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EAN : 9782352874416
400 pages
Archipoche (03/01/2013)
3.5/5   21 notes
Résumé :
Mr Woodville, respectable propriétaire terrien, a épousé la fille d'un riche marchand de Londres, dont la dot lui a permis de rembourser de lourdes hypothèques. Peu à peu, l'homme en vient à se prendre d'affection pour sa jeune épouse.
De leur union naît une fille unique, Editha Woodville, future héritière du domaine. Chérie de ses parents, Editha grandit dans l'égoïsme, apprenant à vivre selon son caprice, ne considérant que l'utilité d'autrui. À moins qu'el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai longtemps hésité à mettre 5/5 à ce roman d'Amelia Opie. J'ai finalement opté pour le 4/5, mais je savais déjà, en lisant le résumé, que ce livre me plairait !

Adeline Mowbray est un roman particulier : c'est tout d'abord une histoire d'amour entre l'héroïne éponyme, élevée par une mère très intelligente mais vaniteuse, et un jeune philosophe, Frederic Glenmurray, qui a écrit un virulent traité contre l'institution du mariage, et qui n'est autre que la source d'inspiration de la jeune fille. J'ai été vraiment touchée par ce couple illégitime, qui, à cause d'un texte écrit prématurément, est banni de la société, et ne peut malheureusement pas connaître le bonheur qui lui était pourtant destiné...

Par ailleurs, Amelia Opie signe un très grand roman féministe. En effet, Adeline Mowbray est en réalité le destin de Mary Wollstonecraft et de sa fille, Mary Shelley (célèbre auteur de Frankenstein), deux grandes féministes des XVIIIème et XIXème siècles. de même, l'auteur explore les relations mère/fille à travers la rivalité qui existe entre Mrs. Mowbray et sa fille, et qui conduira, hélas, cette dernière à être reniée par sa famille.

Enfin, par le biais de l'histoire -unique- d'Amelia, c'est toute une époque que nous découvrons, ses coutumes, ses scandales, ses personnages de haute importance, et les qualités défendues par le plus grand nombre de ses représentants.

Ainsi, j'ai été transportée par ce brillant roman, malheureusement peu connu de nos jours, mais qui, assurément, m'a permis de mieux connaître les exigences d'une société si injuste, et, qui a également mis en valeur une vertu devant laquelle je m'inclinerai toujours, la tolérance.

A lire !!
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Ce titre fait partie de la collection classique poche chez Archipel qui réédite des titres anglais moins connus.


L'intérêt de ce livre est dans les débats qu'il a dû susciter à sa parution ( Il a été écrit en 1804). Il évoque l'union libre, la naissance hors mariage, l'éducation, en particulier des filles, leur statut dans la société…


Une femme, intelligente mais très gâtée dans son enfance refuse les conversations futiles et cherche à s'instruire par ses lectures. Veuve, elle élève sa fille selon de grand principes mais sans beaucoup de bon sens. Cette fille, Adeline, très admirative de sa mère, prend pour acte de foi tout ce que celle-ci lui fait lire. C'est ainsi qu'elle est persuadée que le mariage est une institution inutile et que l'union volontaire de deux êtres est la source de la vertu. Aussi lorsqu'elle rencontre l'auteur, a peine plus âgé qu'elle, du livre qui professe le mépris du mariage en tombe-t-elle éperdument amoureuse. La seconde union de sa mère avec un homme avide qui épouse la mère tout en convoitant la fille la pousse à s'enfuir avec l'homme qu'elle aime.
Candide elle ne comprend pas que c'est se mettre au ban de la société. Son coeur pur lui semble être la seule mesure valable de son comportement.
Pourtant aux yeux des membres “respectables”MP de la société, le seul fait de refuser le mariage avec l'homme avec qui elle vit fait d'elle une “femme entretenue”.

Il lui faudra beaucoup souffrir pour comprendre qu'on ne peut à soi tout seul réformer la société.


Si Amelia Opie a pu choquer certain(e)s par le fond, la forme quant à elle est très morale, les relations sexuelles ne sont évoquées qu'à travers leur résultat, la naissance d'un enfant.


Inspiré par la vie de Mary Wollstonecraft et sa fille Mary Shelley, féministes de la fin du 18ème et de la première moitié du 19eme, le livre vaut plus à mon avis par ses thèmes, que par l'écriture elle même.


Challenge ABC 2016-2017
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Adeline Mowbray, jeune fille férue de philosophie, décide, après avoir lu un virulent traité contre le mariage, que celui-ci est une institution dépassée. Elle refuse par conséquent de se marier avec Frederic Glenmurray (l'auteur dudit traité, dont elle est tombée amoureuse) et choisit de vivre avec lui en tant qu'égale sexuelle. Bien qu'Adeline soit intelligente, honnête et parfaitement intègre, elle est condamnée par la société, reniée par sa mère (qui semblait pourtant initialement partager ses idées anticonformistes) et par la plupart de ses « respectables » amis et parfois harcelée par des hommes qui supposent de son mode de vie contraire aux moeurs en vigueur qu'elle est sexuellement disponible…

Ce bien curieux roman de 1804, à mi-chemin entre la comédie de moeurs et le pamphlet, nous entraîne assez loin de Jane Austen, la plus célèbre des contemporaines de l'auteur : toutes deux sont également lucides mais, là où Austen use de l'ironie pour se moquer des conventions de la bonne société de son époque et dénoncer le sort parfois triste fait aux femmes, Amelia Opie introduit un pied-de-biche entre la porte et le chambranle.
Si, d'un point de vue purement littéraire, son roman est bien moins abouti que ceux de Jane Austen, il se pourrait en revanche que, sous son apparence mélodramatique, il soit bien plus subversif, surtout quand l'on sait que, sous couvert de morale, Amelia Opie avait pour objectif de réhabiliter son amie Mary Wollstonecraft, scandaleuse pionnière anglaise du féminisme (et mère de Mary Shelley, l'auteur de Frankenstein), mais aussi de faire passer certaines de ses propres idées radicales.

À première vue, Adeline Mowbray a tout d'une mise en garde à l'usage des femmes (ne pratiquez pas l'union libre, ne transgressez pas les règles, ne vous élevez pas contre les valeurs et les lois de la société…) mais, sous ce déguisement inoffensif (et probablement nécessaire pour ne pas faire scandale), ce roman pose en fait des questions radicales sur les droits des femmes, notamment celui d'être maîtresses de leur sexualité, dans une Angleterre corsetée et terriblement patriarcale. Si le conformisme semble sortir vainqueur (Adeline, profondément usée par l'hostilité à laquelle elle doit sans cesse faire face, finit par renoncer à ses principes et par défendre les lois de la société), le mariage est cependant décrit tout au long du roman comme une institution qui n'apporte aux femmes que souffrances et dépendance à l'homme, alors que la relation librement consentie entre Adeline et son amant Glenmurray, dans laquelle nul ne domine l'autre, est au contraire toujours décrite sous une lumière positive. Sous son conservatisme de façade, et bien que le message qu'il porte ne soit pas totalement dénué d'une certaine ambiguïté, ce roman ressemble donc beaucoup à une dénonciation pour le moins inédite de l'intolérance et des préjugés d'une société confite dans son conformisme.

Roman recommandé à qui s'intéresse à des auteurs tels que Jane Austen, Maria Edgeworth, George Eliot, Elizabeth Gaskell, Thomas Hardy ou les soeurs Brontë. le thème de la femme dans la société anglaise du 19e siècle, et notamment celui de la « femme perdue », y est traité sous une forme plus politique et radicale, et de façon étonnamment moderne si l'on songe à la date de sa parution. Ne vous attendez toutefois pas à un indiscutable chef-d'oeuvre : Adeline Mowbray, quoi que bien écrit, vaut plus par les idées qui y sont développées que par ses qualités littéraires.
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Comme l'indique le bandeau, ce roman est paru à l'époque de Jane Austen, mais n'offre pas vraiment le même schéma récurrent du mariage de l'héroïne à la fin (mais attention, dans un milieu social correspondant, après examen des fortunes respectives).

Adeline Mowbray a été élevée par une mère veuve (et non pas célibataire comme l'indique la quatrième de couverture), férue d'idées parfois extravagantes, préférant la théorie sans fin à la pratique. Adeline a été convaincue assez tôt par les écrits d'un certain Glenmurray de rejeter l'institution du mariage. Lorsqu'elle fait sa connaissance, elle en tombe éperdument amoureuse et vit avec lui en refusant mordicus de l'épouser en dépit des tentatives de Glenmurray de renoncer à ses idées pour éviter à celle qu'il aime le mépris et la mise à l'écart de la société. On ne rigolait pas avec cela à l'époque (et même il n'y a pas si longtemps)
La mère d'Adeline refuse de la revoir, à cause aussi d'une rivalité amoureuse mère-fille.
Le parcours du couple Adeline-Glenmurray sera donc celui de parias (enfin, plutôt pour Adeline, car son amant lui est un homme et comme tel ne se fait pas traiter de "femme entretenue" et on ne refuse pas de le voir)

La préface indique qu' Amelia Opie était l'amie de Mary Wollstonecraft, féministe, ayant vécu une liaison passionnée avec le philosophe Godwin, partisan de l'abolition du mariage. Mère de Mary Shelley, elle aurait servi de modèle à Adeline Mowbray.

J'ignore comment ce roman a été reçu à l'époque. Une curiosité détonante pour nous aujourd'hui, en tout cas. C'est bien écrit, avec de nombreux rebondissements (je n'ai pas tout raconté, évidemment), des passages un peu trop mélodramatiques pour notre époque, mais l'on s'attache aux personnages, ils ne sont pas d'un seul bloc et évoluent. Amelia Opie fait finement passer les décisions d'Adeline et son évolution. Hors de question non plus qu'elle et son héroïne ne constatent pas finalement que le mariage est une institution à respecter. En tout cas vivre hors de ces liens à l'époque exposait à du mépris et au manque de respect des autres hommes (dont l'opinion sur les femmes en général, même mariées, n'était pas déjà si favorable).
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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Adeline Mowbray est élevée par une mère cultivée qui s'inspire des principes des Lumières. La jeune femme découvre lors de son apprentissage un traité sur l'abolition du mariage écrit par Frédéric Glenmurray. A l'occasion d'un séjour à Bath, elle rencontre l'auteur dont elle admire et approuve les théories.

Le remariage de sa mère avec un libertin provoque son évasion avec Glenmurray. Elle choisit de vivre sous son toit sans l'avoir épousé. Or, le mariage est une institution et une norme dans la société du XIXème siècle. Adeline est rapidement confrontée à la réalité de son temps qui interdit les relations hors mariage. Elle se voit ainsi considérée comme une "femme entretenue". Elle est aussitôt bannie de la bonne société.

La jeune femme se bat constamment contre les préjugés de ses contemporains. Néanmoins, son point de vue évolue au moment où elle a un enfant car ce n'est plus seulement sa réputation qui est en jeu.
On apprend dans la préface que le roman est inspiré de la vie de Mary Wollstonecraft, féministe et mère de Mary Shelley (Frankenstein).

Ce roman d'Amélie Opie a été publié en 1804. Vu la date de la publication, il semble être peu conventionnel même s'il est un sous certains aspects moralisateur et emprunt de quelques sentiments religieux. J'ai apprécié, le style désuet et les moyens utilisés par l'auteur pour faire rebondir des situations délicates. Il est en fait difficile de lâcher le roman quand on est pris dans l'histoire.
Lien : http://lilasviolet.blogspot...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle avait pour la littérature un penchant décidé, qu'avait fait naitre en elle la sœur de Mr Woodville. Cette dernière, élevée au milieu de gens de lettres, avait acquis pour l’étude de la philosophie un gout qu'elle eut peu de peine a communiquer a l’âme ardente de sa jeune nièce.
Sans doute cet amour de l’étude, dirigé vers un but raisonnable, eut fait le charme de la vie d’Édith et lui eut appris qu'il existe une source de bonheur et de jouissances au milieu même de la solitude. Mais, hélas! Ce gout fut pour elle la cause de ses infortunes et de ses erreurs.
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