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EAN : 9791097365486
194 pages
Revue America (03/04/2019)
4.34/5   58 notes
Résumé :
Ce printemps, de belles plumes font la une d’America ! Dans ce 9e numéro événement, vous trouverez un grand entretien de 26 pages avec Bret Easton Ellis, à l’occasion de la parution de son nouveau livre, White. L’écrivain culte dénonce la bien-pensance, l’obsession de l’identité, le règne du politiquement correct et le retour de l’idéologie dans l’art. Autre temps fort de ce numéro : un récit inédit du géant des lettres Philip Roth, disparu en mai dernier. America c... >Voir plus
Que lire après America n°09 : L'Amérique indienneVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
C'est toujours avec plaisir et impatience que j'attends à chaque nouvelle saison la parution de ce magazine (mook) qui me permet de faire un voyage en Amérique du Nord, de mieux comprendre certains faits de société et surtout de découvrir des auteur(e)s.

Grâce à ce magazine qui propose chaque trimestre un thème différent et cela pendant 4 ans (soit 16 numéros au total) durée du mandat de D. Trump, j'aborde les grands thèmes qui ont fait ce pays, ce qu'il est devenu et je dois dire que jusqu'à aujourd'hui je n'ai jamais été déçue.

J'ai mieux compris certaines situations, attitudes, prises de position, j'ai découvert à chaque fois des interviews d'écrivain(e)s passionnantes, les articles d'autres, des voyages dans les grandes villes de ce pays, des extraits ou des textes d'auteur(e)s qui ont abattu certaines barrières que je me mettais pour les lire.

Nous plongeons avec le numéro 9 dans l'Amérique, la vraie, celle des origines, de la nation indienne, autochtone ou amérindienne comme vous voulez et comme le montre si bien la couverture, c'est encore un combat.

A quoi tient une carrière d'écrivain ? Philip Roth (page 16) nous raconte  comment tout à commencer pour lui, entre jus et sauce (un texte inédit).... Passionnant et instructif.

Page 28 Bret Easton Ellis est l'objet du grand entretien de François Busnel et il porte son regard sur la politique, sur les réseaux sociaux et son travail d'écriture. J'ai lu il y a longtemps Luna Park de cet auteur, un roman que je n'avais pas aimé par sa façon "crue" de se raconter, mais cet entretien révèle une autre facette et je pense que, peut-être, je retenterai une lecture.

Page 54 Kristopher Jansma nous raconte Trump, le nom, la marque.....  Un regard sans complaisance sur l'Empire Trump, grandeur et décadence (si l'on peut dire).....

Comme toujours un reportage photos avec des portraits d'Amérindiens réalisés par Edward Sheriff Curtis (page 68)

Page 80 avec le coeur battant de Wounded knee de David Treuer on découvre les grandes batailles entre Amérindiens et colonisateurs à travers Black Elk, Ojibwé, qui participa entre autres à celle de Little Big Horn contre Custer et le massacre de Wounded Knee où il fut blessé. Black Elk évoque également les espoirs qu'il fonde pour son peuple dans l'avenir quant à leur place et leur territoire.

J'ai retrouvé Jim Fergus  (page 96) dont j'ai tant aimé Mille femmes blanches qui parle de sa rencontre avec Red Spider Woman, une femme médecin qui vit dans une réserve dans le Montana. Elle évoque la vie l'hiver dans la réserve mais aussi ses souvenirs.

Page 110 Tommy Orange avec Macadam Indian nous parle des massacres du passé, de la résilience d'un peuple et des traces laissées par la culture amérindienne dans le monde d'aujourd'hui. Passionnant

Joseph Boyden (page 118) revient sur l'identité amérindienne avec Indiens vos papiers.

Et (page 126) le texte de Jim Harrison Seule la terre est éternelle, magnifique plaidoyer sur la nature, son respect et la vie qu'il aimait, dans sa maison en rondins, ses réflexions sur les massacres des autochtones, sur ce que nous sommes et devons à l'environnement. Comprendre que nous ne sommes rien sans elle. Chaque mot, chaque pensée sont tellement justes, tellement vrais que cela me confirme mon envie de lire cet auteur.

Page 140 une rencontre (trop courte à mon goût) avec Louise Erdrich dont j'ai lu Larose et Dans le silence du vent (donc inutile de dire mon plaisir de la retrouver).

La ville à l'honneur ce trimestre est Washington Couleur Chocolat par Abdourahman Waberi (page 148), Douglas Kennedy nous fait le film Conversation Secrète de F.S. Coppola (qui m'a fait penser à La vie des Autres) et pour terminer en beauté, l'évocation de F.S. Fitzgerald et Gatsby le magnifique par André Clavel, comment ce roman est né un extrait en VF et VO....

Pas de publicité enfin si finalement de la publicité pour la littérature américaine, sur ses écrivain(e)s, pour apprécier la richesse et la diversité de celle-ci.

Pour moi le moment le plus intense de ce numéro est le texte de Jim Harrison, tellement beau, tellement fort, tellement vrai, tellement en accord avec mes convictions.

Maintenant il me reste à attendre l'été pour découvrir le numéro 10..... Quel thème, quel(le)s auteur(e)s ?????
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Cela faisait plusieurs mois que je lorgnais sur la revue n°9 America, consacrée à L'Amérique Indienne. Ma médiathèque se l'était procurée mais elle était toujours empruntée et impossible de la réserver. Je suis vraiment tombée dessus par hasard et je me suis jetée dessus sans plus attendre! J'avoue que je n'ai lu que la partie sur l'Amérique Indienne, le reste ne m'intéressait pas du tout. Ce qui m'intéressait tout particulièrement, c'était d'en savoir plus sur l'Amérique indienne d'aujourd'hui, sur ce que sont devenues les tribus, comment ils vivent... Quant on parle d'amnésie quant à l'histoire des Amérindiens, eh bien, c'est tout à fait ça, le mot est juste! Depuis plusieurs mois, je suis vraiment fascinée par la culture amérindienne. J'essaie d'élargir mes horizons, d'enrichir ma culture général sur un sujet qui me tient à coeur et cette revue a rempli sa part du contrat.

La partie sur l'Amérique Indienne se découpe en 7 parties bien distinctes:
*Sur la piste de Curtis (12 pages): il s'agit d'un dossier photos en noir et blanc du grand Edward Sheriff Curtis, un photographe du XIX-XX siècle où pendant plus de 20 ans, il a pris plus de 40 000 clichés de scènes, de personnes de différentes tribus.
*Le coeur battant de Wounded Knee (16 pages) de Davd Trewer: l'auteur de l'article parle d'un Lakota du nom de Black Elk, de ses visions de paix entachées par la violence et la mort, sa participation à la bataille de Little Big Horn, son engagement dans le célèbre Wild West Show, qui a vu le massacre de Wounded Knee où hommes, femmes et enfants ont été froidement assassinés et qui a été un tournant majeur. On découvre ainsi l'après Wounded Knee.
*La réserve en hiver (14 pages): il s'agit d'une rencontre que fait un de mes auteurs favoris désormais, Jim Fergus (auteur de Mille femmes blanches) avec Grand-Mère Margaret, une Cheyenne femme-médecine qui lui narre son histoire; j'ai donc appris qu'il entamait des voyages et faisait des rencontres, qu'il faisait un vrai travail de recherches pour l'élaboration de ses romans.
*Macadam Indian (8 pages) de Tommy Orange: c'est en quelque sorte un essai de l'écrivain de There There, qui parle d'assimilation, de génocide et de l'Indien d'aujourd'hui.
*Indiens, vos papiers! (8 pages): Joseph Boyder est lui aussi écrivain, il évoque son expérience personnelle, les doutes quant à ses origines, les questionnements sur le "vrai indien".
*Seule la Terre est éternelle (14 pages) de Jim Harrisson: un hommage pour le célèbre écrivain qui nous a quitté il n'y a pas si longtemps. Un plaidoyer pour une éthique écologique et une critique contre l'amnésie de l'Amérique. Je n'ai toujours pas lu de romans de JH mais je vais tout faire pour y remédier!
*Rencontre avec Louise Erdrigh (7 pages): une interview mené par Julien Bisson, qui va poser des questions judicieuses à cette écrivaine aux origines amérindienne et ses réponses m'ont énormément interpellées.

En lisant cette revue, j'ai encore plus ouvert les yeux, j'ai eu une prise de conscience. Encore et toujours, je suis pas mal choquée sur bien des points et admiratives sur d'autres. Il y a des propos justes qui ont trouvé écho en moi. J'ai encore appris tellement de choses et c'était ultra intéressant, enrichissant... important. J'ai aussi appris que je n'utilisais pas forcément le terme correct pour désigner les Indiens, j'ai d'ailleurs toujours peur d'apparaître négative rien qu'en un mot. Il vaut mieux parler de Native American (Natifs Américains) mais après, à chacun sa propre vision des termes.

Il y a des dates et des cartes plus que bienvenues qui m'ont été très utiles. Il y avait aussi une liste de livres qui m'a énormément plu, j'ai pu ainsi noter plein de titres! de ceux qu'il faut impérativement avoir lus, j'en ai justement lu deux que j'ai beaucoup aimé dont un qui a été mon plus gros coup de coeur de 2018 et qui a été une révélation pour moi : Mille femmes blanches de Jim Fergus. Et l'autre est le Dernier des Mohicans!

En bref, j'ai beaucoup aimé ce magazine, elle met en avant un sujet très intéressant et important! Cela fait énormément réfléchir! Je ne peux que recommander vivement cette revue!
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Cette fois ci le thème central de la revue porte sur les "indiens" les premiers occupants du terrotoire de l'Amérique du Nord, les amérindiens. Grâce aux interviews et articles un point essentiel est souligné : la différence énorme qu'il y avait entre les différentes tribus et sociétés indiennes, que dans notre esprit nous résumons aux "Indiens", aux "Peaux-rouges", standardisés au travers des clichés des western hollywoodien. Un article très intéressant sur la marque Trump et notamment le devenir d'un parc naturel abandonné pour lequel les habitants se battent pour le faire revivre en supprimant le nom de Trump. Enfin le grand interview consacré à Bret Easton Ellis, auteur que je découvre par cet article. La force de cette revue est de nous donner envie de lire les écrivains nord américains présentés par les articles qu'ils ont rédigés, les interviews accordés et en même temps donne à voir les Etats-unis qui sort des clichés et dont on parle peu.
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Quel plaisir de découvrir un pays pour lequel je n'avais bizarrement pas d'attirance! En donnant la parole aux concernés cette revue véhicule une proximité avec l'outre Atlantique qui jusque là m'echappait. America c'est la toile de fond qui me manquait, la base culturelle, le trousseau de clés qui m'ouvrent des horizons fascinants.
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Le numéro 9 d'America est arrivé!
Finalement cette aventure est un véritable marathon. 9 numéros parus et lus à 100 % soit un peu moins de 1800 pages !!!

Au programme un inédit de Philip Roth et un grand entretien avec Bret Easton Ellis qui sera prochainement à la librairie Millepages à Vincennes
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Tout a changé avec l’élection d’Obama en 2008. Lentement, nous sommes entrés dans un monde « post-Empire », c’est-à-dire un monde où tout peut arriver. Un monde qui se débarrasse de toutes ces saletés de l’Empire. Mais aussi le monde de la génération des boomers, où les gens ne veulent plus jouer de rôle mais être eux-mêmes, quitte à étaler à quel point ils sont foutus et paumés.
C’est le monde des réseaux sociaux. Donald Trump représente bien ce nouveau monde. Un monde dans lequel vous devez être aimé, où vous devez être « liké ». Un monde où vous ne pourrez pas trouver d’emploi si vous avez dit un jour quelque chose d’incorrect sur Facebook ou Twitter, même si c’était pour déconner il y a dix ou quinze ans. Un monde où vous devez présenter une image idéalisée de vous-même pour être accepté et garder votre job. Un monde dans lequel vous ne pouvez pas gagner votre vie si personne ne vous like.
Entretien Bret Easton Ellis p 39
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Les indiens n'ont pas choisi de vivre dans les réserves. Créés de toute pièces à la fin du XIXe siècle, celles ci ne sont pas les terres de leurs ancêtres mais celles généralement inhospitalières et stériles que le gouvernement américain décida de leur octroyer.
Le général Sheridan, grand pourfendeur d'autochtones et de bisons, en donna un jour là meilleure et la plus glaçante des définitions :" Une réserve, c'est le pire des lopins de terre entouré des pires crapules - c'est-à-dire nous".
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"Vous savez, il n'y a jamais eu d'âge d'or américain, où tous pouvaient jouir d'une bonne qualité de vie. Il y a eu un âge d'or pour les hommes blancs favorisés, c'est tout. Pour tous les autres, la vie a toujours été difficile. Pour les Amérindiens aussi, y compris avant le contact avec les Européens. Alors il faut cesser de se tourner vers un passé fantasmé, qui n'a jamais existé, et se dire plutôt: il y aura un âge d'or. Il y aura un temps où le climat sera apaisé, où vous pourrez partir en quête du bonheur, où vous ne serez pas écrasé dès l'université par les dettes, et où vous pourrez boucler vos fins de mois. Est-ce que cela ne serait pas formidable? Un âge d'or vert, pour tout le monde. Mais sans doute, n'est-ce qu'un rêve..."
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"Comme disaient les Sioux, "courage, seule la Terre est éternelle". Peu parmi les cent millions d'autres espèces sont doués de paroles, si bien que nous devons parler et agir pour les défendre. Que nous ayons trahi les peuples autochtones devrait nous pousser de l'avant, tant pour eux que pour la terre que nous partageons. Si nous ne parvenons pas à comprendre que la réalité de la vie est un agrégat des perceptions et de la nature de toutes les espèces, nous sommes condamnés, ainsi que la terre que déjà nous assassinons."
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A l'époque des premiers contacts, vers 1500, la population indienne de l'Amérique du Nord s'élevait, selon les estimations sérieuses, à environ cinq millions. On comptait plus de cinq cent tribus indiennes disséminées sur tout le continent _ depuis les Keys de Floride jusqu'aux îles Aléoutiennes. Les déserts du Sud-Ouest abritaient certains des groupes sociaux les plus évolués, qui avaient construit des villes qui subsistent encore de nos jours. Au confluent du Missouri et du Mississippi, là où se trouve aujourd'hui Saint Louis, il y avait une ville de plus de vingt mille habitants. Toute la côté Est et ses riches ressources naturelles, de la Floride à Terre-Neuve, était peuplée sans interruption. Mais quatre siècles de guerres, de maladies et de famines avaient prélevé leur dû. D'après le recensement de l'époque, en 1900, il ne restait plus aux États-Unis que 237 000 Indiens.
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