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EAN : 9782875571847
187 pages
La Boîte à Pandore (26/08/2015)
3.04/5   14 notes
Résumé :
« Chroniques saignante d'une enseignante ou 50 nuances de craies » est un livre qui croque le métier d'enseignant et le statut d'élève de la maternelle au collège.L'auteur dissèque ses débuts dans l'Éducation Nationale, sans langue de bois, avec un humour féroce. Elle analyse sa pratique, relate les réactions de ses élèves et autopsie, à travers toutes ses chroniques, notre époque.
Que lire après 50 nuances de craie - Chroniques saignantes d'une enseignanteVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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En lisant ce livre, je me suis vue sourire pratiquement à chaque page et même si je ne suis pas enseignante, j'essaie de me mettre parfois à la place des ces enseignants qui doivent en voir de toutes les couleurs. Je prends juste l'exemple avec la classe de ma fille qui me raconte parfois les anecdotes voire les bêtises de certains de son groupe. C'est parfois hallucinant.
Alors, quand je découvre la chronique de Karine Degunst, j'ai juste envie de lui dire, très chère auteure, vous avez tout mon respect.
Et au lieu de s'apitoyer sur son sort, Karine Degunst, ramène le tout à la dérision, parce que c'est son métier, qu'elle sait surtout de quoi elle parle et, ce n'est pas plus mal.
Elle décortique le tout avec humour. du coup, ce livre est drôle. On se souvient de nous, au collège, au lycée, en primaire, et peut-être même de la maternelle... Des garnements aux bons élèves ou des leaders aux suiveurs.
J'ai trouvé ça chouette de se mettre en quelques pages à la place de l'enseignante ou presque. le but est vraiment de nous montrer pour comprendre par la suite que la vie d'un enseignant n'est pas toujours rose, même en petite section. On sent vraiment à travers sa plume, tout l'amour pour son son métier.
Personnellement, j'ai passé un très bon moment avec ce recueil. Un vrai régal que je vous conseille de lire au plus vite.
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Mon avis :

Je tiens tout d'abord à remercier Mathilde l'attachée de presse des éditions la Boîte à Pandore pour cette belle découverte.

L'auteur Karine Degunst nous offre un témoignage sur ses débuts dans l'Education Nationale, elle pratique l'humour féroce mais toujours respectueux quand elle parle de ses (més)aventures avec ses élèves. En premier lieu ceux de la SEGPA "les loulous" (Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté) et ensuite ceux de maternelle "les minis".

Elle distille de croustillantes anecdotes sans tomber dans l'irrespect évidemment mais sans chercher à se faire plaindre, elle transfère des histoires sur les élèves certes "risibles" mais avec beaucoup de tact et de diplomatie et se laisse volontiers une bonne marge d'autodérision.

Après cette lecture on réfléchira à deux fois avant de stéréotyper les maîtres, profs toujours en vacances parce qu'on s'aperçoit bien qu'ils les méritent car ce n'est pas de tout repos. Ah oui les mamans le savaient bien déjà !

J'ai adoré ce compte-rendu, l'auteur a vraiment un esprit très caustique et on ne peut pas s'empêcher de rire de ses bons mots. La légèreté qu'elle apporte à ses propos rend la lecture plus intéressante et on passe un très bon moment avec elle.

Quelques extraits savoureux :

"- Madame, c'est abusé, vous parlez de la guerre et puis comme ça sans prévenir, vous parlez de Louis XVI, vlà l'arnaque, vous passez trop du coca light !"

"C'est tellement intéressant d'observer les minis dans leur milieu naturel. La récréation en est un. Que d'histoires qui s'y nouent, des amitiés naissantes "on reste copine à vie jusqu'à l'heure de la cantine hein ?" [...]"

Ou encore une vérité que nous parents et vous enseignants partageons :

En parlant de la notion du temps chez un mini qui demande plusieurs fois par jour si c'est l'heure des mamans :

"A noter que suite à la réforme des rythmes scolaires en France, le petit de maternelle a encore plus de mal à se repérer dans le temps. Merci le ministère d'avoir perdu votre temps à pondre des inepties rythmiques. Et encore, je tempère mes propos."

Le bonus c'est qu'elle intitule ses chroniques en s'inspirant de titres de films. Un livre que je recommande à tous et en particulier aux parents et à ceux qui font le défi lecture 2016 (catégorie témoignage).
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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On a tous un avis sur le métier d'enseignant. Tout d'abord, nous avons tous été au moins en primaire. Puis, quand nous devenons parents, elles et ils s'occupent de nos chères têtes blondes/brunes/rousses !

Ce livre raconte les débuts laborieux de cette instit' débarquée en ZEP (Zone d'Éducation Prioritaire) et surtout dans une classe à part en SEGPA (Section d'Enseignement Général et Professionnelle Adapté). Ce sont des classes spéciales avec des élèves en échec scolaire, avec lesquels il faut reprendre les bases. Elle aura passé courageusement 2 ans dans ce collège. Puis elle s'est retrouvée en maternelle. La différence était énorme mais elle en avait vraiment besoin. Quand on n'est pas bien dans son lieu de travail, il faut en changer (autant que faire se peux !).

Elle nous fait partager ses moments de vie avec humour souvent et acidité parfois.

Je ne fais pas parti de ceux qui disent que les profs ont pleins de vacances. Je pense qu'ils en ont besoin car ce métier, c'est de la fatigue physique ou/et mentale. Vous voulez les mêmes vacances qu'eux ? Faites leur job ! Chaque travail a ses avantages.

Je me dois de revenir sur le côté acide du livre. Travailler en SEGPA n'est pas facile, les élèves pour la plupart sont dans la classe de la dernière chance avant... avant quoi ? Pôle emploi, les petits job et voir pire. Elle nous fait bien ressentir son enfer au travers de son récit mais je l'ai trouvé un peu trop dure parfois et trop critique. Mais, j'ai pris ce livre comme un vécu, un ressenti d'un instant T. Et j'ai essayé de me mettre à sa place surtout.

Pour ce qui est de la vie à la maternelle, c'était chou, mimi et on s'y croirait. Bien qu'elle nous décrive aussi les petits soucis qu'une instit' de mater peut rencontrer entre gros chagrins et p'tits bobos. On voit une très grande différence entre les minis et les ados.

Je suis très contente d'avoir lu ce livre et encore plus de retrouver l'auteur, Karine Degunst dans son autre livre que j'ai d'elle "Félicitations c'est une FIV", sujet qui me tient à coeur.

Merci à Mathilde pour sa patience et aux éditions la Boite à Pandore pour cette découverte.
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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L'avis de Chica :

Je me suis régalée ! Ces 50 nuances de craie m'ont fait pleurer de rire ! Un livre parfait pour un moment de détente ou lorsque le besoin de décompresser se fait sentir – si vous êtes vous-même dans l'éducation nationale, l'effet décompression sera encore plus garanti ! ^^ J'ai partagé certains passages avec mes collègues, et les fous rires ont été nombreux. Ils sont d'ailleurs totalement d'accord avec moi : ce livre est incontournable ! Vous devez vous aussi le lire !

J'avoue m'être retrouvée du début à la fin dans les chroniques de Karine Degunst. Etant moi-même en SEGPA depuis 3 ans et ayant fait de la maternelle juste avant, j'avais l'impression que certains passages étaient en fait extraits de ma vie. L'auteure dépeint avec une plume débordante d'ironie, d'auto-dérision, d'humour et de vérité certaines situations qui se présentent aux pauvres jeunes enseignants qui débarquent et sont malheureusement confrontés à un quotidien plutôt difficile, à l'image des milieux dans lesquels on les envoie d'office. Tout cela sans oublier le décor social et culturel (parfois très lourd il faut le reconnaître) qui va avec bien évidemment – ce qui apporte de véritables perles dans les dialogues entre l'enseignante et ses élèves.

Karine Degunst fait toutefois preuve d'une réelle finesse dans le récit de ses premières années d'enseignante car si elle « dénonce » en quelques sortes des réalités trop fréquentes et rarement faciles à aborder, son livre n'en devient pas pour autant un objet de dénonciation ou de lamentation. L'on sent la maturité de l'auteure qui a su prendre du recul par rapport à ce qu'elle a vécu pour n'en garder que les moments les plus cocasses, marquants ou décisifs et nous permettre de vivre une lecture divertissante à souhait – que l'on soit dans le métier ou non d'ailleurs !

Je ne peux donc que vous conseiller de découvrir ces 50 nuances de craie (le ton humoristique vous est donné d'entrée avec ce titre d'ailleurs ^^) car vous passerez assurément un très agréable moment ! Et j'ai hâte d'avoir votre avis !
Lien : http://alabordagedelaculture..
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L'auteure nous avait déjà régalé de son ton mordant et plein d'humour dans son premier livre "Félicitations c'est une FIV" où elle racontait sans pathos son expérience de la procréation médicale assistée.
Elle récidive avec son expérience de professeur des écoles en 4eme et 3eme SEGPA, pour ces élèves qui n'ont pas la possibilité/la chance de suivre l'enseignement général classique.
Du coup c'est un peu le ghetto et la jungle, et l'auteure passe 90% de son temps à faire la police. En rentrant le soir pour se défouler elle écrit son quotidien plein de perles de ses zouaves, les fait passer à son entourage, qui apprécie, en fait un blog malheureusement disparu, puis un livre.
Et on se régale avec ses anecdotes pleines d'humour. au fur et à mesure en partageant ce quotidien on partage les états d'âme de cette prof et on est immergé dans les complexités et absurdités de l'Éducation Nationale, galère sans fin pour tout le monde, les politiques, les enseignants, les parents et évidemment les enfants.
Un témoignage sans fard, sans langue de bois et toujours avec beaucoup d'humour.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Le/la Bon(ne) élève. Evidemment, on l'adore. Nous n'avons pas de chouchou, mais tout de même. C'est le type même d’élève qu'on voudrait multiplier par vingt-cinq.D'autant que le/la bon(ne) élève sent bon, dit bonjour le matin, comprend tout de suite la consigne, a des parents adorables et nous offre toujours une bouteille de vin à la place du classique bouquet de fleurs de fin d'année. Oui, les profs sont vénaux.
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Les SEGPA (Section d'Enseignement Général et Professionnel Adapté" c'est la jungle il faut le savoir.
Chaque jour, j'ai l'impression de partir en safari et d'affronter moult bêtes sauvages, résolument décidées à échapper à a chasse au cours et à l'affût de la moindre nouvelle bêtise à suivre.
Aujourd’hui, c’est décidé, je débusque les chewing-gums, marre de voir des ruminants à la place de mes têtes blondes. 

Première heure de cours :

« Angela, jette-moi ton truc! »

« Yannick tu n’avales pas ton chewing-gum ! »

« Mouloud mets à la poubelle ton truc!
-Mais Madame, c’est pas un chewing-gum, c’est une punaise! »
(yeux blasés de ma part)
- OK, Mouloud, tu peux la garder ».
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- Madame, c'est abusé, vous parlez de la guerre et puis comme ça sans prévenir, vous parlez de Louis XVI, vlà l'arnaque, vous passez trop du coca light !
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Il y a les familles d'acteurs, les familles d'industriels, les familles de chanteurs, les familles de coiffeurs, de bouchers, d'architectes et il y a aussi les familles de profs.
Chez nous, c'est un label, on a "Education Nationale" gravée au fer rouge sur la cuisse, ceux qui ne sont pas dans l'antre éducatif sont morts ou internés.
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C'est tellement intéressant d'observer les minis dans leur milieu naturel. La récréation en est un. Que d'histoires qui s'y nouent, des amitiés naissantes "on reste copine à vie jusqu'à l'heure de la cantine hein ?
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