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Choeur de chambre
Liste créée par Alzie le 01/07/2015
79 livres. Thèmes et genres : chambre , littérature , romans policiers et polars , poésie , chambre close

"La chambre est le témoin, la tanière, le refuge, l'enveloppe des corps, dormants, amoureux, reclus, expirants." (Histoire de chambres, Michelle Perrot, p. 10). Célébrer la chambre, c'est célébrer la littérature. Ce que fait Michelle Perrot dans un registre plutôt sociologique où la psychanalyse intervient aussi et dans son livre : "Histoire de chambres" (2009). S'il existe un lieu évocateur de la création littéraire et propice à cette dernière ainsi qu'à la lecture c'est bien la chambre. On pense à Proust évidemment, à sa chambre d'enfant de Combray et à la chambre de la tante Léonie, la chambre du Grand Hôtel de Balbec qui jouxte celle de sa grand-mère, sans parler de celle où le narrateur retient Albertine prisonnière, ou de celle de l'auteur reclus les dix dernières années de sa vie (synthèse de toutes les précédentes ?) aux murs garnis de liège, close et propice à la création. Toutes les couleurs sont dans la chambre et tout peut s'y jouer même en mode confiné.

(Image extraite de : À la Recherche du temps perdu, Combray, adaptation et dessins de Stéphane Heuet, Delcourt).

Mise à jour : août 2015 ; novembre 2016 ; septembre 2017 ; avril 2020 ; novembre 2021 ;



1. Histoire de chambres
Michelle Perrot
3.94★ (179)

Bien des chemins mènent à la chambre, le sommeil, l'amour, la méditation, Dieu, le sexe, la lecture, la réclusion, voulue ou subie. De l'accouchement à l'agonie, elle est le théâtre de l'existence, là où le corps dévêtu, nu, las, désirant, s'abandonne. On y passe près de la moitié de sa vie, la plus charnelle, celle de l'insomnie, des pensées vagabondes, du rêve, fenêtre sur l'inconscient, sinon sur l'au-delà. La chambre est une boîte, réelle et imaginaire. Quatre murs, plafond, plancher, porte, fenêtre structurent sa matérialité. Ses dimensions, son décor varient selon les époques et les milieux sociaux. De l'Antiquité à nos jours, Michelle Perrot esquisse une généalogie de la chambre, creuset de la culture occidentale, et explore quelques-unes de ses formes, traversées par le temps: la chambre du roi (Louis XIV à Versailles), la chambre d'hôtel, du garni au palace. la chambre conjugale, la chambre d'enfant, celle de la jeune fille, des domestiques, ou encore du malade et du mourant. Puis les diverses chambres solitaires: la cellule du religieux, celle de la prison : la chambre de l'étudiant, de l'écrivain. Nid et n?ud, la chambre est un tissu de secrets. Dans ce livre, Michclle Perrot contribue à l'histoire des chambres. Nuit et jour.
2. Chacun porte une chambre en soi
Franz Kafka
3.33★ (27)

Plus de 50 récits mystérieux ou fantastiques de Franz Kafka, parfois laissés en suspens après une virgule. Tentative obstinée d'écriture quotidienne, tenace, pour ouvrir les mêmes mystères. Nous avons tous été secoués par certains de ces textes capables en quelques lignes ou dizaines de lignes de réveiller toute la littérature. Ils sont dispersés au fil des cahiers, du Journal, dans certaines des parutions en revue de Kafka. Il nous semble évident, désormais (Kafka était lui-même grand lecteur de Robert Walser), que ces récits ultra-brefs sont une dimension spécifique de l'oeuve de Kafka, une de ses nappes, comme les romans ou les nouvelles.
3. Dossier de l'art, n°22 : La chambre dans l'histoire de France
Dossier de l'art
Les restaurations spectaculaires du musée des arts décoratifs Le lit d'Effiat La chambre de parade de la princesse de Soubise La chambre de Joséphine à Malmaison La chambre de Joséphine à Fontainebleau La chambre du roi aux Tuileries La chambre d'Eugénie à Saint-Cloud La chambre à coucher de Jeanne Lanvin La construction du lit d'après Roubo SOMMAIRE Une importante campagne de restauration au musée des Arts décoratifs Onze chambres pour illustrer l'histoire des moeurs et des styles Le lit d'Effiat, rare témoignage du lit à la française au XVIIe A propos de la chambre de Louis XIV à Versailles La chambre de parade de la princesse de Soubise La chambre de l'impératrice Joséphine à Malmaison La chambre de l'impératrice à Fontainebleau De Louis XVIII à Charles X: la chambre du roi aux Tuileries La chambre d'Eugénie à Saint-Cloud La chambre à coucher de Jeanne Lanvin
4. Ethnologie de la chambre à coucher
Pascal Dibie
3.33★ (44)

Si la chambre à coucher bourgeoise que nous connaissons est récente, les hommes élurent de tout temps un lieu où se reposer et vivre les moments intimes de leur vie. Histoire savante et drôle de cette pièce très importante à travers les siècles et les cultures.
5. Le temps et la chambre
Botho Strauss
4.57★ (23)

Dans sa chambre, Marie Steuber réfléchit aux dix années qui viennent de s écouler. Elle se souvient de ses rencontres, de ses désarrois amoureux, de tous ces hommes et de ces femmes qu elle a aimés et pour qui, en vain, elle a tant donné.
9. La chambre des dames
Jeanne Bourin
3.90★ (5239)

Jamais le Moyen Age n'avait encore inspiré un tel roman, chronique chaude et familière d'une famille vivant au XIIIème siècle, dans le royaume de Saint Louis. Ce roman n'est pas un roman historique au sens habituel du terme. C'est un roman dans l?histoire. Jeanne Bourin y conte l'existence quotidienne des Brunel, orfèvres à Paris, surtout celle des femmes et, tout particulièrement, de deux d'entre elles : Mathilde, la mère, trente-quatre ans, et Florie, sa fille, quinze ans, qui se marie. Tout semble tranquille, assuré. Rien ne l'est car une folle passion et des événements dramatiques vont ravager la vie des Brunel. Si l'intrigue est imaginaire, le cadre historique, lui, ne l'est pas. Une documentation rigoureuse donne au moindre détail une authenticité que Régine Pernoud, éminente médiéviste, s'est plus à confirmer dans sa préface : les Brunel vivent sous nos yeux comme on vivait en XIIIème siècle rayonnant où l'on mêlait gaillardement vie charnelle et vie spirituelle, quête du corps et quête de l?âme, sans déchirement. A travers La Chambre des dames, tout un temps ressuscite dans sa verdeur, son naturel et son originalité. Nous épousons sa mentalité, tout à la fois voisine et différente de celle d'aujourd'hui. Mathilde, Florie, chaque personnage nous devient familier, nous les aimons comme s?ils étaient des nôtres. C'est ainsi que bien des idées reçues se voient battues en brèche.
10. La Chambre
Françoise Chandernagor
3.93★ (507)

« Le tour de l'île : vingt-quatre pas. Six du nord au sud et d'est en ouest, depuis la porte d'entrée jusqu'à la fenêtre. Les cloisons de planches, la cheminée de marbre et, comme un lac suspendu, le grand miroir - la géographie de la chambre, ses rivages, ses déserts, sa faune, j'en sais tout. Mais le décor, cet étrange décor, acajou et pavé, brocart et chaises dépaillées, qui l'a composé ? Qui, surtout, a donné l'ordre de condamner les portes, puis la fenêtre, la cheminée, de poser des serrures, des verrous, je l'ignore... Et l'enfant ? Lorsqu'on a détaché sa chambre du continent, pourquoi n'a-t-il pas crié ? Pourquoi s'est-il laissé couler ? À l'origine du crime, qu'y avait-il ? Quand la foi soulève des montagnes, elle écrase des enfants. Est-ce la foi qu'on trouve au commencement de cette histoire ? Ou bien la peur, la bêtise, le hasard ? Qu'y avait-il "au commencement" ?»
11. Le lit
Anne Bragance
2.74★ (78)

Après quinze années d'un mariage qui semblait heureux, une femme voit sa vie dévastée par le départ inexpliqué de celui qu'elle aimait passionnément. Engloutie par la solitude et le désespoir, elle tente de lutter contre le souvenir délétère de son passé, et entreprend pour cela de profaner l'espace sacré que constitue à ses yeux la chambre conjugale : elle veut s'y donner à quinze inconnus, censés l'aider à gommer son mariage. Gabriel, le septième, bouscule le cérémonial; par son écoute attentive et bienveillante, il lui fait prendre conscience du caractère illusoire de son entreprise, inefficace à la sauver de sa lente noyade. Parallèlement, il est lui-même amené à comprendre qu'il menait jusqu'alors une vie faite de compromissions et d'impostures. Anne Bragance est l'auteur de plusieurs romans et recueils de nouvelles (La Chambre andalouse,Clichy sur Pacifique?). Dans Le Lit, elle met à nu le désenchantement de nos vies, la difficulté d'aimer, l'impossible oubli. Son livre est une stridence, le cri d'une amoureuse fulgurante et sans artifices, rompue par la tristesse d'un quotidien sans issue.--Nathalie Gouiffès
12. La photo au-dessus du lit
Bertrand Schefer
3.67★ (16)

Que voit-il, cet enfant, sur la photo accrochée au-dessus du lit ? Et pourquoi le conduit-on, à l?âge de huit ans, dans une chambre inconnue pour le mettre devant cette image sidérante ? S?il veut aujourd?hui retrouver cette scène si longtemps occultée, doit-il la rejouer pas à pas, mot à mot, image par image ? Et pouvoir alors espérer en comprendre le sens, en mesurer la portée. Il faut être tranchant, parfois brutal. Le narrateur constate que quelque chose ici ne peut pas être « écrit », mais plutôt « photographié ». Il avance par blocs dans l?obscurité de son passé : une image, du noir, une image, un battement de paupière : fixer les étapes de ce trajet sans retour avant d?oublier à nouveau. Il s?avance en ligne droite, progressant dans le couloir qui conduit à la chambre où se trouve la photo, au rythme d?un travelling qu?on appellerait hitchcockien, avec son vertige et ses accélérations qui préparent la violence du choc retrouvé. Il revoit le décor et les personnages qui entourent cette apparition : la chambre d?enfant d?où sa mère le fait sortir pour traverser Paris en bus, le déjeuner chez son amant où elle l?emmène, le huis clos électrique entre eux trois devant la photographie accrochée au-dessus de son lit. C?est toute son enfance qui ressurgit dans la vitesse de ce seul épisode. Non seulement son enfance, mais toute sa vie depuis qui se dessine en creux dans les replis de cette scène primitive. De ce jour-là, il emportera une image où le plaisir est à jamais lié à la peur. Et beaucoup de questions sur la folie et la mort qui traversent nos vies. Mais s?il y revient aujourd?hui, c?est qu?il peut désormais voir autrement ce qui irriguait tous ces gestes. Et s?il devait mettre un nom dessus, il dirait : une histoire d?amour qui sans cesse recommence.
13. Les Chambres
Louis Aragon
4.40★ (39)

Les Chambres, poème du temps qui ne passe pas a été publié en 1969. Aragon, qui en avait commencé l'écriture en 1968, l'a, dans une courte postface, "explicitement dédié" à Elsa - qui devait mourir moins d'un an après sa parution - "parce que tout passe, mais non le temps d'avoir aimé, d'aimer encore, jusqu'à ce souffle dernier, bientôt, ce dernier mot proche et terrible." Evoquant ce recueil, Aragon disait : "C'est le dernier cadeau que j'ai fait à Elsa, histoire d'avouer que tout entre nous n'a pas été si ensoleillé qu'on se plaisait, qu'on se plaît à le croire, qu'il y a eu entre nous des journées comme celle-là par exemple où je t'avais perdue, dont il est question dans Les Chambres. Cette phrase tourne sur elle-même. Ainsi la vie, et la mémoire."
14. Célébration : La Chambre
Harold Pinter
3.21★ (19)

Un restaurant. Trois couples. Deux tables voisines. On célèbre un anniversaire de mariage. Les répliques fusent, s'entrecroisent et dérapent. Impeccable mécanique de concision percutante et d'ironie acerbe, Célébration est la pièce la plus récente de Harold Pinter. Dans La chambre, sa première pièce, créée quarante-trois ans plus tôt, Pinter déploie déjà toute son incomparable capacité de dresser une situation tendue et de cerner des personnages intenses à travers l'apparente banalité d'échanges quotidiens, en décalage avec le réalisme, mais en phase avec la magie théâtrale. - J. P.
15. Voyage autour de ma chambre
Xavier de Maistre
3.44★ (357)

Un jeune officier, mis aux arrêts à la suite d'une affaire de duel, voyage autour de sa chambre, ironique explorateur des petits riens, mais aussi tendre et pudique chantre des souvenirs qui lèvent au gré de sa pérégrinante rêverie. Entre la légèreté du XVIIIe siècle aristocratique et galant et le traumatisme de la Révolution, la fantaisie paradoxale de Xavier de Maistre balance savamment, tempérant les nostalgies de l'exil d'un humour tout droit venu de Sterne. On n'a jamais été solitaire et enfermé avec tant d'esprit. Odyssée comique, le Voyage autour de ma chambre s'impose comme un classique, à revisiter d'urgence, de ce tournant de siècle qui vit naître le monde moderne
16. Espèces d'espaces
Georges Perec
4.36★ (575)

Espèces d'espace, réflexions de l'auteur sur les lieux - la chambre, l'appartement, les escaliers, le mur, l'immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le monde - sert de fil conducteur à ce portrait de Georges Perec.
17. La chambre bleue
Prosper Mérimée
3.41★ (28)

Léon et une jeune femme déjà mariée se rendent en train dans un hôtel où Léon a réservé une chambre sous un faux nom. Dans le compartiment, un Anglais montre la liasse de billets qu?il transporte dans son sac. Ils se rendent tous les trois dans le même lieu. A l?arrivée, l?Anglais a une discussion houleuse avec son neveu à l?allure patibulaire qui l?attendait à la gare. Dans la chambre bleue, les amants sont heureux malgré le bruit provoqué par un repas au rez-de-chaussée puis par un cri étouffé suivant une chute dans la chambre voisine occupée par l?Anglais. Au matin, Léon, s?étant imaginé une altercation entre le neveu et son oncle, voit avec horreur un liquide rouge sombre couler sous la porte entre les deux chambres. Que faire, s?ils ne veulent pas que leur liaison s?ébruite, sinon s?enfuir avec sa maîtresse qu?il réveille? Ils apprennent que l?Anglais, amateur de porto, a laissé tomber une bouteille dont s?est échappé le liquide pris pour du sang. - tanawiati.
18. Chambre avec vue sur l'éternité : Emily Dickinson
Claire Malroux
3.88★ (22)

Au moment de m'engager dans une aussi intimidante aventure parler d'Emily Dickinson - j'en mesure tous les dangers, moi qui ai seulement parlé jusqu'ici pour elle, en traduisant sa poésie et sa correspondance. Nos langues se sont mêlées, nos écritures. J'ai cherché du mieux que j'ai pu à restituer son langage, sans rester à la surface des mots, en essayant de remonter à la source de ce qui chaque fois déclenchait en elle le désir et le besoin d'écrire le poème ou la lettre.Cette tâche était ardue, mais somme toute sûre. Mettre ses pas dans les pas de celle qui parle. Être le témoin muet, tout en parlant à sa place. J'aurais pu en rester là. "
19. Une chambre à soi (Un lieu à soi)
Virginia Woolf
4.09★ (5498)

"Je sais vous m'avez demandé de parler des femmes et du roman. Quel rapport, allez-vous me dire, existe-t-il entre ce sujet et une "chambre à soi" ?, interroge Virginia Woolf en ouverture d'une conférence sur le féminisme qu'elle dispensa aux étudiantes de l'université de Cambridge. Avec une irritation voilée d'ironie, Virginia Woolf rappelle dans ce délicieux pamphlet comment, jusqu'à une époque toute récente, les femmes ont été savamment placées sous la dépendance spirituelle et économique des hommes et, par voie de conséquence, réduites au silence. Il manquait à celles qui étaient douées pour affirmer leur génie de quoi vivre, du temps et une chambre à soi."
20. La Chambre de Jacob
Virginia Woolf
3.49★ (489)

Capter l'insaisissable, le flux du temps, telle est la préoccupation majeure de Virginia Woolf à travers son oeuvre. Dans ce troisième roman, publié en 1922, elle entend faire le portrait de Jacob, jeune britannique de petite noblesse, mort très jeune au champ de bataille de la Première Guerre mondiale. Plutôt que de tenter de trouver la voix de Jacob, l'écrivain s'approche de ceux qui l'ont connu de près ou de loin, persuadée que c'est en accordant leurs visions qu'elle effleurera la complexité de ce personnage. La mère, devenue veuve très tôt, les femmes aimées, trahies, les camarades de Cambridge, qui se livrent en même temps qu'ils l'évoquent. Leurs voix se heurtent, s'interrompent, s'unissent parfois, à l'image du choc brutal que représentent la rencontre entre les êtres et leurs tentatives pour se comprendre. La grande force de ce récit réside dans la justesse avec laquelle Virginia Woolf rend compte des sentiments, de leur inconstance, et du flot capricieux de la mémoire. Replaçant l'intimité de chacun dans un cadre plus large, naturel ou urbain, elle donne ainsi à entendre la musique des âmes, sur fond de vacarme du monde.
21. La chambre à remonter le temps
Benjamin Berton
3.10★ (48)

Benjamin et Céline, parents d'une petite fille depuis peu, s'installent dans une maison du Mans. Benjamin s'aperçoit qu'une des pièces fontionne comme une machine à remonter le temps. Au fur et à mesure, il augmente la fréquence de ses voyages temporels dans cette machine, afin d'échapper aux disputes avec Céline et à l'atmosphère pesante du quartier.
22. Écrivains en robe de chambre : Histoires littéraires
François Bott
Il a traversé le siècle avec son éternel mégot, et son fantôme déambule encore dans Paris, faisant l'éloge des passions de jeunesse ou le procès (narquois) des empêcheurs de vivre. Avec une antipathie particulière pour les amiraux, et beaucoup d'affection à l'égard des plombiers-zingueurs? » Ces deux phrases, merveilleuses de précision et de concision, ressuscitent Prévert. Il en va de même pour la quarantaine d'écrivains réunis dans ce recueil de portraits et de chroniques : les voici croqués sur le vif, de Marcel Aymé à Léon Werth, en passant par Raymon Chandler, Joseph Kessel ou Boris Vian. Entrer dans leur intimité, les découvrir « en robe de chambre », ne retire rien à leur oeuvre, bien au contraire : comme l'écrit François Bott dans sa préface, « sous l'influence de leurs écrits, la vie des auteurs revêt, en effet, les apparences et les couleurs d'une mythologie ».
23. Regrets sur ma vieille robe de chambre ou Avis à ceux qui ont plus de goût que de fortune - Satire contre le luxe
Denis Diderot
3.67★ (16)

Les "Regrets sur ma vieille robe de chambre" (1768), que l'on a généralement associés aux pièces esthétiques de Diderot, sont avant tout un "avis à ceux qui ont plus de goût que de fortune", et se rangeraient plutôt aux côtés de ces tableaux de critique sociale, dont l'oeuvre de Diderot foisonne. Ils stigmatisent - avec la joie qui caractérise Denis - cette propension aveugle à la "nouveauté", ce mauvais goût qui remplace l'intelligence des choses, cette bêtise abyssale caractéristique de la richesse sans mesure, et s'il se trouvait un Diderot qui puisse écrire aujourd'hui (et publier), il s'en prendrait probablement à ceux que notre siècle de consommation, qui ne parle plus que par onomatopées, désigne de celui de bling-bling.
24. Chambre avec baignoire
Hélène Rioux
3.00★ (5)

Éléonore décide de tordre le cou à la routine. Elle se loue une chambre avec baignoire dans un appartement délabré. L?occasion pour elle de faire le point sur sa vie. Un superbe exercice d?écriture qui balaie le banal dans les coins.
25. Chambre d'hôtel - La lune de pluie
Sidonie-Gabrielle Colette
3.76★ (66)

Il faut se méfier, dit Colette, des gens insignifiants qui se collent à vous, tel l'anatife ce parasite des mers, et qui servent souvent de tremplin pour vous précipiter malgré vous dans l'aventure. Parce que Lucetie d'Orgeville renonce à six semaines de paradis avec son bien-aimé Luigi en échange d'une poignée de diamants, Colette se retrouvera à X...-les Bains locataire horrifiée d'un chalet hideux et, par voie de conséquence, ayant fui cette laideur, pensionnaire de l'hôtel du lieu. Ainsi entrent dans sa vie la bourgeoise Mme Haume et son mari Gérard, le protagoniste de Chambre d'Hôtel. Souvenir encore, mais d'une rencontre plus étrange, La Lune de Pluie introduit dans le quotidien les mirages mortels de la sorcellerie. D'un récit à l'autre, le talent de Colette déploie tous ses prestiges de peintre et de conteur.
26. La chambre éclairée
Sidonie-Gabrielle Colette
3.61★ (51)

Recueil de textes variés écrits pour la plupart dans les années 1917-1918, La Chambre éclairée offre un échantillon des multiples talents de Colette. Des scènes de m?urs traitées avec humour voisinent avec des textes intimistes, des chroniques d'une ironie vengeresse avec des témoignages sur la vie quotidienne pendant la Grande Guerre, des parodies avec des poèmes en prose.
27. La Chambre à dormir dehors
Sidonie-Gabrielle Colette
2.50★ (4)

La chambre à dormir dehors, c'est ainsi que Colette nomme une partie du jardin provençal dont elle nous parle avec tendresse au début de cet ouvrage. Ce nouveau petit Pollen se veut le pendant botanique du zoologique Sourire de Jules, publié l'année dernière. C'est parce que la beauté limpide de leur écriture allie paradoxalement simplicité et raffinement que nous avons souhaité faire cheminer côte à côte Colette et Jules Renard. La jeune calligraphe H. Favier fait passer dans son illustration toute la passion qu'elle éprouve pour l'écrivain. Elle témoigne aussi de la vigueur et de la diversité des talents de la génération montante des calligraphes.
28. Vingt chambres d'hôtel
Dominique Rolin
4.00★ (14)

Les Van Zeel, riches amateurs d'art, se tuent dans un accident de voiture. Quelques jours plus tard, leur fils Klaus, quarante-quatre ans, quitte son travail à la banque, Louis, le vieux majordome qui l'a élevé, et Blossom, sa maîtresse. Son errance le mène d'une chambre d' hôtel à l'autre, tantôt dans un palace, tantôt dans une pension sordide. Hanté par le passé, il cherche à retrouver le goût des femmes. Qu'importe qu'elles soient jeunes ou vieilles, belles ou laides.  Sa fuite, ou sa quête, l'entraîne dans un univers de plus en plus onirique, de plus en plus fantastique, à travers lequel l'auteur semble rejoindre certains maîtres flamands de l'étrange. De son point de départ, l'hôtel de l'Horloge, jusqu'à la vingtième chambre à l'hôtel du Bon Accueil, Klaus Van Zeel décrit une sorte de grand cercle qui le ramène, épuisé, à demi mort, jusqu'à sa maison où l'attend une dernière aventure extraordinaire.  Une des singularités de ce roman plein de surprises est le rapport conflictuel que le personnage principal entretient avec l'auteur, c'est-à-dire Dominique Rolin elle-même. Comme s'il était possible de sortir indemne des audaces d'une telle narration.
30. Rooms
Olivier Rolin
3.00★ (4)

Lors de la parution de Suite à l'hôtel Crystal, Jorgè Semprun me fit l'honneur de venir en parler à l'une de ces rencontresque Maurice Olender organise à la Maison de l'Amérique latins pour ses auteurs de la " Librairie du XXIe siècle ". Chacun de tes amis, lança Semprun après la réunion, pourrait inventer une histoire de chambre d'hôtel. " Un an et demi après, voici le résultat d'une boutade. Suite à l'hôtel Crystal (suite), en somme. Ces vingt-huit chambres forment un caravansérail amical - ni plus, ni moins. On pourrait donner à leur recueil le titre d'un tableau de Max Ernst datant de 1922, où sont peint les membres du groupe surréaliste, " Au rendez-vous des amis " : à ceci près que ce n'est pas un groupeque rassemblent ces pages, moins encore une " avant-garde ", pas même une bande. Rooms n'affirme rien, Rooms n'est évidemment, pas le manifeste d'une école, juste un jeu entre des auteurs (romanciers surtout, mais pas seulement que lieun peu plus que de l'estime.
31. Avec vue sur l'Arno
E. M. Forster
3.90★ (1197)

Lucy Honeychurch, comme toute jeune fille qui se respecte, voyage accompagnée d'un chaperon, et c'est "Baedeker" à la main qu'elles découvrent Florence. D'une extrême sensibilité, mais prisonnière de son éducation, Lucy est profondément troublée par un baiser fougueux de George Emerson. Audace somme toute prévisible, puisqu'en proposant de céder aux demoiselles leur chambre afin qu'elles puissent jouir "d'une vue", les Emerson père et fils font preuve dès le début d'une indélicatesse et d'un anticonventionnalisme effrontés aux yeux du chaperon. À la suite de l'événement déshonorant, le séjour est interrompu. Comme dans Howards End, par le biais d'un déménagement, deux mondes opposés se retrouvent dans un même lieu : le Surrey. En faisant du voyage une étape inaugurale dans la découverte de soi, en creusant plus avant la brèche amorcée par une Italie symbolisant l'ouverture, le récit se démarque de la comédie de moeurs et ouvre la voie au grand roman moderniste de Forster, "Route des Indes". On comprend pourquoi l'oeuvre a tant séduit James Ivory et Ismail Merchant, qui en donnèrent une interprétation cinématographique très fidèle sous son titre d'origine, "Chambre avec vue". --Sana Tang-Léopold Wauters--
32. Une chambre à Turin
Gérard de Cortanze
En janvier 2000, Gérard de Cortanze est invité à venir présider la cérémonie d'ouverture au public du château des Roero Di Cortanze, l'antique demeure familiale située au c?ur du Piémont, entre Turin et Asti. Ce retour sur la terre de ses ancêtres est prétexte à une flânerie sur les rives du Pô, les pentes des Alpes, mais aussi du côté des grands textes de la littérature italienne. Parti à la découverte de son enfance, l'auteur écrit le roman vrai du Castello Di Cortanze, personnage principal de ses trois derniers romans, Les Vice-rois, Cyclone et Assam. Une invitation au voyage, entre rêve et réalité.
33. Le mystère de la chambre jaune
Gaston Leroux
3.87★ (24604)

La porte de la chambre fermée à clef « de l'intérieur », les volets de l'unique fenêtre fermés, eux aussi, « de l'intérieur », pas de cheminée... Qui a tenté de tuer Mlle Stangerson et, surtout, par où l'assassin a-t-il pu quitter la chambre jaune ? C'est le jeune reporter Rouletabille, limier surdoué et raisonnant par « le bon bout de la raison, ce bon bout que l'on reconnait à ce que rien ne peut le faire craquer », qui va trouver la solution de cet affolant problème, au terme d'une enquête fertile en aventures et en rebondissements. Tenant en haleine le lecteur de la première à la dernière page, "Le Mystère de la chambre jaune" est devenu un classique du roman criminel. Stangerson et sa fille Mathilde habitent le château du Glandier où ils poursuivent leurs recherches scientifiques. La presse annonce la tentative de meurtre sur Mathilde qui dormait dans la "Chambre Jaune". Alerté par ses cris, son père n'a pas vu d'assassin dans la pièce qui ne comporte qu'une porte et une seule fenêtre grillagée. Le jeune Rouletabille, reporter à l'Époque, se rend au Glandier avec Sainclair, son ami avocat. Ils y retrouvent M. de Marquet, le juge d'instruction obtus, Darzac, le fiancé de Mathilde à la conduite équivoque, le grand Fred Larsan, un policier renommé, et un mystérieux "homme vert..." Vingt ans avant Tintin, Rouletabille préfigurait le reporter débrouillard. Sa jeunesse l'emporte sur des personnages plus hauts sur l'échelle sociale, trop coincés dans leurs convictions : c'est un nouveau siècle qui s'annonce. Écrite en 1907 par l'un des pères du polar français, cette histoire demeure l'archétype du problème de local clos. --Nicolas Mesplède
34. Trois chambres à Manhattan
Georges Simenon
3.52★ (247)

Lorsqu'ils se rencontrent au milieu de la nuit dans un bar de Manhattan, Kay et Franck sont deux êtres à la dérive. Lui, acteur naguère célèbre, proche de la cinquantaine, tente d'oublier que sa femme l'a quitté pour un homme plus jeune. Elle, chassée de la chambre qu'elle partageait avec une amie, n'a plus même un endroit pour dormir... Mais si l'attirance entre eux est réciproque, peut-elle suffire à leur faire oublier les blessures de la vie? Redoutant de la perdre, jaloux de son passé et des hommes qu'elle a connus, aussi peu sûr d'elle que de lui, Franck sera bien près de saccager cet amour qui est peut-être sa nouvelle chance... Georges Simenon nous guide au coeur de la grande ville, dans l'ombre de ces deux errants, avec la vérité et l'humanité qui lui ont attaché des millions de lecteurs et lui confèrent une des toutes premières places parmi les romanciers du xxe siècle.
35. La Chambre bleue
Georges Simenon
3.90★ (350)

Policiers, juge et psychiatre cherchent à comprendre l'étrange comportement de Tony Falcone, après la mort de Nicolas, le mari de sa maîtresse. Ancien ouvrier, fils d'immigré italien à la tête d'une petite entreprise de vente de tracteurs et de machines agricoles, Tony est marié à Gisèle et père d'une petite Marianne. Mais il vivait en secret, il y a quelques mois encore, une relation amoureuse avec Andrée. Etait-il amoureux d'elle ? Il ne peut aujourd'hui l'affirmer. Ses jeudis après-midi, dans la chambre bleue de l'hôtel, dont son frère Vincent est le propriétaire, étaient bercés de "je t'aime" auxquels, il ne savait quoi répondre. Andrée et lui "formaient un tout avec leur corps, leur salive, leur sueur". Des promesses étaient effleurées et surtout des questions restaient sans réponse : "Dis moi, Tony, si je devenais libre ? Tu te rendrais libre aussi ?" À la mort suspecte de Nicolas, Tony est brusquement parti avec sa famille et affirme aujourd'hui, à ceux qui l'interrogent n'avoir jamais reçu les lettres qu'Andrée lui adressait. "Tout va bien", écrivait-elle. Tony sait que, même innocent, il est coupable. Et les jurés s'apprêtent à le condamner. Henry Miller écrivait à propos de Simenon : "Je ne pensais pas qu'il était possible d'être à la fois aussi populaire et aussi bon." Cette pensée du grand écrivain américain illustre parfaitement La Chambre bleue, roman sombre et sensuel. Simenon raconte une histoire ordinaire de gens simples dont la vie sera bouleversée par des espérances d'amour et de désirs inconcevables par ceux-là même qui les rêvent. --Claude Mesplède
36. Une chambre en Hollande
Pierre Bergounioux
3.68★ (56)

L'acte de naissance du sujet de la connaissance a été dressé par un Français. C'est le Discours de la méthode. Mais c'est en Allemagne que Descartes l'a conçu, en rêve, et aux Pays-Bas qu'il l'a rédigé. Si le monde se ramène depuis lors, à deux substances, l'étendue et la pensée, leurs rapports ne vont pas sans complications ni sautes. La vie même de Descartes en est l'illustration.
37. La chambre andalouse
Anne Bragance
4.00★ (6)

De quel crime les jumeaux Karl et Thomas Zeller se sont-ils rendus coupables pour se trouver ainsi ligotés aux colonnes du lit où agonise le ganadero Felipe Diaz de Ouevedo ? Ce dernier a deux passions : sa fille, la bien-nommée Mitra, et son élevage de taureaux de combat, aux confins de l'Andalousie. A l'approche de la mort cependant, une nouvelle passion s'empare du vieux ganadero, sorte de folie inquisitrice qui le pousse à interroger le destin et à en torturer les artisans, Thomas, Karl, Vargas, Alvarez... Dès lors, et sans qu'il soit jamais directement décrit, le rituel tauromachique impose ses rythmes, ses valeurs, sa vigoureuse et tragique beauté, dans la chambre andalouse devenue arène où chacun torée ses propres monstres. Passes de la séduction et de l'affrontement, travail autour de leurre et châtiment s'enchaînent et conduisent à une dramatique mise à mort.
38. La Chambre de Giovanni
James Baldwin
4.09★ (1181)

Les histoires d'amour tourmentées et douloureuses d'un jeune Américain à Paris dans les années 50. La sincérité et l'audace avec lesquelles James Baldwin décrit le trouble émotionnel de David, déchiré entre Giovanni et Hella, font de ce livre un classique. La Chambre de Giovanni, l'un des premiers et plus beaux livres de James Baldwin, était resté introuvable pendant plus de vingt-cinq ans.
39. Céleste et la chambre close
Kaylie Jones
3.38★ (12)

"À vingt-huit ans, je me suis retrouvée dans un logement petit et sombre, à New York, toute seule. Ayant perdu presque tous ceux qui représentaient quelque chose pour moi, j'ai affronté la chambre de mon âme pour la première fois." Céleste mène à New York une vie de célibataire tourmentée, et c'est dans l'alcool qu'elle noie le plus souvent son chagrin. Aussi n'hésite-t-elle pas un instant quand Alex, ce fringant jeune homme à qui tout réussit, la demande en mariage ; persuadée d'avoir enfin trouvé celui qui la rendra heureuse, elle s'abandonne au bonheur promis. Mais les accès de violence d'Alex ne cessent de faire resurgir en elle de sombres souvenirs. Entre une joie illusoire et malsaine, et un désir de liberté qui menace de laisser des traces, le dilemme est coriace.
40. La chambre d'Hannah
Stéphane Bellat
4.27★ (231)

Paris, février 1992. Pierre Descarrières, 11 ans, est malheureux coincé entre une vie terne et des parents qui se déchirent quotidiennement. Seul dans sa chambre, il rêve d'un frère ou d'une soeur qui viendrait rompre sa solitude. Paris, février 1942. Hannah Klezmer, 11 ans, étouffe dans l'espace confiné de son appartement, mise à l'écart parce que juive. Leurs routes n'auraient jamais dû se croiser. Et pourtant, c'est arrivé. Car il existe entre eux un lien plus fort que le temps et la folie des hommes. Si La Chambre d'Hannah plonge ses racines dans l'Histoire la plus sombre, c'est aussi le roman sensible et lumineux d'une amitié entre deux enfants qui n'ont, au premier abord, rien en commun : ni leur condition, ni leur époque. Avec, en filigrane, ces deux questions essentielles : jusqu'où aller par amitié ? Sommes-nous prêts à croire l'impossible ?
41. La Chambre d'écho
Régine Detambel
2.25★ (21)

Ferenc est gravement atteint, souffrant d'un mal incurable à l'estomac. Pour Natacha, sa femme, follement amoureuse, écrasée aussi par le poids de la personnalité de son mari, cela n'enlève rien au désir. Par orgueil et par pudeur en même temps, Ferenc décide de s'isoler. Il quitte l'appartement conjugal, imposant à sa femme le téléphone pour seul contact. Un téléphone qui a valeur de chambre d'écho. C'est précisément dans cette voix, et cette singulière relation, que l'?uvre fait son lit. Démunie physiquement et sexuellement, Natacha connaît quelques amants. "Il y en eut de précautionneux, de tendres, de barbares, qui font l'amour sans trop de bruit ou, au contraire, dont le premier cri est strident." Au bout de ces relations, l'absence de Ferenc se fait plus douloureuse encore? Douloureuse mais libératrice? La Chambre d'écho est un livre sur l'appréhension de la maladie, sur le couple, l'absence et la consistance. Moins sur l'amour que sur le désir, celui d'exister : à travers l'autre, à travers le sexe. Régine Detambel voudrait interpeller son lecteur. Mais rien ne passe dans cette chambre, nulle émotion, nul écho. Sans doute parce que le récit est trop bien écrit, trop neutre et la phrase sans surprise, qui aligne ses mots, ses amants, bon gré mal gré, sans conviction. --Céline Darner
42. La chambre d'amie
Helen Garner
3.83★ (11)

Nicola, belle, distinguée, la soixantaine, atteinte d'un cancer en phase terminale, débarque à Melbourne chez son amie Helen, qui va l'héberger pendant les trois semaines que doit durer le traitement miracle censée la guérir. Très vite, Helen, une femme éminemment raisonnable et pratique, va voir sa patience s'effilocher puis fondre complètement devant l'attitude d'une Nicola résolue à faire confiance, malgré des souffrances abominables, aux pires inventions des charlatans. A la fois cruelle dans son intransigeance et ravagée par le remords, Helen ne sait plus à quel saint se vouer tandis que Nicola, impavide, continue de vouloir croire au miracle sans accepter un instant la possibilité d'une issue fatale. Jusqu'à quel point l'amitié, la tendresse peuvent-elles résister aux contingences physiques d'un être cher, surtout quand celles-ci sont le résultat d'un refus entêté de faire face à la réalité ? A-t-on pourtant le droit de forcer les malades à accepter la vérité ? C'est la question que ce livre à l'écriture franche, directe, dépouillée pose avec violence certes, mais aussi avec un humour moins désespéré que décapant.
43. La chambre d'art
André Querton
3.00★ (6)

En pleine guerre civile, Ignace, diplomate, est chargé de veiller sur les collections d'art nationales mises à l'abri dans une ferme isolée. Il découvre avec intérêt un tableau représentant les oeuvres d'art réunies au XVIIe siècle par Cornélius van der Geest, marchand et collectionneur. Premier roman.
44. Chambre obscure
Vladimir Nabokov
4.00★ (303)

La jeune Magda de Chambre obscure préfigure déjà l'illustre Lolita. Femme-enfant à la fois destructrice et insignifiante, elle entre dans la vie de son amant, respectable bourgeois, pour sa joie et pour son malheur. On ne peut suivre que fasciné ce lent glissement vers l'enfer d'un homme possédé par l'amour impossible.
45. Dans la chambre obscure
Rasipuram Krishnaswamy Narayan
3.59★ (87)

Savitri la bien nommée - épouse modèle dans la mythologie indienne - veille patiemment sur son foyer. Elle a pourtant l'audace, quand elle est trop lasse des accès d'humeur de son mari, de se réfugier dans le silence de sa "chambre obscure" une pièce en retrait de la maison. Jusqu'au jour où il cède aux charmes d'une de ses employées. Savitri comprend alors qu'elle n'a rien à elle, pas même cette chambre à soi... Ce qui emporte et émeut tant chez Narayan tient à un talent très singulier qui nous met en immédiate et délicate intimité avec des personnages simples, puissants, inoubliables. Par-delà la chronique familiale dans l'Inde des années trente, "Dans la chambre obscure" est - tout simplement - le sublime portrait d'une femme qui se révolte.
47. Chambre noire
Anne-Marie Garat
3.04★ (68)

Milena trouve, dans la maison familiale de son compagnon Jorge Marechal, des photos étranges prises par un jeune mort de la guerre de 1914. Parce qu'elle est photographe, elle déchiffre leur secret et, avec lui, celui d'un siècle d'histoire des Marechal : l'aïeule, Constance, qu'une rencontre d'enfance au bord d'une allée a vouée à la folie ; son époux, pharmacien voyageur halluciné, et son équivoque ami, aventurier criminel ; son fils trop aimé et la s?ur de celui-ci, Madeleine, dernier témoin vivant ; mais aussi le jeune rescapé d'une rafle en 1944, qui hante la mémoire de Jorge jusque dans les rues de Lisbonne... De l'empreinte des guerres du XXe siècle nul n'est indemne, elle continue de corroder la mémoire en chambre noire, et Milena - qui en Mélanie s'inverse cherche à la lumière des négatifs à comprendre sa propre histoire, jusqu'à ce jour d'avril 1986 qu'envahit le nuage de Tchernobyl...
48. Les chambres closes
Germaine Aziz
4.00★ (13)

Bône (Algérie), 1943. Juive, orpheline et pauvre, Germaine Aziz n'a que dix-sept ans lorsqu'elle est vendue à une maison de passe et séquestrée. Elle doit faire face à la réalité des bordels : des dizaines de clients par jour, la douleur physique, l'interdiction de sortir ou de voir le jour, la violence du « milieu », l'injustice de la société et de l'État, complices et hypocrites. Prise au piège, Germaine n'a plus qu'un seul objectif : retrouver sa liberté volée. Des maisons closes algériennes au trottoir parisien où elle découvre la solitude, la marginalité et le mépris, elle ne cesse de lutter contre la misère de sa condition, nourrissant l'espoir d'être enfin, grâce à l'instruction et le travail, respectée en tant qu'être humain. Portées par une écriture touchante et spontanée, Les Chambres closes retracent la quête d'indépendance d'une femme broyée par un système aveugle. Brûlot contre la colonisation, plaidoyer contre l'exploitation de la femme, ce témoignage unique soulève aussi des questions toujours d'actualité : quel peut être le statut de la prostitution dans notre société et qu'en est-il du rôle de l'État ?
49. Les Chambres du sud
Laurence Cossé
4.11★ (13)

Brune, la narratrice, et Beau, son cadet presque jumeau, vivent si liés, si semblables, si sauvages qu'ils se sont créé dès l'enfance un univers à part au sein de leur famille. Le domaine de la vallée du Rhône où ils grandissent est fait de deux bâtisses accolées : la Vieille Maison, où la vie, entre parents et frères et s?urs, va son cours, actif, apparemment sans mystère ; et la Grande Maison, romantique, immense, inoccupée, dont les deux enfants font leur vraie demeure, à l'écart du réel. Ils y dorment, ils y jouent, ils s'y saoulent de lecture et de rêve. De là ils défient le monde, le temps, le sérieux des adultes.  L'adolescence vient tout déséquilibrer. Brune, envoyée en pension, se laisse dépérir. On la rend aux siens. Mais l'âge est passé pour elle des refus et des rêves. Elle prend conscience qu'il va lui falloir opter pour la vie, ou sinon appeler par son nom ce ralenti qu'elle tient désespérément depuis des années et s'arrêter à la mort, tellement plus naturelle?
50. Le Secret de la petite chambre
Kafū Nagai
2.69★ (55)

Un original, séduit par le charme d'une ancienne maison de rendez-vous, l'achète et y fait quelques travaux. Il découvre, en grattant le papier d'origine des cloisons coulissantes, l'existence d'un texte écrit serré. Piqué par la curiosité, il se met à le déchiffrer et nous offre le récit d'une nuit passée avec une geisha. Un Japonais, revenu d'Europe, se souvient d'une aventure amoureuse qui lui est arrivée à Berlin. Il confie, à la première personne, dans un journal, les aventures de ces quelques : jours et des deux nuits d'amour passées avec une jeune fille allemande. Si Le Secret de la petite chambre est écrit en une langue extrêmement raffinée et composé avec une grande habileté, sa haute tenue s'accompagnant d'un style délibérément archaïque, dans La Fille au chapeau rouge, c'est l'observation qui prend le pas sur le style : fioriture et outrance sont écartées au profit d'une description qui se veut sans fard. Ecrits au début des années vingt, interdits par la censure et publiés sous le manteau, ces récits érotiques attribués à deux écrivains majeurs de la littérature japonaise contemporaine, Kafû et Akutagawa, n'ont, singulièrement, pas encore paru au grand jour et sous une forme pleine et entière au Japon.
51. La Chambre noire de Longwood
Jean-Paul Kauffmann
4.08★ (298)

La chambre noire de Longwood Le voyage à Saint-Hélène Perdue au milieu de l'Atlantique Sud, Sainte-Hélène, l'île d'où on ne s'échappe jamais. Un rocher lugubre battu par les flots et le vent. Déporté par les Anglais après Waterloo, Bonaparte s'efforcera, pendant cinq ans et demi, de rester Napoléon en dépit des humiliations. Amoureux des îles, Jean-Paul Kauffmann s'est embarqué un jour à bord du seul bateau qui dessert Sainte-Hélène. Il découvre ses falaises noires, ses habitants reclus, son gouverneur britannique, son ex-consul de France érudit et misanthrope, ses prisonniers qui pêchent face à l'océan. Sainte-Hélène : la vie quotidienne dans l'étrange maison de Longwood au temps de Napoléon, la promiscuité, l'ennui, l'humidité, les rats. Récit de voyage et enquête sur les derniers jours de l'Empereur, ce livre décrit avec justesse la captivité et l'enfermement. "La Chambre noire de Longwood" est une méditation sur la mélancolie historique, un huis clos policier qui atteste que Napoléon a bien été empoisonné. Par la nostalgie de sa gloire et le regret de son passé.
52. La Chambre de ton père
Michel Déon
3.12★ (61)

Ses parents lui disaient : " C'est impossible que tu te souviennes. Tu n'avais pas un an quand nous avons quitté l'appartement rue de la Roquette. " Il persistait et, jusqu'à un âge très avancé, la perfection de cette image est restée la même. Plus tard, il s'est beaucoup interrogé sur cette vision si bien gravée dans sa mémoire, mais s'est refusé à consulter un spécialiste de la psychiatrie infantile sur l'éclair de lucidité qui, pour une raison inconnue, illumine la mémoire d'un nourrisson et y imprime, à jamais, une image en couleurs, une image d'ailleurs sans importance, alors qu'il aurait tant aimé en garder une autre, par exemple celle de son père et de sa mère penchés sur son berceau ou s'embrassant
53. La chambre rouge
Françoise Mallet-Joris
3.22★ (88)

Depuis le remariage de son père, Hélène vit de sa rancune, guettant la moindre faiblesse de Tamara, la nouvelle épouse. Justement Tamara, qui s'ennuie, semble s'émouvoir devant les attentions d'un décorateur parisien venu ressusciter le théâtre de la ville. Hélène imagine de détourner sur elle l'attention du nouveau venu. Elle n'y réussit que trop bien. Entre eux, c'est le chassé-croisé du plaisir et même de la passion. Mais ce garçon plus tout jeune et cette jeune fille trop sûre d'être femme ne veulent rien sacrifier à un amour dont ils ont pourtant pressenti la force. Hélène continuera à cultiver ses vieilles rancunes, Jean ne voudra pas renoncer au personnage cynique qu'il s'est créé. Dès lors, et puisqu'ils ont refusé de l'accepter dans sa totalité, leur amour est condamné...
54. La Chambre blanche
Henry Bataille
4.00★ (8)

Auteur dramatique aux succès ininterrompus, peintre manqué et poète presque oublié... Poète, pourtant, « de la douleur moderne », « une douleur qui n'est que larmes d'enfance ». C?est Marcel Schwob qui incite Henry Bataille à publier ses vers, avant qu'on ne l'accuse de plagier un autre nouveau venu aux éditions du Mercure de France : Francis Jammes. Car ce grand bourgeois qu'est Bataille n'a pas un vers pour le Paris brillant et snob qui lui accorde ses faveurs : il ne chante que la fragilité des choses, la patience des humbles, la nostalgie, parfois teintée d'ironie, du « grand sommeil inconsolable des voyages » et, toujours, l'impérissable enfance.
55. La chambre silencieuse
Herbjørg Wassmo
4.10★ (194)

Tora, la jeune héroïne de La Véranda aveugle (Babel n° 405), a grandi. Au seuil d'une adolescence difficile, soumise depuis sa naissance à la malédiction de la petite communauté de pêcheurs, elle doit affronter son beau-père incestueux qui vient de sortir de prison. Véritable souffre-douleur au collège, Tora s'aguerrit pourtant : elle peut se montrer si dure et si froide qu'elle en devient effrayante. Elle grandit en cultivant sa révolte, mais le drame la guette et va toucher les personnes les plus chères à son coeur... Prochainement paraîtra en Babel Ciel cruel, le dernier volet de cette trilogie qui constitue un temps fort de la littérature nordique contemporaine.
56. Le Dernier Lit et autres récits
Hugo Claus
2.50★ (16)

Dans ces trois longs récits, les fidèles de Claus retrouveront les thèmes les plus marquants de son oeuvre : l'obsession religieuse dans La Tentation, les difficiles relations familiales et les questions oedipiennes dans Le Dernier Lit et le rêve dans sa version surréaliste dans Une somnambulation - et, comme toujours, l'oppression haineuse de la société bourgeoise sur l'individu non conforme. Le tout est assorti de l'humour cruel et de la manière grotesque qui sont la marque de fabrique de la maison Claus. C'est sans doute sa publication la plus magistrale depuis le retentissant succès du Chagrin des Belges.
57. Chambre 108
Gérald Aubert
Un homme d'une quarantaine d'années fait, pendant les quelques heures qu'il passe dans la chambre 108 d'un hôpital, l'expérience de la peur de la mort. Avec un humour féroce, l'auteur nous invite à parcourir les étapes de la prise de conscience qu'occasionne la vieillesse.
58. Dans ma chambre
Guillaume Dustan
3.52★ (157)

Francis Bacon disait : « Je veux simplement peindre un personnage dans sa chambre. Ce qui m'intéresse davantage c'est saisir dans l'apparence des êtres la mort qui travaille en eux. » La chambre ici, est d'abord celle du narrateur, où tout généralement se résout en étreintes répétées, violentes ou non, heureuses ou pas, nulles, tragiques, qu'importe. C'est aussi le milieu homosexuel, la vie dans le ghetto à suivre les nuits et les petits matins d'un jeune parisien à la recherche désespérée de « la baise du siècle ». De fait le tout est strictement sexuel et d'une violence sanglante. Dans une chambre ou l'alcôve sombre d'un bar, ces noces de sexe et de sang donnent une impression de chair abimée, déformée qui nous font voir davantage du côté de la peinture. Tous les coups sont permis et cela sonne curieusement dans un univers où « maintenant tout le monde est séropositif ». Sorte d'introspection pornographique, radicale mais pas sans ironie, cette chronique crépusculaire ne tait rien, n'épargne rien ni personne et encore moins son auteur. Peut-on faire de sa vie la matière de son art ? Peut-on le faire avec cette impudeur ? C'est en fait la question de la liberté de la littérature que poseGuillaume Dustan.
59. Chambre avec gisant
Éric Pessan
4.12★ (31)

Un homme, père de famille, décide un jour de se coucher et de ne plus se relever. Qu'est-ce qui a pu motiver une telle décision? Est-il malade? Déprimé? Fou ? Au pied de son lit, les proches défilent : femme, enfants, parents, amis, médecins. Chacun y va de son analyse, de son interprétation, de son remède pour tenter de briser le mur du silence et d'incompréhension qui s'est dressé dans une vie banale, apparemment heureuse. A-t-il surestimé ses forces en restaurant sa maison ? N' est ce pas lui qui hier encore, clouait, assemblait, isolait, avec une énergie radieuse ? En a-t-il trop fait ? Il est bien portant, les médecins sont formels. Alors, qu'est-ce qui cloche? Pourquoi tout celà ? Et la vie insensiblement se dérègle... Chacun s'interroge, remue le passé pour trouver une cause logique à son renoncement. Né en 1970, journaliste à la radio, Eric Pessan habite Nantes. "Chambre avec gisant " reprend les grandes questions de son premier livre "L'Effacement du Monde" (La Différence, 2001)
60. A louer chambre vide pour personne seule
Yvon Le Men
4.25★ (5)

Les poèmes qui composent ce très beau recueil d'Yvon Le Men ont été écrits lors d'un séjour dans la Maison Radieuse du Corbusier. La majeure partie de l'oeuvre du poète a paru chez Rougerie, Flammarion et La Passe du vent. Outre le présent recueil, on peut découvrir l'importance de cette oeuvre en lisant un choix de poèmes paru chez Flammarion en 2000 sous le titre Le jardin des tempêtes. Invité dans l'univers du Corbusier, Le Men se retrouve à mille lieux de ses univers personnels, plutôt liés à la campagne, aux grands espaces et à l'estuaire devant lequel il vit. Là, il plonge dans un monde urbain et moderne symbolisé par cette tour qu'est la Maison Radieuse. Le Men s'en explique en ouverture du recueil, dans un court texte à la fois émouvant et porteur d'un large regard sur le monde contemporain. Il n'a pas besoin de nombreux mots, le poète, pour dire bien des choses. Ou pour bien dire les choses. Si on l'en croit, c'est même la première fois qu'il délaisse sa plume pour écrire avec le clavier d'un ordinateur, au coeur d'une tour où plus de mille personnes vivent, l'entourent. Sans que le sentiment de solitude s'estompe. On peut être fort seul en vivant nombreux, ceux qui ont l'expérience des grandes métropoles de l'Asie du sud-est le savent bien. La Maison Radieuse ou la tour des mille solitudes. De cette expérience, le poète tire un ensemble qu'il faut absolument lire.
61. Les lits à une place
Françoise Dorin
3.40★ (407)

Pour avoir vu trop de couples déchirés, trop de mariages manqués (dont le sien !), Antoinette a décidé que le lit à une place est le seul vrai, le seul bon ! Mais comme cette amoureuse du célibat l'est aussi de l'amitié, elle a partagé sa maison sise au " Huit " d'une rue de Paris avec les trois êtres qui lui sont le plus chers : son fils Pascal, Catherine, l'amie d'enfance, et Michel, le copain de toujours. Chacun a son étage, chacun est libre, mais tous sont complices et solidaires. Pour eux, " le Huit ", c'est le nid, la forteresse, le refuge. Jusqu'au jour où l'heure des tentations sonne... Pour Michel, c'est le démon de midi, les paradis artificiels pour Pascal, les exigences d'un fougueux tempérament pour Catherine. Quant à Antoinette...
62. Le lit défait
Françoise Sagan
3.44★ (480)

Lorsque Béatrice a négligemment quitté Édouard cinq ans plus tôt, il a été vite remplacé. Il faut dire que ce garçon, bien que séduisant, était très jeune et manquait d?avenir. Mais le voilà désormais auteur à succès, coqueluche du Tout-Paris et toujours aussi amoureux d?elle, Béatrice, la magnifique, la féroce actrice de boulevard. Elle retombe dans ses bras, étonnée de se souvenir encore de lui. Ce beau couple ne manque pas d?exciter les curiosités, chacun se demandant combien de temps il va durer. Et Édouard le premier, qui sent bien que Béatrice lui résiste et lui échappe, qu?elle n?est pas vraiment amoureuse, mais il ne peut rien faire d?autre que l?aimer passionnément. Il est même prêt à supporter les infidélités de son adorée. Jusqu?au jour où Béatrice comprend qu?elle aime, pour la première fois. Elle l?aime vraiment.Dans ce livre, les sentiments amoureux sont dépeints avec une telle acuité, une telle vérité qu?on a l?impression que Françoise Sagan vit les mêmes événements au même moment. Elle écrit comme si elle détaillait ses propres mouvements du coeur et nous donne ici une des clés qui font qu?une histoire d?amour peut ou non exister.
64. Sa passion
Véronique Olmi
2.85★ (154)

Sa passion est le récit d'une enfance revécue le temps d'une nuit par une jeune femme amoureuse et humiliée. Hélène a 35 ans, elle est écrivain, et cette nuit-là elle dort dans un hôtel isolé de Sologne où elle s'est rendue pour une foire du Livre. Il y a dix jours elle a quitté Patrick, le seul homme qu'elle ait aimé, mais marié, et qui n'a pas choisi de tout quitter pour elle. Cette nuit-là, après dix jours d'insupportables silences, ils se parlent au téléphone, conversation troublée et maladroite où Hélène relate (ou invente, peu importe) qu'un homme vient de lui faire des avances et a déclaré vouloir quitter sa femme pour elle. A l'autre bout du fil, depuis Paris, l'homme aimé, adoré, rit... Hélène éteint son téléphone... La nuit commence... Dans la chambre d'hôtel froide et anonyme, alors qu'au dehors les bêtes sauvages redoutent l'aube qui annoncera la reprise de la chasse, Hélène se souvient. Le prix de l'amour. Le chèque mensuel que la cousine faisait à ses parents pour avoir le droit de l'avoir en alternance. Les incessants va et vient entre deux mondes opposés, les pauvres et les riches, les nécessiteux et les puissants... Qui l'aimait alors ? Tout le monde. Qui l'avait choisie vraiment ? Personne... Et surtout, qui lui manquait réellement, aujourd'hui ? Quel homme ? Le père, adoré, dont elle n'aura jamais comblé la pauvreté ? Ou Patrick, son premier amour, dont le rire a brouillé les sentiments et les souvenirs ? Après une nuit d'insomnie, Hélène rejoint le monde des chasseurs et des bêtes traquées et décide de résoudre à jamais, l'énigme de sa passion...
65. Une chambre pour un moment
Dorothée Blanck
4.00★ (1)

Grâce à cette formule rituelle des amants clandestins dans les hôtels, l'auteur déroule le fil de sa vie où l'amour a tant de place, un certain dénuement aussi. Mais il y a nulle insouciance, une grande exigence, au contraire, et de soi et des autres qui conduit à l'isolement, même dans les temps de passion partagée. Rien d'étroit chez ce personnage dont la lucidité et l'acuité sont exceptionnelles, dont la vie en marge et mouvementée est racontée avec un rythme, des mots qui sont exactement à son image. La voix de Dorothée Blanck, nous ne sommes pas près de l'oublier.
66. Une chambre dans les bois
Patrick Drevet
2.94★ (14)

Durant l'été 1957, dans les montagnes du haut Jura, un enfant, David, s'ouvre à la réalité du monde. Des bûcherons italiens l'accueillent avec chaleur. Parmi eux, un jeune homme taciturne et insolite suscite sa curiosité et l'attire. Tandis qu'en ville les postes de radio diffusent des nouvelles de plus en plus alarmantes sur la guerre d'Algérie et instaurent un climat de précarité et de menace, David découvre le désir. Dans la ferme abandonnée qui abrite les bûcherons, dans la pénombre des sapinières, au bord des rivières encaissées, dans les hautes herbes des champs, il contemple avec admiration et terreur William, il observe la puissance des corps, il mesure le pouvoir des mots, il devine les élans irrépressibles à l'origine des rivalités entre les êtres, les drames où se tissent les destins et où lui-même et sa mère finiront par être pris. Miroir d'une situation politique, sociale et sensuelle complexe, ce roman est le récit violent, fervent, de l'entrée en adolescence ramassée toute, ici, dans l'attachement émerveillé d'un garçon pour un aîné qui lui apparaît tour à tour comme un modèle, un frère, un père, un amant, un mythe.
67. La chambre de la Stella
Jean-Baptiste Harang
2.86★ (174)

Chaque maison cache un secret, les murs ont des oreilles mais la bouche cousue. Il faut poser longtemps la joue contre leur sein, comme un docteur fiévreux, pour les entendre respirer. A Dun-le-Palestel, dans la Creuse, la maison de famille du narrateur en a si gros sur le coeur et tant à dire qu'on va la confesser, pièce après pièce, l'écouter se raconter, souvenirs dérangés, vérités arrangées, les choses et les gens tels qu'ils furent, les échos et les ombres qu'il en reste. Elle finira bien par lâcher ce qu'elle sait. Elle sait l'histoire d'un père qui, lui, avait choisi de se taire.
68. La chambre des enfants
Louis-René des Forêts
3.74★ (59)

Les quatre récits qui composent ce recueil participent d'une inspiration commune et illustrent, à travers des différences d'arguments et de structure, la préoccupation essentielle de l'auteur du Bavard. Ils sont comme les étapes d'une longue et patiente démarche, parfois orientée, parfois errante, mais toujours en quête d'un but peut-être inaccessible. C'est ainsi que tel thème à peine esquissé dans le récit qui donne son titre au volume se trouve repris et développé dans Une mémoire démentielle et va même jusqu'à constituer plus ou moins visiblement la trame de Dans un miroir. Ces trois récits, de même que Les grands moments d'un chanteur, peuvent d'ailleurs se lire comme les versions successives d'une autobiographie intérieure sur laquelle, du fait que presque tout s'y réfère à la vie la plus secrète - celle des rêves, des phantasmes, des obsessions -, plane un soupçon d'irréalité qui conduit le narrateur lui-même à les récuser tour à tour. Cependant, la description des événements demeure toujours concrète, et les personnages épisodiques que nous voyons s'animer à travers les yeux du narrateur, prêtres, collégiens, artistes, etc., gardent le mouvement même de la vie.
69. La chambre des parents
Brigitte Giraud
3.56★ (78)

Je reviendrai. Je garerai la voiture en haut de l'impasse. Je regarderai la maison. Douze ans. Douze ans que je n'aurai plus mis les pieds dans cet endroit.J'avais eu envie de devenir quelqu'un de normal. Et à présent que la voie était libre, j'avais compris que je n'étais capable de rien. Ni boulot, ni petite bonne femme, ni colonies de vacances pour les mômes.Une chose était encore possible: m'en revenir auprès de ma mère vieillissante, usée par la vie et le chagrin. Ma mère, le seul être au monde qui m'ouvrira encore sa porte parce qu'elle sait pourquoi j'ai tué Papa. "Brigitte Giraud est née en 1960. Elle vit à Lyon. La chambre des parents est son premier roman."
71. L'enfer
Henri Barbusse
3.67★ (228)

"Ce qui domine dans L'Enfer, c'est le fougueux désir du Corps, parfois le cri mystérieux du plus profond amour. C'est la plainte des opprimés, des peuples qui souffrent. Elle enflamme la ferveur révolutionnaire du romancier."
72. La Chambre du haut
Mildred Davis
3.61★ (79)

Une famille si heureuse, des enfants gâtés. Un accident mystérieux et l'une des jeunes filles, le visage couvert de pansements, s'enferme à clef dans la chambre du haut; elle refuse de revoir ses amis d'hier dont la seule présence lui rappelle cruellement son existence ravagée. Le nouveau chauffeur trouve une faille dans le miroir des apparences. Il le force et voit apparaître, parmi les débris, le hideux visage de la vérité.
73. La Chambre du milieu
Anne Parian
3.00★ (2)

Une enfance écrite au présent, à la première personne, qu'on peut dire autobiographique, arrêtée à la dixième année. Les souvenirs qui en constituent le témoignage ne respectent pas la chronologie, mais la mémoire. Ils respectent l'ordre de leur apparition dans chaque séance d'écriture. Il ne s'agit pas de l'enfance passée, mais de l'enfance présente (telle qu'elle se (re)présente). Le plus exactement possible c'est l'enfant qui parle. Ce qui est rendu est aussi sa position, par exemple : 'J'existe comme les pissenlits.' Anne Parian a voulu établir syntaxiquement l'écart de cet enfant aux personnages et scénarios de la famille. Cette distance qui lui paraît ordinaire de l'enfance, à des degrés divers (ici assez élevé). Il y a un triple travail de mise au point : avec le temps (cela ne passe pas), avec les personnes (sans), avec soi (encore les pissenlits?). Mise au point au sens photographique, car au sens subjectif 'tout est cramé'.
74. Les meilleures histoires de chambres closes
Roland Lacourbe
2.83★ (11)

Un mort qui disparaît comme par enchantement... Un meurtrier fantôme qui sort d'une chambre hermétiquement close... Un paisible caissier blessé par une balle de pistolet tirée... 222 ans plus tôt... Un homme qui entre dans une cabine téléphonique et n'en ressort jamais... Un criminel diabolique qui s'évanouit dans une maison cernée par la police... Un astronaute tué d'un coup de révolver dans la fusée spatiale dont il est l'unique passager... Un auteur dramatique qui a enfin trouvé le moyen infaillible de perpétrer un crime dans une chambre close... VINGT DÉFIS A L'IMAGINATION Vingt nouvelles choisies et présentées par Roland Lacourbe. Au sommaire : Stephen Barr - Jon L. Breen - William Britain - John Dickson Carr - Charles B. Child - Vincent Cornier - Edmund Crispin - Richard Curtis - Jacques Futrelle - W. Heidenfeld - Edward D. Hoch - Gerald Kersh - Barry Perowne - Arthur Porges - Clayton Rawson - John F. Suter - James Yaffe
75. La chambre
Jean-Clet Martin
3.33★ (5)

Marlène, Serge et Pauline vivent dans la même chambre. Mais pas au même moment. Comment se rencontreront-ils, comment, par-delà les bifurcations du temps, l?amour bref, intense, que Marlène et Serge ont connu en ce lieu passera-t-il dans la vie de Pauline, venue plus tard, après que tout s?est tragiquement achevé ? Les tableaux de Hopper, une statuette africaine, un mégot sur un balcon, et la lumière mêlée d?ombre d?une ville hantée, traversée du souvenir des vivants et des morts, tels sont les instruments de cette opération mystérieuse au bout de laquelle l?amour absolu aura effacé la frontière entre le rêve et la réalité. Jean-Clet Martin, philosophe, est l?auteur d?une ?uvre prolifique qui comprend notamment des essais sur Deleuze, Borges, Van Gogh ou Aristote, une étude des ossuaires médiévaux et un abécédaire de l?érotisme. La Chambre est son premier roman.
76. La chambre solitaire
Kyong-suk Shin
4.20★ (139)

Dans ce roman d'une beauté poignante, Shin Kyong-suk met au jour un passé resté douloureusement enfoui dans sa mémoire. C'est l'été, elle a seize ans et quitte sa campagne pour Séoul. Le seul moyen pour elle d'accéder au lycée est de devenir ouvrière dans une usine et d'être choisie parmi les plus méritantes pour suivre des cours du soir. De seize à dix-neuf ans, elle va connaître les privations, le travail éreintant, la solitude pareille à une pluie froide, puisant chaque jour en elle-même une force renouvelée pour vivre jusqu'au lendemain. Et c'est là, dans cette étroite chambre parmi les trente-sept de la maison labyrinthique qui abrite les employés d'usine, que va jaillir en elle le désir, la promesse incroyable de devenir écrivain.
77. Chambre avec vous
Charles Dellestable
ll y aurait cet hôtel chimérique dont l?apparence, l?époque, et l?emplacement ne peuvent se déterminer précisemment, cet hôtel accueillant, émouvant, et qui engendre la surprise à chaque instant. C?est un hôtel d?où l?ennui serait banni car il saurait combler nos désirs intimes. Cet hôtel n?est mentionné dans aucun guide, tout juste se trouve-t-il au détour d?un chemin, au hasard d?un abandon. Du vôtre.Il existe cette chambre louée en échange de quelques euros, plantée sur une trajectoire imposée. C?est une chambrette impersonnelle, fragile, usée, cellule numérotée dans une maison d?arrêt des forçats de la route, une maison de repos commerciaux. C?est une chambre plantée entre des voies d?autoroutes, une chambre qui jette un voile précaire sur une intimité nécessaire.En rêve, il y aurait les palaces. En cauchemar, il resterait le camping.
78. La chambre des époux
Eric Reinhardt
2.66★ (518)

Nicolas, une quarantaine d'années, est compositeur de musique. Un jour, sa femme Mathilde apprend qu'elle est atteinte d'un grave cancer du sein qui nécessite une intense chimiothérapie. Alors que Nicolas s'apprête à laisser son travail en plan pour s'occuper d'elle, Mathilde l'exhorte à terminer la symphonie qu'il a commencée. Elle lui dit qu'elle a besoin d'inscrire ses forces dans un combat conjoint. Nicolas, transfiguré par cet enjeu vital, joue chaque soir à Mathilde, au piano, dans leur chambre à coucher, la chambre des époux, la symphonie qu'il écrit pour l'aider à guérir. S'inspirant de ce qu'il a lui-même vécu avec son épouse pendant qu'il écrivait son roman Cendrillon voilà dix ans, Eric Reinhardt livre ici une saisissante méditation sur la puissance de la beauté, de l'art et de l'amour, qui peuvent littéralement sauver des vies.
79. La chambre de Léonie
Hélène Waysbord
4.50★ (4)

Mars 2020, premier confinement. Hélène Waysbord quitte Paris et se réfugie dans sa maison de Normandie ; France culture diffuse une série d’émissions consacrées à Céleste Albaret, la fidèle gouvernante de Proust. Hélène Waysbord est bouleversée : Pourquoi l’attrait envers Proust et la Recherche ? comme s’il créait une chambre d’émotions qui coïncide avec la vie profonde, enfouie. L’auteure découvre ses propres secrets en croyant chercher ceux de Proust (J.Y.Tadié). Au cours d’une saison décisive, les battements du temps et la pulsation de l’écriture vont se confondre par-delà toute chronologie.
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