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Au royaume des nains, Blanche Neige est la reine. Mais Jesus Del Campo ébouriffe quelque peu son image...

Une version récente des contes de Grimm, avec de très belles illustrations de Shaun Tan. On trouve ici des contes moins connus et celui, entre autres, du nain Tracassin--------------------------------------------------------- Philip Pullman a puisé aux sources d'un patrimoine imaginaire exceptionnel : les contes rassemblés par les frères Grimm il y a deux siècles. Il a choisi 50 contes, des plus célèbres aux plus rares, pour les raconter à son tour, avec le talent d'un immense conteur d'histoires contemporain. Le génial Shaun Tan s'est inspiré des sculptures inuits et précolombiennes pour réaliser des figurines qui semblent comme exhumées de fouilles imaginaires afin d'illuminer ces contes en préservant leur mystère.

Oskar, héros et narrateur, s'exprime tantôt à la première personne du singulier, tantôt à la troisième. Il est interné dans un asile psychiatrique et, après avoir affirmé certaines choses, les reformule sous l'angle d'un éclairage légèrement différent. Le Tambour est donc, à l'image du personnage principal, un roman où règnent l'équivoque et l'ambigu. Oskar évoque ses souvenirs et nous fait prendre connaissance de manière intime de la montée et de la chute du nazisme dans la ville de Dantzig. Publié en 1958, prix du Meilleur Livre étranger en 1961, Le Tambour paraît au moment où l'Allemagne tâche de faire amende honorable de son passé encore proche et douloureux. Le roman est donc une bombe littéraire. Il l'est à bien d'autres égards : Oskar, à l'âge de trois ans, refuse de grandir, et c'est donc à travers les yeux d'un nain qui feint l'imbécillité que Grass, père du réalisme magique, entame sa Trilogie de Dantzig. Mêlant avec provocation le burlesque au pathétique, il nous offre une vision baroque des années noires durant lesquelles Oskar rythme les événements de son tambour, aune des sentiments des adultes sans méfiance face à ce petit génie de la dissimulation. --Sana Tang-Léopold Wauters

Personnage familier venu d'un lointain passé et perpétuant sa vie dans l'imaginaire de nos sociétés modernes, le nain n'en est pas moins méconnu et a été, en fait, bien peu étudié. Qui est-il et d'où vient-il vraiment ? Puisant dans les littératures médiévales, mais aussi dans les contes, les légendes et les mythologies, Claude Lecouteux, éminent spécialiste du Moyen Age, relève les images, les situations et les usages gravitant autour de cet être singulier. Il met au jour tout un monde de croyances disparues, souvent occultées par l'Eglise ou simplement englouties par le temps. Ainsi, loin d'être des supports de fictions ou de superstitions, les nains, empreints d'une forte signification religieuse, seraient liés à la fertilité, à la mort et à ce culte des ancêtres dont on connaît l'importance dans notre ancien Occident. Fourmillant dans les traditions populaires, lutins, follets, kobolds ou trolls, nains et elfes de toutes sortes, laissent entrevoir comment, en dépit de la culture chrétienne, le paganisme parvint à se maintenir dans les campagnes jusqu'à l'aube de l'ère industrielle.

L'Espagne du Siècle d'Or. Une très bonne introduction à l'exposition Velazquez., reconstitution d'un tableau célèbre, "les Ménines", qui mène à Vélazquez et à travers les dédales du palais de l'Alcazar, dans les pas de Maribarbola, "la naine au visage bosselé".

Une aventure est née. Sollicité par l'architecte Palladio, le peintre Véronèse met en place les Noces de Cana, au réfectoire des bénédictins de san Giorgio Maggiore. En sculpteur de la couleur, il construit son immense toile comme un éblouissant hymne à la fête : ce n'est pas en Galilée mais dans un palais vénitien que le mariage sera célébré. Daniel Huguenin raconte avec enthousiasme la genèse et l'incroyable histoire de ce tableau qui aujourd'hui est exposé en permanence au Musée du Louvre à Paris.

Le lecteur est entraîné ici dans la Rome de Léon X -------------------------------------------« Léon est un homme de grande taille, au teint bistré, un peu gras (bouffi, disent les mauvaiseslangues). Il marche en se dandinant et monte à cheval en amazone à cause des ulcères de son cul ». C'est ainsi que dans ses mémoires, Peppe, le nain bossu, chambellan de Sa Majesté, présente son maître bien aimé, le pape Léon X. Le portrait qu'il fait de ce prince, qui protégea Raphaël et Michel-Ange (mais condamna Luther), est assez loin d'obéir aux conventions retenuespar l'histoire. Léon est certes un ami des arts et de la culture, mais surtout des jeunes gens bienmontés. C'est avant tout un homme dont le désir de jouissance rêve de s'élever jusqu'au ciel. Impertinence, férocité jubilatoire et truculence de la langue sont les maîtres mots de ce roman riche aussi de sentiments humains, de savoir et de sagesse.

Les Voyages en plusieurs lointaines contrées du monde (en quatre parties) par Lemuel Gulliver, D'abord chirurgien puis capitaine de plusieurs navires, le conduisent au royaume des nains, Lilliput.

Celui que les rois et les reines appelaient Joujou fut la coqueluche de l'Europe des Lumières. On vantait sa physionomie, ses manières et son sens de la repartie ; quoique Polonais, il parlait un français admirable ; c'était un musicien et un danseur accompli. Un modèle de gentilhomme... miniature, dont s'entichèrent les salons de Vienne, de Varsovie, de Paris et de Londres. Et puis le nain le plus célèbre du XVIIIe siècle eut le mauvais goût de tomber amoureux, et d'une jolie Française, encore. L'aventure en émoustilla certains mais en déçut d'autres, dont la riche protectrice de notre Polonais ; voilà Joseph, devenu soutien de famille, contraint de gagner sa vie... Écrits en français, ces Mémoires racontent les tribulations d'un tout petit homme au c?ur sensible, confronté à la curiosité, malsaine ou tendre, des grands de ce monde.

La vie de Joseph Boruwlaski dans la Pologne russe et non la Russie polonaise du XVIIIe siècle, pour la version 2014.

Au coeur des Highlands vit Elshie de Mucklestane, celui que l'on nomme aussi le nain noir. Farouchement misanthrope, il effraie plus qu'il n'attire; ses traits et son caractère en font le sujet de toutes les rumeurs chez les paysans alentour. Vivant en ermite, il est affublé de curieux pouvoirs sur ces terres de légendes, de magie, mais aussi de superstitions... Brigands et malfaisants rôdent parfois en ces contrées sous des habits de noblesse, et le nain devra enfin sortir de son isolement pour affronter de sombres passions humaines.

Accepter la solitude, l'isolement absolu dans lequel vous plonge un destin cruel qui vous a fait naître « différent », est un don qui confère force et dignité. Cette solitude, qui la connaîtra jamais mieux que Ulle... Ulle le nain ? Rejeté par les enfants de son âge' chassé de l'école, repoussé par tous, c'est de cette solitude même qu'il tire la force de survivre; de mater ses élans de tendresse; d'accepter les humiliations qui l'attendent dans la galerie de monstres où on l'exhibe entre la femme-lion et le boa constrictor; de développer ses dons jusqu'à devenir un clown inoubliable et finalement un grand acteur. Mais en accédant à la célébrité, Ulle le nain ne risque-t-il pas de perdre ce qui lui valait sa puissance et sa noblesse ?

Cruauté et mépris prenant pied dans une Espagne plus contemporaine, du franquisme jusqu'à nos jours, pour Grégorio, vendu par sa mère à un cirque, dont Fernando Royuela nous raconte l'histoire.

XVIIe siècle. Jeppe, nain et confident du savant Ticho Brahe, livre le récit de la vie de son illustre maître.

Danemark XVIIIe siècle, Sorine est vendue à l'âge de douze ans, maltraitée, puis offerte au tsar de Russie Pierre le Grand. Elle va connaître la cour de Pétersbourg et la Pologne, parcourir toute l'Europe.

" Je mesure vingt-six pouces mais je suis parfaitement bâti, avec les proportions requises, sauf que j'ai la tête trop forte... J'ai une force physique considérable, surtout quand je suis en colère. Lorsqu'on nous fit lutter, Josaphat et moi, je le mis sur le dos au bout de vingt minutes et l'étranglai. Depuis, je suis le seul nain de la cour. " Dès les premières lignes de ce livre magistral, on retrouve les grandes obsessions de Pär Lagerkvist : la solitude, la cruauté, la férocité la plus implacable et le thème de la difformité. Piccolino est physiquement et moralement un monstre. Il épie, méprise, dénonce, torture et tue. Il est incapable de pitié, de respect, d'amour, ou simplement d'affection. Mais sa haine est le reflet désespéré de sa solitude. Journal d'un fou criminel mais aussi chronique de la cour sous la Renaissance italienne, Le nain est sans doute le chef-d'?uvre de Pär Lagerkvist.

L'Europe des Lumières : ses idéaux et ses contradictions. Mandatés par le roi de Pologne, Alexandre, qui est un nain et surtout un érudit, part en mission avec son maître auprès de Catherine II de Russie.

Une brûlante passion unit, envers et contre tous, un nain génial, Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799), célèbre savant respecté pour ses travaux et craint pour ses réparties, et une fillette inculte de douze ans, Dorothea Stechard, petite vendeuse de fleurs à la sauvette qui «ne monte pas dans la chambre des garçons»... Chaussant pour une fois des lunettes roses, Gert Hofmann, cet indomptable contempteur des tares de notre siècle, nous offre à travers ce magnifique roman son dernier message: Tout est pur aux purs. Mais c'est aussi sans rien perdre de son ironie mordante...Ultime pirouette, involontaire celle-là, mais bien dans l'esprit de cet auteur hors du commun: Gert Hofmann est mort en mettant la dernière main à son manuscrit, un 1er juillet, jour anniversaire de la naissance de son héros.

Ouvrage majeur de la littérature américaine salué à, sa sortie comme un chefd'?uvre et comparé au Monde selon Garp de John Irving, Le Nain astronome est une fresque familiale émouvante et corrosive portée par une écriture poétique qui entremêle admirablement souvenirs d'enfance et vie d'adulte, astronomie et psychologie, rêve et réalité. Frank Bois a 43 ans et mesure 43 pouces - un mètre vingt. C'est un nain. Il est né de Bernadette, belle et dangereuse comme la nuit, Française d'origine qui s'est installée en Irlande à la fin de la Seconde Guerre mondiale, et d'un GI anonyme. Lors de ses étonnantes rencontres avec Jack Kelly, le premier amant irlandais de sa mère à qui il doit la découverte des étoiles, avec ses filles, si belles - surtout la prodigieuse, la stupéfiante Emma -, avec Terry, l'Américain qui voulait l'adopter ou avec le pasteur Roger Mulligan, lui aussi amant de Bernadette, Frank prend conscience de la beauté de l'Univers et des femmes, beauté face à laquelle son propre corps lui apparaît comme un blasphème. Alors Frank écrit, un roman, une méditation sur les étoiles, qui devient un best-seller. Poussé par son agent littéraire et son attachée de presse qui misent sur sa différence physique, Frank devra sortir de sa solitude et s'exposer au monde...

Le Nain Géant - tel est le nom de la créature mystérieuse qui sert d'enseigne à la boutique d'Albéric Lenoir fabricant de jouets mécaniques à Paris, vers 1860. A la mort de ce dernier, dans des circonstances obscures, son fils Benjamin hérite du fabuleux objet - d'autant plus fascinant que nul ne l'a jamais vu. La quête de ce trésor nous mène du Paris de la Commune à la Pologne et à la Bohème de Rabbi Löw, de l'invention du premier robot industriel à celle de l'ordinateur et de la figure énigmatique du joueur d'échec de Maelzel, cher à Edgar Poe, à celle du Golem. Ce récit plein de rebondissements, où Marc Petit joue avec humour des formes de la littérature populaires du XIXème siècle - conte fantastique ou feuilleton à mystères - ne relève pourtant pas de la seule virtuosité littéraire, fût-elle éblouissante. Outre le plaisir que le lecteur ne manquera pas de prendre aux intrigues du Baron Dubuc, de l'exquise Katell et du vrai-faux inspecteur Juvert, il ne lui est pas interdit de lire, sous la multitude des situations et dans cet espace-temps aventureux qui sied au romanesque de la pensée, une interrogation protéiforme sur la "libido sciendi", cette "passion du savoir où l'homme, autre nain géant, s'affronte sans cesse à sa propre tentation de démesure.

Les aventures décalées d'un boxeur surréaliste nain dénommé Engelbrecht qui a pour particularité de se battre à mains nues contre des horloges.

Le Nain de Mendel est le premier roman traduit en français de Simon Mawer. Le docteur Benedict Lambert, généticien britannique, jouit d'une renommée internationale. Il reprend ainsi le flambeau de son arrière arrière-grand-oncle, Gregor Mendel, le moine autrichien qui, dans le calme de son monastère, inventa la génétique moderne. Par une cruelle bizarrerie de la nature, Benedict est aussi la victime d'une maladie génétique appelée achondroplasie. En d'autres termes, c'est un nain. Ben se voue entièrement à une vaste ambition : décoder la programmation de l'être humain et traquer en particulier le gène à l'origine du nanisme. Lucide, sarcastique, vulnérable, sensuel, il rencontre une jeune femme, Jean, dont il attend qu'elle partage son amour malgré sa difformité. Finalement repoussé après une liaison tumultueuse, il se verra confronté à la plus redoutable des tentations : se servir de la science pour se venger.

De petite taille, ils habitent dans des grottes ou au fond de souterrains ténébreux et connaissent tous les secrets des métaux rares et des pierres précieuses. Voici le petit peuple des nains, gnomes, lutins et gobelins qu?Édouard Brasey est allé surprendre dans les fabuleux récits qui circulent à leur sujet depuis des milliers d'années. D'où viennent-ils ? De Laponie, dit-on. Les Celtes et les Romains les adoraient comme des divinités minuscules, tour à tour bienveillantes ou redoutables. Ils forgèrent les épées de légende, telle Durandal, tissèrent des coiffes qui rendaient invisibles. lis aidaient les mineurs à découvrir les meilleurs filons, accomplissaient certains travaux ménagers, endormaient les enfants et répandaient la joie dans la maisonnée. Mais, si on leur manquait de respect, ils pouvaient se transformer en êtres malicieux et se livrer à de vilains tours. Ils ont inspiré de multiples recueils de contes et de légendes du folklore européen. Aujourd'hui, ils continuent de peupler les jeux de rôle, les films (les Gremlins), les bandes dessinées et les romans fantastiques. Après son remarquable Fées et Elfes, Edouard Brasey poursuit avec émerveillement son enquête sur ce monde fantastique. Il nous en dévoile les secrets et les mystères à partir d'innombrables documents, chroniques, contes et témoignages.

[...] le vocable " nain " est un terme générique qui recouvre des êtres formant quatre groupes distincts : les génies domestiques, les génies de la nature, les esprits tapageurs et les nains proprement dits. Au fil des siècles, ces groupes se sont confondus et leur spécificité respective s'est estompée. Pour cette anthologie, nous avons essentiellement retenu des récits de croyance et, pour bien les distinguer de la littérature, des contes et légendes empruntés à divers pays. le lecteur pourra constater combien la facture est différente, notamment en comparant certaines narrations avec leur adaptation littéraire que nous transcrivons lorsque cela est possible. La majeure partie des textes provient du monde germanique, de recueils inconnus en France parce que jamais traduits et souvent rédigés en dialecte local. le classement en chapitre est destiné à procurer une vue d'ensemble des traditions, mais il est évident que chaque texte relève de plusieurs chapitres, selon le thème principal retenu. Cet ensemble de textes confrontera le lecteur à des motifs rares, voire inconnus ici. Qui sait que les nains ne peuvent venir à la surface du sol que quelques jours par an ?, que la perte de leur bonnet ou d'une chaussure les prive de sommeil ?, que les objets sacrés les fixent sur place ? Ces récits au bois dormant méritent de sortir de leur léthargie séculaire.

Pourquoi avons-nous oublié les Nains ? Pourquoi ne les entendons-nous plus le soir dans les montagnes, les bois, les collines, frapper la roche pour nous parler ou nous avertir de quelque danger ? Les nains sont là, pétris dans la terre et la roche, vivant des vies si différentes de la notre et tellement plus longues que nos deux espèces ne peuvent se rencontrer que de manière innéfable...

Un héros et narrateur dont on ne connaît pas le nom, mais dont on sait qu'il est nain, sa croissance ayant été interrompue dès l'enfance, à la suite d'un accident de voiture dans lequel ses parents trouveront la mort. Une maison au milieu des marais, La Grinière, véritable fief de la famille paternelle du narrateur. Les ancêtres de ce dernier s'y installent à l'époque de la Révolution, après la disparition des seigneurs du lieu. Et puis enfin, et puis surtout Zélie-Marianne-Elle, une femme, enlevée par le nain et maintenue, plus que séquestrée, à La Grinière. De tout cela, Jacques Perry tire un roman étrange et envoûtant, qui relate l'année passée par le narrateur et Zélie-Marianne-Elle à La Grinière. Année rythmée par l'écriture des cahiers qui forment les chapitres de cet ouvrage, cahiers qui nous font pénétrer au coeur d'un univers où la difformité impose sa loi, implacable souvent, tendre parfois, fascinante toujours.

Guillermo Gonzalez, qui révéla l'étendue de son talent dans " l'Univers des Dragons ", nous entraîne, au travers d'illustrations somptueuses, au coeur des joies et des tragédies de la grande nation naine. Cet ouvrage, qui balance entre humour et dureté est l'un des plus merveilleux voyages en Fantaisie, foi de Nain !..

Gisela Elsner présente dans ce recueil une série de scènes d'humour noir qui s'articulent autour de certains thèmes précis et hallucinants : la nourriture, la maladie, l'infirmité, les gros, les maigres, les forts, les faibles. Les thèmes se superposent selon une architecture presque rigide dans laquelle les scènes grotesques rappellent souvent Breughel et Bosch. L'ensemble est vu et raconté par un petit garçon qui s'exprime avec le goût de la précision, de la répétition, propre à l'enfance, mais ne sait pas encore abstraire. Par l'intermédiaire de son héros, Gisela Elsner voit tout avec exactitude et lucidité, elle nous entraîne à la limite de ce qui est supportable en choisissant des situations extrêmes et variées où les êtres humains se caractérisent par leurs gestes les plus ordinaires ou les plus insensés. Cette acuité excessive ne laisse pas de viser juste. L'horreur ou la drôlerie ne sont là que pour faire ressortir une certaine réalité latente et quotidienne. Au-delà de la critique d'une société, l'auteur vise toute la condition humaine, car si le monde de Gisela Elsner bascule dans l'invraisemblable, il n'en est pas moins une hypertrophie du monde réel.

Un nain s'introduit à minuit, au domicile d'une fillette dont les parents sont sortis. Elle espérait ouvrir à une fée qui donnerait vie à sa poupée. Mais puisque le nain se vante de posséder ces pouvoirs-là, elle lui accorde de rester. L'autorisation est confirmée par la famille, car le mystère plaide en sa faveur : il prétend avoir accès au monde invisible.

A l'âge où l'on entre à la grande école, Paul découvre sa différence : il est nain. Brimades de ses petits camarades, malaise de son père, culpabilité de sa mère, divorce des parents. Désormais il va vivre en vase clos avec sa mère et l'attendra chaque jour, revenant de ses ménages, dans cette maison qui est sa coquille et où cependant il a toujours froid. Etre nain, c'est, sans trêve, être envahi par la tristesse." Et puis dans ce désert il y a Marcel le clown blanc qui a raté sa vie, l'ami triste et tendre. Un jour ou l'autre, chacun de nous connaît le désert du froid, La petite Sibérie, la grande mort ou le délaissement. Mais il se trouve que le petit Paul, le nain, le plus mal loti en apparence, sait y survivre."

Un thème: l'égoïsme. Des MONDES: neuf nouvelles qui nous introduisent dans l'univers intime de personnages jeunes et moins jeunes; « des textes qui se complètent mais s'interrogent et se répondent », comme autant de pièces d'un casse-tête mouvant, pour former un univers fort original où s'immiscent... des nains. Nain de sable; nain de jardin; farfadet; nain-démon; humain de petite taille s'invitent dans un lieu fascinant qui se construit par touches tantôt réalistes tantôt oniriques, au fil des histoires: les îles des Neiges Blanches. Dès la première page, vous embarquerez sur un traversier nommé Le Céphise et, bientôt, vous déambulerez sur le boulevard d'Argos où l'on vous invitera dans le Bistro Vamana, la chapelle Saint-Innocent et le Dépanneur des îles des Neiges Blanches... mais restez vigilants. Car des nains, il y en a partout!

Réunissez une prostituée russe adepte de la chansonnette, un nain membre de la prestigieuse et non moins mystérieuse Confrérie des nains chasseurs de têtes, un ado friand d'étoiles, une poétesse un brin neurasthénique, un astronome bien placé dans la course à la découverte de traces de vie sur les planètes extrasolaires, une jeune orpheline rebelle, un magnat machiavélique porté sur la téléportation quantique et un DRH à l'esprit aussi borné que ses costumes sont bien taillés. Plantez un décor propice à l'aventure : les terrasses de l'observatoire de Paris, les montagnes dénudées de la Cordillère des Andes, un monastère arménien, une mine d'uranium... Faites vivre à tout ce petit monde des péripéties rocambolesques - au sens noble du terme - au fil d'une intrigue détonante. Apprêtez-vous à déguster un roman palpitant dont vous vous direz, après en avoir dévoré 200 pages d'une traite : " Ouuufff ! Il m'en reste encore autant ! "

Re-voici Toby Peters, privé miteux, dandy au rabais, aux prises avec des nains qui en veulent à la frêle, à la déjà pathétique Judy Garland. II en bavera, ce pauvre Toby, avant de sauver la vie de Judy et de s'apercevoir que la route du Paradis hollywoodien, en cet été de 1940, est pavée de très mauvaises intentions.

Les frères Grimm ont bercé nos enfances de leurs contes. Roald Dahl également, qui donne ici une histoire délicieusement illustrée par Quentin Blake (Gallimard jeunesse). ------------------------------------------------------------------------------------------------Petit Louis est trop curieux. Sa maman lui avait pourtant raconté des choses terribles sur la Forêt Interdite. Il n'aurait jamais dû y pénétrer. Maintenant l'horrible Goinfrognard est à sa poursuite, crachant une fumée rouge, prêt à le faire griller dans son ventre-rôtissoire. Par bonheur, Petit Louis va rencontrer le peuple des Minuscules qu'abritent les arbres géants de la forêt... Sous la plume envoûtante de Roald Dahl, une merveilleuse aventure et un secret à découvrir.

Barnabé, paisible balayeur à la ville de Limoges, n'aspire qu'à mener une petite vie tranquille. A l'occasion de son trente-cinquième anniversaire, il reçoit en cadeau un inoffensif nain de jardin. Cet épisode anodin va réveiller une malédiction vieille de plusieurs siècles, et entraîner notre héros dans un univers loufoque, ou le conte de fée se télescope avec le thriller. Une histoire rocambolesque sans les avantages du conte de fées, mais avec les inconvénients du thriller.

Comment regarder les nains de jardin ? La catastrophe du mauvais goût nous concerne-t-elle ? Comment faire en sorte qu'un regard ne devienne pas une mauvaise action ? Autant de questions qui cherchent leur réponse ou cours de cette promenade parmi les nains en plastique, les puits en pneus et les champignons en plâtre des petits jardins pavillonnaires.

Récemment, l'actualité nous a mis sur le devant de la scène. Certains de nos compatriotes ont été enlevés des jardins dans lesquels ils menaient une existence paisible. Vous en avez tous entendu parler. De nombreux journaux se sont fait l'écho de ces rapts. Mais les premiers concernés, c'est-à-dire nous, les nains de jardin, ne nous étions encore jamais exprimés. Il nous a donc paru nécessaire de raconter officiellement notre histoire. Nous avons décidé de dévoiler des épisodes jusqu'ici connus de nous seuls. Vous allez apprécier la richesse de notre histoire millénaire; apprendre comment, des profondeurs de la Terre, nous sommes arrivés dans vos jardins; enfin, découvrir les pouvoirs magiques que possède notre peuple, pouvoirs dont nous sommes tout à fait disposés à vous faire profiter. Le Grand Conseil des nains de jardin

Les nains de jardin envahissent Bagatelle. Dans le Trianon et le Château, l'histoire du nain dans l'art est évoquée, de l'Égypte ancienne aux productions les plus contemporaines signées Jeff Koons, Présence Panchounette ou Philippe Starck. Quant au Parc, il accueille une présentation très complète des traditionnels nains de jardin. Un dialogue éphémère entre des sculptures et leur territoire naturel d'installation.

Lorsque s'effondre le passage de Pierre que les Nains gardaient depuis toujours, Orcs et Ogres déferlent sur le Pays Sûr.C'est le jeune Nain Tungdil qui donne l'alerte. Envoyé en mission par son père adoptif, le MageLot-Ionan, il découvre l'armée qui avance sur le pays.À la tête de cette force d'invasion, les Albes, êtres cruels et maléfiques, ont le pouvoir deramener les morts à la vie.Tungdil n'a pas d autre choix, s'il veut sauverHommes, Elfes, Mages et Nains du périlimminent, que de devenir un héros.

Elle porte un casque rouge, une écharpe rouge, des gants rouges, des bottes rouges et elle s'en va, sur son scooter, voir sa grand-mère malade, à travers les bois menaçants et glacés... Vous croyez savoir qui elle est, et ce qui va lui arriver? Peut-être vous trompez-vous... Car cette petite fille s'appelle Zloty et, certes, elle va rencontrer un grand méchant loup, mais aussi de grands nains et de petits géants, et en particulier Kopek et Samovar, un nain grand et un géant petit qui ont tous les deux... la même taille, et vont devenir ses amis pour la vie !

Sept nains sont bouffons et amuseurs à la cour d'un roi qui fête l'anniversaire de Blanche, sa fille chérie, née d'un premier mariage. Acrobaties, pitreries, jonglage, tout y passe. Hélas pour eux, la blague de trop va vexer la reine et décider de leur destin. Les voilà exilés du château, condamnés à la mine. C'est pour eux le début d'une longue descente aux enfers. Mais bon ou mauvais, ils n'ont pas dit leur dernier mot...

Je n'ai jamais connu personne qui eût plus d'entrain et qui fût plus porté à la facétie que ce brave roi. Il ne vivait que pour les farces. Raconter une bonne histoire dans le genre bouffon, et la bien raconter, c'était le plus sûr chemin pour arriver à sa faveur. C'est pourquoi ses sept ministres étaient tous gens distingués par leurs talents de farceurs. Ils étaient tous taillés d'après le patron royal, ? vaste corpulence, adiposité, inimitable aptitude pour la bouffonnerie. Que les gens engraissent par la farce ou qu'il y ait dans la graisse quelque chose qui prédispose à la farce, c'est une question que je n'ai jamais pu décider ; mais il est certain qu'un farceur maigre peut s'appeler rara avis in terris.

" Enfant, Trudi Montag croyait que chaque être humain savait ce qui se passait dans la tête des autres. " Trudi Montag vit à Burgdorf près de Düsseldorf. Trudi est naine. Souvent seule, sujette à mille et une brimades, elle passe son temps à observer ceux qui ne la voient pas. Trudi raconte les autres, jour après jour, dans leurs secrets les plus sombres et les plus inavouables. Au fur et à mesure que s'accroît le pouvoir d'Hitler, elle nous dit ce que chacun choisit de se rappeler ou d'oublier. La résistance à la barbarie pour les uns, le mensonge et la compromission pour les autres. De la défaite de 1918 jusqu'au silence collectif sous le nazisme, c'est tout un pan de l'histoire allemande qu'évoque Ursula Hegi au fil d'une narration éblouissante et audacieuse.

Nous devons l’origine du mot Bébé à un bien étrange personnage de la cour du roi Stanislas, roi de Pologne et de Lorraine. Sans doute est-il aussi à l’origine du jeu du Nain jaune. Au mois de juin 1745, trois dames de la cour se rendent en villégiature dans les Vosges par la route des Princes. Elles découvrent dans une ferme un enfant, Nicolas Ferry, parfaitement proportionné, de la taille d’une poupée et le ramènent à la cour, où il vivra vingt ans, célébré dans toute l’Europe. Dans ce merveilleux roman, Olivier Rasimi nous fera aimer le roi de Lorraine, Mme du Châtelet, quelques automates, un crapaud et Piccolino, l’ami de Bébé. Quant à Joujou, autre nain invité à la cour et ennemi juré de Bébé, il est préférable de ne rien en dire... Le squelette de Nicolas Ferry est aujourd’hui au Musée de l’homme à Paris. Et son âme dans les pages de ce livre.

"Bien que né gentilhomme et promis à un avenir enviable, je n'aurais jamais atteint pareille position si je n'avais été si petit..." Ainsi s'exprime le nain Jan Krassowski dont Béata de Robien raconte, sous la forme de mémoires, l'authentique et étonnante ascension. En 1547, Jan Krassowski est vendu par son père a la Cour de France. Il a quinze ans, mesure quatre-vingts centimètres; doté d'un esprit vif et alerte, calculateur, il se distingue vite parmi les vingt-six nains de la Cour et devient le favori de Catherine de Médicis, le messager de sa fille la "reine Margot", le préféré de son fils le duc d'Anjou, futur Henri III. Et quand se meurt le roi de Pologne, qui n'a pas d'héritier, il s'en va parcourir son pays natal, tel un ambassadeur itinérant, chargé par Catherine de Médicis de convaincre la noblesse polonaise d'élire le duc d'Anjou au trône de Pologne. Il y parviendra; tour à tour triomphant ou persécuté, il exploite sa petite taille pour espionner, déjouer les complots, dénouer les intrigues. On retrouve ici l'histoire extraordinaire d'Henri de Valois fuyant nuitamment l'amour de ses sujets polonais, pour ceindre la couronne de France. Un récit coloré, documenté, qui nous attache aux aventures de ce nain ambitieux, rusé et raffiné, et apporte mille détails pittoresques sur une Pologne truculente et méconnue.

Merci à Pecosa (voir sa chronique).