À la recherche du singe perdu

Voici une histoire lettonne qui mêle fantastique et aventure pour le bonheur des enfants et des grands.
Alors que va sonner la nouvelle année, Téo fait la connaissance d'une jeune fille plutôt extravagante qui parle à un singe dans un tableau.
Soudain le singe disparaît du tableau et les voila transporter au XXieme siècle comme happé par le monde du tableau.

Ils comprennent alors qu'ils doivent tout faire pour que le peintre reproduise à l'identique ce tableau afin de retrouver leurs vies d'avant.

Ce passage dans le temps les font réfléchir sur tout ce qui s'est passé en 100 ans, des progrès mais aussi des regrets.

A savoir que la base de cette histoire est réelle, le peintre et ce tableau ont réellement existé et les auteurs s'en sont inspirés.

Très belle histoire, bien écrite, bien développée qui s'adresse à de bons lecteurs, à partir de 10 ans je dirais.

Theo s'imaginait passer ce Réveillon de la Saint Sylvestre dans le plus terrible ennui chez les voisins de ses parents.

Il se trompait.

Tandis que les dernières minutes s'égrenaient au rythme des verres qui se remplissaient, que les secondes se décomptèrent finalement en chantonnant pour accueillir la nouvelle année, l'incroyable se produisit enfin.

C'était de la faute de Poga, la seule autre enfant de la soirée.

C'est certain, elle avait su créer l'animation qu'il manquait pour ces deux enfants délaissés.

Dieu sait que Poga s'était déja donnée du mal pour se faire remarquer, jouer des coudes parmi les cercles adultes.

Il ne restait que Théo, pour lui offrir un public à hauteur et la jeune fille s'affola subitement comme si on venait de lui chiper sa poupée préférée.

Son motif était bien pire que cela, plus extravagant encore, le tableau devant lequel elle se trouvait avait été modifié d'un détail. Elle était formelle, un élément avait disparu.



Pour notre Théo, la parole de cette doux-dingue un peu peste ne pesait pas lourd et quand il s'enquit du tapage, c'était pire que ce qu'il pouvait imaginer.

Le tableau du bureau, "La princesse au singe" de 1913, n'avait plus son singe.

On ne sait, nous lecteurs, si ce n'est pas encore une nouvelle excentricité de Poga, pourtant par défaut, Théo sera prêt à jouer le jeu de l'enquête.

Et nous aussi.

Et la situation sera bien pire encore lorsque les deux héros se retrouveront d'un claquement de doigt propulsés à un autre point du lieu, du moins le croient-ils.

Ça sent le tabac et la poudre de riz et nous, lecteurs, sentirons une évidence se présenter.

Aux 12 coups de minuit, tout est possible et envisageable avec les histoires.



Gage cette fois que Théo et Poga ne risquent pas de bailler à cette soirée.

La soirée promet d'être fantastique et plus pétillante que le champagne des adultes.

Pour ceux et celles qui connaissent le tableau d'origine du peintre de Janis Rozentals, ils sauront qu'un singe y figure bel et bien.

Alors pourquoi aucun ne voit de quoi il est question?

Une drôle de fiction.

L'auteure Luīze Pastore bascule ses jeunes héros dans la Lettonie d'une autre époque, un peu avant les "Années Folles". L'illustratrice Elina Braslina soutiendra les descriptions données à l'Art Nouveau ambiant et ça sera plaisant, tendre, coloré.

Pour les jeunes amateurs d'Art et de voyage dans le Temps.

Deux enfants, un garçon et une fille, Téo et Poga vont vivre la plus incroyable des aventures, une traversée de l'espace temps pour un saut dans le passé.
Pourquoi ? Comment ? A cela je dirais simplement que la réponse se trouve de l'autre côté du tableau.f

Je remercie Babelio pour cette masse critique et les Editions Courtes et Longues
pour cette édition. 

La traduction de ce conte Lettonien est juste parfaite et les illustrations superbes.
Le format moyen (18,5 x21,5) et la couverture cartonnée font de ce livre un objet idéalement adapté aux enfants. L'encre m'à un peu indispose, j'ai trouvé qu'elle sentait un peu fort, j'ai été toutefois la seule à faire ce constat.
Mon fils de quatre ans le promène partout avec lui, lit, voiture, chez mamie, tatie, ..., pour "regarder les images et faire de jolis rêves". Il a particulièrement apprécié la lecture du soir, 7 chapitres, 7 soirs. Chaque soir, son père vérifiait s'il avait retenu l'essentiel de l'histoire, puis il continuait la lecture, s'arrêtait sur les images, pour qu'il puisse lui aussi fabriquer sa propre histoire.
Pour ma fille de 8 ans (CE1), la lecture a été un peu plus compliquée (plus pour des CM). Elle lui a demandé beaucoup de concentration. Elle retient ceci : " La fille est rigolote et les illustrations sont très jolies. Il y a beaucoup de mots que j'ai dû chercher dans le dictionnaire. La Princesse du tableau est très belle".

En conclusion, les points très positifs sont multiples :

- Les notes explicatives de bas de pages, les traductions, les références en fin de livre sur Riga en 1900,  le tableau de la "Princesse au singe" et son créateur Janis Rozentãls, ont donné envie à ma fille de faire des recherche sur internet (orgue de barbarie, l'art Nouveau, ...)

- L' écriture est soutenue, l'histoire est dynamique, magique, avec une pointe de réalisme (des références à la 1ère guerre mondiale, la belle époque, évolution technologique, ...) et emplit de péripéties et de véritables petits héros. On retrouve tous les ingrédients qui font d'un livre une belle aventure.

- le final avec "c'est comme ça que tout à commencé" j'adore ... il nous tarde de lire la suite.

Je félicite donc les Editions Courtes et Longues pour leur choix de collection.

Bonjour. Tout d'abord,merci à Babelio et aux éditions Courtes longues de m'avoir permis de découvrir ce livre .
Déjà,ce qui m'a le plus plu,c'est la couverture cartonnée ,c'est vraiment parfait.
L'histoire en elle-même est agréable à lire et c'est un plaisir de voyager dans le temps avec les deux petits héros.
Mais ce qui m'a séduite,ce sont les illustrations qui sont superbes et magnifiquement colorées.