AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Alexandre VI - BD (Simona Mogavino) tome 1 sur 2
EAN : 9782344030882
56 pages
Glénat (20/11/2019)
3.12/5   8 notes
Résumé :
L'histoire d'un pape. Le récit d'une dynastie.

Rome, 26 août 1492. Neveu et fils adoptif du pape Calixte III, Rodrigo Borgia triomphe et s’assoit sur le trône pontifical ! À coup de corruption et de manœuvres politiques au sein de la curie romaine, il a su déjouer son grand rival, Giuliano delle Rovere, futur Jules II, pour être élu 214e évêque de Rome, pape de l’Église catholique et occupé le siège du très saint Pierre. Alors qu’il savoure le moment,... >Voir plus
Que lire après Alexandre VI, tome 1 : Le règne des Borgia 1/2Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avec les Borgia il y a largement manière au romanesque historique, et c'est donc tout naturellement qu'on a confié le scénario à une habituée du genre à savoir l'italienne Simona Mogavino !
Sa grande idée est de rejeter en la banalisant la légende noire des Borgia qui se perpétue et se renforce oeuvre après oeuvre parce que le sexe et la violence font vendre. A la fin du Moyen-Âge les voeux de chasteté et de pauvreté ne sont respecté par personne à tous les échelons de l'Église, alors pourquoi accabler une personne plutôt qu'une autre ? Parce que les Borgia sont espagnols et que le game of thrones pontifical serait réservé aux Italiens ? Comment appelle-t-on cela au fait... Ah oui de la xénophobie, et au sein des élites, chrétiennes qui plus est, c'est d'autant plus détestable qu'on n'ont pas lésiné sur les moyens pour les discréditer en les faisant passer pour des monstres... (Syndrome Néron : les élites l'ont haï parce que comme outsider totale il a court-circuité toute l'aristocratie dans le game of throne de celui qui veut être empereur à la place de l'empereur, donc elles se sont vengése en le faisant passer à la postérité pour un monstre alors qu'il était sans doute meilleur que n'importe quel membre de l'autoproclamée haute et bonne société)

Durant l'époque où la chrétienté est divisée en papes et anti-papes, Rodrigo de Borja monte rapidement en grade en tant que neveu et fils adoptif (fils naturel ?) de Callixte III. On nous le montre comme un patriarche qui dirige son clan d'une main de fer, mais pour un « monstre » il a aimé et placée à de très respectables et très confortables positions ses maîtresses successives dont la dernière en date est la célèbre Giulia Farnèse, et il a tout fait pour placer le plus haut possible ses enfants qu'ils voyaient à la fois comme des moyens et comme des fins : Juan le guerrier, César le prêtre meilleur guerrier que son frère aîné, Lucrèce la belle princesse, le petit Geoffroi, etc. On n'en dira pas autant de bien des aristocrates et de bien des ploutocrates !
Fin politicien il intrigue encore et encore et parvient finalement par ravir le pontificat aux crevards Della Rovere à la mort d'Innocent VIII. C'est un pragmatique expert en « real politik » et sa devise c'est « do ut donnes » / «  donnant - donnant », mais dans une péninsule où Rome est déchirée entre ses grandes familles et l'Italie déchirée entre ses grandes cités il est aussi « seul contre tous » et coincé entres les ambitions espagnoles et les ambitions française. D'autant plus que son ami Laurent le Magnifique maître de Florence vient de mourir et que Savonarole l'un des pire fanatique religieux de tous les temps veut sa tête sur une pique (sérieux ce mec à encore des statues à son effigie en Italie, putain les terroristes artistiques ne font pas leur boulot comme il faut !)

Rodrigo de Borja / Alexandre VI a aimé le pouvoir, l'argent, et les femmes, comme tous les puissants de son temps. Mais ses admirateurs comme ses détracteurs reconnaissent qu'il a été un administrateur hors pair faisant entrer la papauté déjà en avance sur son temps dans une nouvelle ère, un mécène brillant faisant de Rome l'un foyer majeur de la Renaissance, et un homme d'État qui s'est battu sans relâche pour unifier une Italie minée par des siècles de divisions, de rivalités et de conflits larvés (ce qui l'obligea à donner des bâtons pour se faire battre à ses adversaires : spoliation des grandes familles, usage massif de la simonie, ventes d'indulgences à grande échelle). S'il avait réussi, la face du monde en aurait été changé (d'ailleurs la BD insiste beaucoup sur le découverte des Amériques et ses conséquences), et OMG on peut se demander quel monde il aurait créé face à une contestation légitime qui allait donner naissance au protestantisme ! (ah ça, les appendices du plotmaster Bernard Lecomte sont ici bien réalisés)


Malheureusement le dessinateur n'est pas du tout à la hauteur de la tâche. Les fastes de la Renaissance passent à la trappe, les arrières-plans sont tout juste esquissés, les décors sont presque escamotés et le charadesign est au mieux inégal et moyen. En plus l'encrage mauvais, et la coloration n'est pas guère au niveau du sujet. Sommes-nous en face d'une Erreur Terrible de Casting ? Est-ce qu'un responsable éditorial s'est dit que comme le sujet était bankable on pouvait se permettre d'engager un tâcheron parce que lecteurs et lectrices sont cons, ou est-ce que le petit monde de l'entre-soi a encore aboutit à une énorme connerie népotiste ??? Après tout n'est pas affreux non plus, et peut-être qu'Alessio Lapo issu du vivier sans fin des artistes italiens est appelé à s'améliorer et à monter en gamme et en grade...
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          412


critiques presse (1)
Sceneario
31 décembre 2019
On comprend pourquoi ce Borgia et sa famille ont tant fasciné les gens et les amateurs de récits historiques. Il y a tout ce qu'il faut pour en faire un grand drame avec nombreux rebondissements à la clef. Mogavino l'a bien compris et donne du rythme au récit pour nous captiver.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les rumeurs sont une chose, les faits en sont une autre.
Commenter  J’apprécie          170
De nos jours, les rumeurs sont vérités.
Commenter  J’apprécie          150

Lire un extrait
Videos de Bernard Lecomte (20) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernard Lecomte
https://www.laprocure.com/product/888528/lecomte-bernard-ces-chretiens-qui-ont-change-le-monde
Ces chrétiens qui ont changé le monde Bernard Lecomte Éditions Tallandier
Présentation de douze figures chrétiennes de confession catholique, protestante ou orthodoxe qui ont marqué la société contemporaine : mère Teresa, Alexandre Soljenitsyne, Martin Luther King, Charles de Gaulle, Léon XIII, Anne-Marie Javouhey, Ercole Consalvi, Jean-Marie Vianney, Edmond Michelet, Marie Noël, Jacques Maritain et Roger Etchegaray. ©Electre
autres livres classés : bande dessinéeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (19) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}