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Femmes et nouvelles
Liste créée par Alice_ le 30/06/2013
38 livres. Thèmes et genres : nouvelles , femmes

Uniquement les livres lus !



1. Autour de ton cou
Chimamanda Ngozi Adichie
4.03★ (569)

"L'homme s'appelait Abidemi. Quelque chose, dans la façon dont Chinedu prononça son nom, Abidemi, fit penser à Ukamaka au genre de douleur qu'on s'inflige à soi-même en appuyant doucement sur un muscle endolori, une douleur satisfaisante."
2. Complications
Nina Allan
3.90★ (76)

"La rue principale est un ruban de macadam luisant, étrangement vide, et les voilà bientôt sur la route à quatre voies, direction Newhaven. Ses yeux enregistrent les panneaux Cédez le passage, Gare maritime et Sortie. Dans la lumière de l'aube, ils se lisent comme des messages s'adressant à elle en particulier, comme un code personnel pour la liberté ou l'évasion. Elle a commencé à apprendre que les mots sont des outils magiques, qu'elle peut s'en servir non seulement pour décrire le monde, mais aussi pour y faire entrer des choses."
4. Trois sentiers vers le lac
Ingeborg Bachmann
3.83★ (87)

"Mais elle ne pouvait et ne voulait garder aucun espoir, car si en presque trente ans elle n'avait pas rencontré un homme, pas un seul, qui soit devenu inéluctable, quelqu'un de fort et qui lui apporte le mystère qu'elle attendait, pas un seul homme qui soit vraiment un homme et non un cas d'espèce, un paumé sans caractère ou un de ces êtres démunis dont le monde était plein, cela voulait dire que cet Homme Nouveau n'existait pas, on ne pouvait que se contenter d'amabilité et de gentillesse, du moins quelque temps, On ne pouvait pas faire plus, et l'homme et la femme avaient tout intérêt à garder leurs distances, à ne jamais avoir affaire ensemble, jusqu'à ce que chacun ait trouvé le moyen de sortir de la confusion, de la perturbation, de la discordance de toutes les relations. Alors, mais alors seulement, autre chose pourrait advenir, et ce serait puissant et mystérieux, et véritablement grand, et de nouveau chacun pourrait s'y soumettre." (Trois sentiers vers le lac)
5. Manuel à l'usage des femmes de ménage
Lucia Berlin
3.50★ (303)

"Les gitans ont de belles morts. C'est mon avis... pas celui des infirmières ni des vigiles. Il y en a toujours une flopée, qui exigent d'être avec le mourant afin de l'embrasser, l'étreindre, débrancher et bousiller les télés, moniteurs et autre équipement. Le plus beau, c'est qu'ils ne font jamais taire leurs gosses. Les adultes gémissent, pleurent et sanglotent, mais tous les enfants continuent à cavaler partout, jouer et rire, sans qu'on leur dise qu'ils devraient être tristes ou respectueux." (Notes prises aux urgences, 1977)
6. Bleu éperdument
Kate Braverman
3.78★ (34)

"Elle resta un moment assise dans sa voiture. Le ciel semblait étrangement bleu, comme esquissé dans la teinte du radium ou de substances narcotiques. Ou bleu de Chine, peut-être. Était-ce une couleur? Le bleu de la mer de Chine? Le bleu du Vietnam. Quand il évoquait l'Asie, elle imaginait ce bleu, embrasé par une fièvre ancestrale, des ponts en ruines, la récolte engloutie dans des flammes bleues." (Tu veux que j'te raconte le Mékong ?)
7. Gorille, mon amour
Toni Cade Bambara
4.46★ (38)

"Le 1er mai, je ne me presse pas pour aller au parc parce que les courses ont lieu en fin de journée. Le clou du programme, c'est la danse autour du mât de cocagne, et ça, non merci très peu pour moi, même si ma mère trouve que c'est une honte que je n'y participe pas et que je rate l'occasion de me comporter comme une fille pour une fois. On pourrait imaginer que ma mère soit contente de ne pas avoir à me faire de robe d'organdi blanc avec un gros noeud de satin, de ne pas avoir à m'acheter des chaussures blanches à brides qu'on ne pas sortir de leur boîte avant le jour J. On pourrait imaginer qu'elle soit heureuse que sa fille n'aille pas sautiller autour d'un mât, pour revenir en sueur avec ses vêtements neufs tout sales parce qu'elle a voulu jouer les fées ou les fleurs ou je ne sais quoi au lieu d'essayer d'être elle-même ; c'est-à-dire, dans mon cas, une pauvre petite fille noire qui ne peut pas se payer de chaussures et encore moins une robe neuve qu'on ne met qu'une fois dans sa vie parce que l'année suivante elle est trop petite." (Raymond mon champion)
10. Ce qu'elle savait
Lydia Davis
3.25★ (21)

"Les gens ne le savaient pas, mais elle, elle le savait : en fait elle n'était pas une femme, mais un homme. Un homme gros, souvent ; mais encore plus souvent un vieil homme. Son identité de vieil homme lui rendait difficile d'être une jeune femme. Elle avait, par exemple, beaucoup de mal à parler à un jeune homme, même si celui-ci ne cachait pas son intérêt pour elle. Elle ne pouvait s'empêcher de se poser toujours la même question. Pourquoi ce jeune homme faisait-il des avances à un vieillard ?" (Ce qu'elle savait).
11. La mère
Natalia Ginzburg
3.71★ (38)

Très différentes les unes des autres, les excellentes nouvelles de l'italienne N. Ginzburg sont complétées à la fin du recueil du contexte dans lequel elle les a écrites.
12. On pense si peu à l'amour
Barbara Gowdy
3.67★ (7)

"A un moment ou un autre, tous les monstres ont demandé à Sylvie quel effet cela fait de passer inaperçu. Ce que cela fait, en vrai. Elle sait qu’ils veulent l’entendre dire que c’est merveilleux, parce que passer inaperçu est leur rêve, mais ils veulent aussi l’entendre dire combien c’est étrange, et même désagréable, parce que c’est un rêve qu’ils ne réaliseront jamais. En vérité, c’est les deux. D’une part, Sylvie adore la sensation d’être comme tout le monde, ou plutôt comme personne en particulier. D’autre part, c’est quand elle passe pour ne pas en être un que son sentiment d’être un monstre est le plus fort."
13. La cinquième année
Marlen Haushofer
3.81★ (27)

"Alors la grand-mère alla chercher des verres et déposa sur la nappe, devant Marili, un petit tas de raisins secs. L'enfant leva la main et caressa avec précaution le vieux visage tanné. La grand-mère posa la cruche sur la table et regarda Marili. Son regard montait de profondeurs inconnues, couleur d'or sombre; Marili eut peur et ferma les yeux. Elle sentit alors la bouche rêche de la grand-mère contre la paume de sa main. Lorsqu'elle osa rouvrir les yeux, tout avait retrouvé son aspect habituel. La grand-mère montrait un visage familier et tranquille, marqué par un chagrin caché, et rien ne subsistait que le sentiment d'une douce chaleur au creux de la main de Marili. L'enfant ne savait plus si cet événement était gai ou triste et regardait, un peu incertaine, Pluto. Le chien s'était levé et avait posé sa grosse tête sur les genoux de Marili. Ce contact était agréable et rassurant, et la petite fille se souvint alors, avec soulagement, du savoureux monticule de raisins secs posés devant son verre."
14. En forme de coeur
Amy Hempel
4.50★ (18)

"Un jour j'ai demandé au jardinier ce qui n'avait pas marché avec mes tulipes. La dernière fois que j'en ai planté, (ça fait des années que je suis ici), elles avaient fleuri à ras du sol - fleuri sans tige, on aurait dit un tapis de plantes rampantes. Le jardinier dit que c'est le résultat d'une piètre estime de soi. Puis il avait ri de mon expression et dit que c'était un cafouillage de bulbes, ils ne devaient pas avoir été plantés assez profond et s'étaient donc alternativement réchauffés, puis refroidis, puis réchauffés et avaient fini par cafouiller, et décidé de fleurir. Je ne dis pas au jardinier que je les avais plantés moitiés moins profond que ce qui était recommandé pour leur épargner l'effort de pousser à travers toute cette terre." (En forme de cœur)
15. Comme ce monde est joli
Karen Joy Fowler
3.77★ (42)

ça fait longtemps que j'ai l'impression que la réalité est trop étrange pour que le réalisme parvienne à en rendre compte de façon adéquate. Le monde est bien plus horrible que ce que j'imaginais enfant. Il est aussi bien plus marrant. J'essaie d'en faire mon affaire. Karen Joy Fowler
19. Prélude - Sur la baie
Katherine Mansfield
4.30★ (18)

"Alice en réalité était une personne pleine de douceur, mais elle tenait prêtes les répliques les plus extraordinaires à des questions dont elle savait qu'on ne lui poserait jamais. Le fait de les composer et les tourner et les retourner dans sa tête lui apportait autant de réconfort que si elle les avait exprimées. Vraiment ces répliques l'avaient sauvée dans les places où on lui avait laissé si peu de répit que le soir elle avait peur de se coucher en laissant une boîte d'allumettes sur la chaise au cas où dans son sommeil, elle s'en serait pris aux allumettes pour ainsi dire."
20. La maison dans l'impasse
Maria Messina
4.12★ (122)

"Le ciel plein d'étoiles répandait une douce lumière, et la maison de l'impasse paraissait moins triste. Son cœur débordait d'une tendresse presque angoissante, d'un grand besoin d'aimer, d'être aimée..."
21. Des histoires pour rien
Lorrie Moore
3.33★ (65)

Suggéré par Kathel. J'ai lu à la suite trois de ses recueils de nouvelles, drôles, caustiques, un bon moment détente.
23. Fugitives
Alice Munro
3.44★ (865)

25. Faits divers de la Terre et du Ciel
Silvina Ocampo
4.15★ (68)

"Mes prévisions étaient involontaires. Il n'était pas difficile de les reconnaître ; elles se présentaient accompagnées de certains signes qu'on ne pouvait confondre, toujours les mêmes: une brise légère, un rideau de brume, une mélodie que je ne pouvais chanter, une porte en bois sculpté, une froideur dans les mains, une petite statue de bronze dans un lointain jardin. Il était inutile que j'essaie d'éviter ces images : dans les régions glacées de l'avenir la réalité est impérieuse." (Autobiographie d'Irène)
26. Nouvelles : Les petits riens de la vie ; Enorme changement de dernière minute ; Plus tard le même jour
Grace Paley
3.33★ (27)

"Une femme, ça compte ses gosses et ça prend des airs, comme si c’est elle qui avait inventé la vie, mais les hommes, il faut qu’ils réussissent dans la vie. Je sais que les hommes, ils ne se font pas avoir par le bonheur." (Un intérêt dans la vie)
28. Brûlures
Dolores Prato
4.29★ (31)

"De cet oncle je conservais en tout et pour tout un souvenir, une bague et une promesse. Le souvenir c'était celui de ses retours de la chasse, quand il donnait à manger à la chouette, attachée à un billot par une chaînette. A chaque petit morceau de poumon qu'il lui tendait sur la point des ciseaux, celle-ci faisait une révérence et lui me disait : "Apprenez la politesse." La bague, il m'en fit cadeau au moment où il allait partir pour l'Amérique et le cérémonial fut tel qu'il me donna l'impression de posséder un joyau chargé de valeurs intrinsèques et historiques. et c'est également à ce moment-là que naquit, comme un rêve, la promesse. Il m'avait demandé ce que je voulais qu'il m'envoie de là-bas et j'avais répondu : "Des papillons, de toutes les couleurs, grands comme ça". Et j'avais grand ouvert mes deux mains l'une à côté de l'autre. L'oncle me les avait solennellement promis, mais il n'étaient jamais arrivés ; et moi qui les avais longuement annoncés à mes compagnes, j'avais été mortifiée par cette vaine attente; mais au fond de moi-même je les attendais toujours."
31. Un si bel amour et autres nouvelles
Ludmila Oulitskaïa
3.38★ (108)

"Et de fait, la mort, aiguillonnée par cette attente, était entrée dans la maison. Sur le divan recouvert d'un tapis, Aaron, le vieux cordonnier, rendait ses derniers soupirs. Il avait perdu conscience. Ses paupières depuis longtemps dénuées de cils n'étaient pas complètement fermées, mais on ne voyait plus ses yeux, juste un voile trouble et blanchâtre. Ses mains émaciées reposaient sur la couverture, et sur son bras gauche étaient entortillées les lanières en cuir usées que, contrairement à la coutume, il n'avait pas enlevées depuis un mois. A son chevet se tenaient ses enfants, des professeurs surchargés d'une multitude de connaissances médicales encombrantes et parfaitement inutiles."
33. La petite fille brune : Et autres nouvelles du Sud
Elizabeth Spencer
3.83★ (9)

"Il me semble que nous sommes tous enfilés sur un fil doré, mais qui donc tient dans sa main l'autre bout de ce fil? Que je rêve ou que je sois à l'état de veille, je prie pour que nous restions tous accrochés dessus. Oui, je prie... pour la première fois depuis des années."
35. Le grand feu
Madeleine Ley
4.00★ (31)

"Septembre, c'est la saison où les oiseaux ont cessé de chanter. Il y a partout dans l'air un silence mélancolique, une attente. Sur les pentes rousses de la montagne, je connaissais maintenant chaque sentier, et là-haut, près du ciel, toutes ces neiges rondes et lisses que le soleil peint chaque soir en rose avant de plonger derrière le bord du monde."
36. Au cœur d'un été tout en or
Anne Serre
3.12★ (134)

"Tous mes souvenirs sont encombrés, recouverts ou remplis de mes lectures, aussi en suis-je arrivée à ne plus du tout m’y fier tout en les chérissant puisque ce sont tout de même mes souvenirs."
37. Les enfants s'ennuient le dimanche
Jean Stafford
3.83★ (45)

"Du fond de notre misère, de notre affliction, de notre humiliation, parfois, en nos coeurs, nous appelions Mr Murphy au secours. Nous n'osions pas nous ouvrir franchement à lui, car il vivait dans un état d'incertitude permanente, et, souvent, quand il utilisait le pronom "je", il semblait parler de quelqu'un qui se serait trouvé un peu à sa gauche. (Au zoo)"
38. La Route de campagne
Regina Ullmann
4.25★ (3)

"C'était une journée tout à fait claire, celle où la montgolfière devait prendre son envol. Si l'on faisait mine de tendre les bras comme pour l'attraper cela n'avait pas du tout l'air stupide ; parfois le monde entier est comme peint sur de la porcelaine, y compris les dangereuses fêlures." (La montgolfière)
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