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EAN : 9782843448867
130 pages
Le Bélial' (30/08/2019)
3.37/5   90 notes
Résumé :
Collection Une Heure Lumière - 22
« C’EST LA FILLE coiffée style Halloween. Coupe Morticia Addams, teinture noir de jais, mèches orangées asymétriques. Elle a vingt-quatre ou vingt-cinq ans. Une femme-enfant, songes-tu, qui dévore des biographies d’empoisonneurs célèbres et s’est affublée des piercings les plus douloureux du marché. De la chair à goth typique. Pourtant, une fois passé les cheveux, les robes vintage, la bague-araignée au ventre de perle, les t... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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En quelques lectures Lucius Shepard s'est imposé comme un de mes écrivains préférés. Et ce n'est pas ce « Abimagique » qui va décevoir cet amour littéraire. Cette novella parue dans la sublime collection Une Heure Lumière est un formidable récit qui impose définitivement Shepard comme le maître de l'étrange.

Au tout début de ma lecture, je me suis dit « aïe » en voyant le parti pris narratif de l'auteur, à savoir l'usage de la seconde personne du singulier. J'avoue que je dois avoir un petit côté vieux-jeu conventionnel, ce genre de procédé n'a en général pas mon affection. Mais Lucius Shepard n'est pas n'importe quel auteur et la pointe de déception que j'ai ressentie au départ s'est vite dissipée pour finir par m'apparaitre comme un des points forts du roman. Ce « tu » participe de l'étrangeté du récit et en renforce le côté immersif en mettant le lecteur à la place du personnage principal. Cette identification, ou plutôt devrais-je parler de cette confusion, entre lecteur et héros est encore renforcée par le mystère qui plane sur lui. On ne sait pas grand-chose de ce personnage, si ce n'est son métier. On ne saura même jamais son nom, à un moment il prétend s'appeler Carl mais on sait qu'il ne s'agit pas de son vrai nom. le fait de se voir, en tant que lecteur, assimilé au héros permet de ressentir pleinement la fascination exercée par Abi et l'étrangeté de l'histoire imaginée par Shepard. Et étrange, elle l'est cette histoire. « Abimagique » aurait pu n'être qu'un roman fantastique classique mais comme je l'ai dit Shepard est un maître de l'étrange, il sait par des petits riens, en quelques scènes, en quelques descriptions faire basculer un récit du classique vers le bizarre le plus troublant. Je ne veux pas dévoiler ces ingrédients que l'auteur distille au fur et à mesure du développement de l'intrigue, les découvrir par soi-même participe du plaisir de la lecture. Sachez simplement que l'histoire est intensément prenante, remarquablement construite jusqu'à une fin ouverte parfaite et que le personnage d'Abi est très marquant (elle aussi, je vous laisse la découvrir).

Encore une perle signée Shepard ! C'est bien simple, j'ai envie de tout lire de cet auteur. Ce qui est très cool, c'est que j'en ai déjà quelques-uns qui m'attendent dans ma PAL.
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Par approximation phonique, le titre Abimagique m'a renvoyée vers celui du dessin animé Emi Magique. Tout ça pour dire que la fichue chanson du générique m'a trotté dans la tête tout au long de ma lecture (🎼Tourne, tourne destinée/ Et tes rêves vont s'exaucer🎶).

Ici aussi il est question de magie. Abimagique, le surnom qu'elle s'est donné, a le look gothique, la silhouette voluptueuse et un mode de vie qui mélange philosophie New Age, tantrisme, véganisme et Wicca. du moins est-ce ainsi que la voit Carl, le Tu de l'histoire. Il est rare qu'un auteur se lance dans une narration à la seconde personne du singulier et au présent de l'indicatif. Ça peut vite être casse-binette si l'écrivain se montre maladroit. Avec Lucius Shepard aux manettes, ça passe très bien et l'on se fait très vite à cette particularité narrative.

La novella se place dans le domaine du fantastique, avec tout le flou et le doute que ce genre littéraire comporte (qu'on pense à La Vénus d'Ille de Mérimé, un merveilleux exemple). Comme l'interlocuteur de l'auteur est Carl, jeune homme doctorant en sciences, beaucoup de choses nous échappent autant qu'à lui, délicieuse frustration du genre.

Lucius Shepard figurait déjà dans l'excellente collection Une heure-lumière des éditions Belial, avec une novella d'ambiance gothique victorien, Les attracteurs de Rose Street. Son Abimagique renouvelle le plaisir de sa découverte. A déguster sans hésiter, c'est un pur régal!
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En août dernier paraissaient trois nouveaux ouvrages dans l'excellente collection « Une Heure Lumière » du Bélial. Parmi eux, on trouve une novella signée Lucius Shepard qui vient agrandir pour la seconde fois le catalogue de la collection puisque la maison d'édition avait déjà publié en août 2018 l'excellent « Les attracteurs de Rose Street » dont je vous recommande chaleureusement la lecture. Si la plupart des novellas précédemment éditées relèvent de la science-fiction, « Abimagique » s'inscrit pour sa part dans le registre du fantastique. le roman met en scène un jeune homme qui tombe sous le charme d'Abi, une femme qu'il ne cesse de croiser dans un restaurant et dont le look, l'attitude et la sensualité le fascinent. C'est dans une sorte d'état second que notre héros entame une relation amoureuse avec cette femme charismatique dotée d'un pouvoir de séduction incroyable, mais aussi pleine de secrets qu'elle se refuse la plupart du temps à évoquer. Dans la tête du jeune homme épris, les questions ne cessent de se multiplier. Qu'est-il arrivé à ses précédents compagnons ? En quoi consistent ces pratiques sexuelles, certes redoutablement efficaces, mais potentiellement dangereuses auxquelles la jeune femme se livre ? Et surtout, que doit-il penser des bribes d'informations lâchées par Abi qui laisse à entendre qu'elle serait dotée de pouvoirs mystiques capables d'influer sur le cours du monde ? le texte est rédigé à la deuxième personne du singulier, celle-ci servant à désigner le protagoniste que l'on suit exclusivement dans le cadre de sa relation avec cette mystérieuse jeune femme (on ne saura jamais son nom, par exemple). Un mode de narration original qui prend légèrement au dépourvu dans un premier temps, mais qui convient finalement parfaitement au ton et à la structure de cette novella. Une novella remarquablement écrite, puisqu'elle se dévore en un temps record tant le suspens est bien entretenu, mais dont la conclusion n'est malheureusement pas tout à fait à la hauteur. A noter que le texte contient un certain nombre de scènes de sexe (sans que celles-ci ne deviennent trop envahissantes), ce que tous les lecteurs n'apprécieront sans doute pas.

On en avait déjà eu la preuve avec « Les attracteurs de Rose Street », mais il apparaît encore plus nettement ici que Lucius Shepard est passé maître dans l'art de construire des récits fantastiques efficaces. L'auteur s'amuse en effet à laisser constamment son lecteur dans le doute quant à la véritable nature de la jeune femme. En l'espace d'une centaine de pages seulement, l'auteur parvient à sans arrêt nous faire changer d'avis concernant Abi : est-elle une redoutable manipulatrice ou ses intentions sont-elles sincères ? Les événements dans lesquels se retrouvent entraînés le protagoniste relèvent-ils du surnaturel ou de simples ruses ? En fonction des témoignages apportés, des scènes auxquelles on assiste ou des réactions de la jeune femme, le lecteur passe de l'une à l'autre de ses hypothèses sans jamais être persuadé de la validité de son choix. C'est cette incertitude constante qui fait toute la force de ce texte qui réutilise ainsi de manière diablement efficace les principaux codes du fantastique dont tout le sel réside justement dans le fait de parvenir à maintenir le lecteur à la frontière entre raison et folie. Cette oscillation permanente entre réalité et surnaturel est également entretenue par l'auteur au moyen de plusieurs procédés qui rajoutent encore davantage de confusion et nous font douter de l'objectivité du protagoniste (succession de rêves étranges, utilisation par la jeune femme de pratiques sexuelles ou d'aliments pouvant altérer son jugement…). Les trois-quart du récit sont construits autour de ce suspens que vient malheureusement gâcher la dernière partie puisque celle-ci tranche de façon un peu trop nette la question laissée jusque là en suspens. Et quel dommage, car en choisissant à la place du lecteur, le texte perd une partie de son mystère, et donc de son charme. Certes, l'auteur ne nous livre pas toutes les réponses à nos interrogations (loin de là), mais la question centrale, elle, est assez clairement tranchée, et on ne peut s'empêcher d'être déçu en découvrant la véritable nature de cette jeune femme à propos de laquelle j'aurais préféré continuer à douter.

Lucius Shepard signe avec « Abimagique » un très bon récit dans lequel il se réapproprie la plupart des codes du fantastique. L'incertitude entretenue astucieusement par l'auteur concernant la nature surnaturelle ou non de la jeune femme pousse le lecteur à dévorer l'ouvrage en un temps record, ce qui témoigne du talent de conteur remarquable de Lucius Shepard. La conclusion est cependant un peu décevante et vient (légèrement) contrebalancer l'ensemble qui reste malgré tout de très bonne facture.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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Déesse mère.

Tu l'a vue dans ce café. Tu est tombé amoureux. Elle t'a dit que le monde courait à sa perte. Mais t'a t'elle seulement dit la vérité ?

Après avoir quitté Lucius Sheppard sur la semi-déception "Le livre écorné de ma vie", je le retrouve avec ce coup de coeur. le personnage principal est tombé amoureux d'une fille fascinante. Gothique, adepte de la Wicca et du tantrisme, Abimagique fascine par le mystère qui émane d'elle.

Cette relation sous des abord idylliques devient peu à peu toxique. Abimagique est-elle réellement une sorcière comme elle le prétend ? N'est t-elle pas plutôt une manipulatrice ? Peu à peu notre héros doute. Quelles sont les réelles attentions d'Abimagique à son égard ?

L'auteur joue sur cette ambiguïté jusqu'au final. Mais cette lumière ne fera que jeter de nouvelles ombres sur le mystère.

J'ai également adoré la narration à la deuxième personne du singulier. D'habitude je la trouve inutilement lourde, mais ici elle est utilisée à la perfection. Nous sommes totalement aspirés dans l'histoire et ressentons de manière accrue les différents événements.

Bref, cette novella est un incontournable de Lucius Sheppard.
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Seconde novella de Lucius Shepard publiée dans la collection Une heure-lumière, Abimagique relève d'un Fantastique traditionnel dans sa façon de proposer diverses hypothèses (rationnelles ou surnaturelles) sur la nature réelle des événements décrits et de ne trancher en faveur d'aucune. Ce qui pourra, tout comme la très puissante dimension sexuelle du texte, en gêner certains. Ils auraient cependant tort de se priver d'une histoire envoûtante, le mystère d'une femme surnommée Abi qui est peut-être une nymphomane new age, peut-être un pervers narcissique… mais peut-être tout autre chose. L'auteur balaye d'ailleurs large, vous proposant des hypothèses plus extraordinaires les unes que les autres. Mais… peut-être que le problème ne vient pas d'elle, mais de son compagnon, Carl. Si vous souhaitez vous embarquer dans un jeu de pistes oscillant entre la folie, la SF et le mysticisme, où aucune réponse claire ne vous attend à la fin (ce qui est tout à fait dans les codes du Fantastique, rien d'anormal à cela), le tout magnifié par l'incomparable plume de Shepard, traversé par de puissants spasmes érotiques et rythmé par une narration incantatoire, à la mélopée s'accélérant sans cesse, Abimagique est pour vous !

Ce qui précède n'est qu'un résumé, l'analyse complète se trouvant sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.com/..
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critiques presse (2)
Elbakin.net
17 décembre 2019
Cette novella est une histoire en revanche bien trop nébuleuse pour satisfaire pleinement notre appétit de réponses. [...] Alors que les choses s’emballent et prennent une tournure plus radicale, dirons-nous, tout se termine au détour d’une phrase. Un peu comme si l’on se retrouvait en fait face à un exercice de style, réussi, érudit, mais limité.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
eMaginarock
06 novembre 2019
Très clairement avec cette novella Lucius Shepard démontre qu’il est un des maîtres de l’imaginaire de manière totalement incontestable. Partant d’un point de départ anodin il nous emmène à travers une histoire rocambolesque mais qu’il parvient à rendre crédible au fil des pages, nous rendant avides d’en connaître la finalité.
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Bien entendu, personne n’aurait l’idée de baptiser sa fille Abimagique. C’est un nom qu’elle s’est choisi, un nom qui, la première fois que tu l’as entendu, t’a incité à avoir des pensées moqueuses, à l’imaginer comme une victime de quelque délire wiccan, et il semble que ce soit plus ou moins le cas. Les murs de sa maison sont ornés de représentations classiques d’anges ; de masques tibétains et amérindiens ; de curieux assemblages d’herbes séchées et de rubans de soie ; de croix, ordinaires ou ansées, de 7 tracés à l’envers et autres symboles moins aisément identifiables. De longs colliers de perles – ambre et argent, topaze et lapis-lazuli – drapent le miroir de la chambre, découpant les reflets en tranches ; des sachets d’herbes dégageant des odeurs bizarres traînent un peu partout ; des bouts de papier portant des inscriptions tracées à la main dans une écriture tolkiennienne sont planqués sous les oreillers, au fond des tiroirs, sous les plantes en pot, dans les boîtes et les bocaux, et on trouve souvent dessus un 7 à l’envers. Un mois après que vous vous êtes liés d’amitié (tu t’es insinué dans sa vie en tant que client, en quête d’un traitement pour le mal de dos dont tu souffres depuis des années suite à un accident de voiture), tu comprends que ces arcanes reflètent sa personnalité plutôt que de la proclamer à autrui ; ce sont des expressions naturelles, telles des branches feuillues émanant d’un tronc central. Quand elle parle de Dieu, des dieux, des esprits, des fantômes, des miracles, des monstres, de la magie animale ou végétale, des cercles de l’enfer, de la puissance des anges, de la plénitude de l’espace mystique où elle demeure, elle n’est ni agressive ni sur la défensive, s’exprime avec une certitude tranquille qui te pousse à argumenter avec elle. Si tu veux mettre à bas ses croyances, ce n’est pas parce que tu n’as pas dépassé le stade de geek lycéen porté sur la science, mais plutôt parce qu’une vague motivation mâle l’exige de toi. Refusant de discuter, elle se contente de suggérer qu’il existe peut-être certaines choses dont tu n’es pas encore conscient ; un argument que tu ne peux pas réfuter, même si tu essaies.
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Personne ne la drague et ça t’étonne. Certains mecs sont sûrement rebutés par son style (que tu soupçonnes d’être un déguisement plutôt qu’une manifestation de désaffection culturelle), et quelques-uns doivent supposer que c’est une brise-burnes et que toute tentative d’approche leur vaudra un feu roulant d’insultes. Mais il y en a sûrement d’autres qui ne se laisseraient pas dissuader aussi facilement. C’est une belle femme – non, une femme superbe ; le mot « superbe » évoque mieux sa qualité antique. Ses seins, toujours montrés à leur avantage, sont gros et laiteux, zaftig, comme ceux des femmes peintes par Raphaël et Le Titien, et le reste de son corps se conforme aux critères démodés de la volupté. Il doit y avoir une atmosphère spéciale autour d’elle, songes-tu. Une enveloppe de force qui rend son espace inviolable. D’une façon ou d’une autre, tu comprends qu’il ne doit pas être facile de la posséder. Pas question de se planter devant elle et de lui dire : « Ça vous dérange si je m’assois ici ? », ou : « Vous n’étiez pas au Crocodile Club samedi dernier ? », pour embrayer ensuite sur les groupes cools que vous avez vus sur scène puis lui demander son téléphone, et une fois là, passé le besoin d’échanger des banalités (en fait, rien d’autre qu’un préliminaire animal), vous finirez par vous retrouver dans le même lit – ou peut-être pas. Bien que tu désires la même chose que les crétins usant de ces stupides travaux d’approche, tu sais que si tu veux en arriver à cette nuit-là, à ce lit-là, tu devras d’abord désirer tout ce qui a trait à elle. Tu devras tomber amoureux d’elle, te jeter à ses pieds, de sorte que lorsque tu te présenteras, sans te montrer plus spirituel que le premier type de ton âge venu, ces présentations seront enrichies par la profondeur de ses sentiments, l’étendue de ses connaissances, et tu auras alors découvert que la conversation se réduit rarement pour elle à des banalités – une conviction morale souligne toujours ses propos -, tu auras appris qu’elle travaille comme massothérapeute avec des handicapés, qu’elle vit seule dans une maison en bois, dans une rue bordée de sapins du quartier de Fremont, que ses yeux ont la couleur du vert bouteille illuminé de soleil et qu’elle s’appelle Abi, le diminutif d’Abimagique.
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C’est la fille coiffée style Halloween. Coupe Morticia Addams, teinture noir de jais, mèches orangées asymétriques. Elle a vint-quatre ou vingt-cinq ans. Une femme-enfant, songes-tu, qui dévore des biographies d’empoisonneurs célèbres et s’est affublée des piercings les plus douloureux du marché. De la chair à goth typique. Pourtant, une fois passé les cheveux, les robes vintage, la bague-araignée au ventre de perle, les tatouages sur les mains (un crâne de vampire, un cœur humain) et le maquillage outrancier, tu remarques que son visage est empreint d’une douceur et d’une sensualité maternelles qui semblent trop vulnérables pour participer de ce monde moderne.
Durant la semaine, elle déjeune le plus souvent dans ce petit restau teriyaki, au carrefour de l’Ave et de la 45e, dans le quartier de l’Université de Seattle. En général, elle s’assied à la table où a jadis mangé Bill Gates, événement immortalisé par un polaroïd du grand homme encadré au mur, et elle commande toujours le Menu 3 (spécial végan) et une bouteille d’eau, puis elle mange en lisant (en général des livres brochés), sauf les jours de pluie – alors elle regarde par la fenêtre d’un air absent tout en piquant sa fourchette dans son plat. Cela suggère qu’elle est du coin, car les gens nés dans le Nord-Ouest n’ont pas coutume de considérer la pluie comme déprimante ; ils sont davantage enclins à voir en elle un voile consolateur tiré sur le monde, un voile qui encourage la contemplation.
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quand les gens meurent, tout ce qui arrive en apparence, c’est qu’ils sont exclus du rêve que nous faisons du monde.
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Tu commences à comprendre que c’est ainsi que fonctionne votre relation, qu’elle fonctionnera probablement toujours ainsi: elle te cède le contrôle lorsque le contrôle cesse d’être un enjeu.
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Entretien avec Lucius Shepard enregistrée aux Imaginales (Epinal, mai 2013) L'audio de la rencontre : http://www.actusf.com/spip/Imaginales-2013-Conference,1...
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