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EAN : 9782351540237
112 pages
Artena (01/09/2011)
4.5/5   1 notes
Résumé :
C'est près de la moitié de sa brève existence, treize ans sur vingt-huit, que l'auteur du Grand Meaulnes a vécue dans la capitale. Et cet écrivain résolument berrichon, cet "enfant paysan" manifesta à son égard au fil des jours des sentiments souvent contradictoires, faits de haine et d'émerveillement.

Sa célèbre rencontre avec la belle Yvonne, qu'il nomma "de Galais", eut lieu en 1905 au pied du Grand Palais. Et Paris est présent dans plusieurs chapi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Le Grand Meaulnes

Alain fournier est l'auteur d'un seul livre, puisque combattant de la première guerre mondiale, il a été tué sur le front, à l'âge de 27 ans. C'est l'histoire de la nostalgie de l'enfance perdue, des amours de jeunesse, de la vie à la campagne à une époque révolue. Tout un passé à la fois étrange, mystérieux et plein de poésie :
• La blouse et les sabots des écoliers
• Les personnages d'un village, l'instituteur, le boucher, la boulangère, le maréchal-ferrant, les chevaux et leurs carrioles etc.
• Les fêtes et la vie de ce temps
Il ne s'agit pas de regretter le passé mais plutôt de l'étudier, pour mieux comprendre le présent et bâtir l'avenir.
C'est une banalité de dire que notre monde est en crise, mais ce n'est pas la première fois, et il n'est pas étonnant que l'auteur ait été classé parmi les plus grands dans la littérature. à l'égal de Marcel Proust ou de Céline.
Quoiqu'il en soit les grands mouvements, les transformations et les révolutions de la société ont toujours été précédé par des artistes, des philosophes, des penseurs et des écrivains. Alain Fournier est de ceux-là.
Le livre se termine sur une question lancinante "Que sont devenues les amours de notre jeunesse"- celui qui a un peu d'imagination peut traduire aussi. Que reste-t-il de nos amours, de nos grandes idées généreuses. Saurons-nous un jour sortir d'un monde dominé par les puissances financières, l'argent et les médias. Il n'y a jamais eu dans le monde un tel besoin de spiritualité, et pourtant les églises sont elles aussi en crise.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Paris, j'ai commencé par le haïr, les trois premières années que j'y ai vécu, d'une haine de paysan, écrivait rageusement le jeune Henri Fournier à son ami Jacques Rivière ; mais il corrigeait cette affirmation, dix-huit mois plus tard, sur le ton le plus lyrique : Grandes voies avec les arbres déjà verts (...) infiniment animées et profondes et mystérieuses, comme au premier jour où, enfant paysan, je m'y suis émerveillé. C'est près de la moitié de sa brève existence -treize ans sur vingt-huit - que l'auteur du Grand Meaulnes a passée dans la capitale ; c'est dans cette grande ville multiforme où il débarqua à douze ans, comme tant d'autres adolescents provinciaux, c'est là qu'il travailla, aima, souffrit, écrivit. Et, au fil des jours, il manifesta à son égard des sentiments souvent contradictoires, comme il nous en vient à chacun.

Sentiments contradictoires qu'on retrouve dans ses projets littéraires. Alain-Fournier avait affirmé son intention, presque un programme déjà, d'écrire un roman sur Paris. Ainsi le 31 décembre 1908, il dit dans une lettre à Jacques Rivière :

Il m'est revenu de vieux projets pour quand, d'abord, j'aurai fini «Le pays sans Nom». Je ferais pour Paris un peu de ce que j'aurai fait pour «le Pays». Je trouverais les paysages avec leurs âmes qu'il y a derrière ces canailleries sentimentales de Paris, quand les filles les chantent avec la naïveté de leur coeur. Je trouverais le paysage qu'il y a derrière les décors du café-concert quand les filles les regardent. Ce serait un monde aussi mystérieux, aussi épouvantable que celui de mon premier livre.

Un monde «épouvantable» : quelle étrange vision d'un nouveau «Domaine mystérieux», où un double de Valentine Blondeau, la «fille perdue» eût peut-être éclipsé Yvonne de Galais ! Et pourtant, ce ne fut pas Paris, mais une très provinciale Villeneuve-sur-Allier qu'Alain-Fournier prit pour cadre de son second roman, resté inachevé. Se fût-il vraiment attaqué, comme Balzac, à la capitale s'il avait vécu plus longtemps ? Nul ne peut le dire. Quoi qu'il en soit, la Ville-lumière occupe bien des pages de sa correspondance, avec des accents souvent passionnés. Paris est présent également dans plusieurs chapitres du Grand Meaulnes ; les trois derniers, intitulés «Le secret», sont précisément centrés sur Valentine, couturière ou modiste, dont Meaulnes sait qu'elle habite une petite rue qui tourne aux environs de Notre-Dame.

Et, comme son ami Léon-Paul Fargue, «le piéton de Paris», c'est à pied, le plus souvent, qu'il arpenta ces voies, du Sud au Nord, d'Est en Ouest, alors que, pourtant, les premières lignes de métro s'ouvraient les unes après les autres, que la fréquence des omnibus et des tramways était presque aussi importante qu'aujourd'hui, sans parler des bateaux-mouches qu'il aimait prendre de temps à autre, en souvenir de la «grande jeune fille», croisée le jour de l'Ascension 1905
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