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Abe Sapien tome 8 sur 9

Max Fiumara (Illustrateur)Sebastián Fiumara (Illustrateur)
EAN : 9781506700311
168 pages
Dark Horse (14/02/2017)
4.75/5   2 notes
Résumé :
On the run at the end of the world, Abe Sapien's Dark and Terrible story reaches its finale, and the answers he uncovers about his own existence reveal some of the biggest secrets of the Hellboy saga.

AWOL from the Bureau for Paranormal Research and Defense for more than a year, Abe travels to lost two lost kingdoms before returning to America. There he'll confront the most nightmarish version of the fate he's run from all along, as well as the necrom... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The secret fire (épisodes 24 à 26, 28, 29 et 31) qu'il faut avoir lu avant. Il contient les épisodes 32 à 36, initialement parus en 2016, coécrits par Mike Mignola & Scott Allie. Max Fiumara a dessiné les épisodes 32, 33 et 35. Sebastián Fiumara a dessiné les épisodes 34 et 36. Dave Stewart a réalisé la mise en couleurs de tous les épisodes.

Abe Sapien a enfin atteint son but : la résidence du professeur Trevor Bruttenholm à Brooklyn. Elle est dans un quartier déserté qui a été ravagé par les combats contre les monstres. Toutefois l'immeuble est encore debout, et il peut y pénétrer sans difficulté. En farfouillant un peu partout il découvre des enregistrements d'entretiens menés par Bruttenholm, dont les siens. Il trouve également un lecteur pour écouter ces cassettes audio. Mais il doit partir à la recherche de piles pour remplacer celles de l'appareil. Ayant mis la main sur des piles encore en état, il commence à écouter ces compte-rendu audio et découvre que le professeur Bruttenholm procédait à des séances d'hypnotisme qui lui permettait de communiquer avec la personnalité d'Everett Langdon Caul, enfouie sous celle d'Abe Sapien. Il voit sur le boitier de la cassette qu'il est question de la société Oannes, et de la confrérie Heliopic.

Pendant ce temps-là, Gustav Strobel & l'agent Vaughn ont également continué à progresser et ils se retrouvent eux aussi aux portes de la demeure du professeur Bruttenholm. Il s'en suit une confrontation physique, alors que la lecture de la cassette se poursuit et qu'il est question de l'expédition au cours de laquelle Everett Langdon Caul a été transformé en Abe Sapien (voir BPRD vol.7: Garden of Souls). Par la suite, Abe Sapien se rend à l'île de Saint Sébastien, au large de la France, car elle était mentionnée à plusieurs reprises lors des séances d'hypnose. Il rencontre un shaman d'Hyperborée qui lui livre quelques secrets, dont celui de l'origine de la force Vril.

Depuis le tome 2, le lecteur a bien assimilé la dynamique de cette série : Abe Sapien a quitté l'organisation du BPRD pour tirer au clair sa véritable nature. Il traverse les États-Unis, parfois avec une destination claire en tête, d'autres fois sous forme de vagabondage. Il croise des individus, parfois des communautés, et il se confronte à des monstres. Dans le même temps, Gustav Strobl promène son zombie, à la poursuite d'un savoir qui lui permettra d'augmenter ses pouvoirs. Avec la fin du tome précédent, le lecteur avait l'impression d'une avancée significative pour Abe Sapien, ayant retrouvé une forme de paix intérieure, moins convaincu par le passé qu'il est le premier représentant d'une nouvelle race destinée à supplanter l'homo sapiens, parce que mieux adaptée que lui pour survivre à la présence des monstres sur Terre. La couverture du présent tome le surprend un peu car elle semble indiquer que Gustav Strobl rejoint enfin Abe Sapien, mettant ainsi un terme à la dynamique de la série.

Le premier épisode confirme ce que montre la couverture. Abe Sapien a atteint un point essentiel dans sa quête, en découvrant les archives des séances d'hypnose de Trevor Bruttenholm, et plus particulièrement celles qui le concernent. Strobl et Vaughn arrivent sur ces entrefaites. Mignola & Allie adopte alors un mode narratif dans lequel se déroule la confrontation physique entre Abe Sapien et Strobl, pendant que le magnétophone à cassette continue de fonctionner, et d'apporter des révélations concernant Sapien. Avec le troisième épisode, le lecteur se rend compte que les coscénaristes ne font pas semblant, et qu'ils vont au fond des choses, dévoilant de nombreux mystères restés en suspens depuis plusieurs dizaines d'épisodes de la série mais aussi de celle du BPRD. Il retrouve Alice le temps d'une courte séquence, personnage initialement apparu dans le tome 12 d'Hellboy The Storm and the Fury. Il est question de l'énergie Vril, et le chaman porte la marque d'une paume rouge sang sur le visage, comme elle en est déjà apparue dans la série BPRD Hell on Earth. En outre il est à nouveau question de l'Hyperborée et des Ogdru Hem.

Cette abondance de références destine ce tome à des lecteurs très familiers de l'univers partagé d'Hellboy et de la continuité de la série BPRD, la première et la seconde Hell on Earth. Qui plus est, les révélations contenues dans ces pages ne se limitent pas à la nature d'Abe Sapien, mais apportent des éclaircissements sur l'histoire de l'Hyperborée et sur la nature de l'énergie Vril. le lecteur découvre alors plusieurs pièces manquantes de l'univers partagé d'Hellboy qui n'avaient jamais été énoncées de manière explicite jusqu'alors. Il est assez surpris que ces révélations aient lieu dans cette série secondaire, mais ravi d'enfin disposer de ces pièces du puzzle. Les auteurs ne sacrifient pas pour autant leur personnage principal. Avec cette détermination retrouvée, Abe Sapien a décidé d'aller de l'avant. Il ne craint plus d'en apprendre plus sur lui-même. Les auteurs mettent donc en scène cet apport d'informations supplémentaires par le biais des cassettes audio des séances d'hypnose, et Sapien les assimile sans que cela ne provoque un retour d'auto-apitoiement. Il apparaît à nouveau comme un individu doté d'une réelle force de caractère et capable d'affronter les événements. Il semblerait en outre que ces épisodes marquent la fin d'un cycle, et peut-être même la fin de la série. Les scénaristes incluent donc un bref passage (3 pages) au cours duquel le lecteur a un très rapide aperçu de ce que sont devenus Dayana, Megan, Grace, Jim, Diego et Carmelita, des personnages avec lesquels Sapien avait tissé des liens dans le tome 6 A darkness so great.

Le lecteur retrouve également le duo d'artistes récurrents sur la série : les frères Fiumara. Les différences graphiques entre les 2 sont moins marquées dans ce tome. Comme d'habitude, la mise en couleurs de Dave Stewart assure une continuité chromatique d'un épisode à l'autre. Il privilégie des teintes sombres, pour rendre compte de l'ambiance de fin du monde, ou au moins de désastre qui règne sur Terre. Il n'y a que lors de 2 scènes violentes où il recourt à un rouge soutenu pour rendre compte de l'intensité de cette violence, en y associant la couleur du sang. Même lorsqu'Abe Sapien rencontre Alice dans un havre de paix, il utilise un vert un peu foncé pour montrer que ce calme n'est pas annonciateur de temps radieux à venir, mais doit plutôt être pris comme l'ambiance de la fin d'un monde ou d'un cycle. Il n'y a que les 3 pages sur les personnages humains qui ont passé quelques jours en compagnie d'Abe Sapien, qui soient en couleurs naturelles.

Les 2 dessinateurs tracent des traits de contour un peu appuyés, plus déchiqueté par Sebastian, afin de renforcer cette ambiance sombre. Vraisemblablement Max Fiumara a disposé de suffisamment de temps pour réaliser ses épisodes, car ses décors et les environnements sont substantiels. le lecteur peut contempler le désordre dans les pièces de l'appartement de Trevor Bruttenholm, ainsi que les décombres alentours alors que progressent Strobl et Vaughn. Il s'essouffle un peu pour le dernier tiers de l'épisode 33. Ce faisant il donne une identité visuelle très forte à l'île de Saint Sébastien, et à la forêt mythique où se trouve Alice. Il sait conserver tout du long un langage corporel pour Abe Sapien, qui atteste de ses transformations morphologiques, de son éloignement d'avec la race humaine. À aucun moment il n'est tenté de le rendre plus humain, de faire oublier son étrangeté. Cet aspect-là du personnage ressort avec force par comparaison avec les 3 pages consacrées à Grace. Sa mise en scène de l'affrontement physique dans la demeure de Bruttenholm rend compte à la fois de la force physique d'Abe Sapien, et des éléments magiques déployés par Gustav Strobl.

Sebastian Fiumara doit lui aussi représenter des séquences difficiles. Il y a ce troisième retour dans le Jardin (épisode 35) qui nécessite d'être visuellement raccord avec plusieurs éléments de la mythologie de l'univers partagé d'Hellboy. Il s'acquitte de sa tâche en respectant leur apparence dans d'autres séries. Il se montre convainquant pour donner une aura mythologique aux avanies subies par les 2 prêtres d'Hyperborée. Dans la grande tradition des récits de superhéros, ce tome se conclut avec un épisode décrivant un affrontement physique, dans lequel les convictions et les objectifs des 2 antagonistes se confrontent. Comme son frère, Sebastián Fiumara sait conserver et retranscrire toute la bestialité d'Abe Sapien, et de son opposant. Il construit un déroulement de combat, avec des déplacements et des mouvements qui s'enchainent logiquement, donnant un intérêt visuel à la scène, par opposition à ce qui n'aurait pu être qu'une suite de pauses esthétiques sans lien de cause à effet. Il utilise à bon escient des aplats de noir aux formes irrégulières pour souligner la vivacité des mouvements.

Ce tome de la série constitue une surprise de taille pour le lecteur qui s'attendait à une étape de plus dans le questionnement d'Abe Sapien pour trouver des réponses à sa nature profonde et à ce que ça implique pour son futur, voire pour sa destinée. Mike Mignola, aidé par Scott Allie, livre des clefs de compréhension essentielle pour son univers partagé, et mène à bien la quête de Gustav Strobl, sans oublier la personnalité d'Abe Sapien. Les frères Fiumara réalisent des épisodes habités, à la hauteur des exigences multiples du scénario. 5 étoiles pour ce qui ressemble à la fin de l'histoire principale d'Abe Sapien (ou tout du moins la fin d'un cycle) avec des pièces essentielles du puzzle de la mythologie de cet univers.
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critiques presse (1)
Sceneario
02 mai 2017
Ce huitième volume est un excellent tome qui ravira les amateurs. Avec ce récit, Mignola et Allie prouvent que le titre n'est pas qu'un simple spin-off d'Hellboy !
Lire la critique sur le site : Sceneario

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