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EAN : 9782764625125
Boréal (22/12/2017)
3.25/5   6 notes
Résumé :
L’art de la nouvelle est un grand art. Surtout quand il est le fait d’un auteur qui, ayant beaucoup écrit, maîtrise pleinement son métier, connaît parfaitement l’univers imaginaire qu’il n’a cessé d’explorer à travers tous les livres qu’il a écrits et a découvert depuis longtemps le style et la voix qu’il est le seul à posséder. Trois pages, voire une seule page parfois, lui suffisent pour donner naissance à des personnages, construire une intrigue, évoquer tout un ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est à une écriture de l'intime que nous convie Gilles Archambault. Dans trente-quatre brèves nouvelles se croisent amertume, nostalgie, ennui, bonheur effacé, bonheur furtif, tristesse assumée, désenchantement, sérénité tranquille... En quelques pages, voire quelques lignes, Archambault donne vie à des personnages qui, souvent, semblent partager avec leur auteur plein de secrets inavoués, plein d'expériences de quotidiens sans éclat, plein de morosités. Et, au travers ces tranches de vie, on ne peut faire que le constat que c'est beaucoup de nous dont l'auteur se nourrit. On reconnaît au passage sa propre citation, son propre état de désarroi devant la vie, devant le temps qui court, devant l'âge qui s'accumule dans nos courbatures ou la couleur de nos cheveux restants.

À relire le paragraphe précédent, mon commentaire pourrait paraître négatif. Et pourtant, ce que je voudrais transmettre c'est en premier lieu la maîtrise avec laquelle Archambault manie les mots pour nous plonger dans cet état d'intime regard sur soi et sur sa vie passée, regard qui peut prendre une teinte de mélancolie sans du tout devenir lancinant.

Lien : http://rivesderives.blogspot..
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Quand je raconte mon enfance, on ne me croit pas. Je suis un petit homme, étroit d’épaules, d’allure impeccable, d’une politesse d’un autre âge. J’ai été poussé à la discrétion par mon physique même. Les sports ne m’ont jamais attiré, les voyous non plus. À dix ans, j’avais toujours le nez fourré dans un livre. À quinze, j’étais convaincu que je deviendrais écrivain. Je me suis inscrit à des cours d’écriture, j’ai noirci des milliers de pages. Sans grand résultat. À vrai dire, je n’ai jamais terminé un seul manuscrit.
J’étais persuadé qu’avant d’écrire il fallait vivre. De tas d’écrivains le prétendaient. Mais comment vivre? Raconter mes courtes liaisons? Je n’en voyais pas l’intérêt. Je me sentais aux portes de l’existence, je n’ai jamais eu la sensation de les avoir franchies.
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Il y a sûrement sur terre des hommes pour qui la paternité est un but. Je ne suis pas des leurs. Il m’arrive de penser que j’aurais aisément accepté d’être infertile. L’autre jour, je me suis trahi devant ma fille. « Ainsi, m’a-t-elle dit, tu aurais souhaité que je ne naisse pas? » Sur le coup, je suis resté muet. Mon silence pouvait lui indiquer qu’elle avait raison. Je me suis débattu autant que j’ai pu. Pas sûr de l’avoir convaincue.
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Quand une femme évoque sa beauté, il se dit qu’il y a erreur sur la personne ou qu’on n’ose pas lui dire la vérité. Il aurait aimé avoir un autre visage. Tout sauf cette absence d’expression, ces yeux mornes. Le miroir, il faut bien l’affronter pour la corvée du rasage. Autrefois, il s’en servait aussi pour ajuster une cravate.
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C’est une femme en tous points charmante, belle, intelligente, tout ce qu’on veut. Un peu maniérée peut-être, mais il a connu pire. Ce qui le rassure surtout, c’est qu’elle est en couple. Elle ne devrait donc pas trop chercher à faire étalage de ce qu’elle appelle de façon un peu trop appuyée son charme féminin.
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J’ai mal vécu mon adolescence. Au mieux, elle n’a été qu’attente de jours meilleurs. J’ai détesté ces années du plus profond de mon être. À côté, ma déplorable vieillesse est un âge d’or.
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