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EAN : 9781491285909
226 pages
CreateSpace Independent Publishing Platform (10/05/2014)
4/5   3 notes
Résumé :
Dans un futur proche, les technologies de la nanoélectronique ont atteint la limite ultime de l'atome. Par ricochet, les sciences de l'information ont connu leur chant du cygne, entraînant une stagnation du progrès scientifique. Dans ce contexte de crise, deux jeunes ingénieurs, l’un français l’autre indien, employés dans une start-up indienne sise à Dallas, travaillent sur un projet quelque peu stérile : extraire un milliard de milliards de décimales du nombre Pi a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La première chose qui m'a frappée lorsque j'ai ouvert ce livre est le début très accrocheur. le rêve de Julien est saisissant tant sa description est parfaite. On ressent la frayeur du personnage, sa hâte à regagner le rivage et les sentiments mitigés qui suivent son réveil. Il va sans dire que ma lecture partait sous de bons auspices. Malheureusement, mon avis s'est détérioré au fil des pages. Tout a commencé avec le vocabulaire choisi par l'auteur, certes très riche et donc très enrichissant, mais parfois un peu pompeux. Cela ralentit la lecture et la rend moins agréable. Couplé au jargon scientifique pur qui jalonne l'histoire (et c'est bien normal vu le synopsis), tout devient compliqué pour ceux qui aiment lire pour se distraire. Je pense qu'il aurait été plus judicieux de choisir des mots simples et percutants pour raconter l'aventure de nos deux protagonistes afin de faciliter l'apprentissage des termes mathématiques indispensables à la compréhension de l'intrigue (et qui méritent d'être mieux décrits pour l'appréciation du livre). Là, on sature vite et beaucoup ce qui amène notre cerveau à dériver vers d'autres sujets et à ne pas pouvoir nous attacher aux personnages. C'est dommage parce que Julien et Vivek ont l'air vraiment sympas.
Deuxième point qui m'a un peu perturbée : les détails superflus et mal placés. Parfois, le personnage se met à penser au passé. le rythme alterne donc entre présent et flash-back mais sans coupure nette. Cela m'a choqué quelque fois au point de devoir retourner quelques paragraphes en arrière pour comprendre où j'en étais. de plus, la plupart de ces flash-back sont carrément inutiles pour la progression de l'intrigue principale. Je pense qu'ils sont là pour que l'on apprécie les personnages mais dans mon cas, ça a complètement raté. le côté trop descriptif m'a largement rebuté et les nombreuses informations superflues m'ont détournée du principal. D'ailleurs, beaucoup de détails ne font pas avancer l'histoire, comme le rêve du tout début qui n'a absolument aucun lien avec le reste et dont on n'entendra plus parler. C'est également le cas d'une discussion avec un chauffeur de taxi qui tombe comme un cheveux sur la soupe et qui au final ne sera pas plus exploitée que cela. On entre dans des détails non nécessaires alors que les pistes qui auraient développé l'univers offert par l'auteur ne sont jamais utilisées jusqu'au bout. C'est vraiment dommage parce que les trois-quarts du livre passe lentement au point qu'on se demande quand va venir cette fameuse révélation et cette dernière est liquidée en quelques pages. Quand j'ai eu fini le livre, j'ai eu un sentiment d'inabouti, de non fin. J'en attendais plus. Je ne spoilerais pas mais honnêtement il y avait de quoi faire avec un scénario pareil et je trouve que cela a été bâclé.
Malgré tout, l'humour de l'auteur et les nombreuses informations scientifiques et donc très instructives rattrapent le coup au point qu'au final, on ne passe pas un si mauvais moment que ça à lire Lovemaths. C'est même dommage parce que j'ai bien senti que l'auteur connaît son sujet et qu'il avait le potentiel de faire bien mieux. Autre point que j'ai bien apprécié, le mélange de la religion, et une peu connue en Occident – l'Hindouisme – avec les sciences. C'était bien trouvé !
Pour terminer, je dirais qu'il s'agit là d'un livre avec un univers à très fort potentiel mais pas forcément toujours bien exploité et qui mériterait qu'on se penche dessus à nouveau. Je pense que Julien aurait pu devenir une sorte de "Tintin" : un ingénieur-enquêteur sur les nouveaux phénomènes qui ont lieu après la révélation de Sita (Déesse Hindoue). Cela aurait été amusant d'avoir un livre pour chaque aventure jusqu'au dénouement final avec un univers limite post-apocalyptique bien plus développé.
Lien : http://lecoindesloisirs.com/..
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Il opposa une résistance toute symbolique lorsque, à son tour, elle lui agrippa les mains. La suite lui sembla se dérouler dans un autre monde, comme s’il avait sombré dans un rêve. Ou peut-être venait-il de se réveiller. Il ne savait plus. Tout au plus remarqua-t-il que les mains de cet être étaient d’une effroyable froideur. Elles étaient mortellement glacées, à vrai dire. Ce froid appelait en lui des pensées de désolation, de désespoir, la fin, la mort pour ne pas la nommer. Était-ce son propre esprit qui échafaudait cet univers mental sous l’emprise de la panique ou avait-elle pris le contrôle de ses pensées ? Il ne savait plus. Il ne voulait plus savoir. Il subissait, c’était tout. La soumission de son corps et de son esprit était la seule chose encore possible, la seule qu’il était encore en mesure de comprendre. La force nécessaire pour la conjurer était irrémédiablement hors d’atteinte de sa volonté. Mais une chaleur commença à prendre naissance dans ses phalanges. Il pouvait à nouveau sentir l’extrémité de ses doigts. Elle se propagea à ses paumes. Il eut l’impression qu’il venait de retirer ses mains d’une bassine de glace concassée. Ses chairs brûlaient. Ses avant-bras furent touchés puis le feu se dissémina dans son buste pour se focaliser, ensuite, tout autour de son nombril. Ses jambes, inondées par la même vague de bien-être, cessèrent de flageoler. La tête lui tourna. Elle était atteinte à son tour, atteinte par une certaine ivresse, une ivresse de bonheur, de plénitude, d’apaisement. De longs instants lui furent nécessaires pour prendre la mesure de ce changement soudain et recouvrer partiellement ses esprits. Il lui sembla fouler une plage, une plage de galets, des galets qui lui consumaient la plante des pieds. C’était une sensation exquise. Il était redevenu un petit garçon. La chaleur de l’été l’enveloppait. Le charivari des vagues couvrait toutes les autres sonorités ambiantes. Le bleu du ciel irradiait. Il releva les paupières. Elle le fixait. Il tenta de lire dans ces yeux, dans cette âme dont il était devenu le point de focalisation. Il crut y entrevoir de l’admiration, de l’amour, oui, c’était bien cela, de l’amour, un amour bienveillant, un amour maternel. p. 185-186
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Car voyez-vous, dans la vie, il n’y a pas cinquante types d’individus, mais cinq à six tout au plus. Tout en bas de l’échelle, au ras du sol, il y a les cancrelats, ceux qui ne peuvent vivre que de la faiblesse des autres et des subsides de l’État. Ils constituent la masse des sous-hommes. Ils sont des parasites pires que des sangsues. Puis, à peine au-dessus, les besogneux, ceux qui vont suer toute leur vie pour un salaire de misère les autorisant à peine à assouvir leurs besoins primitifs. Encore un cran et l’on trouve ceux qui feront quelque étude leur concédant le droit de contracter des crédits qu’ils consacreront leur existence entière à rembourser. Et les statistiques montrent que leur descendance suivra, à une très forte probabilité, la même voie : se consacrer jusqu’au seuil de la mort à combler ces dettes que l’essence même du système capitaliste, dans sa forme la plus perfide et la plus perverse, n’a de cesse d’engendrer. Mais au moins, l’illusion de pouvoir s’offrir toutes les futilités que la société de consommation leur fait miroiter maintiendra dans l’esprit de toutes ces générations le mirage du bonheur. Ensuite, ceux qui se montreront brillants à un moment de leur vie, leur permettant d’acquérir une célébrité aussi inattendue que temporaire. Les plus astucieux se révéleront assez doués pour flatter l’autosuffisance de la mafia des journalistes people et faire perdurer leur pseudo-notoriété des années, voire des décennies durant, comme ces has been du show-business en come-back perpétuel ou les marionnettes des téléréalités qui s’accrochent à leurs quelques heures passées sous les projecteurs avec la même force qui fait s’agripper un naufragé à sa bouée. Enfin, ultimement, les individus d’exception comme nous, les élus, qui un jour se détachent de la masse grouillante. Ils forment la strate supérieure de la société, celle grâce à laquelle l’espèce humaine est amenée à perdurer par-delà les siècles et les siècles. Comment les reconnaître, me demanderez-vous ? Eh bien, leur trait commun est qu’ils deviendront inéluctablement immensément riches. Mais pas par héritage ou par stupide jeu de hasard. Non, la fortune viendra à eux naturellement, grâce au dévouement sans faille à leur cause. L’argent les placera alors de facto au-dessus des contingences matérielles et des aléas du monde. Ils ne dépendront plus du bon vouloir de la nomenklatura au pouvoir. Ils seront libres, dans les sens les plus nobles du terme. Ils jouiront de la liberté de pensée, de celle d’entreprendre… p. 46-47
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Elle est celle qui permet la vie, celle qui nous amène au monde, celle qui nous élève et nous protège, celle qui nous accompagne et nous soutient dans notre vie d’adulte, et enfin celle qui pleure notre disparition. p. 160
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Un premier homme fit irruption dans la grande salle. La nature l’avait pourvu d’un gabarit dont la stature d’un grizzly adulte redressé sur ses pattes postérieures donnait une image assez fidèle. p. 48
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Le futur se nourrit aussi d’espérance.
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