accompagna d'un gigantesque incendie, au cours duquel le feu menaça dangereusement le Louvre et ses collections, de même que la Bibliothèque impériale, livrant aux flammes son fonds de cent mille volumes précieux? Face au sinistre, deux hommes : un conservateur, jusque là confit dans ses notices de catalogue, et un officier, que rien ne prédisposait au sauvetage du sel de la civilisation.
4. Paris en flammes
Bernard Spindler
" L'herbe se faisait tendre, les pommiers abandonnaient leurs fleurs. Émilie et Guillaume croquaient les goujons dorés d'une friture de Seine en se brûlant les doigts. Ils burent plus que de raison le vin blanc de Bretagne qu'on leur servit d'autorité. Elle lui demanda de faire un voeu en décollant délicatement la peau de velours d'une pêche de vigne. Il l'aida, dénudant la chair tendre jusqu'au noyau de sang parfumé, les yeux dans les siens... Guillaume avisa une barque délaissée, le long du quai de bois. Il saisit une corde avec fermeté, mais n'eut pas le temps de s'assurer du pied marin d'Émilie. La barque balança de bord en bord, à la limite du chavirage. Mademoiselle se laissa enlacer et se mordit les lèvres... " Ils n'avaient aucune raison de se rencontrer, encore moins de nouer leurs destins dans un amour fou en ce printemps de mai 1870. Lui, le clown équestre vedette du cirque Napoléon, saltimbanque adulé la nuit, anonyme le jour. Elle, l'enfant gâtée d'une famille de grands bourgeois, arrogante et superbe charmeuse. Il n'y avait aucune raison en effet. Sauf ce matin du 10 janvier, quand le hasard guida leurs pas jusqu'à cette rue d'Auteuil où un pauvre jeune homme agonisait sur le pavé, avec deux balles dans le ventre. Ils ont échangé quelques mots, un regard de circonstance, et se sont perdus dans la foule. Le hasard, encore lui, les a réunis à la douceur du temps des cerises... Pour quelques merveilleuses semaines d'un vrai bonheur, avant un réveil brutal, au son du canon des Prussiens. Commence alors le siège de Paris, à la couleur du feu de la Semaine sanglante d'un autre mois de mai.
5. Le Grand Incendie
Shirley Hazzard
3.54★ (55)

1947 : la paix a un goût étrange. L'Angleterre est en ruines, la Chine attend la victoire de Mao, le Japon est hanté par ses crimes de guerre et par Hiroshima. Entre ces trois pays navigue Aldred Leith, sinologue, fils d'un romancier célèbre, héros blessé au combat. Comme tous ses contemporains, il oscille entre euphorie et désillusion, soif de vivre et peur du vide. Et il se pose une question lancinante : quel sens donner à cette existence qu'il a failli perdre ? Comment justifier d'avoir survécu ? Et puis, dans le monde d'ambitions et d'intrigues des troupes d'occupation, il croit retrouver une innocence perdue, incarnée par deux adolescents cultivés et fervents : un jeune homme voué à une mort prochaine et sa s?ur, tout droit sortie d'un conte de fées. Cela peut-il suffire à reconstruire un monde ? Jamais sans doute le climat de l'après-guerre n'a été évoqué avec une telle précision, une telle intensité charnelle. Mais Shirley Hazzard excelle tout autant à ciseler l'intime sur fond de tourmente collective, donnant à ces destins une portée intemporelle et universelle. Avec cette ?uvre inoubliable alliant richesse poétique et justesse de ton, subtile perfection classique et fulgurances de style, elle s'impose plus que jamais comme une romancière majeure de notre temps, qu'il est urgent de découvrir.
6. Le feu
Gabriele D'Annunzio
3.27★ (67)

Publié en 1900, Le Feu fait partie des romans mythiques de la littérature italienne. Il met en scène Stelio, poète et dramaturge chantre de la nouvelle Italie qui veut restaurer l'Empire romain, et sa maîtresse la Foscarina, tragédienne sublime mais plus âgée que lui. Tourmentée par la jalousie, elle acceptera de se sacrifier pour la gloire de son jeune amant. S'il peut se lire avant tout comme le récit des amours de son auteur avec la Duse, comédienne célèbre et rivale de Sarah Bernhardt, Le Feu est aussi un hymne à Venise, ville luxurieuse et royale, et un roman expérimental dans lequel D'Annunzio rompait audacieusement avec le récit réaliste et naturaliste alors en vigueur.
7. Le Feu - Carnets de guerre
Henri Barbusse
4.05★ (2047)

Pour les hommes du 231e régiment d'infanterie, les différences d'âge et de condition sociale n'importent plus. Tous sont venus s'enterrer dans les tranchées boueuses de Crouy, sous la pluie et le feu de la mitraille allemande. Leur seule certitude face aux armées ennemies: "I'faut t'nir". Barbusse fut l'un des leurs. Tiré de ses carnets de guerre, ce roman, prix Goncourt 1916, révéla à ceux de l'arrière le quotidien des poilus: leur courage, leur camaraderie, leur argot, mais aussi la saleté, l'attente et l'ennui. Cette guerre, l'état-major, le gouvernement et la presse patriotique la censurent. Il faudra un roman comme Le feu pour en dire toute la barbarie mécanique, mais aussi l'espoir: celui de s'en sortir vivant.
8. L'enfer
Hugo Lacroix
L'Enfer est le lieu mythologique par excellence. Il concentre sur son nom, en littérature et en peinture, l'imaginaire de plusieurs civilisations. Une matière si considérable demandait un traitement à la fois érudit et passionné. En voyageant librement dans ce champ de la mort rêvée, traversant les époques, Hugo Lacroix en a extrait des pépites, d'Hésiode à Rimbaud, d'Homère à Joyce, de Platon à Thérèse d'Avila, de la Bible à Milton, Blake et Artaud, de Virgile à Dante, Sollers et Quignard, des bouddhistes tibétains à Castaneda, de l'islam au rock'n'roll. L'auteur décline les géographies, les dispositifs (portes, gouffres, fleuves, voisinages), les éléments (feu, glace, poussière), identifie les habitants du lieu, ses visiteurs héroïques, salue ceux qui ont contesté son existence et ramène l'enfer sur terre avec Balzac, Lautréamont, Dostoïevski, Soljenitsyne, Jünger, Wiesel, Buzatti... Les plus grands peintres et sculpteurs de Jérôme Bosch à Paul Klee, de Giotto à Rodin, en passant par le maître de la cathédrale d'Albi, Delacroix, Monsu Desiderio et les extraordinaires enluminures du Moyen Age accompagnent cette exploration à travers les temps.
9. Le goût du rouge
Pascale Lismonde
3.00★ (5)

Dans plusieurs langues on utilise le même mot pour dire «rouge» et «coloré». Couleur par excellence, le rouge est toujours ambivalent. C'est la couleur de la vie, car c'est celle du sang, mais le verser entraîne la mort. C'est la couleur de l'érotisme et de l'amour, mais qui conduit parfois à la passion et à tous les débordements du péché, de la luxure et de la prostitution. C'est la couleur de l'amour divin, mais c'est aussi le rouge du Diable et du supplice des flammes de l'Enfer... En Occident, c'est la couleur du pouvoir temporel et spirituel : mais son excès entraîne encore le danger, conduit aux révolutions, rouges du sang versé par le peuple révolté et massacré sous le drapeau, rouge toujours, lequel par extension devient celui des «Rouges», communistes, soviétiques, puis chinois...  Voyage au pays du rouge en compagnie de Charles Baudelaire, Patrick Grainville, Nathaniel Hawthorne, Michel Tournier, Arthur Rimbaud, Shakespeare, Barbey d'Aurevilly, Aragon, Leila Sebbar, Matisse, Proust, Jean-Christophe Rufin, Tracy Chevalier et bien d'autres.
10. Feux
Marguerite Yourcenar
3.87★ (311)

Feux est une suite de nouvelles, de proses lyriques, presque de poèmes, inspirés par une certaine notion de l'amour. Alternant avec des notes sur la passion amoureuse, on y trouve les histoires de Phèdre, d'Achille, de Patrocle, d'Antigone, de Léna, de Marie-Madeleine, de Phédon, de Clytemnestre, de Sappho. « Dans Feux, où je croyais ne faire que glorifier un amour très concret, ou peut-être exorciser celui-ci, écrit l'auteur, l'idôlatrie de l'être aimé s'associe très visiblement à des passions plus abstraites, mais non moins intenses, qui prévalent parfois sur l'obsession sentimentale et charnelle. »
11. L'Homme de feu : Giordano Bruno
Francesca-Yvonne Caroutch
4.00★ (8)

A la Renaissance, un homme de génie, à la fois savant, philosophe, poète, graveur et visionnaire, ose défier l'Eglise toute puissante en affirmant l'infinitude et la pluralité de l'univers. Après s'être enfui de son monastère de Naples, il se rend à Venise, puis il se réfugie à l'étranger. Ses nombreux écrits - une centaine - lui attirent la renommée dans l'Europe entière. Il converse avec les monarques qui le protègent et fréquente les penseurs. Finalement arrêté par l'Inquisition, à Venise, il est transféré à Rome où, en 1600, après un procès qui dure huit ans, il périt brûlé vif, en place publique. Il avait cinquante-deux ans.  C'est la vie de cet homme prodigieux, précurseur de Galilée, que nous conte Francesca Y. Caroutch, spécialiste de la pensée et de la civilisation italiennes.  Le monde fascinant qu'elle ressuscite, bouillonnant d'idées et d'expériences, est celui de la lutte que mène la science moderne contre une Eglise encore repliée sur les vieux principes d'Aristote.  Publié pour la première fois en 1975, ce roman, salué en son temps par Marguerite Yourcenar, est présenté ici dans une nouvelle version profondément remaniée et enrichie par l'auteur.
12. L'homme incendié
Serge Filippini
3.96★ (140)

Rome, 10 février 1600. A quelques jours de son supplice, Giordano Bruno, condamné par l'Inquisition pour avoir mal pensé, entreprend d'écrire son dernier livre : le roman de sa vie. Soit la traversée aventureuse d'une Europe en proie aux beaux démons de la Renaissance. Les ennemis ne manqueront pas à Bruno, non plus que les amis, dont il évoque fiévreusement la mémoire : l'énigmatique Henri III de France, le seigneur Michel de Montaigne, un jeune acteur qui se fera bientôt connaître sous le nom de Shakespeare, Philip Sidney le poète, le peintre Arcimboldo - sans oublier le troublant Cecil... Au fil de ces rencontres se dessine peu à peu la vérité d'un destin aimanté par le feu, voué à toutes les audaces, à toutes les ardeurs. A sa parution en 1990, L'Homme incendié avait été salué par toute la critique. 
13. Le grand feu
Madeleine Ley
4.00★ (31)

Née à Anvers en 1901, Madeleine Ley fit à trente-cinq ans, avec Olivia, d'éblouissants débuts de romancière. Trois ans plus tard, en 1939, avec un recueil de nouvelles inédites (parmi lesquelles Le Grand Feu, récit aux inflexions rilkéennes), elle obtenait le prix Victor Rossel. Or ce texte-là - qui raconte comment une toute jeune femme, dans un village de montagne, provoque involontairement un effroyable incendie - fut en son temps doublement prophétique. Tandis que la guerre embrasait l'Europe, Madeleine Ley, telle l'héroïne infortunée du Grand Feu, glissait dans l'aliénation, la souffrance, l'oubli. Plus de cinquante ans après, ce petit joyau littéraire n'a rien perdu de son éclat luciférien. 
14. Le feu : Libre anthologie artistique et littéraire autour du feu
Agnès Boulmer
3.50★ (3)

"Si le feu brûlait ma maison, qu'emporterais-je ? J'aimerais emporter le feu." Jean Cocteau. "Donc le poète est vraiment voleur de feu. Il est chargé de l'humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions ; si ce qu'il rapporte de là-bas a forme, il donne forme ; si c'est informe, il donne de l'informe." "L'amour n'est pas un feu qu'on renferme en une âme : tout nous trahit la voix, le silence, les yeux ; et les feux mal couverts n'en éclatent que mieux."
15. Le feu et la flamme dans l'art contemporain : Représentations poétiques et symboliques
Mona Bessaa
4.00★ (2)

Cette recherche, en s'appuyant sur un corpus mythologique, religieux, symbolique et poétique, s'arrête sur les oeuvres de plusieurs plasticiens. Son propos consiste à savoir comment le feu et la flamme sont employés dans la picturalité contemporaine. Pour se faire, notre choix s'étend sur une dizaine d'artistes (de 1957 à nos jours), en commençant naturellement par Yves Klein. Qui sont ces peintres ? Pourquoi travaillent-ils avec le feu ou autour de ce thème ? Depuis quand ?
16. Turner: L'incendie de la peinture
Olivier Meslay
3.30★ (13)

En 1802, à 26 ans, Joseph Mallord William Turner est le plus jeune artiste jamais élu à la Royal Academy. Peintre et aquarelliste prolifique, son succès lui assure une indépendance et une liberté dont il va user tout au long de sa vie. Si ses tableaux mêlent d'abord les grands thèmes historiques aux visions inspirées de Claude Lorrain, ses recherches sur la lumière l'entraînent rapidement vers une dissolution inattendue des formes. Toujours en quête de lumières nouvelles, Turner n'a de cesse de parcourir la Grande-Bretagne, mais aussi l'Europe, des Alpes aux rives du Rhin, de Calais à Rome, de Nantes à Venise. Sa mort en 1851 va révéler, en même temps qu'une vie privée jalousement tenue secrète, un étonnant testament dans lequel l'artiste lègue à la nation anglaise sa fortune et plus de trente mille dessins, aquarelles et peintures pour créer un musée qui lui soit entièrement dédié.Olivier Meslay nous invite à suivre l'élaboration de cette peinture incandescente qui fait de l'?uvre de Turner, entre romantisme et impressionnisme, l'un des plus remarquables apports de l'Angleterre à l'histoire de l'art européen.
17. Les braises
Sándor Márai
4.06★ (1748)

Dans un château de la campagne hongroise, Henri, un général de l'armée impériale à la retraite, attend la venue de Conrad, son ami de jeunesse et condisciple de l'école militaire. Cela fait 41 ans exactement qu'ils se sont perdus de vue, depuis cette partie de chasse au cours de laquelle Conrad a pointé son fusil vers Henri, avant de disparaître le lendemain, sans aucune explication. Pourquoi ce geste? Pourquoi ce long silence? Pourquoi la femme d'Henri, impliquée dans l'affaire, a-t-elle toujours refusé de parler? Aujourd'hui, après toutes ces années, les deux hommes vont enfin pouvoir s'expliquer. De cette confrontation dramatique, Sandor Marai a fait un beau roman qui renoue par son style avec la célèbre Conversation de Bolzano. Roman flamboyant de l'amitié et de l'amour, où les sentiments les plus violents couvent sous les cendres du passé, Les Braises est également un tableau de la monarchie austro-hongroise agonisante - celle que Joseph Roth a décrite dans La Marche de Radetzky.
18. Prométhée : Histoire du mythe, de ses origines orientales à ses incarnations modernes
Jacqueline Duchemin
4.50★ (7)

Il apparaît, vingt ans après sa première publication, que ce travail reste toujours aussi important quant à l'étude des mythes fondateurs de la civilisation grecque. Alliant avec rigueur le point de vue scientifique et méthodologique, Jacqueline Duchemin rappelle et analyse les origines orientales des mythes grecs, les compare et va jusqu'à utiliser, dans un style très fluide, tous les ressorts de complémentarité que nous offrent les différentes disciplines des sciences humaines. Plus qu'un simple livre d'histoire des mythologies grecques, l'auteur dessine toutes les généalogies du mythe de Prométhée, de ses origines orientales à ses incarnations modernes.
19. La Flamme d'une chandelle
Gaston Bachelard
4.37★ (130)

* La flamme est un monde pour l'homme seul.  * Alors, si le rêveur de flamme parle à la flamme, il parle à soi-même, le voici poète. En agrandissant le monde, le destin du monde, en méditant sur le destin de la flamme, le rêveur agrandit le langage puisqu'il exprime une beauté du monde. Par une telle expression pancalisante, le psychisme lui-même s'agrandit, s'élève. La méditation de la flamme a donné au psychisme du rêveur une nourriture de verticalité, un aliment verticalisant. Une nourriture aérienne, allant à l'opposé de toutes les "nourritures terrestres", pas de principe plus actif pour donner un sens vital aux déterminations poétiques.  Gaston Bachelard
20. La psychanalyse du feu
Gaston Bachelard
3.97★ (801)

Autodidacte adopté par la Sorbonne, Bachelard fait songer à un faune rêveur et barbu invité au banquet des philosophes. De quel bois se chauffent les poètes ? Le charme de cette cosmogonie miniature tient dans l'allure presque dansante d'une écriture-promenade où le feu sert de principal aliment à l'imagination. Celle d'un La Fontaine qui aurait remplacé les animaux par les éléments.
21. La symbolique du feu
Jean-Pierre Bayard
3.00★ (1)

Le Feu demeure l'un des plus grands symboles en raison de sa signification et de son rôle. D'origine divine, provenant du ciel, il anime, vivifie et spiritualise ; il est un grand thème initiatique, la lumière étant émanation du Feu. L'importance du feu se révèle dans la gnose chrétienne, dans l'ésotérisme soufi, clans la Kabbale juive. Le feu, un des quatre éléments, énergie génératrice, est également inhérent à la nature même de l'homme, par la chaleur de son sang et de son haleine, jusqu'à la combustion de son corps. Jean-Pierre Bayard réunit ici toute une documentation sur la genèse du mythe et ses variantes clans les traditions religieuses ou dans les diverses formes de la Sagesse.
22. La sorcière et l'Occident
Guy Bechtel
4.27★ (87)

Qui étaient les sorcières, ou prétendues telles ? Lançaient-elles vraiment des sorts ? Habitaient-elles les villes, les campagnes ? Etaient-elles toutes des femmes âgées ? Pourquoi, surtout, après les avoir tolérées de longues années, les tuait-on un jour ? Ces questions ont toujours embarrassé les historiens, qui laissaient volontiers le sujet aux romanciers. Depuis une vingtaine d'années, de considérables découvertes sur la vie et la mort de sorcières comme sur leur répartition en Europe - plus de la moitié furent brûlées en moins de soixante ans dans une région très limitée (en gros le sud et l'est du Saint Empire, de la Lorraine à la Westphalie) - ont permis de mieux situer le problème. La liquidation massive des sorcières, autour de 1600, dans le centre-ouest de l'Europe a moins été le dernier meurtre du Moyen Age que le premier des Temps modernes. Vue dans la perspective large de l'auteur, elle est liée à l'émergence de la modernité religieuse et sociale du continent, phénomène d'exclusion parmi d'autres dans une vaste histoire de la persécution qui n'a pas fini de produire de prétendues purifications ethniques ou politiques. --Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.
23. Les brûlés
Zoé Oldenbourg
4.16★ (49)

Dans le Languedoc de la première moitié du XIIIe siècle, quelques hommes et quelques femmes paient de leur vie le refus de renoncer à leur foi. Ils font partie de cette minorité croyante et militante que sont les « hérétiques » ou les cathares ; ils luttent. C'est une lutte sans merci, ils n'ont pas le droit d'y renoncer et ne peuvent espérer aucune pitié. Dans la guerre qui ravage leur pays, ces étranges combattants s'efforcent de rester pacifiques jusqu'au bout, avec la tranquille certitude de ceux pour qui l'héroïsme est un devoir quotidien et banal, ils gravissent l'un après l'autre le chemin qui les mène au martyre d'avance accepté. Ils passent par les tentations de la haine, de la violence, de la peur, mais restent fidèles à la loi qui leur impose l'obéissance jusqu'à la mort. Les Brûlés, c'est l'histoire d'une résistance ; c'est aussi l'évocation d'une religion qui a durement lutté et qui a été détruite.
24. La logique des bûchers
Nathan Wachtel
4.00★ (8)

Avec l'invention d'une police rigoureuse et de pratiques rationnelles fondées sur l'administration logique de la preuve, les Tribunaux des Inquisitions ibériques ont contribué à l'émergence de la modernité en Occident. L'action inquisitoriale a pour but l'extirpation des hérésies (à l'origine principalement de l'hérésie judaïsante) et le salut de l'âme des inculpés eux-mêmes, à condition évidemment que ceux-ci se repentent sincèrement de leurs fautes et se confessent exhaustivement. Les archives des Tribunaux de l'Inquisition fournissent, du XVIe au XVIIIe siècle, une abondante documentation qui permet d'analyser les procédures appliquées au rassemblement et au recoupement des preuves de culpabilité (par l'espionnage, le mouchardage et la dénonciation bien plus que la torture), ainsi que les techniques d'investigation et d'interrogatoire qui, au long des procès, finissent par contraindre les accusés aux aveux les plus complets. En bref, la modernité à laquelle contribuent éminemment les Inquisitions n'est autre que celle des systèmes totalitaires qui atteignirent leur plein développement au cours du XXe siècle.
25. Feu beau feu
Mohammed Dib
4.00★ (9)

Mohammed Dib, né en 1920 à Tlemcen, en Algérie et mort le 2 mai 2003 à La-Celle-Saint-Cloud, est un des grands écrivains de langue française. Installé en France depuis 1959, il fut l'ami d'Aragon, de Guillevic. Aragon écrivait en préface à son recueil Ombre Gardienne : « Le singulier de l'affaire c'est qu'ici je ne me trouve point devant une poésie traduite, les mots sont les nôtres, les miens. » Poète ? Prix Stéphane Mallarmé ?, romancier ? Grand prix du Roman de la Ville de Paris ?, essayiste, auteur de nouvelles, de contes et de pièces de théâtre, son ?uvre, vaste et intense, a été couronnée par le Grand prix de la Francophonie de l?Académie française.  La Différence a publié de lui : L'Enfant-Jazz, 1998 ; Le Coeur insulaire, 2000 ; Feu beau feu, 2002 ; Les Terrasses d'Orsol (2003). 
26. Feu pour feu
Carole Zalberg
4.16★ (110)

Le récit d'exil d'un père et sa fille, dont les deux voix, mues par une énergie d'entrailles et tissées sur le fil du rasoir, disent l'abîme qui les sépare : la rage urbaine de la jeune Adama face au mutisme résigné de son père, qui voit comme une malédiction la mort arriver par la main de sa fille inculpée pour un incendie dans la cité.
27. L'Incendie
Mario Soldati
3.86★ (17)

Biennale de Venise, 1961. Un amateur, Vitaliano Zorzi, tombe en arrêt devant un tableau intitulé 'L' Incendie', et décide de l'offrir, en une délicate forme d'au revoir à sa jeune maîtresse. Par l'intermédiaire d'un critique, il fait la connaissance du peintre, un certain Mucci, d'évidence promis à la consécration. Lorsque ce dernier, démuni, et projetant de quitter l'Europe pour l'Afrique, lui propose d'acquérir l'ensemble de sa production, Zorzi accepte, sûr de son bon investissement. Deux an et demi plus tard, Mucci meurt dans un accident de voiture au Congo, et sa cote s'envole, comme il était prévisible.
28. L'Incendie
Mohammed Dib
3.99★ (225)

À Bni Boublen, minuscule village perché dans les montagnes, la vie suit le rythme des saisons. Dans la plaine, s'étendent les immenses domaines des colons.  Omar, le jeune héros de La Grande Maison, s'initie à cette vie rustique grâce à Comandar, sorte de Dieu Pan . L'enfant apprendra que les hommes ne sont pas heureux. Les fellahs se réunissent, parlent, s'insurgent contre leur condition misérable et décident de faire grève. Le pays est en effervescence. Une nuit, le feu prend à des gourbis d'ouvriers agricoles. Les grévistes sont accusés d'être des « incendiaires ». Les meneurs sont arrêtés...  Mohammed Dib porte un témoignage sur la détresse de la paysannerie arabe, sans oublier qu'il est un écrivain pour qui les mots comptent et gardent le sens d'une liberté que nul ne peut confondre. 
29. Livres en feu : Histoire de la destruction sans fin des bibliothèques
Lucien Xavier Polastron
3.62★ (64)

Détruire la bibliothèque est un geste qui remonte à la plus haute Antiquité. Les autodafés, apparus en même temps que les livres, se multiplient à proportion du nombre d'ouvrages. Considérée comme subversive ou au contraire comme le symbole du pouvoir absolu, la bibliothèque est au centre des crises et des conflits. Bien souvent, elle n'y survit pas. De l'incendie d'Alexandrie à celui de Sarajevo en 1992, en passant par Rome, Ctésiphon, Bagdad, par les méfaits de l'Inquisition, par la Révolution française ou la Commune, Lucien X. Polastron déploie une singulière érudition sur ce terrain encore peu exploré. Il mène l'enquête sur les causes du désastre, reconstitue les trésors perdus, part sur les traces des volumes rescapés. Attaque en règle contre le support papier, convoitises pharaoniques sur l'information numérisée... les dangers d'aujourd'hui sont-ils pires que les grands malheurs vécus par les bibliothèques ? Le rêve de la bibliothèque absolue vire-t-il au cauchemar - celui entrevu par Bradbury, Huxley ou Orwell ?
30. La montée des cendres
Pierre Patrolin
4.30★ (11)

Cet hiver, la pluie tombe du ciel. Tous les jours. Parfois le matin, souvent l'après-midi. La nuit aussi. La Seine commence à monter, elle grossit, elle gonfle vers ses berges, elle se soulève entre ses quais. Elle enfle sous les ponts tandis que les travaux du chantier ouvrent des tranchées de boue. Les engins s'enfoncent. Ils creusent. Ils descendent. Ils abaissent le sol des Halles. Pourtant, dès que la chaleur d'une petite flamme se dresse dans la cheminée, sa lueur éclaire le foyer. Aussitôt, il faut descendre chercher du bois en ville pour entretenir le feu. Pour qu'il dure. Pour qu'un peu de fumée claire s'élance vers le conduit. Et monte vers le ciel.
31. Construire un feu
Jack London
4.29★ (1098)

Nous retrouvons ici l'univers du Grand Nord et de la ruée vers l'or, celui des Enfants du froid ou d'Une fille des neiges. L'humour, parfois grinçant ou franchement noir, est omniprésent, ce qui n'exclut pas des situations souvent dramatiques. La nouvelle qui donne son titre au recueil - appréciée de Lénine et de Che Guevara! - est à coup sûr l'une des plus célèbres de son auteur.  Cette histoire d'un homme seul confronté à une situation désespérée et luttant pour sa survie dans des conditions climatiques insupportables lui tenait tellement à c?ur qu'il en a même donné deux versions, dont on pourra apprécier les différences. Qu'elle se termine mal on bien, elle constitue une magnifique leçon d'énergie et de courage. 
32. Le desir d'être un volcan
Michel Onfray
3.70★ (143)

Les pauvres peuvent-ils être libertins ? Quelles leçons sur les hommes un chat peut-il donner ? Dans quelles circonstances Socrate va-t-il à l'abattoir ? Que disent les prostituées aux philosophes ? Quid de la pourriture de l'oeuvre en soi ? Quelles relations entre stupre et stupeur ? Quelle âme ont les pousse-pieds lisboètes ? Comment vivre au pied d'un volcan ? Mondrian aide-t-il à comprendre Venise ? Qui préférer : Eve, Pénélope, Carmen ou Marie ? Y a-t-il une date pour le suicide d'un nietzschéen ? Que serait une philosophie du panache ? Où peut-on légalement brûler des ouvriers ? Dans quelle ville est la tombe du prince des dandys ? Que peut-on écrire du corps de son père ? En quelle compagnie Maître Kant erre ? Y a-t-il une raison moléculaire ? Qu'est-ce que le syndrome de Gênes ? Quelles mythologies comparées pour l'eau ou le pétrus ? De quelle façon peut-on fixer des vertiges ? Quel écrivain désirait être un volcan ? Comment sculpter de l'énergie ? Faut-il remplir les cercueils de livres ? Une érection peut-elle être un auxiliaire de connaissance ? Don Juan a-t-il trouvé son inspiration capitale dans les arènes ? Que veulent les femmes ? Le libertinage est-il toujours, de droite ? Qui a écrit Ainsi parlait Tarass Boulba ? Madame Claude a-t-elle lu Baudelaire ? Où peut-on visiter le cimetière des plaisirs ? Comment peut-on aimer Diogène et de Gaulle ? Pourquoi les pessimistes sont-ils des poseurs ? A quoi ressemble l'odor di femmina ? Sur tous ces sujets, Michel Onfray apporte ses réponses qui sont autant de chapitres de ce livre qui peut, et doit, être lu comme un journal hédoniste.
33. Les feux de la terre : Histoires de volcans
Maurice Krafft
3.75★ (22)

Les volcans tremblent, se gonflent, s'ouvrent et explosent. Impuissante devant les convulsions de la nature, l'imagination populaire a mis en scène des forces surhumaines, venues d'un monde surnaturel, pour expliquer un phénomène qu'elle ne pouvait comprendre. Mais, dans le même temps, après Empédocle et Pline, Dolomieu, Hamilton, Scrope, Lacroix, Jaggar et d'autres volcanologues s'approchaient, au péril de leur vie, du Vésuve, de l'Etna, du Stromboli, de la Soufrière, du Kilauea ou du Cotopaxi, et parvenaient à mieux comprendre les formidables machines géologiques que sont les volcans. Maurice Krafft, volcanologue lui aussi, les a affrontés pendant un quart de siècle. 
34. Nuée ardente
Raphaël Confiant
3.83★ (102)

Le 8 mai 1902, une gigantesque éruption volcanique de type inconnu jusque-là détruisait Saint-Pierre, capitale de la Martinique et perle de l'archipel des Antilles. 30000 personnes perdirent instantanément la vie, sauf un condamné à mort, Syparis, emprisonné dans un cul de basse fosse. Tout un monde créole riche et coloré, fait d'affrontements sévères entre Grands Blancs, Mulâtres et Noirs, d'amours violentes et d'amitiés tourmentées, de dur labeur et de festivités carnavalesques, disparaissait à jamais. Raphaël Confiant tente de le ressusciter au travers d'une fresque brûlante où l'on croisera des personnages aussi hauts en couleur que le négociant Dupin de Maucourt, le jeune professeur de philosophie mulâtre, Pierre-Marie Danglemont et sa bande de noceurs, habitués des bouges de la rue Monte-au-Ciel, le géant Barbe Sale, Syparis, le maître ès-larcins et l'énigmatique Lafrique-Guinée, hanté par le souvenir du temps de l'esclavage. D'étonnantes figures féminines se dégagent de ce récit aux multiples entrelacements : des femmes-matador telles que Thérésine, Hermancia ou Mathilde, des femmes-debout comme la lessivière Marie-Egyptienne ou Rose-Joséphine et surtout la mystérieuse quarteronne Edmée Lemonière à qui Danglemont vous une passion débornée qui n'est point payée de retour. On voit revivre, par la magie de l'écriture, tout ce qui a fait le charme du Saint-Pierre de la fin du XIXe siècle et du début du XXe, notamment les soirées lyriques de la Comédie, les déjeuners de rivière, les duels à l'épée au Jardin Botanique et les joutes politiques sans merci entre zélateurs de l'ordre ancien, celui de la Plantation et du Négoce, et promoteurs d'un ordre nouveau où les hommes de couleur présideraient désormais aux destinées de la Martinique. Dans une langue bruissante de tous les Français (celui des siècles passés, dialectes régionaux, français des Antilles) et de tous les créoles.
35. Le grand incendie de Londres
Jacques Roubaud
4.29★ (51)

« En traçant aujourd'hui sur le papier la première de ces lignes de prose, je suis parfaitement conscient du fait que je porte un coup mortel, définitif, à ce qui, conçu au début de ma trentième année comme alternative au silence, a été pendant plus de vingt ans le projet de mon existence.  Mon intention initiale était d'accompagner la réalisation de ce projet d'un récit, un roman qui, sous le vêtement d'une transposition dans l'imaginaire d'événements inextricablement mélangés de réel, en aurait marqué les étapes, dévoilé ou au besoin dissimulé les énigmes, éclairé la signification. Le Grand incendie de Londres - tel était le titre qui s'était imposé à moi depuis un rêve, peu de temps après la décision vitale qui m'avait conduit à concevoir le Projet - aurait eu une place singulière dans la construction d'ensemble, distinct du projet quoique s'y insérant, racontant le Projet, réel, comme s'il était fictif, donnant enfin à l'édifice du Projet un toit qui, comme ceux des demeures japonaises débordant largement des façades et s'incurvant presque jusqu'au sol, lui aurait assuré l'ombre nécessaire à sa protection esthétique. ll n'en a pas été ainsi". Jacques Roubaud
36. Le grand incendie de l'Homme
Jean Daive
3.00★ (1)

Vienne brûle. Trois jours et trois nuits. Le narrateur observe. L'incendie réveille en lui des souvenirs qui le lient à six maisons réduites en cendres, en réalité six femmes. II ignorait alors ce que chacune d'elle désirait de lui une fois la porte franchie : désir d'étreinte ou désir de dévoration ? Au coeur du désastre, il rencontre aussi le photographe Robert Frank, avec qui il a un entretien presque imaginaire. "J'ai longtemps pensé que ce que je cessais de voir cessait d'exister. Plus tard, j'imaginais ce qui pouvait se dire lorsque je ne parlais plus. Est-ce que la parole continue de parler lorsque je cesse de parler ? Où est ma voix dans mon corps ? II faut entendre ce que la parole ne dit pas ."Le grand incendie de l'homme, c'est la femme.
37. L'Incendie du Bazar de la Charité
Jean-Paul Clébert
3.93★ (18)

Le 4 mai 1897 une vente de bienfaisance se tient à Paris, bien connue des notables parisiens de l'époque sous le nom de Bazar de la Charité. A deux pas des Champs-Elysées, dans un vaste hangar en bois de plus de 1000 m², une foule allègre papillonne parmi les échoppes pittoresques d'un Vieux-Paris reconstitué. Un décor tout en poutrelles de bois, toiles peintes et bois blanc où se pressent les longues et riches robes de satin et velours et où se bousculent les élégantes cannes à pommeau des honnêtes hommes. Bordant la chaussée, une succession d'enseignes médiévales, d'auberges et de façades en trompe-l'oeil accueille les comptoirs de dames de la haute aristocratie venues vendre bijoux, bibelots et breloques. Il est trois heures de l'après-midi quand le nonce apostolique fait son apparition et bénit les lieux.
38. La part des flammes
Gaëlle Nohant
3.97★ (2481)

Mai 1897. Pendant trois jours, le Tout-Paris se presse rue Jean-Goujon à la plus mondaine des ventes de charité. Les regards convergent vers le comptoir n°4, tenu par la charismatique duchesse d'Alençon.  Au mépris du qu'en-dira-t-on, la princesse de Bavière a accordé le privilège de l'assister à Violaine de Raezal, ravissante veuve à la réputation sulfureuse, et à Constance d'Estingel, qui vient de rompre brutalement ses fiançailles.  Dans un monde d'une politesse exquise qui vous assassine sur l'autel des convenances, la bonté de Sophie d'Alençon leur permettra-t-elle d'échapper au scandale ? Mues par un même désir de rédemption, ces trois rebelles verront leurs destins scellés lors de l'incendie du Bazar de la Charité. Enlèvement, duel, dévotion, La Part des flammes nous plonge dans le Paris de la fin du xixe au coeur d'une histoire follement romanesque qui allie avec subtilité émotion et gravité.
39. Le pyromane
Thomas Kryzaniac
2.80★ (9)

Le Pyromane est un roman sur l'absence du feu. Dans la capitale européenne, un homme est envahi par des visions apocalyptiques. Il pressent la venue d'un grand incendie et se perçoit comme un intermédiaire entre le monde et les flammes. Partout il voit des signes qui viennent le conforter dans l'idée du drame à venir. Mais le cataclysme si proche se fait attendre ; sans cesse repoussé, il nargue le héros et ne tarde pas à le plonger dans un profond désespoir. Ce scribe malgré lui voudrait préserver la mémoire de son temps mais coupable par nature, le moindre de ses actes tend vers la catastrophe. Il reste cloîtré chez lui, prisonnier devant sa gazinière. Aidé par son voisin, un peintre obsédé par les saintes catholiques, il va échafauder un plan pour contrer l'incendie et échapper à son emprise. Comme un écho à l'attente de Dieu, le feu s'annonce pour mieux s'esquiver ; on devine sa fureur, mais toujours il se dérobe. Il est le principal moteur de l'intrigue : présent sous chaque phrase, il lui donne son souffle, brûle les contours pour ne laisser que des chairs calcinées. Dans les décombres, on retrouve une succession de chapitres, figés dans la cendre comme peuvent l'être les lointaines momies de Pompéi. Tout se passe autour d'un appartement ; on entend au loin une Europe à l'agonie, sa rumeur alimente le trouble du héros. Et le précipite vers sa perte. Oscillant entre la malédiction et la farce, le roman se développe dans un état intermédiaire ; un purgatoire alsacien qui précéderait l'effondrement général.
40. Neige sur la forge
Jean-Loup Trassard
4.00★ (24)

«C'était hier, au XXe siècle, le forgeron d'un petit hameau de l'Ouest profond ? la Mayenne ? m'a permis d'entrer dans sa forge et pendant plusieurs jours d'un été incertain m'a conté son amour du métier et surtout montré son travail, les péripéties du combat entre le fer et le feu, avec l'eau qui feule sous la trempe et la corne fragile des chevaux dont le maréchal ferre le pied. Cette confiance de l'artisan me permet de vous murmurer à mon tour, dans la pénombre et l'odeur de ferraille, le poème des éléments.» Jean-Loup Trassard.
41. Une enquête de Nicolas Le Floch : L'année du volcan
Jean-François Parot
3.95★ (654)

1783, l'éruption gigantesque d'un volcan en Islande provoque d'importants changements climatiques. La terre se réveille : tremblements de terre, tempêtes... affaiblissent tous les pays d'Europe, la France en particulier. Le royaume commence à vaciller, les caisses se vident.  Nicolas est convoqué par la Reine. Il est chargé d'enquêter sur la mort violente d un de ses proches : le Vicomte de Trabou. L'homme est mystérieux, il fréquente le monde de la finance. Ne cherche-t-il pas à camoufler une affaire de fausse monnaie ? Tous les moyens sont-ils bon pour combler l'immense déficit du Trésor royal ? Voilà une affaire qui n'est pas sans nous rappeler quelques évènements contemporains...  Les investigations de Nicolas vont le conduire une nouvelle fois en Angleterre et le mener à deux personnages le Comte de Cagliostro et la Comtesse de la Motte, chacun au c?ur d'affaires où, là aussi, l'argent est en jeu. Dans ces mondes nouveaux que Nicolas va découvrir, la mort plane encore plus proche...
42. Tous les feux le feu
Julio Cortázar
4.01★ (199)

Qui de nous ne s'est jamais trouvé pris dans un embouteillage? Qui n'a pas tenté de tuer le temps en observant les passagers des voitures voisines, en essayant de gagner quelques mètres sur eux et en échangeant des pronostics, bons ou mauvais, sur le développement de la situation? Mais que se passe-t-il si l'embouteillage dure des jours, des semaines, des mois? C'est ce que Cortazar imagine dans 'L'autoroute du Sud', la premières des huit nouvelles de ce recueil. Pour Cortazar, rien, en effet, n'est plus inquiétant que la plus banale des réalités. La trame du quotidien est tissée de signes insolites, pour qui sait les lire.
43. L'archipel en feu
Jules Verne
3.51★ (141)

" JAMAIS, Nicolas Starkos, tu ne remettras le pied dans la maison du père !...Jamais ! " Qui ose s'adresser, en ces termes, au plus sanguinaire pirate de la Méditerranée, Nicolas Starkos, qui sème la terreur et la mort sur toutes les côtes du continent et des îles de la Grèce ? C'est sa propre mère, Andronika, qui lutte farouchement contre les Turcs pour libérer le sol grec. Nicolas Starkos, protégé des occupants, grand pourvoyeur des marchés d'esclaves d'Orient et d'Afrique, recule et fuit devant la colère d'une femme. Dans l'archipel ravagé par la guerre et le brigandage, cette malédiction poursuivra le pirate jusqu'au combat final...
44. La Guerre du feu
J.-H. Rosny aîné
3.79★ (1089)

"Le Feu !... Naoh apporte le Feu !  Ce fut un vaste saisissement.  Plusieurs s'arrêtèrent, comme frappés d'un coup de hache. D'autres bondirent avec un rauquement frénétique - et le Feu était là." C'est sur la conquête du feu que s'achève ce roman préhistorique, prodigieux voyage imaginaire à l'aube de l'humanité qui met en scène les hommes, les bêtes, la pierre, les cavernes et l'attente d'un âge meilleur.
45. L'huile sur le feu
Hervé Bazin
3.68★ (590)

" Toujours plus vive, la lueur tourne à l'orange, son centre devient éblouissant et, soudain, fuse, monte en torche, livre au vent de longs effilés rougeoyants... Le feu! Plus de doute. C'est le feu. La silhouette balance et frémit. Mais l'homme se redresse aussitôt, se carre sur ce plan de ciel embrasé, dans une espèce de gigue... on dirait qu'il brûle lui-même avec joie, ou, mieux, que la flamme se dégage de lui, qu'il la souffle, poitrine pressée à pleins bras. " Portrait d'un incendiaire, L'Huile sur le feu est un des romans les plus beaux et les plus émouvants du grand écrivain Hervé Bazin.
46. Voleurs de feu : Moments de grâce dans la littérature française
Jean-Pierre Guéno
5.00★ (4)

Lorsqu'il touche les cimes ou lorsqu'il atteint les tréfonds de la condition humaine, il peut arriver qu'un écrivain soit foudroyé par la grâce ou abattu par un immense désespoir et qu'il soit transcendé par une forme d'émotion, de révélation, de prise de conscience qui balaye tout sur son chemin... II devient alors voleur de feu ou voleur de cendres suivant qu'il capte la lumière ou qu'elle lui échappe. Soudain les textes jaillissent, porteurs de vie ou de mort, d'amour, de visions, de révolte, d'espérance. Cet ouvrage regroupe quatre-vingts textes de la littérature française, chacun accompagné d'une notice et illustré par son manuscrit original et par le portrait de son auteur : Pascal, Voltaire, Chateaubriand, Hugo, Flaubert, Baudelaire, Maupassant, Zola, Proust, Claudel, Aragon, Camus, Céline, Prévert, Yourcenar, Duras, Enthoven... autant de fulgurances qui immortalisent l'instant de la création.
47. Les Feux grégeois
François Vallet
Les feux grégeois racontent comment Antoine, un enfant mal aimé, s'initie au langage le plus simple et le plus authentique dans ses rendez-vous secrets avec Suzanne, petite sourde et muette. " Les gestes appris, recommencés sans cesse, cette forêt de signes qu'Antoine a désormais dans le corps, dans les mains, au bout des doigts, valent mieux que tous les oracles du monde " écrit l'auteur.
48. Les feux de Saint-Elme
Daniel Cordier
3.87★ (114)

Les feux de Saint-Elme compose le récit d'une adolescence dans les années trente. Un jeune fils de divorcés, nourri de littérature, découvre son attirance pour les garçons et vit ses premières expériences érotiques dans un internat religieux d'Arcachon. C'est là qu'il va connaître une passion amoureuse partagée avec David, un de ses camarades de classe. Cette passion, interrompue par son renvoi du collège, ne cessera de le hanter tout au long de sa vie. Soixante ans plus tard, après avoir mené une longue recherche, il retrouvera David, à Paris. Mais que sont-ils désormais l'un pour l'autre ? On connaît Daniel Cordier pour sa vie exceptionnelle : secrétaire de Jean Moulin, Compagnon de la Libération, grand collectionneur d'art, historien de la Résistance. Il nous livre avec Les feux de Saint-Elme un récit autobiographique à la fois émouvant et inattendu.
49. Feu de braise
André Pieyre de Mandiargues
4.07★ (16)

"J'accepte avec un plaisir infini ces successions de tableaux ambigus, galants ou féroces, de paysages luxueux, d'incantations mystérieuses, d'architectures à la Piranèse", disait Edmond Jaloux à propos des nouvelles de Mandiargues. Les sept histoires qui constituent Feu de Braise allient la splendeur et la sensualité à une violence énigmatique et font penser à ces rêves précis dont la trace demeure au-delà du sommeil.
50. Le feu : Dix façons de l'interpréter
Katsumi Ishida
"Il est un monde peu connu, contraint par les entrailles de la terre. Un monde caché au regard de l'humanité dans lequel les fils de Vulcain façonnent dans le bruit et la moiteur de leurs forges les joyaux tant prisés des dieux. Placé sous le signe du feu, on s'imagine le lieu des créations de Katsumi Ishida comme un atelier inhospitalier. Une atmosphère sur-chauffée par les cadences infernales, par les fourneaux, grilloirs, cheminées, rôtissoires et autres braséros, par les vapeurs qui s'en-flamment et les chalumeaux en action. Un air consumé par les braises ardentes, un air chargé de cendres, qui brûle les poumons de qui le respire." Elie Azria Les dix recettes - Escalopes de foie gras caramélisées au chalumeau - Agneau au foin - Poitrine de porc au vin rouge cuite aux sarments de vigne - Saumon fumé - Entrecôtes épaisses à la braise - Saint-Jacques flambées au calvados - Calamars au wok - Truffes à la cendre - Cailles au charbon de bois - Homards rôtis dans la cheminée
51. La divine comédie, tome 1 : L'enfer
Dante Alighieri
4.08★ (1417)

La Divine Comédie n'est pas seulement le monument majestueux d'une culture passée : c'est un poème vivant qui nous touche de près. et qui sans cesse nous surprend. Car pour relater son périple à travers les trois royaumes des morts, Dante bouleverse les représentations traditionnelles, affronte l'indicible, crée une langue : sa hardiesse poétique préfigure celle des grands inventeurs de la modernité en littérature, de Rimbaud à Joyce, en passant par Kafka et Proust.  Animé par une ambition folle - celle de rendre les hommes meilleurs et plus heureux, par la conscience du sort qui les attend après la mort -, il décrit tour à tour le gigantesque entonnoir de l'Enfer et ses damnés en proie à mille tourments ; la montagne du Purgatoire, intermédiaire entre l'humain et le divin, peuplé d'anges, d'artistes et de songes ; le Paradis enfin où, guidé par Béatrice, le poète ébloui vole de ciel en ciel avant d'accéder à la vision divine. Et le parcours initiatique se termine lorsque, au plus haut terme de sa vision, le héros s'absorbe dans l'absolu. Dans a l'amour qui meut le soleil et les autres étoiles
52. L'enfer
René Belletto
3.58★ (371)

Parfois, on se sent comme loin de sa vie. Si loin qu'on pense même à... Michel Soler, seul dans une ville déserte et terrassée par l'été, en est à ce point d'éloignement. Désespérément disponible, et prêt à tout... Et soudain tout lui arrive. Il est jeté dans une machination de terreurs, de violences, de morts et d'amours qui sont de ce monde, et qui n'en sont pas. Mais son indifférence et sa tendresse, sa folie et son humour à périr dans les ricanements le font échapper aux pièges infernaux. A moins qu'ils ne l'y précipitent...
53. Fahrenheit 451
Ray Bradbury
4.05★ (36271)

LE ROMAN Montag est un pompier du futur d'un genre particulier : il brûle les livres. Jusqu'au jour où il se met à en lire, refuse le bonheur obligatoire et rêve d'un monde perdu où la littérature et l'imaginaire ne seraient pas bannis. Devenant du coup un dangereux criminel...
54. Le feu follet - Adieu à Gonzague
Pierre Drieu La Rochelle
3.90★ (471)

Petite flammèche mystérieuse et aléatoire.
55. Moi et ma cheminée
Herman Melville
3.95★ (79)

Assaillis de toutes parts et par tous les moyens, moi et ma cheminée ne jouissons que d'une paix très relative. N'était la question des bagages, nous ferions tous deux nos valises et quitterions le pays. Herman Melville. Au milieu de sa vie, à moins de quarante ans, Melville se retire à la campagne, dans sa maison de Arrowhead. Déçu par le demi-succès de Moby Dick, et surtout par l'échec retentissant de Pierre ou les ambiguïtés, il se contente désormais d'écrire de courts récits pour des magazines, prétexte alimentaire, certes, mais aussi, dernières tentatives de contact avec le public américain. C'est ainsi qu'est né " Moi et ma cheminée " (qu'accompagnent dans cette édition " Jimmy Rose " et " L'heureuse faillite "). Le ton de " Moi et ma cheminée ", mi-exultant, mi-amer, ne doit pas masquer l'importance de l'allégorie : cette maison énorme qu'occupent Melville, sa femme et ses filles, c'est évidemment la vie même de l'auteur de Bartleby l'écrivain ; et cette cheminée gigantesque qui troue par leur centre pièces et étages, et que Melville tente désespérément de protéger des entreprises sournoises de son voisin et des siens, c'est bien évidemment l'image phallique du créateur. Et pourquoi le cacher, puisque Melville ici - et c'est le cas de le dire - le crie sur tous les toits. La conspiration est là : si les femmes (évidemment !), le voisin (qui, comme par hasard, s'appelle M. Scribe !) veulent démolir la si précieuse cheminée de l'écrivain, c'est qu'ils veulent y trouver un trésor : de l'argent. Autrement dit : sus à la paresse organique de Melville ! Il lui faut mourir à la tâche, produire et produire encore de l'argent, quitte à ce qu'on mette à bas son beau totem, le mât encore en place de sa virilité.
56. Couleurs de l'incendie
Pierre Lemaitre
4.20★ (11833)

Février 1927. Le Tout-Paris assiste aux obsèques de Marcel Péricourt. Sa fille, Madeleine, doit prendre la tête de l'empire financier dont elle est l'héritière, mais le destin en décide autrement. Son fils, Paul, d'un geste inattendu et tragique, va placer Madeleine sur le chemin de la ruine et du déclassement. Face à l'adversité des hommes, à la cupidité de son époque, à la corruption de son milieu et à l'ambition de son entourage, Madeleine devra déployer des trésors d'intelligence, d'énergie mais aussi de machiavélisme pour survivre et reconstruire sa vie. Tâche d'autant plus difficile dans une France qui observe, impuissante, les premières couleurs de l'incendie qui va ravager l'Europe. Couleurs de l'incendie est le deuxième volet de la trilogie inaugurée avec Au revoir là-haut, prix Goncourt 2013, où l'on retrouve l'extraordinaire talent de Pierre Lemaitre.
57. Wajdi Mouawad. ""Incendies"".
Françoise Coissard
4.21★ (238)

Etudes critiques par Françoise Coissard. Wajdi Mouawad : Homme de théâtre et comédien d'origine libanaise et de nationalité canadienne. Incendies : Pièce de théâtre qui met en scène une guerre de Cent Ans (allégorie de la guerre civile au Liban) où il explore les mécanismes de la terreur.
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