Alors que le 45ème président américain et le leader nord-coréen se livrent à une guerre psychologique, retour sur l'arme atomique dans les oeuvres de fiction mais aussi à travers des essais et des documents.
En 1945 à Nagasaki la bombe atomique explose et même si Hiroko a survécue, elle en reste marquée dans sa tête et dans son corps car elle a perdu Konrad l'homme qu'elle aimait et elle porte dans son dos les brûlures de cette explosion.
En 1939, l'Allemagne part en tête dans la course à l'atome. Elle a les meilleurs physiciens, les laboratoires les mieux équipés et elle met vite la main sur des mines d'uranium. Pourtant, ce sont les États-Unis qui ont eu la bombe et pas Hitler ?
Une bombe atomique explose sans avertissement. Ses effets dépassent les attentes de ceux qui l'ont lancée. Il n'y a plus aucun être vivant sur la planète ; le Pouvoir qui régissait la civilisation jusqu'alors est anéanti. Il y a cependant un survivant, le Vagabond.
La bombe atomique fut, à la fois, la plus grande entreprise et le secret le mieux gardé de toute la guerre. Dès que le président Roosevelt, -à la demande d'Albert Einstein, eut décidé qu'on réaliserait une bombe nucléaire, des milliers de savants, d'ingénieurs, de techniciens — en tout 500 000 — furent mis au travail.
Missbouquin : "Ce court roman retrace la visite au Japon par un Américain, 15 ans après la bombe nucléaire qui s'est abattue sur la ville d'Hiroshima."
Ce recueil de textes publiés entre 1950 et 1970 est sorti deux ans après la mort de son auteur en Italie, mais teo que l'avait souhaité Elsa Morante, dans son titre et dans sa structure. Un livre contre toutes les désintégrations.
Que contient donc la mallette nucléaire, cette petite valise noire que porte l'aide de camp qui accompagne partout le président de la République ? Comment à chaque passation du pouvoir présidentiel, s'effectue le rituel le plus secret de la Ve République, la transmission des codes d'engagement nucléaires ?
Les partisans de l'énergie nucléaire mais aussi et surtout ceux des usines de retraitement de déchets et des surgénérateurs ne sont en rien meilleurs que l'a été le président Truman qui a fait bombarder Hiroshima. Ils sont même pires que lui, car les gens en savent aujourd'hui bien plus que le naïf président pouvait en savoir à son époque. Ils savent ce qu'ils font; il ne savaitpas ce qu'il faisait. Que nous, les hommes, nous périssions à cause d'un missile nucléaire ou d'une centrale prétendument pacifique, cela revient absolument au même. Les deux sont aussi meurtriers. Tuer, c'est tuer. Mort, c'est mort. Ceux qui préconisent l'un et ceux qui préconisent l'autre, ceux qui minimisent les effets de l'un et ceux qui minimisent les effets de l'autre se valent. "
Entre 1960 et 1996, la France a fait exploser, en Algérie et en Polynésie, 210 bombes atomiques. Des essais nucléaires auxquels ont participé, de près ou de loin, environ 150 000 hommes. Beaucoup étaient fiers de contribuer à la «grandeur de la France». Jusqu'à ce que les premières maladies apparaissent. Et surtout les premiers mensonges d'État... À l'aide de récits d'appelés, d'engagés, de personnels civils, d'habitants de Polynésie mais aussi de documents estampillés «secret défense», les auteurs racontent la face cachée de la grandeur atomique française. Édifiant !
manu_deh : "L'expérience est un court texte romancé qui traite d'une expérience vécue par un cobaye, sous la forme de son témoignage écrit. Pas n'importe quelle expérience: une exposition directe à une explosion nucléaire menée par la France dans le désert algérien. L'objectif était d'observer les effets sur l'humain."
6 août 1945, les États- Unis larguent la bombe atomique sur Hiroshima. Keiji Nakazawa a sept ans. Son père, sa soeur et son frère cadet n'y survivront pas. Keiji Nakazawa rend compte sans complaisance de l'horreur atomique. Par la suite, il nous sera conté comment l'être humain peut survivre à tout cela. Traduit dans plusieurs langues dont l'anglais, l'allemand, l'indonésien et adapté notamment au théâtre ou en film d'animation, Gen d'Hiroshima est l'une des oeuvres fondatrices du manga.
En août 1946, un an après le bombardement d'Hiroshima, le reporter John Hersey se rend dans la ville martyre afin d'interviewer six hiba-kusha, nom donné aux survivants du chaos. Publié en intégralité dans le New Yorker, l'article connaît un immense retentissement au sein de la population américaine qui prend conscience de l'horreur vécue par l'ennemi japonais. Ce récit magistral retrace les instants qui précédèrent et suivirent l'explosion de labombe H, évoquant sa dimension politique etphilosophique à travers six expériences entrecroisées. En 1985, conscient du devoir demémoire, John Hersey retourne sur les lieux etreprend contact avec les victimes. Il racontecette ultime rencontre dans un dernier chapitre publié la même année et présenté pour la première fois en France dans la présente édition.
Au cours du tournage d'une coproduction sur la paix, une comédienne française noue une relation éphémère mais passionnée avec un Japonais. Sur cette mince intrigue, Duras est chargée par Alain Resnais d'élaborer le scénario et les dialogues d'un film, Hiroshima mon amour, titre étrange et poétique malgré la référence évidente aux atrocités de la guerre. Avec un art de l'ellipse parfaitement maîtrisé, Duras orchestre une danse sensuelle entre deux personnages qui luttent contre le temps. Lui refuse d'admettre que les atrocités d'Hiroshima ont eu lieu, Elle se tait sur son passé ; pourtant, ces fantômes ressurgissent en fragments, lambeaux d'un passé qui se superposent au moment présent. Les corps des amants se confondent peu à peu et Hiroshima se fond dans Nevers, cadre de la jeunesse de l'actrice marquée par l'opprobre parce qu'elle a aimé un jeune Allemand durant la guerre. Les gros plans sur les corps amoureux sont entrecoupés de scènes de foule et de détails d'une crudité sordide, comme si l'horreur devait, elle aussi et malgré tous les films sur la paix, lutter contre le déni pour se faire entendre. --Sana Tang-Léopold Wauters
Une histoire vraie : la correspondance entre Ichirô, élève au lycée de Tokyo, et Isoko, sa mère, qui vit à la campagne.
Des lettres qui tissent un lien unique que la séparation rend encore plus fort. Touchante est la délicatesse maternelle qui respecte la liberté et la sensibilité de son fils à une époque aussi douloureuse que celle d'Hiroshima au temps de la guerre. Touchante est la plume d'Ichirô quand il écrit : " Faites rage, lames et vents du monde impur, moi j'avance dans la vie, aux côtés de ma mère. "
En août 1963, Kenzaburô Oé, alors brillant écrivain de vingt-huit ans, part à Hiroshima faire un reportage sur la neuvième Conférence mondiale contre les armes nucléaires. Indifférent à la politique politicienne, il est immédiatement sensible aux témoignages des oubliés du 6 août 1945, écartelés entre le « devoir de mémoire » et le « droit de se taire » : vieillards condamnés à la solitude, femmes défigurées, responsables de la presse locale et, surtout, médecins luttant contre le syndrome des atomisés, dont la rencontre allait bouleverser son oeuvre et sa vie. Dans leur héroïsme quotidien, leur refus de succomber à la tentation du suicide, Oé voit l'image même de la dignité. Quel sens donner à une vie détruite ? Qu'avons-nous retenu de la catastrophe nucléaire ? « À moins d'adopter l'attitude de celui qui ne veut rien voir, rien dire et rien entendre, demande-t-il, qui d'entre nous pourra donc en finir avec cette part de Hiroshima que nous portons en nous-mêmes ? » A aucune de ces questions, toujours d'actualité, Oé n'apporte de réponse. Il s'interroge, nous interroge. Ainsi confère-t-il à son « reportage » la dimension d'un traité d'humanisme d'une portée universelle.
Cinq ans après l'explosion de la bombe, la jeune Yasuko vit avec son oncle et sa tante dans un village proche d'Hiroshima où ils se sont réfugiés après la destruction de la ville. Gracieuse, intelligente et douce, Yasuko ne parvient pourtant pas à se marier. En effet, le bruit court qu'elle a reçu l'averse de pluie noire qui retomba sur tout l'ouest de la ville, après que s'était élevé dans le ciel le monstrueux nuage atomique. Cette pluie était radioactive. Puisque Yakuso ne présente aucun signe de maladie, son oncle entreprend de démontrer qu'elle n'a pas été atteinte. Il a donc recours au journal qu'il tenait en 1945 et à celui de la jeune fille. Tel est le parti - romanesque - pris par l'écrivain pour établir la plus extraordinaire, la plus exacte des relations sur un événement dont l'atrocité devait définitivement modifier les conditions de l'emploi de la force et du recours à la guerre dans le monde.
Après la guerre nucléaire, une pollution mortifère a confiné la partie privilégiée de la population mondiale dans des mégapoles équipées de filtres purificateurs d'air. La plupart des capitales sont désormais regroupées en Cités Unifiées. NyLoPa, la plus importante et stable des CU, réunit New York, Londres et Paris et compte 114 millions d'habitants. Les citoyens sont équipés d'une puce d'identité et la sécurité est assurée par une armée suréquipée qui fait office de police, les fouineurs, sorte de super détectives, un corps spécial composé d'individus sélectionnés pour leurs capacités analytiques.
Dans ce monde en survie à l'équilibre plus que précaire, des centaines de meurtres sont soudain perpétrés, dans toutes les villes et en quelques minutes, par d'invisibles assassins. On soupçonne une secte d'en être à l'origine, mais l'enquête menée par les fouineurs va les plonger dans un enchevêtrement de complots et de luttes de pouvoir, tandis que les Ombres continuent de frapper de plus belle.
Remontant la piste, les fouineurs vont être entraînés hors des cités, dans le 'pays vague', à l'extérieur du monde civilisé, le lieu inconnu de tous les dangers...