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EAN : 9782849531303
208 pages
La Boîte à Bulles (01/12/2011)
3.79/5   12 notes
Résumé :
Le 28 août 2005, l'ouragan Katrina frappe La Nouvelle-Orléans puis laisse dans le sillage de ses vagues de 11m, de ses vents de 280km/h, pas moins de 1 836 morts ainsi que des dizaines de milliers de sans abris.

A-D retrace l'itinéraire de sept habitants de la ville qui, s'ils ont tous survécu au drame, ont connu des fortunes fort diverses, sur place ou en exil... Aucun d'eux, en tout cas, n'est sorti indemne de la catastrophe. Sur la base des témoign... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Excellente BD reportage.
La course folle de l'ouragan sur la Nouvelle-Orléans depuis le moment où il est annoncé jusqu'à ses conséquences, les ravages matériels et humains et la reconstruction tout aussi difficile et aléatoire pour les humains que pour les infrastructures et les biens matériels.
L'auteur est intervenu sur le site au moment du passage de l'ouragan et ce sont des tranches de vie de ce que lui ont raconté les personnes ayant vécu cette catastrophe qui sont ici très intelligemment présentées.
Cinq familles identifiées par des couleurs différentes nous font vivre au jour le jour l'avancée de l'ouragan.
Pas de fioriture inutile mais une mise en page pleine de trouvailles. le dessin est claire, le texte percutant. de l'ensemble se dégage une profonde empathie.
Totale réussite.
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Katrina a été l'une des pires catastrophes naturelles que les Etats-Unis ont connu ces dernières années. C'est l'une des plus belles villes américaine aux origines françaises qui a été sévèrement touchée. Ce one-shot est un témoignage qui retrace l'itinéraire de 5 familles qui ont connu des sorts différents. En effet, il y a ceux qui ont fuit la ville comme 90% de la population. Il y a également les 10% restants parmi les plus pauvres qui n'avaient pas les moyens de partir.

C'est clair que des pays comme le Bangladesh connaissent des moussons et des inondations qui font plusieurs milliers de victimes et cela passe dans l'indifférence générale. Quand il s'agit des USA, tout le monde a le regard tourné. Il y a des injustices dans le traitement des médias et de l'attention qu'on ne pourra changer.

J'ai su que l'administration Bush avait plutôt assez mal gérer les conséquences de cette catastrophe humanitaire. Je ne savais concrètement que c'était à ce point et que cela a entraîné la mort de rescapés qui n'avaient pas même pas de bouteille d'eau alors que l'armée circulait mitraillette à la main. Bref, cet ouvrage apportera un éclairage sans concession et sans parti pris sur ce nouveau déluge des temps modernes.

Le style graphique proche de celui de Daniel Clowes ne m'a pas trop séduit. La narration est parfois indécise et beaucoup trop anecdotique. La colorisation manque. Malgré ces défauts, on sent que l'auteur a voulu retranscrire de manière honnête la réalité. Pour autant, j'espérais sans doute autre chose qu'un traitement documentaire sur le sujet.
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(...)
Excepté Leo et Michelle, un jeune couple, tous décident de rester en ville durant le passage de Katrina :

Abbas souhaite assurer la sécurité de son fonds de commerce et ainsi intimider les éventuels pilleurs ; son ami Darnell lui prête main forte,

Kwame est un adolescent dont le père est pasteur ; ce dernier souhaite rester sur place pour soutenir sa Communauté. Durant le passage de Katrina, la famille s'abrite dans les locaux de l'Internat du frère de Kwame,

La mère de Denise travaille dans un hôpital et est de garde durant cette période ; Denise refuse de quitter la ville sans sa mère,

Et enfin de Docteur Brobson qui – comme beaucoup – minimise les risques et décide de rester sur place ; il organise même une fête en l'honneur de Katrina.

La tension monte petit à petit durant l'album. On découvre des personnages initialement très sceptiques sur l'aspect critique de la situation et qui peu à peu vont prendre conscience de l'ampleur du phénomène. L'auteur consacre d'ailleurs un passage du récit à expliquer les raisons de ce comportement : dans une zone géographique propice au passage d'ouragans, les bulletins météorologiques sont souvent alarmistes. Les gens se sont habitués et relativisent.

(...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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J'en ai pensé quoi, de l'histoire ? Plus qu'une histoire, c'est un réel travail journalistique qu'a mené l'auteur pour dessiner cette BD. On suit au jour le jour ces sept personnes et leur entourage, et on découvre avec eux l'horreur de la situation. Les "héros" de cet ouvrage sont bien choisi, car de milieux différents, de quartiers différents, et ayant eu au long de ce drame des parcours différents, on se trouve avec différents points de vue très intéressants. J'ai appris plus à la lecture de cet ouvrage qu'en ayant suivi les informations de l'époque. Et ce n'est pas très réjouissant, c'est le moins que l'on puisse dire !

L'album ? Chez La boite à Bulles, couverture souple et format "moyen", 207 pages

Le dessin ? Un dessin simple, allant à l'essentiel. Un travail en noir et blanc, avec des fonds colorés différents selon le déroulement des évènements.

Donc j'en retiens... que j'ai choisi cette BD un peu au hasard dans les rayons de ma médiathèque, et que cela a été une belle surprise. J'ai été tout de suite prise dans l'histoire, et j'ai suivi ces sept personnes en me demandant bien ce qui pouvait leur être arrivé. Je pensais à un travail de recherche de l'auteur, mais je n'ai vu qu'à la fin de l'ouvrage qu'il s'agissait de personnages réels, et non d'une fiction inspirée de... de plus, la fin du livre contient un ensemble de photos prises par l'auteur durant son travail à la Nouvelle Orléans avec la Croix Rouge. C'est édifiant, c'est terrible. J'ai appris des choses dont j'avais vaguement entendu parlé, et honnêtement, j'ai découvert l'ampleur d'actions qui n'ont pas été les plus médiatisées. Une vision des Etats Unis dans ce qu'ils n'ont pas de plus beau....
Lien : http://sofynet2008.canalblog..
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La tempête Katrina de la Nouvelle-Orléans en 2005 par ceux qui l'ont vécu. Une BD documentaire édifiante et passionnante.
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critiques presse (3)
BDGest
18 janvier 2012
Une réussite de plus à mettre au crédit de cette riche école du reportage dessiné qui fait florès actuellement, A.D. La Nouvelle-Orléans après le déluge s’avère aussi rigoureux dans la démarche journalistique que réussi d’un point de vue technique et poignant humainement parlant. Une œuvre à lire absolument pour appréhender le comportement de citoyens ordinaires face à des situations extraordinaires.
Lire la critique sur le site : BDGest
ActuaBD
29 décembre 2011
Une réussite éclatante, à la fois roman graphique plein de suspense et d’humanité, et témoignage inédit d’une des plus grandes blessures sociales américaines de ces dernières années.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Sceneario
12 décembre 2011
Mais ce que j'ai particulièrement apprécié c'est la différence entre chaque ressenti, entre chaque expérience. Cela permet à l'auteur d'aborder ce qui se passe sous plusieurs angles, d'une part, et surtout il peut ainsi appréhender le thème de la perte sous toutes ces formes. Que ce soit la perte d'une maison, d'un quartier, d'une innocence ou même la perte de ses souvenirs, d'une vie, d'une passion, on sent vibrer les mots de ces rescapés.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
- Tous ces gens [...] pourquoi est-ce qu'ils n'ont pas quitté la ville avant l'arrivée de la tempête ? C'est quoi leur problème ?

- Putain ! cet auditeur est vraiment un con. Regarde-moi. J'ai à peu près 100 dollars sur mon compte. Comment je ferais, sans carte de crédit ? Avec 100 dollars, on n'achète pas beaucoup d'essence.
Ce que ces imbéciles ne réalisent pas, c'est que, lorsqu' ils ont ordonné l'évacuation, on n'était que le 26. Ceux qui attendaient leur chèque de paye pour aujourd'hui, le premier du mois, ils pouvaient lui dire adieu.

- Ou tout ceux qui attendaient un chèque du gouvernement... Bonne chance aussi !
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Sur chaque parcelle que nous avons longée étaient marqués à la peinture l’adresse correspondante et le nom de la famille des habitants. Parfois, avaient été ajoutés des messages du genre tout va bien ou on reviendra ! Des arbres – apparemment beaux et majestueux par le passé – il ne reste plus qu’un squelette noueux, la plupart couverts d’habits soufflés par le vent. Quelle vision étrange, que ces troncs et ces branches de teinte gris-brun mouchetés des couleurs vives de tee-shirts et sous-vêtements
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Ils n'avaient pas été capables d'évacuer les vivants à temps. Ils n'ont pas été capables de faire partir les morts à temps non plus.
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Je continue à penser à ce que j'ai perdu et que je ne récupérerai jamais et cela me parlyse.
C'est pour cela que je veux rester à Baton Rouge. Ici, je peux faire comme si ce qu'on a perdu pouvait être remplacé.
...
Je crois qu'une grande partie de moi a été emportée par l'ouragan.
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En tant que réfugiée, nous avons reçu l'aide de Habitat for Humanity. Ils nous en construit cette maison [...]
Mais savez-vous que ma mère refusait d'acheter le moindre meuble pour cette maison ? Elle disait qu'elle ne voulait plus rien avoir à perdre.
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