Je viens de terminer ce roman mais je dirais qu'il s'agit surtout d'un magnifique tableau. L'auteur tel un peintre, nous décrit des champs, des poulaillers, la terre, la brume, la glaise, la boue, les bêtes les cris des animaux comme s'il avait une palette à la main et qu'il nous emmenait avec lui visiter ce pays : les Ardennes. Terre rude mais en plus l'histoire se passe après la guerre 14/18. La pauvreté, voire la misère, la crasse presqu'obligatoire quand il n'existe pas le confort, tout est remarquablement observé.
Adrien vit dans ce pays, les autres aussi…
Quand le vieux de la Fondrière disparait, on se tourne vers Adrien, le solitaire, le bourru celui qui a tant vu là-bas ! Et qui écrit ses souvenirs des tranchées.
Au risque de me répéter, j'ai rarement lu un récit aussi pointilleux dans les détails, aussi ciselé.
Bravo
Denis Tellier, enchantez-nous encore en nous racontant à votre manière le cri du corbeau freux ou le chant du coq, et en nous faisant trembler devant la peur d'Adrien.
Merci pour ce moment de lecture.