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Bohèmes artistiques : Paris entre deux guerres
Liste créée par Alzie le 08/11/2016
65 livres. Thèmes et genres : peinture , littérature , beaux-arts , livre d'art , Catalogues d'exposition

Effervescence parisienne dans la première moitié du XXe. De la butte Montmartre au carrefour du Montparnasse et du Bateau-Lavoir à la Ruche, l'art moderne se décline sous toutes ses formes. Le plus célèbre des espagnols, Picasso, s'installe au Bateau-Lavoir en 1904. Italiens, Anglais, Tchèques, Américains ("La génération perdue" autour de G. Stein), Polonais, Hongrois, une colonie fameuse de Russes s'égayent dans la capitale jusqu'à Montparnasse et mènent une vie de bohème par toujours très rose. Intellectuels et artistes de toutes nationalités, peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, écrivains, musiciens, journalistes, libraires, poètes, s'y côtoient.

La liste descend de la butte et traverse la Seine pour atteindre la Rive gauche.

(Image : Nu assis, 1916, Modigliani in "Modigliani", Doris Krystof, Taschen)



1. Paris 1919-1939 : Art et culture
Vincent Bouvet
3.50★ (12)

Cet ouvrage propose un portrait du Paris des "années folles" et des années de crise. Entre 1919 et 1939, Paris va connaître une période culturelle et intellectuelle féconde. Durant ces vingt années, la France apparaît toujours comme une grande puissance économique, militaire et coloniale. Le renom de la culture française se concentre sur Paris, d'où rayonnent les idées et les modes. Dans les "années folles" qui suivent l'euphorie de la victoire, la capitale brille de mille feux. La "génération perdue", celle d'Hemingway et Fitzgerald, est la plus importante des colonies étrangères qui animent les nuits de Paris découvrant le jazz. La bohème de Montparnasse, avec ses ateliers, ses cafés et ses bars, attire aussi des artistes tels Chagall, Giacometti, Mirs ou Calder. Génie caméléon, Picasso expérimente toutes les voies, dont celles du surréalisme naissant. Matisse et Léger ouvrent des académies. L'"école de Paris" réunit des peintres aussi divers que Soutine, Derain, Van Dongen ou Foujita, tandis que l'art abstrait installe son siège mondial dans la capitale, avec le séjour de Mondrian puis l'arrivée de Kandinsky. La vie intellectuelle bat son plein, ponctuée par les querelles des groupes Dada et surréaliste, les luttes idéologiques, les différends entre écoles littéraires, l'opposition entre genres théâtraux. Gide et Valéry apparaissent comme des figures tutélaires et universelles, tandis que la génération des Mauriac et Malraux, entre autres, peaufine romans et essais diffusés dans le monde entier. Dans le domaine du luxe, la haute couture confirme sa suprématie avec les maisons Chanel, Vionnet, Lanvin ou Schiaparelli. L'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, en 1925, voit s'affronter le style qu'on appellera plus tard "Arts déco" (Louis Süe, Ruhlmann...) et le mouvement moderne (Le Corbusier, Francis Jourdain, Charlotte Perriand...). La crise de 1929 puis l'arrivée au pouvoir des régimes autoritaires assombrissent le climat de l'Europe tout entière. Si la capitale française reste un centre culturel et intellectuel actif, elle perd de son insouciance. Les expérimentations artistiques connaissent un certain "retour à l'ordre" ou bien traduisent l'insécurité croissante et l'irruption de la violence (Guernica de Picasso). L'instabilité politique, l'éclosion du Front populaire se traduisent par des émeutes et des manifestations qui agitent régulièrement les rues parisiennes. Des bâtiments édifiés à l'occasion des expositions universelles, tel en 1937 le palais de Chaillot, inscrivent leur monumentalité dans le tissu urbain et conservent le souvenir du Paris d'avant-guerre que les films de René Clair ou les photographies de Kertész et Brassaï ont figé pour l'éternité.
2. Paris est une fête
Ernest Hemingway
3.54★ (4337)

« Miss Stein et moi étions encore bons amis lorsqu'elle fit sa remarque sur la génération perdue. Elle avait eu des ennuis avec l'allumage de la vieille Ford T qu'elle conduisait, et le jeune homme qui travaillait au garage et s'occupait de sa voiture - un conscrit de 1918 - n'avait pas pu faire le nécessaire, ou n'avait pas voulu réparer en priorité la Ford de Miss Stein. De toute façon, il n'avait pas été sérieux et le patron l'avait sévèrement réprimandé après que Miss Stein eut manifesté son mécontentement. Le patron avait dit à son employé :« Vous êtes tous une génération perdue. » « C'est ce que vous êtes. C'est ce que vous êtes tous, dit Miss Stein. Vous autres, jeunes gens qui avez fait la guerre, vous êtes tous une génération perdue. »
3. La génération perdue. Des Américains à Paris, 1917-1939
Vincent Bouvet
5.00★ (12)

C'est dans le contexte bouillonnant de l'après première Guerre mondiale d'un Paris en pleine mutation que de jeunes et radicaux écrivains américains se sont imposés un exil, s'expatriant dans la " Ville lumière ", devenant ainsi la " Génération perdue ". Ils y écrivirent et y publièrent leurs textes les plus puissants mais aussi les plus controversés.
4. La vraie vie de bohême
Jacques Lambert
En ce début du XXe siècle, ils ont vingt ans... Certains sont nés sur la Butte, tel Utrillo ; d'autres sont venus de province : Mac Orlan, Braque, Dufy, Max Jacob, Satie ; d'autres, enfin, ont quitté leur pays attirés par ce Montmartre où ont vécu et travaillé Degas, Renoir, Toulouse-Lautrec... Ainsi débarquent : Van Dongen, Picasso, Pascin, Kisling, Modigliani... Entre 1900 et 1910, on va les retrouver sur la Butte, dans des cités d'artistes, comme le Bateau Lavoir, bientôt rejoints par Apollinaire, Derain, Vlaminck, Léger, Miro... Découverte de l'art nègre, explosion du fauvisme, de l'expressionnisme, du cubisme, avec les scandales qu'ils suscitent Pauvres, ces artistes font mille métiers pour survivre mais il règne chez eux un esprit de bohème et une grande joie de vivre et de créer. Mais bientôt, peintres et écrivains émigrent vers Montparnasse : Modigliani dès 1909, Picasso en 1911... Ils investissent ce nouveau quartier qui s'étend du carrefour Vavin à la Porte de Versailles et où de nouveaux venus (Soutine, Foujita, Man Ray, etc.) ont élu domicile non loin de la Ruche, phalanstère qui abrite Chagall, Brancusi, Léger, Archipenko, Zadkine... Plus tard les Américains Hemingway, Miller, Maïs Nin, Ezra Pound, attirés par l'esprit de liberté et le goût de la fête, gagneront à leur tour ces lieux déjà mythiques. On verra revivre ici tous ces personnages au quotidien : des interminables discussions à la Closerie des Lilas, au Dôme, à La Rotonde et, à partir de 1927, à La Coupole, aux nombreuses beuveries, et des bals aux fêtes délurées. Durant ces Années folles, les couples se font et se défont, et l'on ne compte plus les chassés-croisés entre modèles, épouses et maîtresses. Ici dominent quelques figures féminines de premier plan : Kiki, Marie Laurencin, Gertrude Stein, Youki, la baronne d'Oetingen... L'auteur suit ces hommes et ces femmes dans leurs errances, leurs espoirs, leurs succès... Il débusque au passage quelques enfants naturels ignorés : le fils de Modigliani et de Simone Thiroux devenu curé, la fille de Soutine et de Débora Melnik, la fille abandonnée par Diego Rivera... Consultant de nombreuses archives et correspondances, rencontrant les derniers témoins, Jacques Lambert a saisi cette faune étrange dans son exubérance et sa complexité. Ce n'est pas un ouvrage de plus sur Montmartre et Montparnasse, mais l'histoire d'une aventure unique qui a vu artistes et écrivains bouleverser les cadres de la création.
5. La vie réinventée - l'explosion des années 1920 à Paris
Alain Jouffroy
4.25★ (5)

Reconquête et anamnèse des six années qui ont succédé à la Première Guerre mondiale, où Paris est devenu le foyer explosif de la modernité - Dada et le surréalisme, la libération des m?urs, la libération des femmes, la révolution des techniques d'expression -, cette réédition de La Vie réinventée réinjecte dans notre temps de nihilisme le sang de la liberté. De Modigliani, Soutine, Kiki de Montparnasse à Tzara, Picabia, Breton, Aragon, Soupault et Man Ray, tous les acteurs de cette révolution revivent et évoluent presque sous nos yeux. Écrit par Alain Jouffroy pendant les années 70, après l'enquête qu'il a menée auprès des derniers survivants de cette époque, ce livre est devenu un ouvrage de référence. Vingt-deux ans après sa première publication chez Robert Laffont, il a été entièrement revu par l'auteur, qui y a découvert les fondements d'une philosophie de l'existence, où l'individu est le seul acteur susceptible de changer la société. On y retrouve le souffle et la passion qui traversent les romans et les poèmes de cet écrivain révolutionnaire qu'est Alain Jouffroy.
6. Montmartre : Les lieux de légende
Olivier Renault
Du café de la Nouvelle Athènes fréquenté par Manet, Degas, Pissarro, Seurat, Van Gogh et bien d'autres à la fin du XIXe siècle au Bateau-Lavoir où Picasso peint Les Demoiselles d'Avignon, Montmartre connaît un véritable âge d'or.  Le bal du Moulin Rouge inspire Toulouse-Lautrec, la rue Cortot abrite les amours tumultueuses de Suzanne Valadon, le père Frédé déclame en compagnie de Carco et de Mac Orlan au Lapin Agile ; plus tard, Breton et les surréalistes se réunissent au Cyrano.  Rue par rue, d'ateliers cachés en cafés historiques, ce guide nous entraîne dans les pas de ceux qui ont tissé la légende du quartier et dont l'âme s'accroche encore à une foultitude d'adresses. 
7. Les années Montmartre : Picasso, Apollinaire, Braque et les autres...
Dan Franck
4.35★ (28)

Entre 1900 et 1930, Paris est la capitale du monde. Plus exactement, Montmartre sur la rive droite, Montparnasse sur la rive gauche. Ici et là, de part et d'autre de la Seine, d'extraordinaires trublions inventent l'art moderne. Le premier d'entre eux est venu en France à l'orée du siècle : Pablo Picasso. Il a réuni autour de lui les peintres et les poètes de l'époque, tous comprenant qu'il est un génie des pinceaux, l'un des plus grands de l'Histoire à venir. Ses amis s'appellent Max Jacob, Apollinaire, Gris,Vlaminck, Braque, Derain, Kahnweiler... Tous passent au Bateau-Lavoir, cette ancienne manufacture de pianos devenue comme le chaudron de l'art moderne. C'est ici que Braque et Picasso inventent le cubisme, sous le regard des fauves dont certains, comme Matisse, se montrent plus que réticents. Ici que viennent les marchands de Montmartre, brocanteurs ou athlètes de foire reconvertis dans le commerce de tableaux. Ici que Picasso surveille sa nouvelle compagne, Fernande Olivier, dont l'élégance le change des demoisellesdes bordels et des belles de nuit du Lapin Agile. Période bleue, période rose, fêtes et vaches maigres, ronde des plumes et des pinceaux : ainsi va la vie à Montmartre, en ces années de paix, quand le siècle n'était pas encore entré en guerre...
8. PARIS-MONTMARTRE. : Les artistes et les lieux 1860-1920
Christian Parisot
4.00★ (6)

Dans les cafés et les cabarets des grands boulevards, à mi-pente de la Butte, sur la piste de danse du célèbre Moulin de la Galette, jusqu'au sommet, au milieu des courants d'air du Bateau-Lavoir, se sont succédé les plus grands visionnaires de la peinture qui ont marqué à jamais notre sensibilité contemporaine : Manet, Degas, Renoir, Toulouse-Lautrec, Steinlen, Seurat, Bonnard, Van Gogh, Cézanne, Van Dongen, Picasso, Modigliani, Dufy, Severini et tant d'autres...Les débats qui ont secoué le café de la Nouvelle-Athènes, l'ardeur littéraire des habitués du Chat Noir, les danseuses effrontées du Moulin Rouge, les midinettes endimanchées des bals populaires, les saltimbanques du cirque Fernando, les facéties imaginées au Lapin Agile...Autant de sources d'inspiration qui lient à jamais le nom de Montmartre a l'histoire de l'art. Théâtre des révolutions picturales pendant plusieurs décennies, Montmartre se livre ici à travers les chefs-d'oeuvre nés sur ses terres et la vie quotidienne de ses artistes d'adoption.
9. Valadon - Utrillo. Au tournant du siècle à Montmartre
Marc Restellini
4.00★ (12)

L'histoire de Suzanne Valadon et de Maurice Utrillo est celle du tournant du siècle à Montmartre. Ce «couple» mère-fils, atypique et bohème, est au centre de tout un univers artistique qui est à cheval entre deux périodes, entre deux mondes. Il illustre comment l'impressionnisme, mouvement bourgeois et installé dans le confort va mettre au monde, par le biais de l'une de ses plus belles égéries Suzanne Valadon , l'École de Paris avec le plus symbolique de ses artistes, Maurice Utrillo. La Pinacothèque de Paris programme une importante exposition des oeuvres de Suzanne Valadon et de Maurice Utrillo. Cette exposition se tiendra du 6 mars au 15 septembre 2009 et présentera une cinquantaine d'oeuvres de chacun des deux artistes.
10. Artistes à Montmartre : De Steinlen à Satie : 1870-1910
María González Menéndez
Steinlein, Bonnard, Toulouse-Lautrec, Valadon, Utrillo, Vallotton, Dufy, Laurencin, Kupka, Picasso, Modigliani... Peu de fois dans l'Histoire une telle densité de talents si variés a cohabité dans un périmètre aussi restreint. Naturalistes, impressionnistes, postimpressionnistes, symbolistes, nabis, fauves, cubistes... tous choisissent la petite colline pour y développer leur art. À la recherche de sujets réalistes, les naturalistes trouvent leur inspiration dans ses ruelles. Plus tard, ce sera pour sa lumière, pour ses bas loyers et ses bals populaires que Montmartre devient la destination des impressionnistes, puis des postimpressionnistes. Les symbolistes et les nabis trouvent à Montmartre leur préférence pour l'art populaire. Anticonformistes, ils élèvent les arts dits mineurs au rang d'art et défient l'académisme avec des sujets marginaux : ouvriers, clowns, prostitués, tous deviennent protagonistes de leurs ?uvres. Cet esprit de liberté qui anime la Butte séduit également des poètes et des musiciens comme Erik Satie , figure clé de la bohème montmartroise. La cohabitation des arts fait de cette colline un lieu exceptionnel et attire les artistes de toutes nationalités et de toutes générations, comme les fauves et les cubistes. En 1907, le Bateau-Lavoir assiste à la création des Demoiselles d'Avignon, toile qui annonce l'art du XXe siècle. Le départ de Pablo Picasso de la Butte, vers 1910, marquera la fin d'un épisode unique dans l'histoire de l'art qui situe Montmartre comme le berceau des avant-gardes historiques.
11. L'esprit de Montmartre et l'art moderne (1875-1910) : & Guide du Musée de Montmartre
Jean-Manuel Gabert
4.00★ (4)

L'exposition "L'esprit de Montmartre et l'art moderne" vous invite à découvrir la philosophie radicale et contestataire des artistes montmartrois au tournant du XXe siècle. Mettant à l'honneur les Arts incohérents, les Hydropathes, le fumisme ou encore le cabaret des Quat'z'Arts et la Vachalcade, elle montre l'importance de Montmartre en tant que centre de l'avant-garde artistique. Deux cents pièces d'archives et cent cinquante oeuvres, issues de la collection du Musée de Montmartre mais également de collections publiques et privées, présentent au visiteur les moyens d'expression des artistes de l'époque (satire, caricature), leurs médias de prédilection (affiches, illustrations, chansons), et leurs lieux d'expression favoris (cabarets, cirque). La variété des oeuvres reproduites, conservées au Musée de Montmartre, fait également de cet ouvrage un précieux guide qui incite à découvrir l'histoire de ses bâtiments et de ses jardins, de ses artistes en résidence - Emile Bernard, Suzanne Valadon et Maurice Utrillo - ainsi que leurs chefs-d'oeuvre.
12. Les aventuriers de l'art moderne, tome 1 : Bohèmes
Dan Franck
4.23★ (236)

C'était l'époque où Paris était la capitale du monde. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions qui inventaient l'art moderne et le langage du siècle : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso, sympathisant anarchiste, Apollinaire, l'érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon, le flambeur, Soutine, le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs ?uvres. Et leurs ?uvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Ils furent et restent les héros du temps des Bohèmes : un monde magnifique dont les reflets ne cesseront jamais de nous éclairer.
13. Le temps des Bohèmes
Dan Franck
4.19★ (106)

Le temps des Bohèmes est le roman vrai des aventuriers de l?art moderne, quand Paris était la capitale du monde. Ils étaient peintres, poètes, écrivains, sculpteurs, musiciens. Leurs vies furent flamboyantes comme leurs ?uvres. Et leurs ?uvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions: Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Max Jacob et ses hommes, Modigliani et ses femmes, Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres. Deuxième saison : Libertad ! Les héros s?appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali? Un éventail d?enthousiasmes et d?illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d?Espagne. Ici, Aragon vend son âme à Staline ; là, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d?Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge ? ou meurt. Nous sommes entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite entre l?espoir et le chaos? Troisième saison : Minuit. L?épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l?Occupation. Sartre et Beauvoir, Camus, René Char, Vercors, Aragon et Elsa, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Drieu La Rochelle, Picasso, Prévert, Cocteau et tant d?autres : le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s?accommode. De Paris à Marseille dans la débandade de l?exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l?espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, autant de destins d?une génération dont la tragédie de l?Histoire a transformé la vie en roman.
14. Picasso et ses amis
Fernande Olivier
3.50★ (15)

Lorsque Fernande Olivier rencontre Picasso pour la première fois, en 1904, le peintre espagnol vient d'arriver à Paris et parle à peine le français. La jeune femme, qui sera sa, compagne de 1905 à 1912, est alors le témoin essentiel de sa vie, au c?ur de la bohème à Montmartre. Epoque heureuse mais difficile, où les rentrées d'argent sont rares, où l'on ne se chauffe pas tous les jours et où même, parfois, l'on ne mange pas à sa faim. Mais qu'importe, on est jeune ! Et la solidarité et l'enthousiasme créatif suppléent à bien des privations, surtout lorsqu'on partage sa dure existence avec des amis qui s'appellent Apollinaire, Matisse, Max Jacob, Marie Laurencin, Braque, le Douanier Rousseau, Vlaminck, Derain, Van Dongen et tant d'autres encore. Sur cette période où le génie de Picasso s'épanouit pleinement, Fernande Olivier a laissé ces merveilleux souvenirs, pleins de verve et de tendresse. L'époque est étourdissante : place Ravignan, sur la Butte, dans l'inconfortable maison de bois qui abritait des ateliers, qu'on appelait le Bateau-Lavoir, un groupe d'artistes - peintres, sculpteurs, littérateurs, humoristes, comédiens, entièrement voués à leur entreprise travaille dur pour créer de nouvelles perspectives. Ils fondent ensemble les grands principes qui régiront les arts au XXe siècle. C'est donc un véritable âge d'or que ce livre ressuscite, avec une authenticité et une acuité qui en font désormais un classique.
16. Le Paris de Pablo Picasso 1900-1908
Clément Oubrerie
4.25★ (24)

Un guide de Paris à l'époque de Pablo Picasso : un parcours sous forme de 7 balades dans les lieux qui on marqués la vie du peintre. Paris, 1900-1908. Pablo Picasso vit ses années de jeunesse avec ses acolytes espagnols. Il découvre une ville en pleine mutation et y rencontre les grands artistes et poètes du XXe siècle. Entre livre d'art et guide vivant, Neville Rowley, professeur à l'École du Louvre, suit la vie parisienne du peintre, à l'aube de ce nouveau siècle, au grand jour ou dans des endroits plus souterrains. Sept balades dans les lieux fréquentés par l'artiste de la série Pablo de Julie Birmant et Clément Oubrerie. À travers en 7 balades au coeur de la capitale, découvrez les lieux clés où a évolué Pablo ainsi que ses contemporains.
21. Alfred Jarry, Le cycliste de Montmartre
François Pédron
Montmartrois par ses amis, Picasso, Apollinaire, Max Jacob, et par son goût du canular, Alfred Jarry, poète breton et pêcheur à la ligne professionnel, cycliste monomaniaque, a été dévoré par sa créature, le Père Ubu. Mais son oeuvre est beaucoup plus complexe, et reste à redécouvrir.
22. Montmartre des écrivains
Rodolphe Trouilleux
4.20★ (8)

C'était le temps du Montmartre de la bohème, celui d'un village avec ses ruelles et ses jardins, ses moulins et ses ateliers d'artistes. On y buvait sous une tonnelle un petit vin du cru, on y déclamait des vers au Lapin Agile, c'était le temps des bals et des guinguettes, où " gendelettres " et viveurs se côtoyaient. Dorgelès " voyait le jour " sur le faîte de la Butte, Mac Orlan en descendait la pente vers les brumes de la grande ville. Carco fréquentait les bars louches au pied de la colline, dont Céline prophétisait qu'elle allait sauter. Montmartre des écrivains, ce fut un art de vivre et une atmosphère, des lieux et des figures. La bohème ! la vraie, dont le charme et la poésie revivent dans ces pages.
23. La vie secrète de Montmartre
Philippe Mellot
4.58★ (19)

Blotti dans les hauteurs de la Butte, le village de Montmartre fut longtemps aux yeux des Parisiens un lieu exotique et secret peuplé de peintres et de poètes, figures toujours extravagantes, que côtoyaient une multitude de personnages savoureux établis dans le Maquis, ce curieux assemblage de fragiles baraques et de jardinets. Environné de moulins, de fermes et de guinguettes, immortelles comme Le Lapin Agile ou Le Moulin de la Galette, cet univers bucolique et bohème, le " Haut Montmartre ", dominait alors le " Bas Montmartre ", un monde contraire où s'agitaient frénétiquement chansonniers, musiciens, pourvoyeurs de drogues, prostituées, souteneurs et autres déclassés. Toutes les nuits, à cette population interlope se joignaient des nuées d'étrangers amateurs de plaisirs inconnus venus des pays les plus reculés pour découvrir les spectacles enflammés du Moulin Rouge ou de l'Elysée Montmartre, se faire malmener par Aristide Bruant au Mirliton, avaler un bock de " jus d'asticot " au Cabaret du Néant ou encore s'enivrer fièrement dans les prestigieux cafés du boulevard en compagnie de demi-mondaines rapaces mais complaisantes. D'innombrables anecdotes et témoignages réunis à des centaines de photographies, pour beaucoup inédites, composent cet ouvrage qui a trouvé te ton juste pour nous conter l'univers brûlant de Montmartre, perpétuel instantané de l'âme parisienne, qu'elle soit belle, sordide ou misérable.
24. Montmartre : Mémoires
Pierre Mac Orlan
5.00★ (3)

" Pour bien comprendre Montmartre, ce Montmartre où j'ai vécu pendant trois années morcelées en mois comme un train sur une voie de garage, il faut le peindre comme un paysage provincial peuplé d'êtres éphémères mais charmants. [...] Parmi ces oubliés - leur identité n'offrirait que peu d'intérêt - beaucoup furent d'humbles garçons et des filles qui n'avaient qu'une grâce très précaire pour subsister. Cette pauvre assemblée de gosses mal vêtus pouvait constituer pour certains les fondations d'un avenir aisé et respectable. C'est donc à vous, jeunes filles souvent friponnes, qu'il faut dédier ces quelques lignes consacrées aux rues qui vous virent naître. " En 1946, Pierre Mac Orlan rassemble ses souvenirs de la bohème montmartroise des années 1900. Il évoque avec nostalgie le Montmartre - désormais mythique - de la place du Tertre, du Château des Brouillards, du Moulin de la Galette, etc., et adresse un dernier salut en forme d'hommage à Nerval, Bruant, Toulouse-Lautrec, Picasso, Utrillo, Dorgelès, Carco, et tant autres, célèbres ou anonymes, qui peuplèrent le " Montmartre de [ses] vingt ans "
25. Montmartre russe
Gleb Pospelov
Les mouvements artistiques l'Avant-Garde et le Monde de l'Art, aux racines moscovites mais surtout Saint-Pétersbourgeoises, ont pour particularité d'être issus d'un métissage avec les courants esthétiques occidentaux. Ces peintres russes, venus en France entre 1910 et la seconde Guerre, créent une nouvelle voie artistique, à partir de la rencontre de leur patrimoine et de la tradition occidentale.  Le mouvement du Monde de l'Art prône alors l'idéal de l'art pour l'art et s'appuie sur les traditions littéraires et picturales issues du Symbolisme. La qualité et la diversité de l'ensemble des oeuvres de ces deux mouvements témoignent du grand intérêt de ces artistes pour la France.  C'est autour des Ballets russes et notamment par les efforts de Diaghilev, qui fut l'organisateur de la fameuse rétrospective du Salon d'Automne de 1906, que vont se nouer les liens entre les différents mouvements de l'art russe et les milieux artistiques français. Toutes les tendances se retrouvent autour des Ballets russes : les artistes du Monde de l'Art côtoient les représentants d'une avant-garde plus radicale. L'engouement fut tel que des artistes français tels que Picasso et Cocteau décident alors de collaborer avec Diaghilev.  Ces artistes, appartenant à différents mouvements, se sont approprié la culture populaire russe en l'enrichissant des expériences françaises; Cézanne, les Fauves, le Cubisme constituent autant de références immédiatement perceptibles dans leurs oeuvres. La plupart de ces artistes ont ainsi intégré ces nouvelles manières d'appréhender l'espace, la couleur ou la forme, donnant naissance à une voie de création proprement russe, qui ne se délie jamais de ses origines faites d'icônes et d'un apprentissage rigoureux pour le Monde de l'art ou pour l'Avant-garde d'une envie de regagner la liberté de création, fauchée par les aspects politiques et les décisions esthétiques russes.  Les oeuvres présentées ici sont pour la plupart inédites ou mai connues. Nous pouvons découvrir ainsi un portrait de Stravinsky par Diaghilev, les oeuvres de Léon Bakst trop peu exposées ou les exceptionnelles sculptures de Baranoff-Rossiné dont la fameuse sculpture polytechnique.  Russes ? Le sont-ils restés ou bien est-ce Montmartre qui ne fut plus français durant cette période ? C'est la question qui est posée dans cet ouvrage et dont la réponse se trouve au coeur de ces oeuvres. Au fil des pages, nous pourrons interroger Chagall, Vassiliev, Popova, Pougny, Larionov, Delaunay ou encore Kandinsky. Ces auteurs célèbres éclaireront la compréhension de cette période franco-russe et le métissage artistique auquel nous assistons.
26. Les ballets russes de Diaghilev : Quand l'art danse avec la musique
Jane Pritchard
Imprésario visionnaire, russe, Diaghilev porte au plus haut niveau l?art du ballet dans le Paris, catalyseur des talents, des années 1909 à 1930. Sous la bannière des Ballets Russes, il capte le génie de danseurs, chorégraphes, peintres, musiciens et interprètes aux noms évocateurs : Pavlova, Karsavina, Fokine, Nijinsky, Massine, Picasso, Matisse, Cocteau, Man Ray, Bakst, Gontcharova, Benois, Chanel, Paquin, Stravinsky, Debussy, Prokofiev? Basés à Monte-Carlo, les Ballets Russes feront connaître et rayonner, en Europe et en Amérique, une Russie dans laquelle ils ne se produiront jamais. Ce livre, fruit du travail scientifique de conservateurs passionnés fait connaître tous les aspects des productions de cette troupe mythique.
27. Peintres juifs à Paris 1905-1939
Nadine Nieszawer
Capitale des arts, le Paris des années 1905-1939 attire les peintres du monde entier. De cette période de foisonnement, un terme est resté : celui d'École de Paris, qui recouvre une grande diversité d'expressions artistiques. Dans ce brassage dont Montparnasse est le creuset, un groupe se distingue : celui des peintres juifs venus de Russie, de Pologne et d'Europe centrale. Si leurs styles sont variés, un destin commun les rassemble : ils fuient l'antisémitisme de leur pays d'origine. Certains ont connu la célébrité dès les années 20, tels Soutine, Pascin ou Chagall. D'autres n'ont pas eu le temps ou la chance d'y accéder. Près de la moitié a péri dans les camps de concentration nazis. Ce livre rend hommage à la richesse de leurs talents créateurs. Cet ouvrage illustré rassemble pour la première fois cent cinquante et un peintres juifs de l'École de Paris. Il en présente la vie et l'?uvre, parfois au travers de témoignages et de documents inédits. Il recense pour chacun les expositions personnelles ou collectives, les catalogues, les articles de presse et la bibliographie.
29. Bouquet de Bohème
Roland Dorgelès
4.50★ (24)

« Picasso en veste de toile bleue ressemblait à un zingueur, et son ami Vlaminck à un coureur cycliste sous son chandail à col roulé. D'autres s'affublaient de culottes de sport, de redingotes, de macfarlanes, de salopettes, de pet-en-l'air, de vestes à martingale, de capuchons, de houppelandes, de cache-poussière, tout le décrochez-moi-ça des magasins de confection. Max Jacob se distinguait par un caban soutaché de rouge ramené de Bretagne, André Salmon par son carrick de cocher londonien. La fantaisie n'était pas moindre pour les coiffures : Chas Laborde son chapeau de pasteur, Mac Orlan sa casquette de jockey, et Le Fauconnier, le cubiste, un curieux petit feutre, retroussé par derrière qui rappelait facétieusement Louis XI »
30. Francis Carco : au coeur de la bohème
Jean-Jacques Bedu
4.20★ (6)

" Je me promets de foutre, en pleine gueule des bourgeois, des romans musclés et pourris dont ils se lécheront les babouines. " (Lettre de Francis Carco à Léopold Marchand, 17 octobre 1915.) Francis Carco (1886-1958) va tenir sa promesse. Le jour, Monsieur Carco, lauréat du Grand Prix du roman de l'Académie française, bat le pavé de Montmartre au Quartier latin, écrit ses souvenirs de bohème, compose de la poésie, court les galeries de peinture. Précurseur d'Alphonse Boudard, de Frédéric Dard, et annonciateur du style de Céline, il devient durant l'entre-deux-guerres l'un des écrivains français réalisant les plus forts tirages. La nuit, M'sieur Francis, comme on surnomme dans le Milieu l'ami de Colette, trempe sa plume dans l'encrier de la misère. Il s'encanaille du Sébasto à la Bastoche, s'imprègne du " Paname " des vieux hôtels meublés, des bistrots d'arsouilles et des bars d'éphèbes, des caboulots à femmes, des fumeries d'opium, des bals d'Apaches. Voici la première biographie du grand poète de Paris. On y retrouvera ses compagnons de route : Apollinaire, Max Jacob, Roland Dorgelès, Pierre Mac Orlan, Utrillo, Modigliani... c'est la bande du Lapin agile. Ce livre retrace la folle épopée de la bohème montmartroise, s'appuyant sur des sources inédites et une grande richesse de documents.
31. Francis Carco
Francis Carco
3.00★ (15)

" Je me promets de foutre, en pleine gueule des bourgeois, des romans musclés et pourris dont ils se lécheront les babouines." Cette promesse, Francis Carco (1886-1958) l'a tenue au-delà de toute espérance. Précurseur d'Alphonse Boudard et de Frédéric Dard, annonciateur du style de Louis-Ferdinand Céline, «M'sieur Francis», comme on l'appelle dans le milieu (et ailleurs) est, dans l'entre-deux-guerres, l'un des écrivains français les plus célèbres. Après son baccalauréat, il monte à Paris et s'installe à Montmartre, non loin du Lapin Agile dont il devient l'un des piliers. Ses amis s'appellent Apollinaire, Picasso, Max Jacob, André Salmon, Dorgelès, Mac Orlan. En 1914, il publie Jésus-la-Caille, dont le succès ne s'est pas démenti jusqu'à aujourd'hui. Suivent Les Innocents (1916), inspiré par sa liaison tumultueuse avec Katherine Mansfield, L'Équipe (1919), l'archétype du roman d'apaches, et bien d'autres textes, réunis ici pour la première fois. Une promenade passionnante à travers les bas-fonds de la capitale, des rencontres poignantes avec des prostituées, des drogués, des racketteurs en tout genre, tous membres de cette humanité souffrante qui, depuis Baudelaire, a ému quelques-uns de nos meilleurs écrivains.
32. Impressions à Montmartre : Eugène Delâtre & Alfredo Müller
Nicholas-Henri Zmelty
Autour de 1900, le graveur et maître-imprimeur Eugène Delâtre s'impose comme l'architecte du renouveau de l'eau-forte en couleurs en France. Il initie à ce procédé et aux autres méthodes de gravure en taille-douce nombre d'artistes travaillant alors à Montmartre comme Théophile-Alexandre Steinlen, Jacques Villon ou Pablo Picasso. L'italien Alfredo Müller est de ceux-là. Inspirés par les rues de Montmartre et la vie nocturne sur la Butte, Delâtre et Müller sont aussi des portraitistes sensibles traitant leurs modèles avec justesse, qu'il s'agisse de leurs proches ou de célébrités de l'époque. Férus d'innovations techniques, ils mènent leurs recherches stylistiques respectives avec passion. A travers une sélection de leurs plus belles oeuvres, cet ouvrage met en lumière le talent de ces deux artistes qui contribuèrent à donner à la gravure originale ses lettres de noblesse.
33. Autour du Chat Noir : Arts et plaisirs à Montmartre, 1880-1910
Phillip Dennis Cate
5.00★ (2)

Fondé en 1881, le cabaret du Chat Noir, premier des cabarets artistiques du Montmartre de la fin du XIXe siècle, devint vite le centre de l'avant-garde artistique et littéraire parisienne. Il fit éclater les frontières traditionnelles de l'art, annonçant des mouvements comme Dada et le surréalisme. Ce livre met en lumière la qualité du divertissement, la vivacité créative et l'énergie de ce lieu de contre-pouvoir où se croisent artistes montmartrois et public bourgeois. En traitant aussi bien de peinture que de musique et de spectacle, il nous fait découvrir un autre versant de la vie culturelle parisienne, entre "fin de siècle" et "belle époque".
34. Poulbot : Gosse de Montmartre
Jean-Marc Tarrit
4.00★ (4)

Francisque Poulbot (1879-1946) s'est installé dans le « maquis » de Montmartre à son retour de service militaire en 1901, et ne l'a plus quitté. Artiste protéiforme, il s'est rendu célèbre en créant le personnage du gosse montmartrois, frondeur et sensible en dépit de sa misère. Sa renommée s'est étendue lorsqu'il s'est engagé dans les combats pour la sauvegarde de la Butte et de son esprit qu'il a incarné pendant un demi-siècle. Il est devenu un symbole. À travers la vie et l'?uvre de cet arpenteur infatigable, et les portraits de ses nombreux et talentueux amis, nous découvrons les charmes et les secrets du Montmartre de légende. Jean-Marc Tarrit, président d?honneur du musée de Montmartre, rend hommage à Francisque Poulbot dans un ouvrage qui mêle harmonieusement la richesse picturale d?un grand artiste et des illustrations d?un Montmartre devenu mythique, et pourtant familier, sous les pas d?un guide incomparable.
35. La Rive gauche
Herbert R. Lottman
3.88★ (17)

La " rive gauche ", un quartier minuscule entre la seine et Montparnasse, fut longtemps la capitale intellectuelle du monde. C'est là, dans cet espace réduit à quelques terrasses de cafés, une poignée d'éditeurs, trois ou quatre salles de rédaction, que la plupart des meilleurs écrivains de l'époque écrivaient, se rencontraient, s'engageaient et s'opposaient. De Londres à New York, de Moscou à Barcelone, on guettait les prises de position d'un Gide ou d'un Malraux, de Sartre ou de Koestler. Herbert Lottman retrace ici les trente années les plus fameuses de ce quartier. Au terme d'une longue enquête historique, s'appuyant sur de nombreux témoignages inédits, il propose une sociologie vivante d'un endroit où se joua longtemps le sort des idées.
36. Montparnasse. L'âge d'or
Jean-Paul Caracalla
3.33★ (18)

Des écrivains, des poètes, des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des metteurs en scène, des acteurs, des chanteurs pour figures familières. La Coupole, le Dôme, la Closerie pour décors. La bohème pour atmosphère. Et la nuit pour royaume. Tout au long du vingtième siècle, ce que le monde a compté d'intelligence et de beauté s'est donné rendez-vous sur le plus parisien des boulevards. Aujourd'hui, cet univers englouti perdure à travers les ?uvres qu'il a suscitées. Mais il fallait l'érudition et le style de Jean-Paul Caracalla, son amour pour Montparnasse surtout, afin d'en ressusciter, vivante et vibrante, la légende dorée. Longtemps directeur des relations extérieures de la Compagnie des Wagons-Lits, de La Revue des voyages, auteur de livres sur les grands express internationaux et sur Paris, ,Jean-Paul Caracalla est actuellement éditeur chez Denoël.
37. La Coupole - ABCdaire
Thomas Dufresne
Voici la Coupole de Montparnasse racontée sous la forme d'un abécédaire poétique et ludique, artistique et historique, anecdotique et iconographique.  365 entrées pour tout connaître de cette célèbre brasserie parisienne, où l'on peut croiser entre autres personnalités : Coluche et Giacometti, Ionesco et Yves Klein, Henri Matisse et Mistinguett, Jean-Paul Sartre et Andy Warhol. 
38. Les exilés de Montparnasse (1920-1940)
Jean-Paul Caracalla
Après la Grande Guerre, près de deux cent cinquante artistes anglo-saxons adoptent Paris pour y vivre en totale indépendance. Ils sont écrivains, poètes, journalistes, éditeurs, libraires, directeurs de revues littéraires et plusieurs d'entre eux imprimeurs. Ils récusent la prohibition, le puritanisme pur et dur, la censure, le sexisme de leur pays. Ils viennent mener l'existence bohème de Montparnasse. Le change avantageux (cinquante francs pour un dollar) permet à certains de mener une vie facile, propre à la création de leurs ?uvres. Ils en débattent à la librairie américaine Shakespeare and Company de Sylvia Beach, ou dans l'atelier de Gertrude Stein rue de Fleurus. Fitzgerald, Hemingway, D. H. Lawrence, Joyce, Miller, Pound, Gertrude Stein, Edith Wharton se croisent, sympathisent, se jalousent ou parfois s'entre-déchirent au sein de leur microcosme littéraire. D'autres, originaux nantis, ne débarquent que pour mener la vie débridée des nuits parisiennes. Après avoir vécu en autarcie, les membres de cette colonie se disperseront au début de la Seconde Guerre mondiale, abandonnant à regret leur jeunesse insouciante aux terrasses ensoleillées de La Closerie des Lilas, de la Rotonde, de la Coupole et du Seulet.
39. Passage de l'Odéon
Laure Murat
3.84★ (50)

En 1915, Adrienne Monnier inaugure au 7, rue de l'Odéon une librairie-bibliothèque de prêt d'un genre nouveau, La Maison des Amis des Livres, appelée à devenir le rendez-vous favori du Tout-Paris littéraire, d'Aragon à Walter Benjamin, d'André Gide à Nathalie Sarraute. En 1921, Sylvia Beach installe en face, au n° 12, une boutique fondée deux ans plus tôt sur le même modèle, Shakespeare and Company, dont les habitués ont pour noms Gertrude Stein, Francis Scott Fitzgerald, Marianne Moore, Ernest Hemingway, Djuna Barnes... De rencontres en lectures publiques, d'expositions en soirées musicales, l'" Odéonie " va constituer l'un des foyers les plus actifs de la vie culturelle de l'entre-deux-guerres, dont la renommée franchira les frontières de la France avec la publication de Ulysse de James Joyce, édité en 1922 par les soins de Sylvia Beach, puis traduit et publié en français en 1929 grâce à Adrienne Monnier. Latere Murat évoque avec brio ce lieu mythique où, par la grâce de deux libraires, s'est joué, trente-cinq ans durant, le répertoire vivant des idées.
40. Sylvia Beach : Une Américaine à Paris
Noël Riley Fitch
4.00★ (5)

La vie de Sylvia Beach, jeune Américaine née en 1887, fille de pasteur ayant choisi la France pour devenir libraire et éditrice, est un véritable roman du XXe siècle. Créatrice de la librairie Shakespeare and Company à Paris en 1919, éblouie par James Joyce, elle publia sans hésiter son Ulysses, provoquant immédiatement un énorme scandale. Dix ans plus tard, elle présidera aussi à sa traduction française par sa compagne Adrienne Monnier. Très vite, Sylvia devint un personnage central des lettres et des arts, chez qui se pressaient les plus grands écrivains français, Gide, Claudel, Larbaud, Valéry ; les expatriés anglo-saxons, Hemingway, Stein, Eliot, mais aussi peintres, photographes et musiciens. Son repaire bientôt mythique, tenant aussi lieu de club, de salle de lecture, de banque, de poste restante et - pour certains - de refuge, vivait de son seul talent de découvreuse. Résistante à l'occupant, elle risqua sa vie pendant la guerre, avant de finir ses jours dans sa patrie d'adoption en 1962. Sylvia Beach était entrée en littérature comme on entre en religion, avec une vocation de passeur. En portant le métier de libraire et d'éditeur au plus haut, elle a inventé un modèle et demeure une référence pour tous les passionnés du livre.
41. Les étrangers
Sándor Márai
3.14★ (144)

Un jeune Hongrois de 27 ans, docteur en philosophie, dont nous ne saurons pas le nom, arrive à Paris en juin 1926 après un an d?études à Berlin. Il restera deux années en France, entre un Paris où ses points d?attache se résument à quelques cafés, cabarets et hôtels, et une Bretagne idyllique où l?entraîne une femme rencontrée à Montparnasse. Etranger à ce pays qui le fascine et le maltraite, étranger aux autres, étranger à lui-même, ce jeune homme sur le fil du rasoir cherche à conforter sa condition d?Européen et à appréhender qui il est, ce qu?il aime ou rejette. Il évolue parmi d?autres étrangers ? un Albanais, un sculpteur hongrois, un Russe, une Danoise qui écrit des livres pour enfants - qui tous survivent comme lui tant bien que mal, dans le Paris de la fin des années folles, décrit de façon expressionniste, avec une grande force d?évocation. Au terme de son séjour, notre héros aura expérimenté l?étrangeté des rapports humains, et aussi les effets d?une xénophobie qu?il ne soupçonnait pas.
42. Chez la baronne d'Oettingen
Jeanine Warnod
La porte du salon du 229 boulevard Raspail s'ouvre, une aristocrate russe très belle, couverte de fourrure et de bijoux apparaît. On aperçoit, assis sur le sofa, Apollinaire, Picasso et Modigliani. Dans le Paris russe de al Belle Epoque, lorsque la baronne Hélène d'Oettingen arrive en 1902 d'Ukraine, c'est de toute la bohème parisienne qu'elle devient la mécène. Se croisent dans son salon " artistico-littéraire " toute l'avant-garde russe et française de l'époque : d'Archipenko à Zadkine, de Survage ou Braque à Léger, le Douanier Rousseau ou Max Jacob en passant par son cousin Serge férat... Au c?ur du Montparnasse de l'Ecole de Paris, al Baronne reçoit ceux qui auront un nom dans la peinture, la poésie ou la musique moderne. Femme aux multiples visages, exubérante et attachante, elle est à la fois romancière, poète ou encore peintre, sous les pseudonymes de Roch Grey, léonard Pieux et François Angiboult. Hélène d'Oettingen énigmatique, aux écrits intrigants, aux amours fascinantes. Extravagante baronne d'Oettingen...
43. Montparnasse : Les lieux de légende
Olivier Renault
4.00★ (14)

« Le carrefour du Montparnasse est le centre du monde »? proclame en 1921 le catalogue d?une exposition. L?espace de deux ou trois décennies, accourent en effet au rendez-vous de Montparnasse l?étudiant des Beaux-Arts de Vilnius, le peintre de Barcelone, le photographe de Philadelphie, le sculpteur de Bucarest, l?écrivain du Minnesota? Ils ont vingt ans, du talent et pas un sou en poche. Premiers arrivés, Allemands et Scandinaves ont leurs habitudes au Dôme. Suivent, dans les années 1910, les Juifs d?Europe centrale, les Espagnols ou les Italiens qu?on croise à la Rotonde. La Grande Guerre éclaircit les rangs. Les Américains prennent le relais et se dirigent en bataillons serrés vers le Dingo Bar, le Sélect ou la Coupole. Dans ce tourbillon, le poète aux poches percées côtoie le collectionneur richissime? jusqu?au krach de 1929 qui sonne la fin de la fête. Demeure le souvenir d?un âge d?or où l?on pouvait voir Picasso, Braque, Soutine, Zadkine, Cendrars, Léger, Cocteau, Matisse, Foujita? s?attabler dans la cantine de Marie Vassilieff, le patron du Dôme présenter Kiki à Kisling, Breton, Desnos et les surréalistes mettre à sac la Closerie des Lilas, Hemingway boxer au Falstaff, Modigliani et Utrillo s?empoigner Chez Rosalie, Elsa entraîner Aragon à l?hôtel Istria? Ce vent de liberté fut celui d?une époque mais attisa surtout plusieurs révolutions artistiques dont les oeuvres ne cessent pas de nous émerveiller. Rue par rue, de cités d?artistes en cafés historiques, ce guide nous entraîne dans les pas de ceux qui ont tissé la légende de Montparnasse et dont l?âme s?accroche encore à une foultitude d?adresses.
44. Chroniques des années folles à la libération (1928-1945)
Roger Vailland
4.00★ (3)

Le krach de Wall Street, Hitler, « cet inoubliable printemps de 1936 », l?occupation, la Résistance : les grands événements fixent le calendrier de cette chronique. Mais, à l?intérieur, tout se bouscule : Greta Garbo, Yves Farge, Mistinguett, le duc de Windsor, le jazz et les bals nègres, les occupations d?usine et les nuits chaudes des « Montparnos », Reims, la Suède et l?Espagne, la Mouffe et les Balkans. Rencontres imprévues d?une histoire à chaud, au rythme des rotatives...
45. La Ruche, cité des artistes
Sylvie Buisson
3.50★ (4)

L'histoire de cette cité d'artistes forme un des plus étonnants chapitres de la légende de Montparnasse. Alfred Boucher, sculpteur et ami de Rodin, artiste généreux et idéaliste, rachète à la clôture de l'exposition universelle des éléments de pavillons qu'il transporte sur son terrain de Vaugirard et crée ainsi la Ruche en 1902. Les sculpteurs travaillent en bas, les peintres sont dans les étages; il y eut 140 ateliers en 1910. "Quel endroit extraordinaire!" s'exclama Fernand Léger, arrivé l'un des premiers. Chagall y rêva plus de trente peintures. Apollinaire, Cendrars, Max Jacob étaient la lorsque Modigliani, Zadkine, Lipchitz, Archipenko ou Laurens y sculptèrent à l'ombre des grands arbres du jardin. Comme le Bateau-Lavoir, la Ruche assista à la naissance de l'art moderne. Aujourd'hui encore, les locataires y vivent solidairement, observent, expérimentent, écoutent et, forts de la multi culturalité dans un rapport direct et permanent avec le réel, sont lancés dans les virages inattendus de l'art contemporain.
46. La Ruche. Un siècle d'art à Paris
Dominique Paulvé
4.00★ (6)

Peu connue du grand public mais lieu mythique pour les artistes du monde entier, une cité avait été érigée en 1902 sur les terrains maraîchers du quartier Vaugirard, à la limite des fortifications. Cette ville dans la ville, qui se voulait modeste, est devenue le point dé rencontre des peintres et sculpteurs qui allaient marquer l'histoire de l'art du siècle : Marc Chagall, Soutine, Archipenko, Brancusi...Dans son îlot de verdure, La Ruche accueille de nouvelles générations d'artistes, que n'aurait pas renié son créateur, le sculpteur et mécène Alfred Boucher.En 1902, le sculpteur " officiel " Alfred Boucher construit aux confins des quartiers Montparnasseet Vaugirard, le pendant du Bateau-Lavoir de Montmartre, une cité destinée aux peintres et sculpteurs désargentés. 11 récupère, à sa fermeture, des éléments et matériaux de l'Exposition universelle de 1900, et, notamment, le Pavillon des vins de Bordeaux construit par Gustave Eiffel. Sa forme est celle d'une ruche qui donnera son nom au phalanstère, et les habitants en seront évidemment les " abeilles ". Afin, dit-il, " d'ouvrir aux jeunes artistes un débouché vers la réussite et la gloire ", il imagine ce que sera, au milieu d'un beau jardin, la résidence des fils spirituels de Bouguereau, Roybet ou Gervex... Contre toute attente, La Ruche devient le rendez-vous de peintres et sculpteurs avant-gardistes, dont, peu à peu, la renomméesera mondiale. Arrivés des pays de l'Est, Chagall, Zadkine, Soutnie, Krémègne, Kikoine ou Archipenko sont les plus célèbres. Fernand Léger y vécut aussi, tout comme, au fil des décennies, Robert Couturier ou Paul Rebeyrolle et Simone Dat. Modigliani venait y travailler ; Blaise Cendrars, André Salmon ou Max Jacob l'ont fréquentée. Depuis cent ans, La Ruche est toujours à la même place. Sauvée de la démolition grâce à l'énergie de Simone Dat et d'Elisabeth Dujarric, rachetée en 1971 avec la contribution de René et Geneviève Seydoux, rénovée depuis cette époque, elle abrite des artistes comme Eduardo Arroyo, Ernest Pignon-Ernest, André Batelier ou le metteur en scène Klaus Grüber, et de jeunes arrivants qui, entre installations et vidéos, forment le sang jeune de ce lieu mythique.
48. Montparnasse, Mémoires
André Salmon
2.75★ (3)

En 1950, le poète, romancier et critique d'art, André Salmon entreprend " la première histoire, véridique et complète, de Montparnasse " qui, au début du XXe siècle, vit affluer les représentants de l'avant-garde, littéraire ou picturale, regroupés sous la bannière de l'Art vivant. Durant cet âge d'or, tous ceux qui avaient en commun une farouche envie de vivre et la volonté de bâtir un monde nouveau se retrouvaient là : Apollinaire, Cendrars, Picasso, Modigliani, Chagall, Foujita, Pascin ; sans oublier les deux " Kiki " : le peintre - Kisling - et son fameux modèle. Dans les pages de ces Mémoires, tout un monde pittoresque, emporté par la Grande Guerre, repasse en souvenir : la dernière " vacherie " de Montparnasse, rue de Fleurus ; le cirque Bazola ; l'omnibus à impériale de la Compagnie des tramways Sud ; les rendez-vous hebdomadaires de Vers et Prose, autour de Paul Fort, à la Closerie des Lilas ; le bal Bullier ; les music-halls de la rue de la Gainé, etc. Ainsi se recompose l'image d'un " mont Parnasse " (mont des Muses et des poètes) éternel et merveilleux
49. Man Ray à Montparnasse
Herbert R. Lottman
5.00★ (3)

L'illustre "inconnu", auteur de ce livre est Herbert Lottman, écrivain américain, spécialiste de la culture française de l'entre-deux-guerres. Il est également l'auteur de 'Rive Gauche" et des biographies d'Albert Camus et Colette, notamment. Le montparnasse qu'il décrit, bien plus qu'un quartier, est un état d'esprit, et Man Ray, venu à Paris en 1921, en a sans doute été l'une des meilleures incarnations. Armé de son appareil, il noue des liens privilégiés avec les dadas et les surréalistes, mais n'en fréquente pas moins les autres artistes : il devient le photographe de tous et passe ainsi au travers des querelles qui divisent le milieu. Herbert Lottman le suit pas à pas dans ses rencontres avec James Joyce, Picasso, Brancusi, Breton, mais aussi avec celle que l'on a surnommée "Kiki de Montparnasse", avec Lee Miller et d'autres femmes de sa vie. Il est de toutes les virées, dans les cafés - à la Rotonde, au D^me - ; dans les salons de Gertrude Stein ou de Paul Poiret. Mais avant tout, Man Ray participe de manière décisive aux manifestations artistiques les plus importantes. Témoins d'abord, il est devenu très vite un acteur essentiel de la vie mondaine et artistique du quartier. Herbert Lottman, dans un récit fourmillant d'anecdotes, relate la naissance d'un photographe dont le nom est désormais indissociable de Montparnasse.
50. Kisling, prince de Montparnasse
Jacques Lambert
4.00★ (4)

Polonais de naissance, juif d'origine, mais naturalisé Français, Moïse Kisling (1891-1953) a été, entre les deux guerres, le prince incontesté de Montparnasse, puis, après la Seconde Guerre mondiale, l'hôte le plus célèbre de Sanary-sur-Mer (Var). A Paris où il avait son appartement et son atelier au 3 de la rue Joseph Bara, comme dans sa propriété du Midi, il a reçu à sa table des personnalités illustres : Picasso, Modigliani, Max Jacob, Pascin, Soutine, André Salmon, Jean Cocteau, Colette, Erik Satie, Antoine de Saint-Exupéry, Aldous Huxley, Arthur Rubinstein, etc. Et il a peint les plus séduisants modèles, dont Alice Prin (la fameuse Kiki de Montparnasse), Marcelle Chantal, Édith Méra, Suzy Solidor, Arletty, Madeleine Sologne, Michèle Morgan, Madeleine Lebeau... Le livre de Jacques Lambert retrace fidèlement le long parcours de cet artiste exceptionnel, né à Cracovie en 1891, venu à Paris en 1910, qui a mordu la vie à pleines dents du côté du carrefour Vavin. Au fil des pages, on y rencontre, sous un jour parfois inattendu, tous les personnages qui ont approché Kisling ou qui ont partagé avec lui les bons et les mauvais moments de l'existence : Juan Gris, Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin, Maurice Utrillo, Henri Matisse, Blaise Cendrars, André Warnod, Léopold Zborowski, Marie Vassilieff, la baronne d'Oetingen, André Derain, Maurice de Vlaminck, Foujita, Joseph Kessel, Florent Fels, Georges Charensol,...
51. Amedeo Modigliani Prince de Montparnasse
Herbert R. Lottman
3.30★ (10)

Amedeo Modigliani est une légende du monde de l'art. Sa personnalité flamboyante, ses conquêtes féminines, la sensualité de ses toiles et leur audace picturale, le prix exorbitant qu'elles atteignirent après sa mort autant que la misère qu'il connut de son vivant et sa disparition prématurée à trente-cinq ans, tout concourt à faire de lui l'artiste maudit tel qu'on l'imagine dans le Paris du début du XXe siècle. Cette biographie, la première jamais consacrée à Modigliani, retrace son enfance dans une famille juive aisée de Livourne, en Italie, son installation à Paris, " capitale des arts ", et le milieu cosmopolite d'artistes et d'intellectuels - et de leurs muses - dans lequel il évolue : il côtoie Utrillo, Picasso, Apollinaire, Survage, Vlaminck, Lipschitz... et Kiki de Montparnasse ! Tout ce petit monde boit, refait le monde, se dispute, se réconcilie, s'entraide. La personnalité paradoxale et tourmentée de Modigliani perce au fil des pages. Sa vie de bâton de chaise ne l'empêche pas d'être toujours sobre quand il peint. Séducteur et désinvolte en apparence, il est capable de fidélités presque excessives en amitié comme en amour. Et surtout, il brûle d'une flamme vive et pure pour son art, au point de se consumer à son contact.
52. Modigliani, Soutine et l'aventure de Montparnasse : La collection Jonas Netter
Marc Restellini
4.50★ (11)

Jonas Netter fut sans doute le découvreur de Modigliani et de Soutine et également leur plus important collectionneur. Ayant débuté sa collection jeune et n'ayant pas la fortune des grands collectionneurs des impressionnistes, Jonas Netter va s'intéresser à certains artistes avant qu'ils ne prennent leur essor. Il est le premier acheteur et soutien du marchand Zborowski, lui-même rabatteur d'oeuvres pour Paul Guillaume et Albert C. Barnes. Il le soutiendra dans ses choix, au point d'éponger ses dettes et de lui acheter parfois l'intégralité des ses stocks. C'est ainsi que Netter deviendra le principal collectionneur de Modigliani à partir de 1916, puis de Soutine. En effet, à cette date, Paul Guillaume se lasse du tempérament ombrageux du jeune peintre italien et refuse de prendre en charge Soutine. Plus tard, quand Barnes arrivera à Paris, Paul Guillaume changera d'avis et tombera finalement amoureux de l'art de Soutine. Dans les années vingt, plus de trente Modigliani et plus d'une centaine de Soutine seront recensés dans la collection Netter. Véritable passionné, ce dernier se délecte autant de l'art puissant et expressionniste du Russe que du soin recherché de l'Italien, n'ayant pas la moindre hésitation malgré les quolibets de son entourage qui ne comprend pas son engouement pour de telles " horreurs ". Dans la foulée, Netter s'intéresse à Utrillo et Valadon et il n'hésite pas à élargir sa collection à d'autres artistes de l'École de Paris, qui seront également défendus par Zborowski. Netter promouvra avec une vraie passion les artistes russes qui entourent Soutine tels que Krémègne, Kikoïne et Antcher. Par le biais de Zborowski mais également par celui de la galerie Zack, il s'intéresse à des artistes polonais comme Ebiche ou encore Kisling, dont il achète énormément de toiles. Le catalogue reprend le parcours de l'exposition qui rassemble cent cinquante tableaux représentant une partie importante de la collection Netter, dont un ensemble unique de tableaux remarquables de Modigliani et de Soutine qui, pour certains, n'ont jamais été présentés.
53. Madeleine Castaing : Mécène à Montparnasse Décoratrice à Saint-Germain-des-Près
Jean-Noël Liaut
3.25★ (15)

Esthète et mécène, Madeleine Castaing (1894-1992) est surtout connue aujourd'hui pour son oeuvre de décoratrice : elle conçut les intérieurs d'un xlxe siècle fantasmé et fit de sa boutique parisienne, rue Jacob, un temple du goût et de la conversation. Mais bien avant d'aménager la maison de Jean Cocteau à Milly-la-Forêt, elle côtoya la bohème de Montparnasse et lança le peintre Chaïm Soutine. Personnalité turbulente, elle inspira le personnage de Julietta à Louise de Vilmorin, et au cours des vingt-cinq dernières années de sa très longue vie elle fut une Moud qui collectionna les jeunes Harold, dont le singulier François-Marie Banier.
54. L'école de Paris : Dans l'intimité de Chagall, Foujita, Pascin, Cendrars, Carco, Mac Orlan, à Montmartre et à Montparnasse
Jeanine Warnod
3.00★ (6)

Chagall n'a jamais oublié ce jour de 1912 où, pauvre, inconnu, exilé, il présenta timidement au Salon des Indépendants trois toiles refusées l'année précédente par le jury du Salon d'Automne. André Warnod, jeune journaliste, recevait alors les exposants. Il accueillit chaleureusement le peintre et noua avec lui une solide amitié. Chagall faisait partie de la famille. À trois ans, sur ses genoux, je tripotais sa tignasse frisée..." En 1925, le critique d'art André Warnod invente l'expression "école de Paris" pour désigner les artistes de Montmartre et de Montparnasse du début du XXe siècle passés depuis à la postérité. Dans "L'École de Paris", sa fille, Jeanine Warnod, évoque cette époque faste de l'histoire de l'art, vécue dans l'intimité des peintres (Foujita, Marcoussis, Pascin, Valadon...) et des écrivains (Dorgelès, Mac Orlan, Salmon...), tous familiers du 60, rue Caulaincourt. Illustré d'une centaine d'?uvres rares, souvent dédicacées, et de nombreux documents d'archives, ce livre retrace l'extraordinaire destin de la "petite fiancée" de Carco, des hauteurs de la Butte au pied du mont Fuji, au Japon, où elle organisa des expositions sur la Ruche et le Bateau-lavoir, en passant par "Le Figaro" où elle travailla près de quarante ans, assistant au triomphe de l'école américaine dans les années soixante ou parcourant le monde en infatigable globe-trotter.
55. Kiki de Montparnasse
José-Louis Bocquet
4.07★ (1898)

Jamais Kiki ne fera la même chose trois jours d'affilée, jamais, jamais, jamais ! Dans le Montparnasse de bohème et de génie des années 1920, Kiki réussit à s'extraire de la misère pour devenir l'une des figures les plus charismatiques de l'avant-garde de l'entre-deux-guerres. Compagne de Man Ray auquel elle inspirera ses photos les plus mythiques, elle sera immortalisée par Kisling, Foujita, Per Krohg, Calder, Utrillo ou Léger. Mais si Kiki est la muse d'une génération qui cherche a évacuer la gueule de bois de la Grande Guerre, elle est avant tout une des premières femmes émancipées de ce siècle. Au-delà de la liberté sexuelle et sentimentale qu'elle s'accorde, Kiki s'impose par une liberté de ton, de parole et de pensée qui ne relève d'aucune école autre que celle de la vie...
56. De Kuroda à Foujita : Peintres Japonais à Paris
Maison de la Culture du Japon - Paris
5.00★ (2)

Courant artistique Peinture japonaise Réflexions sur les échanges culturels que le Japon et la France entretiennent à travers les peintres japonais. Foujita Tsuguharu est le peintre japonais de style occidental le plus célèbre en France, mais nombreux sont ceux qui ont étudié en France et, une fois retournés dans leur pays, ont transmis le fruit de leur expérience. Foujita et les peintres japonais à Paris dans l?entre-deux-guerres : Dès 1918, les Japonais affluent à nouveau en France. Parmi eux, cinq peintres présentés dans cette section sont enthousiasmés par leur séjour dans la capitale, ballottés dans le tourbillon des mouvements avant-gardistes : fauvisme, cubisme, surréalisme... Le plus connu est Tsuguharu (Léonard) Foujita, figure emblématique de l?Ecole de Paris. Vlaminck ayant vivement critiqué sont style académique, Yûzô Saeki s?oriente vers des représentations des bas quartiers de Paris. Hanjirô Sakamoto préfère peindre des paysages dont la grande modernité révèle un style très personnel. Délaissant le style académique, Zenzaburô Kojima s?invente dans les années 20 un style décoratif audacieux, « fusion entre la matière occidentale et l?esprit oriental ».
57. Foujita
Sylvie Buisson
3.00★ (3)

Foujita obtient son diplôme de peinture aux Beaux-Arts de Tokyo en 1910. Cent après, Sylvie Buisson, experte internationale de Foujita, raconte pourquoi et comment il eut l?idée géniale d?allier à sa culture natale japonaise celle des maîtres de l?Occident pour créer à Paris son propre style, unique, inimitable et si différent des autres, À Montparnasse, Foujita rencontre en un temps record Picasso, Modigliani, Vlaminck, Utrillo, Marie Laurencin, Derain, Dufy, Pascin, Kisling, Soutine, Segonzac, Max Jacob, Lhote, Apollinaire, Jean Cocteau, Cendrars? ; leurs réseaux très cosmopolites se sont croisés. À Montparnasse, la fête est permanente, mais on y travaille énormément. La vie de Foujita abordée ici sous l?angle de ses célèbres amitiés le démontre. 360 reproductions, ?uvres et documents (pour beaucoup inédits) soulignent l?exceptionnelle aventure de cette bande d?amis, les Montparnos, modernes, doués et déterminés à réussir à Paris, la capitale mondiale du Louvre, des impressionnistes et de Rodin. Ici, pour la première fois, les Années Folles, la plus créative période artistique du XXe siècle, sont racontées vues par le plus grand artiste que le Japon ait offert à la France, Foujita.
58. Les confidences de Youki
Youki Desnos
4.33★ (9)

Née en 1903, Lucie Badoud, désireuse de faire du cinéma ou du théâtre, s'installe à Paris à l'âge de dix-huit ans. Séduit par sa grande beauté, le poète Robert Salomon l'introduit très vite dans le milieu journalistique et théâtral. Reine de la nuit, elle inspire nombre de poètes et d'artistes. Au café de la Rotonde, elle rencontre le peintre japonais Foujita, et s'installe avec celui qui la rebaptisera Youki : Neige rose. Le couple fréquente tout le milieu littéraire, artistique et politique des années trente à la Closerie des Lilas ou au Boeuf sur le toit : Cocteau, Radiguet, Picabia, les surréalistes, Antonin Artaud, Soutine... En 1930, elle se sépare de Foujita et devient la muse de Robert Desnos. Ils ne se quitteront plus jusqu'à l'arrestation du poète en 1944, qui mourra un an plus tard, en dépit des multiples démarches effectuées par Youki. Ces mémoires, illustrés de nombreux dessins de Foujita et de Robert Desnos, sont réédités à l'occasion du centenaire de la naissance de Robert Desnos.
59. Les heures chaudes de Montparnasse
Jean-Marie Drot
3.33★ (6)

Au début des années soixante, Jean- Marie Drot tourne pour la télévision française une série de treize émissions, les Heures chaudes de Montparnasse, pour lesquelles il interroge les principaux protagonistes de cette bohème mythique. Les récits de ces " montparnos " reconstituent d'une manière extrêmement vivante la vie intellectuelle de Montparnasse pendant un demi-siècle. André Salmon nous raconte sa première rencontre avec Paul Fort à la Closerie des Lilas, Jean Cocteau évoque Raymond Radiguet - " une usine de cristal alimentée d'alcool " -, Elsa Triolet ranime le souvenir de Maïakovski et du célèbre hôtel Istria, André Masson réinvente l'ivresse du carrefour Vavin, ce " salon en plein air sous les étoiles ". A travers souvenirs et anecdotes de ceux qui les ont bien connus, le lecteur rencontre Soutine et Modigliani, Picasso et Léger, Derain et le Douanier Rousseau, et, en fin de voyage, Alberto Giacometti...
60. Mémoires de Montparnasse
John Glassco
4.10★ (13)

John Glassco est né en décembre 1909 à Montréal. Il poursuit ses études à la McGill University, mais il s?y ennuie et interrompt son cursus pour devenir un « poète surréaliste » et connaître la France qui lui apparaît comme « la matrice sensuelle de toute modernité et Paris la capitale artistique du monde ». Il s?embarque pour l?Europe en 1928, à 17 ans, en compagnie d?un ami, autant pour fuir son étouffante famille ? son père voulait qu?il soit juge, sa mère évêque ? que son pays. « Buffy » comme il se désigne dans l?ouvrage, vit de la rente que lui verse son père. Le taux de change lui étant très favorable, ils vivent d?abord comme des princes, mais quand la rente diminue, il entreprend de gagner quelques sous en tapant des manuscrits, en posant pour des photos pornographiques, en devenant gigolo. Il se déclare « hédoniste », et raconte avec plaisir ses aventures et ses nuits flamboyantes. Il restera trois ans à Paris, jusqu?à ce que sa santé se dégrade ? en ayant savouré chaque instant de cette vie. Quarante ans plus tard, il construit le récit de sa jeunesse exubérante à Montparnasse, qui apparaît telle une contrée sauvage dont il veut connaître toute la « faune » constituée par les « bohémiens » du moment, en fait l?avant-garde littéraire américaine expatriée sur la Rive Gauche : Hemingway, Joyce, Djuna Barnes, Kay Boyle, Leo et Gertrude Stein, Man Ray et son égérie Kiki - entre autres - sont décrits de manière très immédiate, sans la révérence dont la notoriété les a nimbés? et il y a les autres qu?il croque avec une féroce gourmandise : André Breton, Robert Desnos, Lucien Daudet, Tristan Tzara? L?activité de la Rive Gauche est décrite en détail : les cafés, la vie mondaine, les soirées chez les intellectuels et les artistes comme dans Le Soleil se lève aussi d? Hemingway.
61. Paris France
Gertrude Stein
3.75★ (17)

L'histoire d'amour transatlantique d'une Américaine à Paris. "... les écrivains doivent avoir deux pays, leur pays d'origine et celui dans lequel ils vivent". C'est ainsi que Gertrude Stein s'établit à Paris en 1907 pour y vivre jusqu'à sa mort en 1946. Elle y tint, aux côtés de sa compagne intime et secrétaire Alice Toklas, "le plus brillant salon de Paris", que côtoyèrent les plus grands artistes et écrivains de l'époque. Paris France fut publié en 1940, le jour où Paris tomba aux mains des Allemands. Gertrude Stein y mêle ses souvenirs d'enfance à Paris, ses réflexions sur la France et les Français, la mode, la gastronomie, la guerre, ses caniches et ses amis peintres et musiciens. On y trouve également de petites anecdotes, souvent teintées d'humour et de poésie, sur tout ce qui est français.
62. L'autobiographie d'Alice Toklas
Gertrude Stein
3.49★ (137)

Personne n'a connu Gertrude Stein comme la fidèle Alice Toklas qui vécut à ses côtés, jour après jour, mais qui n'eut jamais le loisir de raconter sa vie ni d'écrire ses Mémoires. Par un curieux renversement des choses, c'est Gertrude Stein qui, au début des années 30, se substitue à elle et du même coup, pour se raconter à travers ce témoin. Et voici ressuscitée l'image de Gertrude, imposante dans son quartier général de la rue de Fleurus, sûre de son jugement : n'est-elle pas la première à découvrir ces inconnus : Cézanne, Picasso, Matisse ? " C'était l'époque où tout le monde à Paris avait vingt-six ans ", dit Alice. Les amitiés se nouent, des cercles se forment : Picasso, Braque, Matisse, Juan Gris, Apollinaire, Marie Laurencin, Max Jacob, Le Douanier Rousseau, Vollard, Erik Satie, Sylvia Beach et Adrienne Monnier, Man Ray, Ezra Pound, Jean Cocteau, Supervielle, René Crevel, Francis Scott Fitzgerald, T.S. Eliot, Hemingway enfin. Gertrude Stein séduit par sa finesse et son intelligence. Elle a le don de faire parler tout le monde, et décrit, de manière toujours savoureuse, leurs rapports, leurs aventures, le visage de leur intimité. Alice Toklas l'effacée permet d'autant mieux à Gertrude Stein de s'en tenir à un parti pris de simplicité qui a certainement apporté un souffle nouveau à la jeune littérature américaine. En racontant avec verve et sensibilité les potins du petit monde de la rue de Fleurus, elle fait la chronique d'une époque en pleine mutation intellectuelle : un livre passionnant et un document exceptionnel. Cet ouvrage a paru pour la première fois en 1933 aux Etats-Unis
63. Pascin - Intégrale
Joann Sfar
4.21★ (68)

Très attendu, ce livre forme le recueil des 6 'comix' de Pascin parus dans la Collection Mimolette. Commencées à paraître dès le 'Lapin' n°15 d'avril 1997, les épisodes de Pascin se sont immédiatement imposés comme l'une des ?uvres maîtresses du pourtant déjà prolifique Joann Sfar. La biographie du peintre Julius Pinkas, dit Pascin (1885-1930), est en effet pour Sfar le moyen idéal de développer les thèmes de la création artistique, de l'amour et du sexe, dans le Montparnasse des années 1920 transcendé dans sa Bohème misérable et sublime. On croise Chagall, Soutine, Kokoshka, de nombreux modèles, des membres de la pègre, des bouchers, des ivrognes, des prostituées, et même un soupeur.
64. Paris 1910-1940 - Une capitale au-dessus d'un volcan
Vincent Bouvet
Du crépuscule d une époque qui n avait de « Belle » que le nom à l humiliation de l Occupation et de toutes les infamies qu elle excita, Paris demeura ce foyer de création qui émerveilla le siècle précédent. Les penseurs y éclairaient le monde, les artistes en brouillaient la perception conventionnelle, les femmes y arbitraient la mode... Paris tenait son rang, en quelque sorte. De cette fambée souffée net par le désastre, l agence Roger-Viollet conserve de saisissants instantanés. Modigliani chahutant au bras de Picasso, Derain passablement éméché à celui de Jacques Doucet, Jean Marais en sauvage androgyne chez le comte de Beaumont, Stravinsky perdu dans ses batteries de percussion, et Malraux, et Morand, Gide dans les nuées tabagiques et Desnos dans les nuées tout court, Breton, Bataille, Aragon face à Claudel, à Drieu La Rochelle... Et puis des divas, tout en plumes comme Mistinguett ou gainées de dentelles, comme Arletty, Coco Chanel dans un négligé un rien trivial, la sculpturale Suzy Solidor comme empaquetée dans la cellophane, ou encore Joséphine Baker muée en bas relief antique... C est une incomparable galerie de portraits, souvent inédits, que délivrent les archives de l agence. Une sélection de 170 clichés présentée par Vincent Bouvet
65. Profils perdus
Philippe Soupault
3.71★ (20)

" Tous les mercredis, au printemps de 1917, Guillaume Apollinaire vers six heures du soir, attendait ses amis, au café de Flore, voisin de son logis. Blaise Cendrars " s'amenait " (c'est le moins que l'on puisse dire) régulièrement. Je me souviens des visages de Max Jacob, de Raoul Dufy, de Carco, d'André Breton et de quelques fantômes dont il vaut mieux oublier les noms. Le café de Flore n'était pas à cette époque aussi célèbre que de nos jours. On pouvait y respirer, y parler sans crier. Une atmosphère provinciale. Remy de Gourmont y venait lire les journaux. Blaise Cendrars, le feutre en bataille, le mégot à la bouche ne paraissait pas tellement content. "
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