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EAN : 9782246857815
148 pages
Grasset (21/09/2016)
3.79/5   28 notes
Résumé :
"Le 8 mai 1975, je vois le jour, moi Marie Alicia Eugénie Charlotte Blandine, seconde fille du duc et de la duchesse de Noailles. Trente ans plus tard, je choisis la vie. je m'arrache à l'alcool, à l'herbe, à la cocaïne, à ces dépendances qui, depuis quinze ans, me possèdent et me consument. je m'appelle Marie, j'ai deux anniversaires et une seule vie."

Jolie jeune femme issue d'une des grandes familles de France, Marie de Noailles découvre la drogue... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
D'aussi loin que je me souvienne, je me suis toujours beaucoup intéressée au phénomène de la dépendance et en particulier en ce qui concerne celle aux stupéfiants de toutes sortes. Lorsque j'étais ado, je voulais d'ailleurs devenir éducatrice spécialisée pour venir en aide aux personnes concernées (beau projet tombé à l'eau ...). du coup, lorsque je suis tombée sur ce témoignage de Marie de Noailles, j'ai eu très envie de découvrir son contenu. Je remercie donc chaudement les Editions Grasset pour m'avoir permis de lire ce livre via la plateforme Netgalley.

"Le 8 mai 1975, je vois le jour, moi Marie Alicia Eugénie Charlotte Blandine, seconde fille du duc et de la duchesse de Noailles. Trente ans plus tard, je choisis la vie. je m'arrache à l'alcool, à l'herbe, à la cocaïne, à ces dépendances qui, depuis quinze ans, me possèdent et me consument. je m'appelle Marie, j'ai deux anniversaires et une seule vie." M. de N. jolie jeune femme, issue d'une des grandes familles de France, Marie de Noailles découvre la drogue à treize ans. Elle s'essaye à tous les cachets, à toutes les boissons. Une longue chute impossible à arrêter. A presque trente ans, méconnaissable, usée, elle est placée par sa famille dans un centre au Royaume-Uni.

Je dois bien avouer que je suis assez partagée à l'issue de ma lecture. J'ai trouvé dans le livre ce que j'y attendais : un témoignage sans fards et sans censure de la descente aux enfers d'une jeune fille embarquée dans la spirale de la drogue et de l'alcoolisme. Mais j'y ai aussi trouvé le témoignage d'une gosse de riches qui se comporte d'une façon totalement insupportable et ça, j'ai eu beaucoup de mal.

En effet, Marie de Noailles est issue de l'aristocratie française (son nom m'avait tout de même mis sur la piste, hein !) et elle a un comportement intolérable. Alors, je ne sais pas si tous les jeunes gens issus de cette "catégorie sociale" sont comme elle mais j'ai juste envie de dire au secours ! Je l'ai trouvé tellement imbue d'elle-même, tellement je m'en foutiste qu'elle a fini par me taper sur les nerfs et j'ai ressenti aucune compassion à son égard. C'est dommage parce que son histoire, mis à part son comportement, a vraiment tout pour toucher le lecteur.

Si on fait abstraction de son côté gamine insupportable (qu'elle va conserver à peu près jusqu'au moment où enfin elle va être prise en charge dans la bonne institution), j'ai aimé le témoignage qu'elle nous livre ici. En effet, elle ne prend pas de gants et ne fait rien pour enjoliver la situation. Elle nous fait part assez froidement des faits, sans se juger et sans tenter de se faire aimer par le lecteur. Elle se contente de nous livrer les faits. C'est assez effrayant d'ailleurs, la longue chute vers le néant qu'elle a vécu m'a particulièrement éprouvé. J'avais envie qu'elle se secoue bien plus tôt et surtout, je vais encore le répéter, qu'elle cesse de se comporter comme une sale gosse.

Son parcours après son passage dans le centre de désintoxication situé en Grande-Bretagne me laisse par contre assez admirative. Elle s'en sort admirablement bien et elle met maintenant son expérience au service des autres. C'est une belle attitude, "je rends ce qu'on m'a donné et j'en fais profiter ceux qui en ont besoin". C'est plutôt chouette !

C'est un témoignage assez bien rédigé, il se lit vite (il est assez bref il faut dire, 160 pages environ). le style est simple et va droit au but, c'est assez agréable de ne pas s'encombrer de fioritures. Ceci étant, pas besoin non plus de trop de blabla pour nous faire comprendre sa situation et ses ressentis. Je l'ai lu en une demie-journée entre deux siestes (j'étais malade).

Un livre à découvrir pour le témoignage concernant la dépendance ... A détester pour tout son côté gosse de riches au comportement détestable ...
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Un témoignage intéressant qui montre que l'addiction, en clair la toxicomanie, est une maladie qui touche n'importe qui, n'importe quand, et principalement des personnes en manque d'eux-mêmes.
Des personnalités hypersensibles, à fleur de peau, généreuses, cherchant leur personnalité.
Malheureusement, ces les produits/ drogues licites ou illicites, à commencer par le tabac, l'alcool, les médicaments, le stim comme la cocaïne, les amphétamines, l'ectasy, etc, remplissent le vide ressenti et empêche la personne, de se regarder en face, de chercher au fond d'elle-même ses ressources intérieures, pour avancer sur son chemin de vie.
Il ne faut pas oublier que tout cela peut être masqué par une dépression, des angoisses, de l'anxiété, symptômes de la toxicomanie, mais pas uniquement.
Ces signaux sont surtout là pour dire à la personne : tu dois apporter des changements en toi-même et dans ta vie, ton entourage, environnement car tu dois vivre pour toi-même et non pour les autres et la société.
Certains comme l'auteur arrive à s'en sortir grâce au financement de ses parents pour ses drogues et ses cures de désintoxication, d'autres n'ont pas ces moyens financiers, ne se croient pas malades, seulement fêtards et meurent.
Un témoignage intéressant qui mérite d'être lu, mais qui montre aussi que les moyens ne sont pas les mêmes pour tous.
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Je pense qu'il Est presomptueux de la part de l'auteur de se dire capable de comprendre toutes les dépendances. Elle se dit guérie mais transpose sa toxicomanie dans un travail envahissant pour ne pas craquer, c est devenu sa came, selon ses mots. Sortir de la dépendance peut se faire sans lutte, sur le long terme. Mais cela nécessite une remise en question importante de soi et de son environnement. Faire passer le message que ses dépendances résultent de sa sensibilité et Vouloir protéger sa famille n est pas un exemple selon moi. Prétentieuse et hautaine, elles soignent mntnt le gratin de la société et préconise des soins aux usa, suisse ou Afrique du Sud. Je pense qu'elle vit dans une autre réalité. On ressens clairement un malaise à le lecture de ce livre si cet enfer nous est familier. Il s'agit là de son point de vue et non d'une vérité générale. Sa méthode peut fonctionner si on se met un cadre de vie hyper stricte mais pour moi, se soigner, c'est plus profond et au final l'attrait pour la vie devient plus important que celui qu'on avait pour la mort. Ces ex-toxicomanes qui tiennent en restant en lien avec leur passé pour voir ce qu'ils ne sont pas devenus, se nourrissent des toujours du même mal, de manière différente et plus je crois pas à l'envie de Mme de Noaille d'aider son prochain coute que coûte. Car son aide est inaccessible pour 99% des gens. Je trouve son témoignage même dangereux s'il est lu par des personnes qui y cherche une réponse. Elle fait dans ce livre son éloge et rempli son égo.
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Un récit vif, poignant et sans faux semblants. Quelle traversée Marie a vécue durant cette première partie de vie!
J'ai plongé avec elle, dans cet abîme de désespoir qui caractérisait sa vie, et lui faisait ne se sentir nulle part à sa place, sans projet particulier. Une âme qui semblait se retrouver là comme par hasard, sans notice ni compréhension de ce que la vie pouvait représenter. Puis, grâce à la fermeté salutaire de ses parents qui sonnent le glas en lui précisant que cette prochaine cure de désintoxication sera la dernière.... C'est certainement ce qu'il lui fallait pour prendre conscience qu'elle devait choisir enfin.
Et Marie passe les différentes étapes, et renaît à une vie qu'elle perçoit alors comme la possibilité d'y vivre des projets, d'y avoir des buts....
Et elle s'accomplit avec sens dans les études qu'elle reprend afin de pouvoir mettre sa connaissance au profit de ceux qui comme elle, connaissent des périodes difficiles d'addictologie à l'alcool, psychotropes, drogues afin de les accompagner.
Elle se révèle enfin et c'est certainement ce qui lui permet ensuite de construire sa vie.
Un magnifique parcours certes, semé d'embûches mais oh combien nécessaires à sa prise de conscience.
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Témoignage très intéressant qui montre bien que l'addiction touche absolument tous les milieux, qu'il n'est pas nécessaire d'avoir eu une enfance difficile et/ou défavorisée pour être happée par ce véritable enfer. Marie de Noailles, à l'aide de volonté et d'une famille aimante bien que peu expressive, a réussi à briser les chaînes qui la maintenaient sous emprise et exerce à présent la profession d'addictologue. Qui mieux qu'une ancienne droguée pour comprendre le problème de ses patients.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je les [ses parents] sens désemparés, incapables de me soulager. Le monde entier m'agresse. Je me coupe en deux. Je suis Marie, enfant aimée de parents aimants, enfant protégée par des parents protecteurs. Je suis Marie, égratignée de mille petits riens. Pourquoi suis-je aussi anxieuse alors que ma vie est amour et abondance? Pourquoi suis-je malheureuse? Noyée de confort et de certitude, je ne connais que le manque.
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Le 8 mai 1975, je vois le jour, moi, Marie Alicia Eugénie Charlotte Blandine, seconde fille du duc et de la duchesse de Noailles. Trente ans plus tard, je choisis la vie. Je m’arrache à l’alcool, à l’herbe, à la cocaïne, à ces dépendances qui, depuis quinze ans, me possèdent et me consument. A moi la libération.
Le 29 mars, date de mon retour parmi les vivants, où que je sois, je m’agenouille et je prie Dieu, dont je ne suis pas sûre de connaître le nom. Je m’appelle Marie, j’ai deux anniversaires et une seule vie. Que j’ai failli perdre et choisi de me sauver. Je suis née deux fois.
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Première réunion. Un thérapeute nous compte à voix haute: "Un,deux, trois, quatre, vous êtes dix. Si vous continuez la came, trois d'entre vous crèveront. Trois vont y laisser leur peau. Donc, soit c'est foutu pour vous, soit vous essayez de vous en sortir. Vous avez le choix entre trois solutions: la prison, la morgue ou les institutions comme la nôtre. Qui veut crever? Qui veut s'en tirer?" Il quitte la salle. Il n'a rien ajouté pour nous rassurer ou nous encourager, il s'éloigne. Je ne ressens rien, abasourdie par sa claque.
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Je passe plusieurs soirées, assise à la table de la pièce commune, pour parvenir à rassembler mes hontes, que ma mémoire avait consenti à stocker dans le dernier de ses tiroirs afin, brave fille, de m'épargner un peu. Ma recension est atroce. En la relisant à voix basse, je mesure ce que je me suis infligée et me prends à m'en vouloir de m'être à ce point maltraitée. Pourquoi m'avoir fait subir ce que je n'imposerais pas au pire de mes ennemis?
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Divine cocaïne. Elle euphorise et fortifie, elle embellit, elle efface la fatigue et aiguise le regard. Généreuse poudre qui diffuse la magie pendant quatre jours, parfois cinq. (…) Plaisirs orgiaques. Vite vite, avant que les mâchoires ne se mettent à grincer, que les muscles ne se raidissent et que l’excitation ne s’engourdisse. Soudain, il fait très froid dans la chambre.
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Témoignage de Marie de Noailles
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