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Drôles de fêtes
Liste créée par palamede le 14/12/2017
9 livres.



1. La fête au Bouc
Mario Vargas Llosa
4.30★ (1683)

L'histoire de l'Amérique latine est semblable à un visage couturé dont les cicatrices ne s'effaceront jamais. Ce visage, Mario Vargas Llosa le parcourt de livre en livre, visitant les multiples champs de la littérature avec une réussite qui en fait l'un des écrivains majeurs de notre temps. Son dernier livre, politique, violent et dénonciateur à bien des égards, nous plonge dans le rêve finissant du tyran Rafael Leonidas Trujillo, despote sanguinaire de la République dominicaine entre 1930 et 1961. Il met en scène une avocate new-yorkaise de retour au pays après trente ans d'absence, venue contempler l'agonie d'un père maudit à qui elle veut arracher une parcelle de vérité, quatre révoltés prêts à tout pour assassiner le chef et libérer leur nations, et Turjillo lui-même, tyran finissant, vivant la vieillesse et la perte de ses forces comme une malédiction. Mario Vargas Llosa négocie le difficile exercice de l'ouvrage politique avec brio dans un style très personnel, d'une touchante humanité, montrant la barbarie telle qu'elle peut être, à l'image d'une âme aliénée, geyser mortifère aux éclaboussures de sang. Se refusant pourtant à désigner le dictateur comme un être dont la puissance tiendrait du divin, il fait de Turjillo un homme étrangement commun dont le pouvoir écrasant ne fut possible qu'avec le soutien d'une partie de son peuple, des États-Unis et de sa propre folie. La Fête au bouc est sans conteste un livre remarquable, réussissant le grand écart parfois si difficile à négocier en littérature : être une étude juste et profondément troublante d'une dictature et de son système de fonctionnement, et un récit haletant. --Hector Chavez
2. La fête de l'insignifiance
Milan Kundera
3.28★ (1189)

Jeter une lumière sur les problèmes les plus sérieux et en même temps ne pas prononcer une seule phrase sérieuse, être fasciné par la réalité du monde contemporain et en même temps éviter tout réalisme, voilà La fête de l'insignifiance. Celui qui connaît les livres précédents de Kundera sait que l'envie d'incorporer dans un roman une part de «non-sérieux» n'est nullement inattendue chez lui. Dans L'Immortalité, Goethe et Hemingway se promènent ensemble pendant plusieurs chapitres, bavardent et s'amusent. Et dans La Lenteur, Véra, la femme de l'auteur, dit à son mari : «Tu m'as souvent dit vouloir écrire un jour un roman où aucun mot ne serait sérieux... je te préviens : fais attention : tes ennemis t'attendent.» Or, au lieu de faire attention, Kundera réalise enfin pleinement son vieux rêve esthétique dans ce roman qu'on peut ainsi voir comme un résumé surprenant de toute son œuvre. Drôle de résumé. Drôle d'épilogue. Drôle de rire inspiré par notre époque qui est comique parce qu'elle a perdu tout sens de l'humour. Que peut-on encore dire ? Rien. Lisez !
3. Fête fatale
William Katz
3.40★ (696)

Pour le 5 décembre, jour des quarante ans de Marty, Samantha Shaw prépare une gigantesque soirée d'anniversaire à laquelle elle souhaite convier tous les amis d'enfance et de jeunesse de son mari. Mais Marty n'a pas d'amis d'enfance. Marty n'a pas de passé. Rien de ce qu'il a raconté, aucune des personnes dont il a parlé n'existe... Affolée, Samantha tente, seule d'abord, puis avec l'aide de la police, de résoudre l'énigme. C'est l'inspecteur Cross-Wade qui réussira à faire le lien entre Marty et un monstre qui, tous les 5 décembre, tue une femme aux cheveux châtains. Mais pourquoi. Marty veut-il tuer cette épouse qu'il aime tant et pourra-t-on l'en empêcher ? Dans Fête fatale, le thriller le plus célèbre de William Katz, auteur de renommée internationale, la tension ne cesse de monter jusqu'à l'épilogue en forme de coup de théâtre, qui laisse le lecteur sans souffle.
4. Une fête en larmes
Jean d' Ormesson
3.35★ (266)

-Je ne crois pas beaucoup, vous le savez, à tout ce qui agite les hommes. Je pense que les trois quarts de nos paroles sont tout à fait inutiles. -Et si, en remplacement de toutes ces choses inutiles et trop longues que nous aurions pu nous épargner, vous deviez me murmurer, comme Baba l'Eveillé au commandeur des croyants, quelques mots à l'oreille, lesquels choisiriez-vous ? Je la regardai une dernière fois à la lueur de la lampe. Le spectacle n'était pas déplaisant. Elle souriait, immobile, ses longues jambes croisées, dans une attitude un peu théâtrale et merveilleusement naturelle. Elle était jeune et charmante. - Je vous dirais que l'être est. Et il n'y aurait rien à ajouter. Si j'étais très bavard, j'ajouterais que nous mourrons tous. Et je pourrais vous dire aussi, mais ce serait déjà trop long, que la vie est un rêve sombre et tragique - et qu'elle est très belle et très gaie. - Une fête en larmes ? dit Clara. - Une fête en larmes, lui dis-je. - Rien d'autre ? demanda-t-elle à la façon du sultan. -Non, rien d'autre, lui répondis-je à la façon de Baba, ô sublime harmonie, ô lumière de ma journée. Tout l'essentiel est là.
5. La fête du siècle
Niccolò Ammaniti
3.46★ (266)

A l’occasion de la plus décadente fête du siècle, organisée par un magnat de l’immobilier, un écrivain narcissique en mal d’inspiration, bloqué depuis trois ans au chapitre deux de son nouveau roman, va croiser le chemin d’une minable secte satanique, baptisée : Les Enragés d’Abaddon et décidée à sacrifier une chanteuse pop pour s’ériger sur l’autel de la célébrité. Au programme de la fête : un triple safari avec chasse au lion, au renard et au tigre, où est convié tout ce que Rome peut compter en VIP. Chirurgiens plastique, acteurs, mannequins, avant-centres, journalistes s’y rendent, leur ego en bandoulière. Mais très vite la fable prend des allures apocalyptiques, et plus aucun des personnages n’est à la place où il devrait être. Dans cette comédie sociale grinçante, qui n’est pas seulement un récit hilarant, mais également un portrait de l’Italie contemporaine loin de ses clichés touristiques, Ammaniti nous dévoile l’autre face cachée de Rome, vérolée de superficialité et de vulgarité, où le grotesque de la médiatisation est stigmatisé comme l'un des nouveaux maux du XXIe siècle.
6. La fête de l'ours
Jordi Soler
3.57★ (102)

Par l'un des plus grands auteurs espagnols actuels, un jeu de piste virtuose entre réalité et fiction pour une enquête familiale échevelée. Peuplé de personnages extraordinaires, tour à tour héroïques et effrayants de sauvagerie, un conte magnifique de noirceur autour des thèmes récurrents de Soler : l'exil, la mémoire, la culpabilité, le poids de l'histoire familiale. Lors d'une conférence, Jordi Soler rencontre une femme étrange qui lui remet une photo et une lettre. Sur la photo, trois soldats républicains parmi lesquels Arcadi, le grand-père du narrateur, et Oriol, son frère. Dans la lettre, une incroyable révélation. Oriol, qu'Arcadi avait dû abandonner blessé en 1939, et que tout le monde croyait mort ou reconverti en pianiste quelque part en Amérique latine, Oriol aurait vécu le reste de sa vie, là, près d'Argelès-sur-Mer. Bouleversé, Jordi Soler va découvrir la face cachée de celui que la légende familiale avait érigé en héros...
7. La fête du maïs
Thomas Tryon
3.72★ (148)

Aucun homme ne doit savoir, ni aucune femme en parler. Sinon... Un peintre new-yorkais, sa femme et sa fille d'une douzaine d'années réalisent enfin leur rêve : s'installer à la campagne. Ils trouvent une vieille maison dans un village où les habitants vivent encore selon les coutumes ancestrales. Nos citadins sont aussitôt séduits par ces gens si proches de la nature, par cette vie toujours rythmée par les fêtes traditionnelles. Pourtant, peu à peu, l'inquiétude s'installe : Quels sont exactement ces rites de fertilité dont on parle à mi-mots ? Ce culte de la terre si vivace, si pittoresque, n'impliquerait-il pas des sacrifices humains ?
8. Une petite robe de fête
Christian Bobin
3.87★ (1355)

"Celle qu'on aime, on la voit s'avancer toute nue. Elle est dans une robe claire, semblable à celles qui fleurissaient autrefois le dimanche sous le porche des églises, sur le parquet des bals. Et pourtant elle est nue - comme une étoile au point du jour. À vous voir, une clairière s'ouvrait dans mes yeux. À voir cette robe blanche, toute blanche comme du ciel bleu. Avec le regard simple, revient la force pure."
9. La fête est finie
Olivier Maulin
3.43★ (134)

Victor et Picot sont deux copains à la ramasse. Le premier passe ses journées vautré sur un canapé à écouter Bach ; le second enchaîne les petits boulots. Ils se retrouvent vigiles de nuit à Lagny-sur-Marne, chargés de veiller sur un parc de camping-cars avec deux chiens récupérés en hâte à la SPA. Mais les deux bras cassés s'endorment dans l'un des véhicules et celui-ci est volé. Ils se réveillent près de la frontière allemande et décident alors de s'installer dans un camping isolé d'une vallée alsacienne où ils font la rencontre d'une jeune fille et de son père, qui avec quelques amis du coin se préparent à l'effondrement de la société. Les deux compères se sentent très à l'aise dans leur nouvelle famille, mais voilà que le "progrès" pointe le bout de son nez dans la vallée : une décharge industrielle et un Center Parc de deux cents hectares menacent de s'implanter sur la lande. Et si la catastrophe attendue était déjà là ? Pour la petite bande que va bientôt diriger un "général" très spécial, il est l'heure d'entrer en résistance au coeur de la montagne... Olivier Maulin excelle dans l'art de dénoncer les travers du monde moderne avec une verve et une gouaille irrésistibles. Un roman aussi désopilant qu'intelligent, salutaire par les temps qui courent.
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