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EAN : 9782081483606
300 pages
Flammarion (27/03/2019)
3.5/5   1 notes
Résumé :
«La France pourrait pour la première fois quitter la place qui fut toujours la sienne à l’avant-garde de l’Histoire. Pis que cela, si l’on en croit certains : il ne lui resterait plus qu’à méditer sur l’irréductible diversité de ses origines et sur les crimes qu’elle n’aurait cessé de commettre.Eh bien ! Cette vision lacrymale et pénitentielle de l’Histoire de mon pays ne sera jamais la mienne ; je ne l’accepterai jamais.Ce que nous vivons aujourd’hui n’est rien de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est un condensé de réflexion de Jacques Julliard journaliste et historien, sur la politique, l'islam, le monde, la littérature… Certaines de ces réflexions ne datent pas d'aujourd'hui et peuvent s'avérer plus ou moins inexactes avec les évènements, d'autres ne sont que des possibilités, l'histoire n'ayant pas pour fonction de prédire l'avenir, on ne prendra donc que ce qui nous intéresse. On pourra aussi être d'accord ou ne pas l'être, avec ces articles. Quoi qu'il en soit, il faut saluer la démarche de l'auteur, qui de gauche et historien, ne joue pas de ces côtés pour bloquer la réflexion et les débats que le monde actuel impose.

Au contraire même ! Là où la gauche adore jouer du point Godwin, du mensonges et du pathos pour protéger ses petits chouchous que sont les musulmans et les immigrés, l'auteur va à l'inverse du courant, dénoncer cette pratique et l'intimidation par la menace que la gauche impose, notamment par son bras armé qu'est la justice.
Quitte à aller contre le courant. Il va dénoncer aussi la trahison des idéaux de gauche par la gauche, que sont : la laïcité ; l'égalité homme-femme (que les féministes et gauchistes pro-islamistes bafouent et méprisent parce que l'islam est dans leur tête la religion des pauvres et des victimes dixit l'auteur) ; la nation (alors que la gauche ancienne n'était pas étrangère à la terre de France) ; l'école (dont on a baissé le niveau pour permettre aux derniers arrivants de suivre le programme, ceci au nom de la religion égalitaire qui favorise la médiocrité).
Comme vous le voyez, la gauche va donc s'en prendre plein la poire et ce n'est pas pour me déplaire je l'admets. L'auteur va effectivement critiquer l'aveuglement, les mensonges, les raisonnements stupides, les discours honteux, la médiocrité notamment intellectuelle de la gauche, qui est pourtant son parti de prédilection. Il ne va pas oublier la droite dans ses réflexions, puisque la droite s'est accaparée les idées gauchistes anciennes et a fait aussi ses bêtises, mais ce n'est pas le plus présent.

Cependant, toute cette critique, n'est pas là que pour critiquer et dénoncer des faits, elle s'accompagne aussi d'une démarche explicative. En effet, Jacques Julliard va donner son explication sur l'inversement des valeurs de gauche. La religion égalitaire et des droits de l'homme détournés en sont une, mais selon l'auteur, les gauchistes d'aujourd'hui et d'hier tentent à travers leurs actions de s'approprier des combats et des gloires passés, comme l'anticolonialisme actuel qui cherche à condamner la France à une politique pénitentielle éternelle et à devoir abandonner son identité, car dans l'esprit gauchiste seul les « victimes » ont le droit à une identité. (!) L'auteur, n'aborde néanmoins pas le côté psychologique qui pourrait expliquer cette haine de soi, il en laisse le soin aux psys.
Retenons seulement que les islamo-gauchistes dont Edwyn Plenel ou encore Libération et Télérama sont des exemples, sont des crétins qui disent des énormités, mais qui hélas arrivent à figer les débats avec des mots stupides du genre « pas d'amalgame » ou « les heures sombres de l'histoire ». Ils sont aussi en plus, des gens violents tendance collaborationniste (mais ça on le sait déjà). M'est avis, si en 39-45 il ne fallait pas habiter à côté d'une personne extrémiste de droite sous peine d'être dénoncé, aujourd'hui la tendance s'inverse est vaut mieux pas habiter à côté d'un gauchiste.

Cette réflexion ne comporte cependant pas qu'une critique de la gauche – même si pour moi c'est ce qui a de plus présent –, elle aborde aussi des réflexions sur d'autres sujets comme Macron, la politique ou encore l'Europe. Une Europe que l'auteur voudrait française & allemande afin que l'on fasse encore partie de l'histoire, car l'Europe des 27 c'est ingérable. S'il a raison pour les 27, j'avoue ne pas suivre pour autant son opinion, car je suis contre l'UE. Cette Europe dictatoriale et envahissante, qui méprise ses peuples et leurs opinions, qui marche main dans la main avec l'islamisme, les lobbys et les passeurs, franchement très peu pour moi. Je veux bien d'une UE, mais pas celle-là. Par ailleurs je ne suis pas si pessimiste que l'auteur, je suis certaine qu'une belle vie en dehors de l'Europe est possible, et elle finira bien par arriver étant donné que l'UE est sur sa fin. Mais passons.

Jusqu'à maintenant, j'ai surtout abordé la réflexion politique du journaliste où l'histoire bien sûr se joint. Toutefois ce livre ne comporte pas que cela. En effet, si l'auteur croit en l'Europe, il croit aussi en la littérature. Bien sûr, ce sujet va lui permettre d'aborder encore la politique, tant les programmes scolaires que la personnalité des grands hommes politiques du passé, qui étaient quasiment tous d'excellents écrivains. Toutefois, et sur l'affaire de quelques pages, il va aussi en faire un éloge dans laquelle la littérature est une clé de l'avenir ; par l'intelligence qu'elle procure (encore faut-il ne pas lire n'importe quoi) mais aussi par ce retrait du monde qu'elle permet. Ce retrait au monde qui permet de réfléchir, de s'interroger, de se vider, de s'oublier, et qui s'oppose de fait violemment à la société trop pressée, trop connectée et lumineuse actuelle. Cette société qui occupe tellement l'esprit qu'il devient difficile de se concentrer sur les problèmes et de réfléchir. "La règle numéro un du totalitarisme est d'occuper en permanence l'esprit des gens, afin qu'ils ne demeurent jamais seuls avec eux-mêmes."
Aborder la lecture, c'est aussi aborder les intellectuels. Là aussi l'auteur à de belles réflexions. Une particulièrement qui m'a énormément plu : un intellectuel doit savoir rester seul. Car seul l'intellectuel est « synonymes de lucidité et de courage », alors que quand ils chassent en bande « ils deviennent le plus souvent un groupe dangereux et dominé par les passions ».
« Individuellement ce sont des défenseurs des droits de l'homme ; collectivement, ce sont des sycophantes. Dans une période récente, on les a vu ouvrir des listes de proscriptions pour dénoncer un écrivain, un collègue, suspect de déviation ou de mauvais esprit. Quitte à le désigner implicitement au couteau des assassins. Lorsqu'ils chassent en bande, les intellectuels se muent en une sorte de Père Ubu collectif qu'aucune sottise, aucune lâcheté, aucune cruauté ne sauraient faire reculer. J'e tire une conclusion : ne donnez jamais de pouvoir politique à un intellectuel, vous en faites un flic. »

En résumé, c’est un livre intelligent et hautement intéressant à lire, où toute cette réflexion doit nous emmener à nous poser la question sur l'avenir de la France et son utilité dans le monde. L’auteur avance ses opinions respectueusement, après on n’adhère ou pas. Toutefois, le fait que cet homme ait atteint l’âge de 86 ans, et a donc vu beaucoup du passé, assure une bonne réflexion sur le présent plaisante à lire et à réfléchir, même si j’avoue que ce n’est pas suffisant et peut-être pas forcément juste.
Lien : http://encreenpapier.canalbl..
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critiques presse (1)
LeMonde
01 avril 2019
A 86 ans, l’éditorialiste à Marianne et au Figaro signe Allons-nous sortir de l’Histoire ?. Un essai où se retrouvent sa foi dans les valeurs de la social-démocratie et du christianisme, sa confiance dans la littérature et le journalisme.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Fascination pour la violence :

Il y a un problème de l’islamo-gauchisme. Pourquoi et comment une poignée d’intellectuels d’extrême-gauche, peu nombreux mais très influents dans les médias et dans la mouvance des droits de l’homme, ont-ils imposé une véritable sanctuarisation de l’islam dans l’espace politique français ? Oui, pourquoi ces intellectuels, pour la plupart agnostiques et libertaires, se sont-ils pris de passion pour la religion la plus fermée, la plus identitaire, et, dans sa version islamiste, la plus guerrière et la plus violente à la surface du globe ? Pourquoi cette étrange intimidation, parée de plume de la morale ? Pourquoi ne peut-on plus parler de l’islam qu’en présence de son avocat ?
Le résultat est stupéfiant, aberrant. On vient en effet d’assister, en l’espace de deux ou trois ans, à la plus incroyable inversion de presque tous les signes distinctifs de la gauche, ceux dans lesquels traditionnellement elle se reconnaît et on la reconnaît.

Au premier rang d’entre eux, la laïcité. Longtemps, elle fut pour elle le marqueur par excellence pour s’opposer à la droite. Et voici que brusquement, elle est devenue suspecte à une partie de l’extrême-gauche intellectuelle, qui a repris sans vergogne à son compte les errances de Nicolas Sarkozy sur la prétendue « laïcité ouverte ». Car la laïcité de papa, dès lors qu’elle ne s’applique à l’islam, et non plus au catholicisme, apparaît soudain intolérante, voire réactionnaire. Pis que cela, elle charrierait avec elle de vagues relents de revanche catholique ! Depuis que l’Eglise s’y est ralliée, elle serait devenue infréquentable !

Or la République à son tour est devenue suspecte. N’a-t-elle pas une connotation presque identitaire, « souchienne » disent les plus exaltés, pour ne pas dire raciste ? N’est-elle pas le dernier rempart de l’universalisme occidental contre l’affirmation bruyante de toutes les minorités ? N’est-elle pas fondée sur ce qui rapproche les hommes plutôt que sur ce qui les distingue ? Un crime majeur aux yeux des communautarismes.
[…]
Il y a quelque chose d’insolite dans le néo-cléricalisme musulman qui s’est emparé d’une frange de l’intelligentsia. Parce que l’islam serait le parti des pauvres, comme ils le prétendent ? Je ne crois pas un instant ce changement de prolétariat. Du reste, allez voir en Arabie Saoudite si l’islam est la religion des pauvres. Je constate que l’islamo-gauchisme est né du jour où l’islamise est devenu le vecteur du terrorisme et de l’égorgement.

Pourquoi cette conversion ? Parce que l’intelligentsia est devenue, depuis le début du XXè siècle, le vrai parti de la violence. Si elle préfère la révolution à la réforme, ce n’est pas en dépit mais à cause de la violence. Sartre déplorait que la Révolution française n’eût pas assez guillotiné. Et si devait établir la liste des intellectuels français ont adhéré, au XXè siècle, les uns à la violence fasciste, les autres à la violence communiste, cette page n’y suffirait pas.
[…]
L’autre explication, […], c’est ce qu’il faut appeler la haine du christianisme. Il est singulier de voir ces âmes sensibles s’angoisser des progrès de la prétendue « islamophobie », qui n’a jamais fait un mort, hormis les guerres que se font les musulmans entre eux, quand les persécutions dont sont victimes par milliers les chrétiens à travers le monde ne leur arrachent pas un soupir. P141-144.
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Individuellement ce sont des défenseurs des droits de l’homme ; collectivement, ce sont des sycophantes. Dans une période récente, on les a vu ouvrir des listes de proscriptions pour dénoncer un écrivain, un collègue, suspect de déviation ou de mauvais esprit. Quitte à le désigner implicitement au couteau des assassins. Lorsqu’ils chassent en bande, les intellectuels se muent en une sorte de Père Ubu collectif qu’aucune sottise, aucune lâcheté, aucune cruauté ne sauraient faire reculer. Je tire une conclusion : ne donnez jamais de pouvoir politique à un intellectuel, vous en faites un flic.
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L'homme est un animal symbolique.

"Que de bruit pour un morceau de tissu !" s'en vont répétant les bons apôtres du communautarisme. Je parle évidemment du burkini. Comme si le maillot du Barça ou du PSG n'était pas un morceau de tissu. Comme si le drapeau tricolore, l’Union jack ou la bannière étoilée n'étaient pas des morceaux de tissu.
L'homme est un animal symbolique, capable - et c'est heureux - de transformer des affrontements réels en confrontations formelles. Personne ne s'y trompe.
Quand, en 1848, Lamartine impose le drapeau tricolore face au drapeau rouge, c'est bel et bien fondements du nouveau régime, de suffrage universel ou de lutte des classes qu'il est question. Quand, en 1873, le comte de Chambord ruine les chances d'une restauration monarchique en refusant le drapeau tricolore exigé par les orléanistes, il a bien conscience de l'enjeu réel du débat. "Et tout cela pour une serviette !", s'impatiente le pape Pie IX, ardent partisan de cette restauration. Sans mes principes, je ne suis qu'un gros homme boiteux", lui réplique le prétendant au trône.

Au-delà des "arguties juridique", comme dirait Nicolas Sarkozy, c'est sorte de Kulturkampf d'un genre nouveau que nous imposent aujourd'hui les islamistes. Ils ne cachent pas que leur projet, grâce à des revendications formelles concernant l'alimentation, le vêtement, la ségrégation des sexes, est d'islamiser la société française. Dans la jeunesse musulmane, ces revendications ne cessent de progresser. Elles sont déjà majoritaires quant au port du voile par les femmes. Et l'Occident est pris au piège. Au nom du respect des libertés individuelles, il est condamné à tolérer le communautarisme. Son libéralisme juridique se fait l'agent malgré lui de l'asservissement des femmes musulmanes.
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Nos sociétés sont multiculturelles et sont vouées à le devenir un peu plus chaque jour. La rapidité, le bon marché des transports, les énormes écarts de prospérité entre les nations font que les pays riches d’Europe et d’Amérique sont en train de devenir des mosaïques ethniques, tandis que les pays pauvres conservent pour l’essentiel leur identité. Pour les pays d’accueil, le communautarisme est une solution de facilité et une marque de candeur extrême. Pour permettre aux migrants de « conserver ses racines », on somme le pays d’accueil de renoncer aux siennes, ce que les populations locales n’acceptent pas ; elles ont l’impression d’être déracinées sur leur propre sol.
Ajoutez à cela un phénomène nouveau, qui est la marque propre à l’islamisme, et qui contraste avec l’immigration de passé : la détestation du pays hôte. Le résultat, c’est ce cocktail détonant qui est en train de gagner l’Europe et que l’on appelle sommairement le populisme.
[…]
L’Europe, si le phénomène devait persister, ne lui survivrait pas. L’Allemagne, le Pays-Bas, les pays scandinaves l’ont reconnu depuis peu. La Belgique, le Royaume-Uni ne tarderont pas à le faire.

P.146
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L'islamo-gauchisme affaiblit la résistance des musulmans à une idéologie islamiste de nature et de tendance totalitaire. On pense toujours à l'intimidation qu'exerce l'islamo-gauchisme sur la population dans son ensemble, à travers les médias, mais ses principales victimes sont d'abord ceux qui se réclament de la liberté chez les musulmans, et notamment chez les musulmans de France. Ils sont confrontés à une menace morales, mais aussi parfois physique. Le quadrillage mis en place par l'islamisme dans les milieux musulmans en France est terrible. L'islamo-gauchisme a pour effet d'escamoter ce grave danger dont pâtissent nos compatriotes musulmans. Je crois tout à fait la volonté de liberté et même de laïcité chez-eux - je pense particulièrement aux femmes. Et il me semble que le mouvement féministe français ne fait pas son travail dans ce domaine. Il devrait aider les femmes musulmanes à sortir chacun de leur carcan au lieu de justifier le voile, qui n'est rien d'autres qu'un symbole de leur servitude et de la présence islamiste.

p.166-167
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Lire un extrait
Videos de Jacques Julliard (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jacques Julliard
« Personne ne soupçonne l'existence des Murs Blancs. Pourtant cette propriété a marqué l'histoire intellectuelle du XXème siècle. Elle a été aussi le lieu, où enfants, nous passions nos dimanche après-midi : la maison de nos grands-parents… Après la guerre, ce magnifique parc aux arbres centenaires niché dans le vieux Châtenay-Malabry, est choisi par le philosophe Emmanuel Mounier, pour y vivre en communauté avec les collaborateurs de la revue qu'il a fondé : Esprit. Quatre intellectuels, chrétiens de gauche et anciens résistants, comme lui, Henri-Irénée Marrou, Jean Baboulène, Paul Fraisse, Jean-Marie Domenach, le suivent avec leurs familles dans cette aventure. Ils sont bientôt rejoints par Paul Ricoeur. Pendant cinquante ans, les Murs Blancs sont le quartier général de leurs combats, dont la revue Esprit est le porte-voix : la guerre d'Algérie et la décolonisation, la lutte contre le totalitarisme communiste, la construction de l'Europe. Et bien sûr, Mai 68... Une vingtaine d'enfants, dont notre père, y sont élevés en collectivité. Malheureusement, les jalousies et les difficultés nourries par le quotidien de la vie en communauté y deviennent de plus en plus pesantes… Peut-être est-ce une des raisons pour lesquelles cette histoire est tombée dans l'oubli, et que personne n'avait pris la peine de nous la raconter jusqu'alors. Pourtant, beaucoup d'intellectuels, d'artistes et d'hommes politiques y ont fait leurs armes : Jacques Julliard, Jean Lebrun, Ivan Illich, Chris Marker, Jacques Delors et aussi… Emmanuel Macron. C'est grâce à leurs récits et confessions que nous avons pu renouer avec notre histoire : transformer un idéal difficile en récit familial et politique. » L. et H. Domenach
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