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EAN : 9782021432206
288 pages
Seuil (03/10/2019)
3.26/5   128 notes
Résumé :
À Puffigny – un village ou, plutôt, "un gros bourg tellement perdu au fin fond de la France profonde que les cartographes n’ont même jamais vraiment pu le situer avec exactitude" –, les habitants sont renommés pour être tous plus menteurs les uns que les autres. Difficile d’espérer y mener une enquête. C’est pourtant ce que va tenter Julius Dump, un peu rentier, beaucoup écrivain médiocre, parti sur les traces de son père disparu et d’un mystérieux butin. Car toutes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 128 notes
Si tous les chemins mènent à Rome, seul le dernier roman de Franz Bartlet peut vous guider jusqu'à Puffigny.
L'auteur n'écrit pas des guides touristiques et il ne faut pas trop compter sur lui pour faire l'article des curiosités culturelles de patelins égarés. Il n'invente aucun passé romain à un vase cassé, il fuit les marchés locaux qui vendent des pots de miel qui pèguent sur les étals et il ne se pâmera pas devant les trois géraniums qui labellisent les villages fleuris.
S'il ne s'intéresse pas non plus aux abats des saints dans les églises, il se passionne pour ceux des braves gens de Puffigny.
La galerie de portraits n'a rien de la photo de classe aseptisée. Les habitants sont accueillants mais un peu particuliers. Un bonhomme vient fleurir la tombe de sa jambe amputée, l'épouse du bistrotier, joue l'assistante sexuelle bénévole pour les vieux garçons du bourg, un châtelain désoeuvré s'est constitué un musée des ragots et secrets du village, un détective privé… d'affaires mais pas de bonne volonté, une vieille qui promène sans raison et toute sa raison un landau, un maire bonimenteur, des jeunes filles pas très farouches, un mari jaloux qui effarouche .…
Des personnages bizarres aux noms improbables (Myrtille Briochard, Bouillanne Lassalle, Eddy Lambortin, Zouave Gambier…) qui cultivent avec passion une spécialité locale qui a fait leur renommée dans les alentours : le mensonge.
Ici l'intrigue est secondaire mais elle intrigue un peu quand même !
Un écrivain qui se cherche, Julius Dump, gare sa Cadillac et s'égare dans le bistrot de la gare de Puffigny pour mener une enquête. Feu son père lui a laissé un drôle d'héritage : un butin à retrouver qui a déjà causé la perte de vieux complices. Puffigny n'est pas le lieu idéal pour découvrir la vérité.
La situation se complique quand une jeune femme du village s'évanouit dans la nature, ne laissant derrière elle qu'un escarpin rouge à l'orée d'une maison forestière. Tout un programme car la belle ne passait pas par là pour apporter une motte de beurre à mère-grand.
Troisième roman de Franz Bartlet que je déguste comme une gourmandise et j'y retrouve la même empathie pour les personnages et le même humour qui le place à la même table que d'autres amuseurs de mots comme J.M Erre, Jacky Schwartzman ou Olivier Maulin.
La suite est aussi rythmée qu'imprévisible.
Pour découvrir cet auteur dont les dialogues perpétuent la mémoire d'Audiard et de Frédéric Dard, inutile d'armer un galion et de traverser l'Atlantique. Il suffit de quitter les grandes métropoles et de se perdre dans nos campagnes pour retrouver sa trace littéraire.
Moins abouti que son « Hôtel du grand cerf », « Ah les braves gens ! » éclaircit néanmoins une production automnale qui n'achève pas que les feuilles.
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À Puffigny, les habitants sont renommés pour être tous plus menteurs les uns que les autres, voilà tout est dit ou presque !
Franz Bartelt comme à son habitude nous propose une comédie légère et déjantée, le scénario ressemble une fois de plus à une enquête et elle sera menée de façon plutôt insolite par Julius Dump, écrivain en devenir, parti sur les traces d'un mystérieux tableau au fin fond de nulle part, à Puffigny donc où les autochtones vivent depuis toujours en dehors du temps et des lois...
J'ai retrouvé avec plaisir l'humour de Frantz Bartelt que j'apprécie beaucoup même si je l'ai trouvé ici un cran en dessous de mes précédentes lectures.
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Bon, les amis et amies , quand on lit le titre, " Ah , les braves gens " , et quand on a lu " Hôtel du grand cerf " , on sait tout de même à quoi s'attendre .Le père " Bartelt " , c'est pas du premier degré, plutôt du second , voire ...Moi , j'aime bien , ça me fait une pause dans un monde plutôt anxiogène...et c'est pas fini . Lui , l'auteur , c'est la dérision, et il nous entraîne dans une histoire "abracadabrantesque" dans un village ou un bourg , même là ,on ne sait pas trop.Ça me rappelle une émission où l'on fait une visite déterminée par ...un lancer de fléchette . Là , ça tombe à Puffigny .Et Puffigny , c'est où ? J'en sais rien , moi , mais une fois à Puffigny , vous n'avez pas intérêt à perdre quelque chose ....ce serait perdu à jamais , même la vie ..... A Puffigny , c'est pas simple , oh non ...Non , je plaisante mais, en même temps je vous aurai prévenus. Si tu viens à Puffigny ( franchement, tu l' auras tout de même bien cherché ) tu vas côtoyer des personnages que l'on qualifiera de " hauts en couleurs " . Et ça picole , et ça b......, ça vit , quoi , méme si une gamine disparait et qu'un coupable ....apparait .Et puis , il y a un auteur de roman , pas forcement doué...Quoique ,si on le suit bien ...L'écriture ? Je l'ai déjà dit , faire du second degré, ce n'est pas facile et , le bougre , il m'a fait sourire , rire , bref , passer un bon moment sans me " prendre la tête ", un bon moment qui m'a sorti du marasme ambiant .Alors , un chef d'oeuvre?
Sans doute pas . Un bon roman , oui , je le crois . J'ai retrouvé des accents de René Fallet et de Charles Exbrayat ,de vrais " copains" de mes " années lycée " , vous savez , celles où l'on va "tout casser ! " Les belles années, quoi .Oui , bon , ça , c'était avant ....Si vous aimez vous marrer , allez - y , mais si vous n'aimez pas la dérision , laissez tomber. Et surtout , si vous trouvez Puffigny sur la carte et que vous êtes à cours de carburant...pauvres de vous..Enfin , moi , j'dis ça, j'dis rien . C'est bien vous qui voyez . Là, y'a du lourd ....Mais du ...beau lourd .
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Allez , un petit Bartelt avant la reprise. On sait où on met les pied s. Une histoire rocambolesque , des bargeots à toutes les page, des dialogues savoureux . Et ce coup ci, cela a encore fonctionné.
Dump est un écrivain raté, comme il y en a plein me diriez vous .Il décide de s'intéresser à l'histoire familiale où son père, malfrat, a sillonné la France à la recherche d'un certain individu introuvable. Mais voilà, Puffigny, bourgade aux relents de terroir exacerbés, n'a pas été visité.

Alors, Puffigny, c'est le cliché de la "France profonde", où sans la bière, rien ne se fait, où le kitsch est le must absolu et où les prénoms semblent issu d'un jeu de scrabble hasardeusement mélangé.
Alors l'histoire , on s'en fiche, on se laisse porter par les personnages , tous aussi truculents qu'énigmatiques , avec leur philosophie bien propre et loin des standards.
C'est gai , l'écriture est crue mais les vérités se succèdent.
Un bon Bartelt, mais moins que le le jardin du bossu, véritable chef d'oeuvre du genre.

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Franz Bartelt reste ancré dans ses Ardennes et continue d'explorer des coins paumés. C'est à Puffigny que vient s'installer son écrivain Julius Dump avec l'objectif d'écrire un roman. Il pense y trouver l'isolement, l'ascèse, la concentration afin d'exhumer les archives /reliques remises par son oncle, avant sa mort. Documents censés le renseigner sur le passé (peu glorieux) de son père qu'il n'a pas connu.

La maison du canal qu'il a louée revêt un aspect kitsch : façade mauve et giclées de roses trémières, qui contraste avec le jaune citron de la Cadillac héritée de son oncle.


Ce village, sorti de l'imagination de l'auteur, « tellement perdu au fond de la France déshéritée que les cartographes n'ont jamais vraiment pu le situer avec exactitude », est toutefois fréquenté par une pléiade de personnages, « farfelus », aux noms tout aussi cocasses. Une population qui, plus est, a « le mensonge dans le sang ». On croise entre autres :Mme Bitrose, la reine du macramé, qui, tel l'artiste Christo, en « emballerait le Sacré-Coeur, l'Obélisque  ! Roguerse le boulimique de saucisses («il en aurait cuit du matin au soir ») ; Madame Labosse, une possédée, promenant un landau vide ou pas ; Polnabébé qui entretient une relation fusionnelle avec sa mobylette ; un couple de rockeurs nostalgique de leur époque ; Carmen Gromard femme pimpante, généreuse, connue pour prodiguer des soins particuliers à ses clients concupiscents dont pépé Guimauve et M. Lambortin ; Zerma, « femme à fringales sexuelles » ; Eddy Lambortin, collectionneur atypique...


Les aficionados de Franz Bartelt auront noté son allusion récurrente à Larcheville, anagramme de Charleville d'où sont originaires l'institutrice Mlle Lamotte, le juge Maurois.

Tout se meurt dans ces contrées, la gare a été rasée mais son bistrot, tenu par Gromard, résiste. Il devient le centre névralgique où les rumeurs circulent, « un lieu de passage, une salle de réunion, on y stationne pendant des heures », on vient « se sécher une mousse ». On y sert de la bière de prestige, de caractère.
« Un bon bistrot vaut tous les cabinets médicaux du monde », c'est pourquoi l'unijambiste Legrand vide quotidiennement ses pintes pour y puiser une once de courage avant d'aller prier et parler à sa jambe perdue, au cimetière. Roguerse, dont la femme vient de « se barrer », noie son chagrin.Polnabébé, victime d'une agression, dépité d'avoir eu sa mobylette volée, réclame une deuxième « chope à mâle ». Son moral en berne lui vaut la bienveillance, le soutien d'une touriste retraitée experte à réconforter les âmes en peine.


La présence de cet écrivain apporte de la distraction.
On se demande ce qu'il vient faire ici, certains ignorent même en quoi consiste le travail d'un écrivain. D'autres sont fiers de le compter parmi eux.
Le maire se prend à rêver de « devenir une grande figure de la littérature » dans le livre du romancier qui célébrera aussi sa « jolie petite cité ».

Mais lui, il est là pour enquêter sur un certain Nadureau, après avoir déterré un pan du passé de ce père inconnu, qui aurait participé à un vol de tableau. Il n'hésite pas à prendre à son service un détective autochtone pour éclaircir ce mystère. Une aubaine pour Helnoute Ballo, ce Sherlock Holmes diplômé d'EIFFEL (1) en manque de clients. Un CV ridiculement impressionnant ! Scène irrésistible autour du mot lapin !

Remisant à plus tard la rédaction de sa deuxième phrase du roman en chantier, Julius s'intéresse à la fête foraine, seule festivité et divertissement des jeunes. On voit le bourg, véritable micromégapole, s'animer.
Polnabébé est tout fier et confiant d'appliquer les conseils de l'écrivain en matière de drague, mais il se trompe de niveau de langue !

Un couple épie ce qui se passe dans la rue. Zerma qui a remarqué, rôdant au village, un étrange quidam, « un homme malsain », se sent harcelée, poursuivie, d'autant plus qu'elle « sait des choses ...», des secrets dont les fils se démêleront peu à peu.
Cet homme, en costume marron qui arpente le même terrain que l'écrivain, est aussi repéré par l'éclusier puis par Julius. Qui peut-il donc traquer ? Ne faudrait-il pas s'en méfier ? Son comportement, ses déplacements intriguent et alimentent le suspense.

C'est au lendemain de la fête que la disparition d'une fille est signalée. Curieuse coïncidence, un promeneur trouve une chaussure rouge et un sac à main.
Les gendarmes ne se précipitent pas pour lancer leurs investigations.
Ils finissent quand même par perquisitionner la demeure de Farruque qui vit à la lisière de la forêt. Brave homme, « suave, doucereux » qui clame son innocence. Pourtant des pièces à conviction découvertes chez lui viennent semer le doute.Des fouilles sont effectuées. Mais à l'ère du «  # balance ton porc », qui croire ? L'accusé ou les deux amies de Nadège ? La pression des interrogatoires successifs force Farruque à avouer certains faits, mais n'a-t-il pas été manipulé par le trio des filles ? Quant au maire, il apporte tout son soutien à ce concitoyen modèle dans un discours pétri d'empathie dans lequel il égratigne « la police exotique » de Gournay.
Il ne fait pas bon, non plus, être victime des éreintements de l'auteur (justice, église).


Pour pimenter sa vie, l'écrivain s'offre une escapade amoureuse à Honfleur avec Juliette, l'institutrice qui lui expose les dessins de ses élèves. Dessins naïfs certes, mais qui dévoilent tous les secrets sur les moeurs des habitants, dont le comportement scandaleux du curé ! Révélations édifiantes ! Lors de leur déambulation dans la ville, ils font une rencontre improbable qui donne la clé d'une des énigmes.

A Puffigny, « on le sait, il n'y a rien à voir, à dire, à entendre, à espérer », et pourtant Julius Dump , « chapardeur de vies » a su y trouver/puiser le terreau de son roman en s'intéressant aux turpitudes de ces « braves gens » qu'il a observés, côtoyés, sondés.
Puffigny est décrit comme « un village propre et coquet, par contre le cimetière abrite un « dépôt d'ordures répugnant ». Des monceaux de détritus/d'immondices dissimulent une tombe qui attirera d'étranges individus persuadés d'y trouver leur graal . Dupés par le récit de Julius, ils connaîtront un destin des plus tragiques.

Deux objets focalisent l'attention : le bracelet serpent et la croix, ajoutant au mystère.


On assiste avec jubilation au sacre de l'écrivain qui a su persévérer dans l'écriture, au coeur d'un village en liesse, couronné par le discours enthousiaste du maire. Un édile généreux, à « la satisfaction béate » de compter 199 occurrences de «  Puffigny » dans ce roman. Un livre qui étale au grand jour la vie des habitants : « intrigues crapuleuses, injustices consolidées par la mauvaise foi, adultères, crimes », du vrai, du moins vrai, du faux. « Mais rien n'y est inauthentique. » ! On imagine les réactions des individus concernés !
Toutefois au fil des retours de lecteurs, le narrateur est confronté à ceux qui s'étonnent de constater qu'il a pris des libertés avec la réalité. Il a brouillé les pistes, en changeant les lieux, et en distillant une fausse information quant au supposé butin.
Mais L'écrivain national de Serge Joncour n'affirme-t-il pas qu'« un roman n'a pas à dire la vérité » ! Tous les mystères sont élucidés quand on referme le roman de Puffigny qui se clôt par un épilogue hallucinant diligenté par des enfants aventuriers !

Franz Bartelt, maître incontesté de la démesure, à l'humour noir inimitable, livre un polar truculent, haletant, foisonnant de rebondissements. Ses personnages atypiques sont largement, goulûment dopés à la bière et même au champagne.
Langage fleuri, grivois, expressions argotiques (« se piquer la ruche »), nombreuses énumérations.
Comment ne pas « kiffer » trois fois, plutôt qu'une, toute cette inventivité, cette prose savoureuse et les épisodes rocambolesques!
Un pur moment jouissif de lecture !

(1) : EIFFEL : École Internationale de Formation des Fins Extra Limiers
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Citations et extraits (61) Voir plus Ajouter une citation
- Nous, par ici, on n'est pas connus. Même les Français, ils nous ignorent ! C'est vrai ce que je vous dis : personne ne sait qu'on existe. On nous a oubliés.
- La région n'est pas très touristique, non plus.
- S'il faut être touristique pour être connu, alors on ne sera jamais connus.
- A moins qu'il n'y ait quelques beaux crimes.
- Vous croyez que ça peut jouer ?
- Un beau crime attire la presse, la télévision, les radios ! Il n'y a jamais eu de crimes, dans le coin ?
- Peut-être qu'il y en a eu, mais on n'en a jamais rien su. Les gens font leurs coups en douce. Entre eux, ils en parlent encore assez bien, mais ils ne disent jamais ce qu'ils savent. Ni ce qu'ils pensent. C'est la mode du pays.
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- Qu'est-ce que vous voulez qu'il lui soit arrivé ? Puffigny, y a pas d'endroit plus sûr au monde !
- J'ai une intuition. Vous ne pouvez pas comprendre, vous, madame Rouvaire.
- Pourquoi je ne pourrais pas comprendre ?
- Je ne sais pas. J'ai l'intuition que vous ne pouvez pas comprendre.
- ça nous fait beaucoup d'intuitions d'un coup, ça ! Par hasard, vous n'auriez pas l'intuition que je vais au pain ?
- On ne plaisante pas avec une mère qui vient de perdre son enfant.
- Si vous n'aviez pas passé votre temps à lui foutre sur la gueule, à votre Nadège, peut-être qu'elle n'aurait pas eu envie de suivre un matou !
(P.84_85)
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- Je pense que ça ira...
- On dit ça. Tout seul sur le bord du canal, à écrire des livres, c'est pas la belle vie, monsieur Dump. Il faut être honnête, écrire des livres, c'est le pire des métiers. Moi, à l'école, j'étais pas bon en rédaction. Ça me dégoûtait. Tous les mardis, on avait rédaction. C'était le jour de l'enfer. Je peux dire que j'ai eu une enfance malheureuse tous les mardis. Ça fait un bout de temps de ça, eh bien, j'ai toujours la haine de l'instituteur ! Tel que vous me voyez, de toute ma vie, j'ai jamais ouvert un livre. Il ne faut même pas m'en parler.
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Et cette dame au sourire charmeur, c'est Mme Mousse-Brayat. Agathe, dans l'intimité. Mon épouse. Ma collaboratrice. Ma plus fidèle électrice. Mon soutien le plus zélé. La femme sans qui je ne serais pas l'homme que je suis ni le maire qu'on a voulu que je sois.
- Ne l'écoutez pas, monsieur Dump, mon mari éprouve toujours le besoin d'en rajouter. C'est sa maladie. Il se laisse trop souvent gouverner par son instinct d'orateur! Comme ça, vous avez décidé d'écrire un livre sur lui? C'est un projet qui l'excite terriblement, vous savez! Il m'en parle sans arrêt.
Le soir jusqu'à tard dans la nuit. Et le matin, à peine a-t-il ouvert les yeux que c'est reparti. Si ça continue, ça va le rendre fou.
-Agathe chérie, intervient Mousse-Brayat, c'est un honneur , tout de même!
Après ma carrière à la mairie, devenir une grande figure de la littérature, je m'excuse, ce n'est pas rien. Dans l'affaire, je ne pense pas à moi, mais à Puffigny. A travers ma personne, ce sera notre jolie petite cité qu'on célébrera.
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- J'oubliais, madame Gromard ! A la fin, à la toute fin, vous me fermerez les yeux !
- C'est prévu dans le protocole.
- Si ce n'était trop demander, j'aimerais aussi que vous preniez la peine de me recalotter le gland. C'est plus propre, je trouve ! Un gland dans son prépuce, c'est comme un bijou dans son écrin ! C'est un peu comme les violoncellistes.
Après leur tournée d'adieu, ils rangent leur instrument dans un étui.
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