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Les aigles foudroyés
Liste créée par Alzie le 03/10/2017
29 livres. Thèmes et genres : histoire , géopolitique , essai , empire , empire ottoman

Des empires et de leur fin.

Histoire et géopolitique.

"Tout ce qui grandissait avait besoin de beaucoup de temps pour grandir, tout ce qui disparaissait avait besoin de beaucoup de temps pour se faire oublier. Mais tout ce qui avait existé un jour avait laissé des traces et l’on vivait alors de souvenirs comme l’on vit aujourd’hui de la faculté d’oublier vite et définitivement." La Marche de Radetzky, Joseph Roth.



1. Les vaincus. Violences et guerres civiles sur les décombres des empires, 1917-1923
Robert Gerwarth
4.32★ (39)

Pour les habitants de l'Europe occidentale, les années qui ont suivi la Première Guerre mondiale furent des années de deuil, mais aussi de paix et de prospérité retrouvée. Mais pour peu que l'on déplace le regard à l'est du continent, c'est un tout autre paysage qui se dévoile. Sur les terres des empires vaincus, jusqu'en 1923, ce furent des années de cauchemar sans fin. Robert Gerwarth reconsidère l'héritage de la Grande Guerre. Pour une large part, ce n'est pas l'hécatombe des tranchées qui s'est révélée la plus dangereuse pour l'avenir de l'Europe, mais ce qui s'est joué dans les années qui ont suivi : révolutions, pogroms, expulsions de masse, guerres civiles et crimes d'une dimension génocidaire. Des millions de civils y trouvèrent la mort. Partout, des peuples pleins de ressentiment, avides de revanche, attendaient leur heure pour se venger d'ennemis réels et imaginaires. La violence extrême qui a déferlé sur l'Europe de l'après-Première Guerre mondiale a pavé la voie des conflits génocidaires qui ont suivi : c'est la thèse centrale de ce livre novateur.
2. Dix jours qui ébranlèrent le monde
John Reed
4.20★ (201)

La Guerre dans les Balkans John Reed Cet extraordinaire récit de John Reed, publié en 1916 aux Etats-Unis et en Angleterre, n'avait jamais été traduit en français. Il raconte la guerre dans les Balkans et dans la Russie impériale, à la veille de la Révolution. Journal de route d'un grand journaliste-écrivain à travers une Europe centrale crépusculaire, dévastée par les combats qui opposent, en une mêlée furieuse, les soldats de l'Empire austro-hongrois et du Reich allemand aux forces alliées. Envoyé spécial du Metropolitan, accompagné de son ami, le dessinateur Robinson, Reed traverse la Serbie ravagée par la guerre et le typhus, la Roumanie, puis la grande Russie. Le livre propose une fresque colorée et vivante des Balkans à peine libérés du joug ottoman ; région confuse où mille peuples cohabitent difficilement, où le passage des armées laboure littéralement villes et villages, et où, ici et là, les « purifications ethniques » sont déjà l'oeuvre. La deuxième partie du récit décrit longuement villes et campagnes russes dans la guerre, aux tout derniers moments du régime tsariste, alors que gronde, dans les profondeurs du pays, la future révolution d'Octobre.
3. La guerre dans les Balkans
John Reed
3.86★ (27)

Cet extraordinaire récit de John Reed, publié en 1916 aux Etats-Unis et en Angleterre, n'avait jamais été traduit en français. Il raconte la guerre dans les Balkans et dans la Russie impériale, à la veille de la Révolution. Journal de route d'un grand journaliste-écrivain à travers une Europe centrale crépusculaire, dévastée par les combats qui opposent, en une mêlée furieuse, les soldats de l'Empire austro-hongrois et du Reich allemand aux forces alliées. Envoyé spécial du Metropolitan, accompagné de son ami, le dessinateur Robinson, Reed traverse la Serbie ravagée par la guerre et le typhus, la Roumanie, puis la grande Russie. Le livre propose une fresque colorée et vivante des Balkans à peine libérés du joug ottoman ; région confuse où mille peuples cohabitent difficilement, où le passage des armées laboure littéralement villes et villages, et où, ici et là, les « purifications ethniques » sont déjà l'oeuvre. La deuxième partie du récit décrit longuement villes et campagnes russes dans la guerre, aux tout derniers moments du régime tsariste, alors que gronde, dans les profondeurs du pays, la future révolution d'Octobre.
4. Le crépuscule des tsars
Maurice Paléologue
3.70★ (22)

Fils d'un prince roumain exilé en France, Maurice Paléologue (1859-1944) débute une brillante carrière au Quai d'Orsay dès 1880. Ayant bénéficié très tôt de puissantes protections (Delcassé, Poincaré...), il est nommé ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg en janvier 1914. Partisan inconditionnel de l'alliance franco-russe qu'il est chargé de resserrer, il croit en la force du "rouleau compresseur russe" lorsque la guerre éclate. Comme beaucoup de ses contemporains, il est persuadé que le conflit sera bref et se soldera par la victoire des alliés. Il déchante bien vite et devient le spectateur de plus en plus inquiet de la détérioration du tsarisme. Il demeurera en poste auprès du gouvernement provisoire jusqu'à son rappel, au mois de mai 1917. Pendant toute cette période, il tient un journal précis dont la lecture s'apparente à une sorte de feuilleton. Très proche de la famille impériale, il se livre à une sérieuse critique du régime, dénonçant la bureaucratie, la police, l'impéritie des hommes politiques et des chefs militaires. Il brosse un tableau terrifiant de Saint-Pétersbourg : il évoque aussi bien la misère populaire que la lourde atmosphère de la cour et le rôle délétère de Raspoutine, dont il relate de façon haletante l'assassinat le 31 décembre 1916. Les portraits du couple impérial avec lequel il s'entretient régulièrement et presque familièrement sont saisissants de réalisme. Un document exceptionnel sur la fin du règne de Nicolas II.
5. La fin de l'empire des tsars
Dominic Lieven
Et si l'histoire dramatique de la Russie au premier XXe siècle -le coup d'État bolchevique, la guerre civile, deux famines et le Goulag - n'était que la conséquence de la mobilisation générale des troupes russes le 30 juillet 1914 ? Et si l'Ukraine avait joué un rôle de tout premier plan dans le déclenchement de la Première Guerre mondiale ? Dominic Lieven, historien britannique de renommée mondiale, raconte dans ce livre magistral quel fut le rôle de la Russie dans la descente vers 1914. Armé d'un impressionnant corpus de sources inédites, il étudie à la loupe la machine infernale qui aboutit au conflit. Il donne la parole à de nombreux protagonistes, depuis les journalistes et les intellectuels «faiseurs d'opinion» jusqu'aux ministres et, bien sûr, au tsar Nicolas II. Avec Lieven, l'histoire diplomatique russe s'enrichit enfin des fameuses «forces profondes», chères au grand historien des relations internationales qu'était Pierre Renouvin. Mais le récit de Dominic Lieven n'est pas uniquement centré sur la Russie. Sa grande originalité est d'inscrire ce pays dans un contexte beaucoup plus vaste, qui s'apparente à un véritable bras de fer entre empires et nationalismes à la fin XIXe-début XXe siècle. Riche en comparaisons stimulantes et en hypothèses osées, cet ouvrage est appelé à devenir une référence non seulement pour comprendre les origines de la Première Guerre mondiale, mais aussi pour repenser l'histoire européenne - notre histoire. Dominic Lieven est professeur d'études politiques russes contemporaines à la London School of Economics and Political Science. Il est reconnu comme l'un des grands spécialistes d'histoire russe. Il a publié des travaux majeurs sur la Russie et Napoléon, sur l'histoire des empires européens. Il est également l'auteur d'études sur la Russie postsoviétique. Diplômé d'histoire de l'université de Cambridge et de Harvard, il a enseigné à l'université de Tokyo et à Harvard en qualité de professeur associé. Il est membre de l'Académie anglaise depuis 2001. Pour La Russie contre Napoléon, Dominic Lieven a obtenu le prix 2010 du meilleur livre d'histoire étranger décerné par la Fondation Napoléon (parution en français aux Editions des Syrtes en 2012).
6. L'agonie d'une monarchie
Jean-Paul Bled
3.83★ (28)

Bâti sur les décombres de l'Europe napoléonienne, réformé en 1867 pour donner un rôle accru à la Hongrie, l'Empire austro-hongrois pouvait sembler, en 1914, l'une des puissances les plus solides du continent. C'était un empire à l'ancienne, c'est-à-dire qu'il avait l'ambition de fédérer de nombreux peuples hétérogènes. Dans les faits, une majorité d'Allemands et de Hongrois régissaient les destinées de Slaves (Tchèques, Polonais, Slovènes, Croates, etc.) de Roumains et d'Italiens - lesquels cohabitaient d'ailleurs plutôt mal entre eux. C'est à la suite de l'assassinat de son prince héritier François-Ferdinand que le vieil empereur François-Joseph s'est laissé entraîner dans la guerre, aux côtés de l'Allemagne. Déchiré entre des nationalités différentes, des religions antagonistes, véritable tour de Babel linguistique, l'empire n'a pas supporté le choc. Cinq ans après Sarajevo, ce sont cinq pays nouveaux, fondés sur le principe des nationalités, qui remplacèrent la Double Monarchie. En Autriche même, devenue un État croupion, le jeune empereur Charles Ier (qui avait succédé à François-Joseph en 1 916) dut renoncer.
7. Requiem pour un empire défunt : Histoire de la destruction de l'Autriche-Hongrie
François Fejtö
3.94★ (46)

L'auteur analyse les motivations réelles qui poussèrent les Alliés à rayer de la carte l'Autriche-Hongrie. Selon François Fejtö, les puissances occidentales, surtout la France, ont été inspirées par les idées indépendantistes des tchèques Benes et Masaryk. Elles auraient aussi obéit à des objectifs idéologiques : morceler et « républicaniser » l'empire des Habsbourg. Même s'il réagit avec quelques nostalgies, François Fejtö démoli quelques mythes relatifs à la disparition de son pays natal. Il insiste sur le fait que l'empire ne serait pas mort de ses propres contradictions, mais aurait été « suicidé » par les vainqueurs de 1918.
8. Histoire de la Prusse, 1600-1947
Christopher M. Clark
3.88★ (37)

De toutes les grandes puissances qui ont dominé l'Europe du XVIIIe au XXe siècle, la Prusse est seule à avoir été rayée de la carte. Pourtant, sa place dans la mémoire des peuples reste considérable. Pour le meilleur : ils lui doivent " l'invention " de la recherche moderne en histoire ; son système éducatif et son Etat-providence ont été plus ou moins copiés partout. Pour le pire : un militarisme expansionniste, soutenu par une machine de guerre industrielle et symbolisé par l'" officier prussien ", celui que Churchill appelait le " claqueur de talons aux idées aussi raides que la nuque " et dont Bismarck est pour nous la caricature. Dans un livre qui a fait date et a été retenu au nombre des meilleurs ouvrages 2006 en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis, Christopher Clark retrace la gloire d'une nation qui a fait de sa faiblesse le moteur de son ascension et la chute d'une dynastie puis d'un Etat jusqu'à la " déprussification " ordonnée en 1947.
9. Les aigles foudroyés
Frédéric Mitterrand
3.81★ (104)

Sous nos yeux se déconstruit un monde qui va laisser la place à celui que nous connaissons. Frédéric Mitterand réussit, dans cette fabuleuse galerie de portraits, à exprimer l'humanité qui nous le rend si attachant. Son style écrit délaisse la célèbre mélopée qui lui vaut tant d'auditeurs captivés au profit d'une plume sèche, mais tout aussi entraînante. ELLE Le talent de Frédéric Mitterrand, c'est son art de conteur, la façon si pariculière qu'il a de ressusciter un monde englouti. Dans de domaine, il est maître. LE FIGARO MAGAZINE Roman-archives, Les Aigles foudroyées, avec une grâce gorgée de nostalgie, réinsuffle vie à des fantômes parés de couronnes, d'hermines et de diadèmes. TELERAMA
10. Pourquoi Byzance ?
Michel Kaplan
3.88★ (92)

Le mardi 29 mai 1453, les armées ottomanes de Mehmet II prennent Constantinople, la capitale inaugurée par Constantin plus de mille ans auparavant, le 11 mai 330. L'originalité profonde de l'ouvrage de Michel Kaplan est de restituer l'histoire de l'Empire byzantin en fonction des contraintes et des nécessités (politiques, religieuses, physiques, géographiques, culturelles) qui dictèrent cette histoire singulière. Ce faisant, il évalue la présence de l'héritage byzantin dans l'Europe d'aujourd'hui. Notre civilisation doit à Byzance la transmission du legs de la Grèce antique : la totalité des ouvrages conservés depuis l'Iliade jusqu'aux Pères de l'Eglise nous a été transmise par les manuscrits copiés par les Byzantins. Sur le plan artistique, largement lié à la religion, l'héritage byzantin est presque limité à l'Europe orthodoxe, avec le plan en croix grecque et l'art de l'icône, suite à l'événement le plus important de l'histoire byzantine, le rétablissement du culte des images en 843. Enfin, l'Etat byzantin a constitué durant tous ces siècles un Etat de droit. La justice reposait sur le corpus de Justinien ; le pouvoir impérial reste jusqu'au bout autocratique par principe, mais le droit prime la force. L'histoire de l'Occident plonge ses racines dans Théodoric l'Ostrogoth, Clovis le Franc et son continuateur Charlemagne, Otton Ier et ses successeurs, autant de souverains qui prenaient leurs exemples à Constantinople.
11. L'Empire ottoman et l'Europe
Jean-François Solnon
4.58★ (35)

Six siècles de liens incessants entre l'Empire Turc et l'Occident.Au fil des siècles, l'Europe, toujours méfiante, a souhaité percer les secrets de la civilisation ottomane, et fut bientôt fascinée par elle. Contrairement à l'idée reçue, ces deux mondes, toujours rivaux, ne s'ignoraient pas. Au XVIIIe siècle, l'Empire ottoman lui-même consent à s'ouvrir à l'Occident et emprunte progressivement recettes militaires, méthodes gouvernementales, réussites scolaires, une partie de sa législation, manières architecturales, usages vestimentaires... Depuis le XIXe siècle, la " tentation de l'Occident " le dispute à l'ancrage dans l'islam ; ambivalence que l'on retrouve jusqu'à Erdogan. A la logique de guerre (dont elle suit les principales étapes), cette histoire croisée ajoute ? en prenant prétexte d'une personnalité, d'un objet, d'une ?uvre d'art ? l'analyse d'une rencontre entre deux sphères culturelles qui, tout en se déchirant, ont toujours communiqué.
12. Empire ottoman : Le déclin, la chute, l'effacement
Yves Ternon
3.50★ (23)

Le livre met en scène les quinze dernières années de l'europe ottomane et les quinze premières années de la Turquie moderne. C'est aussi l'histoire des Ottomans depuis le XVI e siècle, et de fait une histoire des Balkans. Il est question évidemment du génocide arménien et des responsabilités turques.
13. Au Chevet de la Turquie. Quarante Jours de Guerre
Stephane Lauzanne
3.33★ (7)

Des guerres oubliées - Les guerres des Balkans - Pourtant, juste à la veille du premier conflit mondial, elles ont été une épreuve redoutable et ont eu un impact certain dans le déclin de l'Empire ottoman. Les guerres des Balkans sonnent le glas à l?emprise d'un Empire déjà confronté à une véritable poudrière dans la région. En octobre 1912, les peuples des Balkans se soulevèrent contre la domination ottomane. La Grèce, la Bulgarie, la Serbie et le Monténégro entrent en guerre contre la Sublime Porte, espérant ainsi acquérir leur indépendance. L'Empire ottoman, gouverné depuis peu par les Jeunes-Turcs, alors complètement dépassé, n'est pas à même d'y faire face et s'enlise. De batailles sanglantes en défaites cuisantes, Stéphane Lauzanne livre le témoignage rare d'un « reporter de guerre ». De rencontres de hauts dirigeants ottomans, comme le ministre des Affaires étrangères Noradounghian Gabriel, d'origine arménienne, en découvertes des champs de batailles, de la misère des soldats turcs, c?est toute l'ampleur d'une véritable catastrophe qui nous est alors révélée. Par milliers, des Turcs et des musulmans des Balkans sont massacrés ou se réfugient à Istambul. Le journaliste, en fin observateur des événements, retrace ces quarante jours passés là-bas et témoigne des difficultés d'un Empire à gouverner des deux côtés du Bosphore. Stéphane Lauzanne (1874-1958) fut rédacteur en chef du quotidien Le Matin pendant la première moitié du XXe siècle.
14. Le Mont des Oliviers
Falih Rifki Atay
3.12★ (9)

Depuis les Balkans jusqu'au Moyen-Orient, de 1913 à 1918, l'Empire ottoman connaît les déchirements d'un déclin auquel la Grande Guerre mettra un terme terrible. " - Mon pacha, pourriez-vous me dire pour quelle raison nous sommes entrés dans cette guerre ? - Pour pouvoir payer les salaires ! » Paroles cyniques, bien réelles, d'un homme, Djamal Pacha, commandant de la IVe armée, qui dirigea d'une main de fer le Moyen-Orient à cette époque. Avec Enver Pacha et Talat Pacha, il fut l'un de ceux qui, à la tête de l'Empire ottoman après la révolution des Jeunes-Turcs, le précipitèrent dans le chaos et causèrent finalement sa débâcle. Cette débâcle, c'est précisément la plume de Falih Rîfkî Atay, alors jeune officier dans l'état-major de Djamal Pacha basé à Jérusalem, qui va nous la rendre réelle à travers ses récits, ses anecdotes empruntées au quotidien. Un jour, face à une mère qui implore : « - Avez-vous vu mon Ahmet ? » l'auteur avoue son impuissance? « Qu'est-ce qui extermina ton Ahmet ? s'interroge-t-il :les glaciers, le sable, l'eau, les plaies du scorbut ou les poux du typhus ? Même si ton Ahmet avait pu sauver sa peau de toutes ces calamités, il serait tellement méconnaissable que tu lui demanderais aussi : " - As-tu vu mon Ahmet ? » Passage émouvant où affleure l'écriture sensible de Falih Rîfkî Atay, matière d'un témoignage rare et panoramique sur une époque, sur une région et sur ses peuples : Turcs, Arabes, Juifs, Arméniens?, tous acteurs d'un front méconnu de la première guerre mondiale.
15. Brève histoire des Empires
Gabriel Martinez-Gros
3.95★ (118)

Ce livre tout à fait original est un petit essai d'histoire universelle. On pourrait dire aussi qu?il est une philosophie de l'histoire. Dans un style limpide et accessible, l'auteur traverse les siècles et les continents pour livrer une lecture surprenante, stimulante, de l'ascension et du déclin des empires depuis Rome jusqu'aux empires de Chine en passant par l'Islam, les Mongols et l'Inde des Moghols. Cette lecture audacieuse, qui place en son c?ur les questions de la violence et de la paix et oppose le centre pacifique de l'empire et ses marges violentes, est inspirée de la pensée d'un grand théoricien de l'État et de l'Islam médiéval qui vécut au XIVe siècle, Ibn Khaldûn. Cette pensée universelle, d'une portée équivalente à celle de Marx ou de Tocqueville, l'une des seules sans doute qui ne soit pas née en Occident, est, plus qu'un fil rouge, l'armature de ce texte qui nous fait voyager à travers l'histoire des âges impériaux et entend aussi pointer tout ce que notre monde démocratique, né de la Révolution industrielle, a d'exceptionnel ? peut-être d'éphémère.
16. La fin des Empires
Thierry Lentz
4.06★ (86)

L'histoire serait-elle vouée à n'être qu'un éternel recommencement ? Cette fameuse question mérite particulièrement d'être posée concernant la naissance et la chute des empires. Depuis l'Antiquité, et sur tous les continents, certaines contrées, par le fer, l'or et l'esprit, se hissent au rang de puissance prépondérante et dominent une large partie du monde. Or, selon l'adage de Jean-Baptiste Duroselle, " tout empire périra " pour des raisons multiples, même si un noyau dur d'explications peut être avancé : crises de croissance, notamment en matière d'assimilation des populations conquises, paupérisation économique, épuisement du modèle militaire ; enfin et naturellement, apparition et renforcement de rivaux intérieurs et extérieurs. Sous la direction de Patrice Gueniffey et Thierry Lentz, des historiens de renom racontent et analysent le déclin et la chute des grands empires qui ont fait le monde. Ils nous entraînent dans le sillage d'Alexandre le Grand jusqu'au soft power de Washington, en passant par le modèle romain et son héritier byzantin, les empires des steppes, l'Empire ottoman, le binôme latino-continental espagnol, précédant le siècle idéologique (1917-1991) qui voit tour à tour s'effondrer l'empire des Habsbourg, le III e Reich, le Japon militariste, puis, après la guerre froide, le communisme soviétique, héritier de l'impérialisme séculaire des Romanov. Brisés par les deux guerres mondiales, la faillite des totalitarismes et le déclin de l'Europe qui avait dominé le monde depuis le XVI esiècle, les empires ont pu sembler, alors que l'on célébrait la fin de l'histoire, condamnés au bûcher des vanités. Seulement, si les empires trépassent, l'impérialisme ne meurt jamais, comme le prouvent les étonnantes métamorphoses de la Chine, l'éternel retour de la Russie, sans occulter le poids toujours majeur des Etats-Unis. Au final, une grande leçon d'histoire, inédite et essentielle, pour connaître le monde d'hier et comprendre celui d'aujourd'hui.
17. Empires. De la Chine ancienne à nos jours.
Jane Burbank
4.44★ (25)

Les empires, ces vastes Etats composés de territoires et de peuples assemblés par la force et l?ambition, ont dominé le paysage politique depuis plus de deux mille ans. Entamant leur histoire par la Chine et la Rome anciennes, la poursuivant avec l?Asie, l?Europe, les Amériques et l?Afrique, Burbank et Cooper étudient les conquêtes, les rivalités, les stratégies de domination, éclairant tout particulièrement la manière dont les empires s?adaptent aux différences entre les peuples, les créent ou les manipulent. Ils expliquent aussi le monothéisme militant de Byzance, les califats islamiques, les Carolingiens, mais aussi les lois tolérantes et pragmatiques des Mongols et des Ottomans, qui combinèrent protection religieuse et loyauté des sujets. Ils discutent enfin, notamment, la question de l?influence des empires sur le capitalisme et la souveraineté populaire, ou encore les limites et l?instabilité des projets coloniaux européens.
18. Les grands empires : Histoire et géopolitique
Philippe Richardot
L'Empire est le plus vaste corps politique créé par l'Homme. Il est porteur des plus grandes civilisations comme des plus grandes ambitions. Il est forgé ou défendu par la guerre, mais les constructions dynastiques passent aussi par les mariages ou les alliances. Il est cosmopolite par nature : l'Empire de Charles Quint mêlait entre autres Autrichiens et Aztèques. Mais il tend vers l'unité. Unité toujours éphémère : un millier d'années, quelques siècles ou quelques années. Empire romain, ottoman, allemand, colonial, tous ces Etats ont un modèle historique propre, mais sont soumis aux lois impitoyables de la géopolitique, science qui a été créée au tournant des XIXe-XXe siècles pour justifier l'impérialisme germanique. Science qui a pris son indépendance depuis, instruite de ses erreurs de jeunesse. La géopolitique analyse les forces en jeu dans l'échiquier planétaire. Elle procède de l'Histoire dont elle tire ses enseignements. Ce livre a pour but d'étudier les grandes constructions impériales de l'Histoire jusqu'à aujourd'hui, d'en déterminer les héritages et les ruptures
19. Géopolitique des empires
Jean-Pierre Rageau
3.31★ (79)

Géopolitique des empires - des pharaons à l'imperium américain - aborde, pour la première fois, une géo-histoire sur la durée qui permet de décrypter le monde qui se recompose, à l'heure du retour au premier plan d'acteurs qui sont les héritiers d'une longue histoire.
20. La chute de l'empire américain
Alexandre Adler
2.88★ (6)

« L'élection de Donald Trump envoie un message définitif à l'establishment américain. L'expulsion des loyalistes en 1780 avait signifié le caractère irréconciliable de la rupture définitive avec la métropole britannique. La violence sanguinaire de la guerre de Sécession avait rendu définitivement inacceptable la poursuite de l'esclavage. Le reste mit un bon siècle à accoucher mais, dès cette époque, la citoyenneté était ouverte à tous les habitants noirs et, plus tard, indiens et asiatiques du pays. « Your huddled masses yearning to breathe free » (Vos masses en rang serrés aspirant à vivre libres), proclame fièrement la Statue de la Liberté du frère franc-maçon et français Bartholdi dans les vers magnifiques de la poétesse juive new-yorkaise Emma Lazarus. Aujourd'hui, malheureusement, la leçon joue dans l'autre sens : n'abandonnez pas le peuple au profit d'une culture que nous rejetons, disent les électeurs de Donald Trump. Mais que s'est-il passé au coeur de la société américaine pour que nous en soyons là ? Stupéfait moi aussi de cette élection, je questionne ici l'Empire américain, l'histoire de ses héros, réels ou symboliques ; les racines de la contre-révolution ; et bien sûr les inquiétantes relations internationales? »
21. Les empires coloniaux
Pierre Singaravélou
3.43★ (33)

Cet ouvrage entend proposer, pour la première fois en langue française, une synthèse retraçant l'histoire de l'ensemble des empires coloniaux (européens, japonais, états-uniens) aux XIXe et XXe siècles. Dans une perspective comparée et croisée, des spécialistes français et étrangers offrent aux lecteurs les principaux éléments de l'histoire du fait colonial tout en restituant les apports des grands courants historiographiques (postcolonial et subaltern studies ; histoires globale, impériale et connectée, etc.) qui, depuis une trentaine d'années, ont profondément renouvelé les objets d'études, les problématiques, les échelles d'analyse, les méthodes et les archives mobilisés par les historiens.
22. Grand Atlas des empires coloniaux : Des premières colonisations aux décolonisations XVè-XXIè siècle
Marcel Dorigny
4.00★ (22)

Grand Atlas des empires coloniaux. Riche de plus de 370 cartes et infographies originales en couleurs, ce Grand Atlas retrace toute l'histoire des colonisations du XVe au XXIe siècle. Cet ouvrage, nourri des apports les plus récents de l'historiographie, permet de prendre la pleine mesure de l'histoire des colonisations, de la « découverte » de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492 à l'héritage colonial d'aujourd'hui. Le déploiement sans précédent de cette conquête « civilisatrice », rapidement destructrice, fondant de vastes empires coloniaux sur la traite négrière et l'esclavage, a soulevé de grands débats menés par Las Casas et les Lumières, Les Empires s'étendent aux Amériques, à l'Afrique et à l'Asie pour connaître leur apogée au XIXe et au début du XXe siècle avant de s'écrouler aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale. Le phénomène des décolonisations, trop souvent réduit à la lutte pour l'indépendance politique, requiert une émancipation économique, des luttes sociales et de grands leaders. Véritable ouvrage de référence, le Grand Atlas des empires coloniaux constitue un outil indispensable pour les étudiants comme pour les amateurs et curieux. Plus de 370 cartes et infographies originales en couleurs. Un projet d'histoire globale et connectée qui porte une attention particulière aux colonisés. Un panorama inédit qui nourrit un vif débat, en France et dans le monde, sur l'héritage colonial. Les premières colonisations . La naissance des empires européens XVe-XVIe siècle . La redistribution des empires au XVIIe siècle . L'apogée de la colonisation mercantiliste au XVIIIe siècle . Rupture des équilibres coloniaux à la fin du XVIIIe siècle Les empires coloniaux . Continuités et mutations des empires au XIXe siècle . Des impérialismes triomphants XIXe siècle - Première Guerre mondiale . Interactions et tensions aux colonies L'entre-deux-guerres . Circulations et réseaux impériaux Les décolonisations . 1937-1954, la fin des empires coloniaux . Émergence du tiers-monde, guerre froide et arabisme . Décolonisation en Afrique et développement . Questions néocoloniales et postcoloniales « Ce Grand Atlas des empires coloniaux permet à son lecteur de parcourir et de comprendre un ensemble de faits historiques, parfois lointains, mais qui donnent des clés essentielles de compréhension du monde contemporain. L'expansion de l'Europe sur tous les autres continents a marqué pour longtemps l'histoire du monde : les cartes et les graphiques proposés ici en sont une illustration tangible. » Marcel Dorigny
23. Démontage d'empires
Marc Michel
Dès les lendemains de la Seconde Guerre mondiale, le monde est travaillé par les aspirations à l'indépendance des peuples colonisés. Les guerres d'Indochine et d'Algérie ont eu tendance à reléguer au second plan historiographique les épisodes moins violents de transfert de souveraineté, notamment en Afrique noire. L'ouvrage réunit les contributions de chercheurs internationaux et permet une approche comparative de l'empire français, anglais, portugais ou japonais. Dès les lendemains de la Seconde Guerre mondiale, le monde est travaillé par les aspirations à l'indépendance des peuples colonisés. Daniel Lefeuvre, historien spécialiste de l'Algérie coloniale, réunit des contributions internationales pour aborder ce moment très particulier où l'ordre ancien et l'ordre nouveau se superposent dans l'espace des anciens empires. Les guerres d'Indochine et d'Algérie ont eu tendance à reléguer au second plan historiographique les épisodes moins violents de transfert de souveraineté, notamment en Afrique noire. Or, avec la création de l'Union française, les manuels de droit de l'après-guerre se modifient déjà comme pour anticiper le démantèlement à venir. L'Ecole nationale de la France Outre-Mer opère une reconversion après s'être déjà largement africanisée. Des contributions internationales abordent ce moment très particulier où l'ordre ancien et l'ordre nouveau se superposent : transfert des archives algériennes vers la métropole, renégociations parfois déchirantes des conventions économiques et financières comme avec la Tunisie, rapatriement des entreprises de travaux publics en Indochine ou des pieds-noirs du Maghreb, décolonisation des institutions judiciaires au Maghreb ou création des universités africaines francophones dans le cadre de la coopération... Au Sénégal, on décolonise même pour mieux rester tandis que la décolonisation est bloquée en Angola jusque dans les années 1970. Des parallèles éclairants sont faits avec le XIXe siècle comme l'indépendance du Brésil où l'enjeu est de sauver la couronne portugaise comme britannique. Biographie de l'auteur Daniel Lefeuvre, né en 1951, est historien et spécialiste de l'Algérie coloniale. Il a coordonné avec Olivier Dard, L'Europe face à son passé colonial, aux mêmes éditions (2008).
24. Une histoire des empires maritimes
Cyrille P. Coutansais
3.79★ (27)

Pourquoi l'Angleterre a-t-elle réussi à bâtir un immense empire colonial et maritime, et non la Chine ? Comment Athènes, Rome, et Venise ont-elles successivement pris le contrôle de la Méditerranée et pourquoi Byzance n'y est-elle pas parvenue ? Pourquoi des empires maritimes naissants, comme ceux des Vikings ou des Hollandais, n'ont-ils jamais su pérenniser leur domination ? La réponse est dans cet atlas. L'auteur y raconte comment, siècle après siècle, la capacité de produire une flotte surclassant les autres et de monopoliser les échanges commerciaux a toujours été le fondement des grands imperium maritimes. Des Phéniciens aux colons britanniques, de Carthage à Zanzibar, de Philippe II d'Espagne à Napoléon, de la bataille de Lépante à celle de Midway, et jusqu'à l'hyperpuissance navale américaine, la vie et la mort des empires maritimes se déploient ici dans une fresque magistrale. Cartes à l'appui (reproduites dans un cahier hors-texte), le lecteur découvrira dans ces pages les secrets de la puissance maritime à travers les âges et ceux des grands aventuriers, marins et découvreurs qui l'ont incarnée.
25. Les empires nomades
Gérard Chaliand
4.17★ (72)

Gérard Chaliand a réussi une très précieuse synthèse de la lutte entre les nomades des steppes eurasiatiques et les sédentaires, une opposition qui, durant deux millénaires, a été le fondement essentiel des conflits du monde antique etmédiéval entre le Ve siècle avant notre ère et le XVIe siècle. De la Chine à l'Occident, les nomades des steppes asiatiques - dont certains illustres, tels Attila, Gengis Khan ou Tamerlan - ont été des perturbateurs, des prédateurs et aussi, après avoir été policés et convertis par les sédentaires, des créateurs d'empires prestigieux. La prééminence des nomades eurasiatiques ou de leurs héritiers est restée totale jusqu'au XVe siècle. C'est la contre-offensive de la Russie, son expansion continue vers l'est et le sud à partir du XVIe siècle qui sonna la revanche des sédentaires, encore que les nomades mongols soient restés jusqu'au XVIIIe siècle un danger pour l'Empire chinois. Livre illustré par 23 cartes, et conçu comme un précis d'histoire des empires des steppes.
26. Grand Atlas de l'Antiquite Romaine
Christophe Badel
4.15★ (29)

L'ouvrage est découpé en deux parties : la période de construction et d'apogée de l'Empire romain (300 AV. J.-C.-200 AP. J.-C.) ; l'autre concerne les processus qui ont mené à la fin de l'Empire romain d'Occident (IIIe-VIe siècle de notre ère). Perçue comme une rupture, la chute de Rome face aux barbares à la fin du Ve siècle est en fait un long processus militaire, politique et social, original.
27. La chute de l'Empire Romain
Bertrand Lançon
4.12★ (30)

Et si la chute de l'Empire romain n'avait jamais eu lieu ? La « chute » de l'Empire romain ne cesse de faire couler beaucoup d'encre. Plus encore, elle a suscité un nombre de publications sans précédent ces dernières années. On la traite à tort comme une énigme historique qu'il s'agirait de résoudre en identifiant les causes, alors que c'est bien la longévité de l'Empire romain qui relève de l'énigmatique. Si elle fascine autant, c'est parce qu'elle agit tel un miroir reflétant les peurs contemporaines du déclin et de l'effondrement, qui connaissent aujourd'hui un nouvel essor au sein de l'« Empire américain » comme de l'Union européenne. Si ce livre raconte et interroge naturellement le dernier siècle de l'empire d'Occident, il entend montrer que sa « chute » est largement un fantasme. Non seulement il est impossible d'en épuiser la réalité, mais encore la culture occidentale semble n'avoir aucun désir d'y renoncer. La raison en est peut-être que cet abandon mettrait en cause le pessimisme foncier qui la sous-tend. Cette « chute » est devenue une histoire sans fin, car on s'efforce en vain d'accumuler les facteurs incertains d'un événement sans contours définissables, tandis qu'elle sert en réalité de miroir et d'exutoire à nos angoisses.
28. Le Saint Empire romain germanique : D'Otton le Grand à Charles Quint
Francis Rapp
4.08★ (40)

476 : l'Empire romain d'Occident n'est plus. Pourtant l'idée d'un ordre universel va survivre, et avec Charlemagne un nouvel empire se constitue. Après sa dislocation, c'est au Xe siècle qu'Otton Ier le Grand reprend à son compte le projet carolingien et fonde le Saint Empire romain germanique. Mosaïque de peuples et de principautés, allant de l'Italie du Nord aux frontières de la Hongrie, l'empire donna naissance à de grandes figures : Barberousse, Frédéric II et Charlesy Quint. Mais il sera également le théâtre de l'affrontement entre les deux couronnes de la chrétienté, celle du pape et celle de l'empereur, et de la concurrence entre les monarques pour le trône impérial. Ces conflits auront peu à peu raison d'un modèle européen dont Napoléon en 1806 prononça l'acte de décès. L'actuel débat sur la constitution dont doit se doter l'Europe redonne toute son actualité à ce complexe objet d'histoire.
29. Aztèques et Incas : Grandeur et décadence de deux empires fabuleux
William H. Prescott
4.62★ (38)

Aztèques et Incas : deux noms qui font rêver. Il fallut attendre les années 1840 pour qu'un historien américain de Boston se penchât sur l'histoire de ces fabuleux empires qui disparurent dans un déluge de feu et de sang, sous les assauts des Conquistadores, à partir de 1519. Véritables best-sellers au XIXe siècle, admirablement traduits par Amédée Pichot et Hector Poret, l'Histoire de la Conquête du Mexique et l'Histoire de la Conquête du Pérou firent l'effet d'une bombe à leur parution en révélant des pans entiers de l'histoire du continent américain. D'emblée, l'?uvre s'imposa comme un monument. Maîtrisant parfaitement toutes les sources disponibles à son époque, faisant preuve d'une érudition sans faille, William Hickling Prescott fut le premier historien à reconnaître le génie propre des civilisations précolombiennes. Cent cinquante ans après leur publication, ses deux ouvrages sont toujours considérés comme des ?uvres de référence. Ils font sans conteste de lui l'égal de Jules Michelet.
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