Elle tendit en direction du ciel son visage si remarquablement laid :
— Nous n'allons pas les attendre, bien entendu. Je vous propose plutôt d'entamer sans retard une gentille partie de « Trompe-Couillon ».
Le visage de Béatrice se fendit d'un large sourire ; elle bondit sur ses pieds : enthousiaste !...
— D'accord. Qui jette les dés ?
— C'est toi, ma vieille, répondit Laurence. En compagnie de notre ami Sornon.
Laurence se tourna vers le capitaine :
– Mon cher Boniface, Béatrice aura besoin de l’un des canots de l’Alcyon. Pourrez-vous le mettre à la mer en sorte que nul depuis le port ne devine la manœuvre ?
— Bien sûr, acquiesça le vieux marin.
— Fort bien. Béatrice, tu sais ce que tu as à faire.
— Certes, répondit Béatrice. Nous jouerons les morts dans cette partie.
— Pour notre part, nous jouerons les cartes retournées, conclut Laurence.