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Démocratie
Liste créée par madameduberry le 28/05/2015
15 livres.

Appel à contributions! Dans le sillage de la très belle liste de Steka sur la Grèce,et à partir d'une interrogation personnelle sur la définition actuelle de la démocratie, ainsi que ses conditions d'existence, j'ai relevé quelques titres. Je n'ai lu aucun de ces livres. J'en lirai sûrement plusieurs.Mais lesquels? Observations, critiques, commentaires, compléments, suggestions, remarques, bienvenues! NB: Les textes sont les présentations éditeur.



1. La démocratie post-totalitaire
Jean-Pierre Le Goff
3.86★ (31)

Est-ce de la dictature des marchés que souffrent aujourd'hui nos sociétés ? L'opposition au processus mondial de libération des échanges et la dénonciation des effets de déréglementation qu'il entraîne sont devenus le nouvel horizon de la critique sociale. Le monde n'est pas une marchandise. Certes. Mais devons-nous imputer à la seule logique marchande et financière le malaise qui caractérise le tournant de siècle de nos sociétés ? La crise de l'État-providence, les tensions dans les domaines de l'enseignement, de l'écologie, de la santé ou de la culture sont-ils la manifestation d'un totalitarisme libéral ? Jean-Pierre Le Goff récuse cette analyse grossière, encore tributaire de l'économisme qu'elle dénonce. Sa mise au point passe par le rappel des positions d'Hannah Arendt sur le phénomène totalitaire (Les Origines du totalitarisme) et des travaux de Claude Lefort sur la démocratie (L'Invention démocratique). Soucieux de ne pas tout confondre, l'auteur préfère parler, reprenant le titre d'un de ses précédents ouvrages, de "barbarie douce" (La Barbarie douce. La modernisation aveugle des entreprises et de l'école) pour qualifier l'idéologie de la modernisation qui entraîne aujourd'hui les sociétés dites "avancées" dans un dynamisme aveugle menaçant dangereusement leurs fragiles équilibres intérieurs.En prenant position sur l'état de la situation politique et sociale de la démocratie française, l'ouvrage se situe, avec beaucoup de clarté, au c?ur d'un passionnant débat qu'aucun citoyen responsable n'a le droit d'ignorer.Pour approfondir : Luc Boltanski, Eve Chiapello :Le Nouvel Esprit du capitalisme ; Christophe Dejours :Souffrance en France ; Ignacio Ramonet :Géopolitique du chaos.--Emilio Balturi
2. La démocratie : Histoire d'une idéologie
Luciano Canfora
3.70★ (16)

Voici un livre qui ne manquera pas de soulever des controverses. La Grèce, dit-on, a inventé la démocratie. Lieu commun, répond Luciano Canfora, et qui ignore totalement le fait qu'aucun auteur athénien ne célèbre la démocratie... Dès lors, le lecteur est guidé dans un parcours de l'histoire européenne qui, de l'Antiquité à l'ère des révolutions, de la Troisième République à la révolution russe, de l'ère du fascisme à la chute du mur de Berlin, ne cesse d'interroger la démocratie, ses masques et ses dérives : le suffrage universel est-il aussi démocratique qu'on le croit ? Qui détient vraiment le pouvoir dans les démocraties ? Enfin, à l'ère des médias, n'est-il pas temps d'inventer une nouvelle forme de démocratie ?
3. La démocratie contre elle-même
Marcel Gauchet
4.09★ (104)

La démocratie règne sans partage ni mélange. Elle est venue à bout de ses vieux ennemis, du côté de la réaction et du côté de la révolution. Il se pourrait toutefois qu'elle ait trouvé son plus redoutable adversaire : elle-même. Ce livre rassemble des textes écrits sur vingt ans qui scrutent sous différentes faces le prodigieux changement auquel il nous a été donné d'assister. Nous avons vu la démocratie non seulement l'emporter et avancer de façon décisive, mais revenir à ses sources en se recentrant sur les droits de l'homme et en se remodelant à leur école. Sauf que, par un retournement encore plus inattendu, cette ressaisie des premiers principes la conduit en réalité à saper ses propres bases. Elle se défait en progressant. C'est celte difficulté d'être inédite qu'explore Marcel Gauchet, de la politique à la psychologie, en passant par l'éducation. « Rien n'échoue comme le succès », observait Chesterton. La démocratie survivra-t-elle à son triomphe ?
4. L'obscénite démocratique
Régis Debray
2.33★ (26)

Régis Debray, pour qui la République est aussi une idée abstraite, une transcendance immanente ayant besoin d?emblèmes, d?apparat et de rites, croise le fer avec la société du spectacle, plus proche de l?ambiance peep-show que du forum raisonné. On savait le pouvoir des images, et la démocratie d?aujourd?hui n?empêche pas le pain sec des crédulités, du tape-à-l??il, du take it easy. La fatigue culturelle conduit du Général-micro au Président-photo. Comble : ni la politique « béhachélisée » ni la démocratie ne jouent plus leur rôle. Un rôle symbolique et non diabolique, d?union et non de division, de distance et non de frénésie. Alors macabre, brute et émotionnelle, obscène, plate et naïve, hors du temps est la nouvelle donne d?une société pénétrée jusqu?à la moelle par le souci économique du va-t-en-guerre pour une place. Pour le médiologue Debray, et c?est tout l?objet de son opuscule aux accents valériens, force est à redonner aux réalités liant métaphysiquement les hommes pour en faire des citoyens.
5. La démocratie des autres
Amartya Sen
3.43★ (51)

La notion de démocratie, doctrine politique selon laquelle la souveraineté doit appartenir à l?ensemble des citoyens, est si bien enracinée dans la culture européenne et par voie de conséquence, nord-américaine, qu?elle est généralement considérée comme un concept purement occidental ; ainsi, la démocratie serait une valeur que l?Occident aurait pour mission de faire prévaloir et d?introduire dans des pays qui en auraient été jusque-là privés. Mais des difficultés inattendues, d?ordre militaire et politique, rencontrées par la coalition menée par les États-Unis durant la deuxième après-guerre irakienne ont soulevé une vague de scepticisme sur les possibilités de faire adopter dans le pays, dans des délais relativement courts, un gouvernement démocratique. Cependant, ce serait une erreur d?en tirer une conclusion trop rapide et de prétendre que la tentative « d?exporter » la démocratie ne pourrait qu?être vouée à l?échec. Le malentendu vient sans doute du fait que la notion de démocratie est parfois réduite à l?idée du suffrage universel ; en fait, l?expérience montre bien que dans des régimes totalitaires, les élections se ramènent souvent à une mascarade. L?originalité de la pensée d?Amartya Sen, économiste et humaniste, est de démontrer la complexité du problème de la démocratie. N?existe-t-il pas des racines globales, communes à toutes les formes de sociétés, et la démocratie n?est elle pas plutôt une valeur universelle ? Par de multiples exemples, Amartya Sen montre que le soutien à la cause du pluralisme, de la diversité et de la liberté peut se retrouver dans l?histoire de nombreux peuples : en Inde, en Chine, au Japon, en Corée, en Iran, en Turquie, et dans de nombreuses régions d?Afrique. Cette hérédité globale est une raison suffisante pour mettre en doute la thèse selon laquelle la démocratie serait un concept purement occidental. En effet, l?on entend par démocratie, non seulement l?exercice du droit de vote, mais aussi la discussion libre et responsable des thèmes politiques concernant les collectivités, ses racines sont repérables en dehors de la Grèce antique et de l?Occident en général : par exemple dans l?histoire de l?Inde antique, de l?Afrique, de l?Asie orientale et de l?Asie du Sud-Est. Dans les deux extraits recueillis dans ce livre, Amartya Sen, prix Nobel d?économie en 1998, illustre par des exemples concrets l?existence des traditions démocratiques séculaires dans des pays actuellement opprimés par des pays totalitaires, et il nous invite à ne pas commettre à l?avenir un pêché « d?impérialisme culturel » : l?appropriation indélébile de l?idée de démocratie. A partir de cette idée, il nous suggère en revanche d?explorer et de développer justement ces aspects qui sont des valeurs partagées par tous les hommes à différents moments de leur histoire.
6. Qu'est-ce que la democratie ?
Alain Touraine
3.50★ (26)

Quel contenu positif pouvons-nous donner à une idée démocratique qui ne peut pas être réduite à un ensemble de garanties contre le pouvoir autoritaire ? Cette interrogation s'impose à la philosophie politique, mais aussi à l'action la plus concrète quand elle cherche à combiner la loi de la majorité avec le respect des minorités, à réussir l'insertion des immigrés dans une population, à obtenir un accès normal des femmes à la décision politique, à empêcher la rupture entre le Nord et le Sud. La réponse que nous cherchons doit, par priorité, nous protéger du danger le plus présent, celui de la dissociation croissante entre l'instrumentalité du marché et du monde technique d'un côté, l'univers clos des identités culturelles de l'autre. Comment combiner l'unité du premier et la fragmentation du second, l'objectivité et le subjectif ? Comment recomposer un monde qui se casse en morceaux ? Pouvons-nous concilier l'égalité des droits et la diversité des convictions et des genres de vie ? De même que philosophie politique et philosophie morale sont étroitement associées dans la pensée contemporaine, j'ai voulu montrer qu'un lien unissait la culture démocratique à l'idée de sujet.
7. L'invention démocratique
Claude Lefort
4.25★ (22)

Avec L'Invention démocratique, Claude Lefort propose de comprendre le totalitarisme par contraste avec la démocratie. La révolution démocratique a rompu avec les représentations traditionnelles du politique qui identifiaient le pouvoir à un corps : celui du roi, dont la présence incarnait l'unité de l'État. L'État, c'était le roi. Or, en démocratie, le pouvoir n'est plus incarné. Il appartient à tous, donc il n'appartient à personne et il n'est personne. Il apparaît comme un lieu vide, puisque c'est le peuple lui-même qui est souverain et ses représentants ne sont que les détenteurs provisoires d'un pouvoir délégué. L'unité de l'État s'efface alors devant la division sociale. Tentant de nier la mutation démocratique, le totalitarisme veut renouer avec d'anciennes représentations, en effaçant toutes les divisions sociales au détriment des libertés individuelles. Le peuple y devient une foule indifférenciée, une masse anonyme, et un pouvoir autoritaire renaît sous la forme d'un État tutélaire et omniscient. Impossible, répond Claude Lefort, dans une langue limpide. Le totalitarisme ne peut désormais que mener à l'échec. Faisons le pari qu'il ne se trompe pas... --Paul Klein
8. La Démocratie aux Marges
David Graeber
4.07★ (104)

Sur indication de petitsoleil
9. La démocratie athénienne à l'époque de Démosthène : Structure, principes et idéologie
Mogens Herman Hansen
4.61★ (55)

A partir de ce titre, la salade duberry épicée par petitsoleil est assaisonnée par Steka, que je remercie
10. Qu Est-Ce Que la Democratie Directe ? (Manifeste pour une Comedie Historique)
Fabrice Wolff
4.00★ (11)

«Dans le même temps qu'elles disparaissaient peu à peu de la culture et de l'enseignement bourgeois, jusqu'à n'être plus rien aujourd'hui, les études dites "classiques" connaissaient pourtant, sous l'impulsion de la méthode marxiste et de la meilleure ethnologie, un profond renouvellement, qui ouvrait enfin la voie à une véritable science historique de l'Antiquité. Grâce aussi à l'apport de quelques très importantes découvertes (dont notamment la Constitution d'Athènes attribuée à Aristote, retrouvée vers 1890), cette science a su grandement étendre et affiner malheureusement à l'usage d'un public chaque jour plus restreint , notre connaissance des sociétés anciennes, jusqu'à récemment mettre au jour, après plus de deux mille ans de condamnations morales, d'erreurs d'interprétation ou de désintérêt pour ces questions, une démocratie réelle, en langage moderne une démocratie directe, riche et puissante, qui vécut durant près de deux siècles, permettant ainsi l'éclosion et la floraison de l'une des plus brillantes civilisations de l'histoire universelle?: l'Athènes des Ve et IVe siècles avant l'ère chrétienne. Tous ceux qui se disent ou se pensent aujourd'hui partisans de la démocratie directe seraient bien avisés de s'intéresser à ce seul exemple documenté d'un tel régime durablement établi, à sa genèse et à son évolution : car il suffit à prouver que leur utopie n'est pas qu'une vue de l??esprit. »
11. Idées sur les romans et sur le mode de la sanction des lois
Marquis de Sade
3.28★ (40)

Très prisé au XVIIIe siècle, le genre de l' " Idée sur... ", destiné à exposer une pensée sur un sujet ou la conception d'un système, a été adopté par deux fois par le marquis de Sade (1740-1814) : en 1800, idée sur les romans et en 1792, Idée sur le mode de la sanction des lois. Ce qui rassemble ces deux textes, c'est leur caractère d'intervention dans le débat public, à propos de questions disputées dans les domaines de l'art et de la politique.Sade n'y apparaît pas dans son rôle d'auteur libertin et de génie de la transgression, mais comme un homme des Lumières et un acteur de la Révolution en lutte contre le modérantisme politique et les conventions littéraires.
12. Le gouvernement du peuple ou plan de constitution pour la république universelle
John Oswald
3.83★ (6)

John Oswald fut un empêcheur de tourner en rond, toujours à contre-courant des préjugés et des idées de son époque. Il emprunte beaucoup aux philosophes du XVIIIème siècle comme Rousseau, Mably ou encore aux militants radicaux anglais de son temps. De même, la fréquentation de sociétés politiques telles que le Cercle social ou le club des Jacobins l'a influencé dans ses engagements politiques. Mais Oswald va bien plus loin que ses contemporains et ce radicalisme fait de lui l'ancêtre des penseurs anti-autoritaires du XIXème siècle.
13. Discours de la servitude volontaire
Étienne de La Boétie
4.19★ (3011)

Acceptant le joug des puissants, les hommes vont à l'encontre de leur nature. Par cet accord tacite, le tyran asservit un peuple. Mais pour s'en défaire, nul besoin de violence: il revient aux hommes de se faire amis plutôt que complices. Ecrit en 1548, alors que La Boétie n'a que dix-huit ans, ce texte s'inscrit dans le renouvellement de la sensibilité politique au XVIe siècle et cherche dans les comportements individuels les causes de la tyrannie: thèse paradoxale et brillante.
14. A bas les chefs !
Joseph Déjacque
4.12★ (20)

"Mais le gouvernement étant unique et par conséquent sans contrepoids, il en résulte qu'il rapporte tout à lui, que tout ce qui ne se prosterne pas devant son image, tout ce qui contredit ses oracles, tout ce qui menace sa durée, tout ce qui est en progrès, en un mot, est fatalement son ennemi. - Ainsi, qu'un gouvernement surgisse - amélioration à son début sur le gouvernement son devancier, - et bientôt, pour se maintenir, et en face des idées nouvelles qui le minent, il appellera à son aide réaction sur réaction; il sortira de l'arsenal de l'arbitraire les mesures les plus antipathiques aux besoins de son époque." cité par steka
15. Note sur la suppression générale des partis politiques
Simone Weil
4.40★ (212)

L'usage même des mots de démocratie et de république oblige à examiner avec une attention extrême les questions suivantes : Comment donner aux hommes la possibilité d'exprimer parfois un jugement sur les grands problèmes de la vie publique ? Comment empêcher, au moment où le peuple est interrogé, qu'il ne circule à travers lui aucune espèce de passion collective ? Il est impossible de parler de légitimité républicaine si on ne pense pas à ces deux points. Les solutions ne sont pas faciles à concevoir, mais il est évident, après examen attentif, que toute solution impliquerait avant tout la suppression des partis politiques.
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