Ada

Jeanette Winterson évoque Gertrude Stein dans son roman “Pourquoi être heureux quand on peut être normal”. Ça m'a mis la puce à l'oreille. le genre de puce qui grattouille jusqu'à ce qu'elle ait satisfait sa curiosité. J'aborde cette auteure par un chemin détourné puisque c'est d'une adaptation graphique d'un très court texte qu'il s'agit ici. C'est baroque, coloré, empêtré de tâches et de pointillés, bousculé par des têtes de mort à la mexicaine. le texte - parfois tellement noyé dans le dessin qu'il en est difficile à lire - sort des sentiers battus. Il est empreint d'une simplicité répétitive qui cherche à exprimer le monde d'une manière différente. Ça ne se laisse pas approcher facilement. Je ne peux pas dire que j'ai aimé. Mais cela a le mérite de véhiculer un univers, une recherche créative qui n'est pas vaine, qui interroge et qui a son sens.