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EAN : 9782371140707
151 pages
Envolume (08/10/2019)
3.64/5   11 notes
Résumé :
Des textes courts, une balade poétique et déjantée dans Paris. Le récit d’un homme, accompagné de son chien, à la recherche de Lola. « Allez, laissez-vous porter par cette douce balade amoureuse, narrée d’un style léger et ciselé... Elle donne envie, de sortir à son tour le nez au vent, de guetter les détails d’une ville, en levant la tête vers les carrés de ciel bleu découpés par les toits, afin de saisir d’insolites détails architecturaux... Fi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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« A Nu Paris » est la capitale littéraire de cet automne. Rarement, un livre délivre autant d'aura. Il devient un allié, le bâton de pèlerin, le plan d'une ville qui s'effeuille peu à peu. Il ouvre les berges d'une ville nouvelle, accorde la grâce aux regards baissés. « Sur les ponts, on ferme des cadenas avec des initiales. C'est un ex-voto, une demande faite aux dieux pour que l'amour s'accroche…. La Seine ? C'est la ligne de vie de Paris. » Semant des cailloux, Igor Quézel-Perron invite au ballet de ses textes, architectures magistrales. Digne d'un génie évident, on devine une puissance littéraire hors norme. Créatrice, confiante, généreuse, elle inaugure l'alphabet salvateur d'un Paris qu'aucun avant Igor Quézel Perron n'avait pressenti le regain dans un XXI ème siècle à l'aube née. « Les stations tintent. On s'observe dans notre roulotte d'acier. La trame transporte les idées dos à dos. J'épouse le relief des autres. » La promenade parisienne dont les saveurs exquises, attentives, font écho dans l'âme de ce passeur du Verbe sont d'une richesse incommensurable. « Ce petit bout de tissu est le dernier. Un projet retient sa chute. Un monde ploie. Je découvre une signature. Un horizon. Tout devient NIL. Qu'importe les impôts, les tables de la Loi ? Mon coeur s'échappe. Par pudeur, je commande la nuit. » Comment ne pas s'attacher à cet invisible qui frétille, au tremblement de la beauté. Paris n'a plus son manteau glacé, lourd de pluie. Non. Ici, rayonne la magie d'un ciseleur qui joue à la corde à sauter sur l'arc-en-ciel de la vie. « Je veux de l'intimité avec Notre Dame. Un coin vierge, sa célébrité a épuisé les pierres. » On aime Lola son inspirante, sa muse. « Si j'étais Louis XXI, je fouillerais le jardin pour savoir ce que tu as regardé…. Un quatuor éparpillé jouerait une musique pour s'échouer… Il y aurait une pièce de théâtre avec un seul acteur. Il expliquerait l'histoire d'un mot étranger. Un mot venu de Perse, trouvé sous une pierre. On apprécie son chien, un double métaphorique, observateur lui aussi de ce Paris. Qui est qui ? On devine une subtilité, des signes, des points virgules. On s'élève dans cette balade dans l'idiosyncrasie d'un Paris emblématique où « Une lumière clignote sur une éolienne. Je m'assoupis en guettant les petits bruits du train. Aujourd'hui, plein de gens auront fait des choses… Moi, j'ai vu un homme dans un pré. » Ces textes sont des rais de lumière. Un manège avec des chevaux en bois dont rêvent les adultes aux regards printaniers. « La place Dauphine cachait son triangle de ses mains. Hausmann fut ému par sa pudeur. Il ne l'a pas touchée, et lui a offert le quai à fleurs. » Cette Odyssée parisienne est une noria de pas salvateurs. « Cet homme s'est levé, a regardé la ville et a dit : Un jour il fera rectangle. » « Chaque jour, je suis un ouvrier différent. J'ai pourtant les mêmes outils. Quand je fais l'intelligent les corbeaux se moquent. » Paris s'élève. L'Homme s'efface. Ses écrits « Comme la case d 'une marelle sur laquelle la pierre s'est arrêtée. » entre ciel et terre sont le miracle d'un poète, d'un Sage sublimant les conjugaisons sensorielles. Avec cette sincérité loyale, Paris se déshabille, divine. L'aube ne doit pas trembler, craindre les brouillards, les doutes frileux. « A Nu Paris » est une myriade littéraire, des fiançailles symboliques avec une ville dont Igor Quezel Perron connaît par coeur les arcades, le chemin qui mène au labyrinthe. Ce récit poétique est un allié. Un plan à relire, grapiller, retenir. Un guide de voyage romantique. Un périple ésotérique, intime, amoureux. Un parchemin pour les jours sans. « Je suis Vulcain dans une forge d'impressions mêlées. » L'homme parle « Des mots d'interlude nés d'intentions blanches ». Illustré par Louise Hourcade en touches fines et délicates , Publié par Les Editions Envolume A Nu Paris est le pictural de la vie.
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Je m'attendais à un ouvrage poétique, c'est le cas, mais pas seulement.

Igor Quezel-Perron prend comme prétexte des ballades dans Paris, avec son chien ou son amoureuse Lola, pour déambuler aussi… parmi les mots.

Il déploie sa plume intimiste sous des formes variées, toutes aussi delicieuses les unes que les autres.
Tour à tour poétique, déjanté voir surréaliste, abstrait ou philosophique, le. texte est étonnant, inédit, bouleversant parfois et délicieux toujours.

J'en ai lu certains à voix haute, ils sont sublimés et l'effet est décuplé.

Ces textes fins et subtiles, qui font une page par ballade, donc faciles à lire, sont accompagnés d'illustrations élégantes et touchantes de Louise Fourcade.

C'est la première fois que je n'étais pas pressée de terminer un livre. Hâte d'en lire un autre !
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[Livre reçu à l'occasion de la masse critique]

Connaissant bien Paris, j'avais hâte de découvrir ce recueil d'histoires courtes dont chaque titre renvoie à une rue, un jardin ou un monument parisien. J'espérais ressentir à travers les mots de l'auteur l'ambiance de la capitale, qui aurait pu me rappeler certaines de mes promenades.

Malheureusement, ce n'est pas ce qui faut attendre de cet ouvrage, et j'ai été déçue. Nous suivons un homme, accompagné de son chien, et d'une Lola, qu'il rencontre et fréquente. L'écriture est davantage tournée vers les pensées de l'homme que sur les rues de Paris qu'il arpente ; d'ailleurs, pour certains textes, je n'ai pas trouvé le lien entre ces derniers et le titre du lieu ("avenue des Gobelins" par exemple, il n'en est pas fait mention dans le texte).

Le style, enfin, ne m'a personnellement pas du tout accrochée. Parfois, je ne comprends pas du tout ce que l'auteur veut dire et le lien entre certaines phrases (par exemple, pour le texte "soirée" : "Est-ce qu'elle connaît la Bièvre ? Elle se cache sous le plancher. Je la sens couler. On parle de la libérer"). Je sais bien que l'ensemble se veut poétique, mais cela est peut-être trop décousu pour moi. J'ai assez vite décroché et n'ai pas pu finir le livre. C'est dommage, car cet ouvrage donne vraiment l'envie d'être lu, il est de bonne qualité et très bien illustré.
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Le narrateur de ces courtes et très courtes nouvelles est un homme qui vit à Paris, seul avec son chien : "Au numéro 1 de ma rue, je vis seul. Les murs sont hauts, pour ne pas tomber." (p.17). Il flâne dans les rues de la ville, baguenaude, lève les yeux, contemple. Il rencontre aussi parfois des gens, dont Lola sa voisine du dessus dont le charme ne le laisse pas insensible et sans doute vice-versa. Il parle à son chien, qui lui répond à sa manière. Il sort au théâtre, à l'opéra, au restaurant. de toutes ces balades et sorties, il s'inspire pour écrire ses textes, puisqu'il parle à la première personne. Louise Hourcade les illustre.

Les nouvelles se suivent et se ressemblent parfois -certaines en perdent ainsi quelque intérêt et sonnent un peu creux. Puis, avançant dans sa promenade, le narrateur se fait moins insouciant, les nouvelles moins légères, l'humour moins présent plus désespéré mais le sens de la formule poétique d'Igor Quézel-Perron, de la phrase décalée qui fait sourire et qui n'a pas besoin de beaucoup pour être explicite est lui toujours à chaque page : "La poissonnerie et l'église sont fermées. Dieu et le cabillauds sont seuls désormais.[...] Mon chien commence à grimper sur les murs. Qui suis-je, pour le juger ? Il se prend pour une araignée. le psy me dit que je ne sais pas bien lui parler. Nous avons des problèmes. La nuit, il ronfle. Je range mal mes souliers." (p. 30)

Malgré des phrases courtes, l'auteur donne un rythme lent à ses histoires, celui de la contemplation, de la flânerie. J'aime beaucoup cette écriture à la fois poétique et ramassée. Elle a un côté naïf et simple souligné par les dessins colorés de Louise Hourcade. Oh, Igor Quézel-Perron ne pose pas de question existentielle, il ne surfe pas sur les sujets d'actualité et rate ainsi la cible des lecteurs -et des critiques- qui ne jurent que par le réel et le sensationnel ; de même il est loin des lecteurs -et des critiques- pressés qui veulent avoir fini avant d'avoir commencé. Ses récits sont intemporels, lents, un brin nostalgiques, emplis d'émotions.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Livre reçu lors de la masse critique de septembre.

Très déçu malheureusement par ce livre que je n'ai pas pu terminer. La faute à une tournure des phrases très très courtes et sans conjonction de coordinations. Comme indiqué sur la 4ème de couverture, l'écriture est ciselée, pas au niveau du fond mais sur la forme des phrases. Etre arrêté dans sa lecture à chaque phrase, c'est gênant. Ne pas avoir de mots de liaisons empêche une lecture fluide du livre. Si cette tournure de phrase n'était présente que sur une petite partie du livre, cela ne poserait pas de problème. Dans notre cas, c'est sur l'ensemble du livre.

Du coup, je suis passé complètement à côté de l'histoire et c'est bien dommage. Etant parisien, je me languissais de découvrir ce livre.

N'hésitez tout de même pas à jeter un oeil au livre s'il se trouve chez votre libraire, l'écriture ne m'a pas convaincu, il en sera sans doute différemment pour vous. de plus, le livre bénéficie d'une très bonne qualité de fabrication et c'est assez rare pour le souligner.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Souvent, on réinvente son histoire, tu ne trouves pas ? Pour se faire du mal. La douleur prouve que l’on existe. La joie, c’est plus fugace. Ça ne tient pas dans le creux de la main. Alors on l’oublie.
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En homme du passé, je me souviens de la femme que j'ai aimé. En homme d'avenir, de celle que je désire.
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Demain n'est rien. Je ne sais pas qui je serai. Demain, je découvrirai un autre être, un autre monde.
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J'arpente le soleil. Le ciel s'arrête à la cime des peupliers. Plus loin, des vœux marchent sur les graviers.
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le canapé n’est pas dupe. mon désir fait antichambre dans mes mots. le vin dit n’importe quoi. un sourire de Lola bluffe un argument. un baiser fait conclusion.
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