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EAN : 9782910196578
416 pages
Camion Blanc (30/10/2007)
4/5   6 notes
Résumé :
Né en 1970, le metal est une radicalisation du rock. Le metal extrême (black metal, death metal) est lui-même une radicalisation du metal. Phénomène international, il concerne en France des centaines de milliers d'individus. Il interpelle les pouvoirs publics qui lui attribuent des profanations. Sorti de sa confidentialité, il est réduit à son apparence sulfureuse par des personnes qui n'ont pas toutes les cartes en main pour se faire une opinion. Ce livre entend ju... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai presque envie de dire "encore une thèse de sociologie sur le Metal", mais ce serait un peu le serpent qui se mord la queue, vu que je suis toujours bon client pour ce sujet, notamment en tant que féru de Metal, qu'il soit extrême ou pas.

Que dire de ce livre, si ce n'est qu'il s'adresse avant tout à un public baignant déjà dans le sujet ?
L'intérêt du livre de Nicolas Walzer est de mettre un coup de projecteur sur la mouvance du Black Metal, un peu comme l'avait fait Albert Mudrian sur un autre sous-genre, avec Choosing Death : l'histoire du death metal et du grindcore, mais sans l'aspect sociologique.
Car c'est cet aspect qui ressort principalement, et qui compose 80% du livre.
Nicolas Walzer se penche sur un (faible) échantillon de musiciens parisiens pour établir un portrait-robot très particulier, non pas celui du fan, mais du musicien de Black, celui qui vit sa musique et tente d'en vivre.
Un peu à l'image de Fabien Hein, dans Hard rock heavy metal metal : histoire, cultures et pratiquants, qui lui s'était basé sur la région de Metz.

Pas forcément un ouvrage indispensable, mais néanmoins intéressant, cette Anthropologie du Metal Extrême pêche un peu, déjà pour son (à mon humble avis) trop faible échantillon de musiciens, mais aussi parce qu'il s'annonce Metal Extrême alors qu'il ne se projette "que" sur le Black.
L'effort est louable, et le sujet attachant, mais à force de lire des essais de sociologie sur le thème, on finit par tourner en rond.
Sauf s'il s'agit de s'abîmer dans les tréfonds de la bouse journalistique comme Michael Moynihan avec Les seigneurs du chaos : l'ascension sanglante du metal et du satanisme, qui, voulait conter l'histoire du Black Metal, ne fait que rabâcher des âneries dans le but de faire du scandale. (Ai-je dit que le livre de Moyhinan était à éviter ? Et encore, je reste poli...)

Dans le même genre, et peu plus percutant, je conseillerais l'âge du metal de Robert Culat, où cette fois, c'est un prêtre qui découvre et explore le monde du metal, pour finalement en tomber amoureux, ou encore l'extraordinaire livre d'Henry Chartier, La musique du diable : le rock et ses succès damnés, peut-être plus "généraliste" mais très orienté sur le folklore sombre où le Metal a su faire son lit.

Conclusion : pas de grandes révélations ici, l'histoire du Black Metal est pour ma part déjà connue, mais peut aider un débutant à parfaire sa culture si la phase sociologique ne lui fait pas peur.
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Enfin un livre intéressant sur le metal !

Après avoir rappelé les débuts violents de la scène extrême, Nicolas Walzer, spécialisé dans ce style musical et dans le satanisme, s'attelle aux particularités de son public français. Il interroge des membres de formations (Your Shapeless Beauty, The Old Dead Tree, Anorexia Nervosa, etc), ainsi que d'autres acteurs, managers, responsables de labels, chroniqueurs de radio ou de webzines.

Le sociologue développe son analyse sur 400 pages agrémentées de quelques photos. Si les clichés en noir et blanc sont d'une qualité moyenne, l'essai est, quant à lui assez intéressant, malgré un panel de contributeurs très réduit souligné dans la critique précédente.

S'interrogeant sur l'éthique, l'évolution des musiciens, les rapports à l'argent, la notoriété, les dérives norvégiennes ou le satanisme, Nicolas Walzer débusque et analyse les réactions et les comportements des personnes interrogées. Il les compare enfin à celles de l'adepte d'autres cultures musicales.

On sent dans cet essai que l'auteur évolue en terrain connu et qu'il est encarté au parti. Son analyse n'en est pas moins intéressante quand elle pointe du doigt les paradoxes de cette subculture. Ses observations sur les mécanismes de ce courant musical ouvrent parfois la porte à des réflexions plus vastes, transposables à d'autres groupes humains dans des situations proches (rapport à un passé condamnable, etc).

Le sympathisant Walzer porte un regard avisé sur un échantillon social déterminé, et finalement très conformiste dans sa marginalité. Il offre une analyse intéressante de ses codes et ses intentions. Son essai changera l' amateur du genre des anthologies plates et des biographies écrites avec les pieds qu'on trouve souvent au rayon musique. le non-initié trouvera un portrait éloigné des clichés grotesques trop souvent répandus par certains médias qui ne veulent pas distinguer les vessies des lanternes et font croire à leur public qu'une culture musicale marginale est une armée révolutionnaire en marche, malgré que Mick Jagger tente de nous avertir depuis 1974 : it's only rock'n roll !
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Ce livre explique bien la naissance du metal extrême, donc la branche la plus violente de la musique metal. Pour ceux qui souhaitent en connaitre les origines, ce livre est très juste, complet et objectif. On ne cache pas les agissement de certains "illuminés" qui n'ont pas aidé à faire accepter ces styles de musiques.
Ce qui m'a nettement moins convaincu sont les conclusions que l'auteur émet à partir d'un minuscule panel. Comment dire que les personnes écoutant le black metal sont généralement plus diplômées que untel ? Il serait bon de connaitre ces chiffres à partir d'un panel beaucoup plus important mais l'échantillon choisi, quelques artistes, m'irritera plus qu'autre chose. Je ne parviens toujours pas à comprendre comment il est possible de mettre cela en avant dans une thèse.
Quelques longueurs dans ce livre mais l'auteur tente d'expliquer le plus précisément les raisons qui poussent certaines personnes à se plonger dans cette musique violente aux mauvaises réputations mais ô combien bénéfique dans la vie de beaucoup d'entre nous....
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Un livre digne d'intéret sur le métal extréme c'est rare . Et pourtant il y a de quoi faire . Entre le Death metal , le Doom , le Stoner , le Dark , le Black , ect , autant de genres pour autant de musicies différents . Il n'y a par exemple aucun rapport entre ceux de Napalm Death ou d'Obituary et ceux de Dimmu Borgir ou Anorexia Nervosa . Ce sont des univers différents , des mondes différents , dignes d'intéret ,mais trop souvent vu comme ridicules . Pourtant Lady Gaga est bien plus ridicule que Morbid angel . Alors certes il y a eu et il y a encore hélas des abus , à l'image de Deicide qui repousse sans cesse les limites , ou bien les tristements célébres Emperor . Mais ces abus ne concernent qu'une minorité . Dans leur grande majorité les métalleux sont des gens trés cultivés , comme on l'indique judicieusement ici. Ce livre c'est une plongée dans un univers marginalisé par les médias , c'est une invitation à découvrir ce style musical ou des personnes extrémement brillantes comme Devin Townsend font preuve d'une trés grande créativité . Et entre Stromae et Carcass l'on hésite pas une minute ! A découvrir !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Dans le monde musical de la pop, les chansons sont écrites et choisies pour l'artiste par d'autres et sont jouées pour un public hétérogène non pour un public de subculture. Mais dans le rock, il y a une éthique de la propre expression qui implique un lien intime entre la personne et la musique.
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Leur passion, par son sentiment tribal, induit une tolérance par le partage esthétique qu'elle propose. Autrui est différent car il est heavy métalleux ou death métalleux, mais il appartient tout de même à ma tribu. Je le fréquente dans les festivals metal et après tout, il partage le même type d'émotion esthétique que moi. Il y a des groupes qui nous transportent, le sien est de heavy metal, le mien est de black metal mais la volonté de transcendance est la même. Qu'importe que mon voisin soit noir ou arabe, du moment que du metal lui coule dans les veines, je pourrais toujours parler avec lui. A l'inverse, s'il est comme moi, de la même région, du même village, mais qu'il écoute Madonna, je ne vais rien pouvoir lui dire, rien partager avec lui, hormis des banalités.
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Ce sont les paroles comme expression poétique ou appel aux armes qui sont le plus important dans le folk ou le style folk rock. Pour la pop, comme style musical, et pour les jingles publicitaires, c'est la mélodie qui compte. Pour le metal, le son en tant que tel -son timbre, son volume, son feeling- est l'essentiel, ce qui le définit comme puissant et lui donne toute sa signification.
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L'opinion publique (...) juge les métalleux avant tout comme des délinquants. Elle confond délinquance et déviance, marginalité sociale et subculture marginale.
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Comme tout mouvement extrême, le black metal attire également une importante portion de désœuvrés intellectuels, de démagogues ou de mythomanes, qui voient dans ce mouvement non pas la musique et l'art, mais une manière d'extraire la part malsaine de leur être.
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