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EAN : 9782212554113
260 pages
Eyrolles (04/10/2012)
4.09/5   22 notes
Résumé :
Pourquoi dit-on toujours " oui " aux gens gentils ? Pourquoi surestime-t-on systématiquement nos compétences et nos savoirs ? Pourquoi préférons-nous avoir un plan de ville erroné plutôt que pas de plan du tout ?... Notre cerveau n'est pas infaillible, loin de là. D'ailleurs il nous conduit souvent, sans même que nous nous en rendions compte, à commettre des erreurs de jugement et à prendre de mauvaises décisions, que ce soit dans notre vie professionnelle ou person... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
des chapitres courts, des explications claires et efficaces
intéressant même si vous n'êtes pas scientique, pas un pro des neurosciences, des probabilités et des statistiques, du fonctionnement du cerveau

un ouvrage pratique, de "vulgarisation" au bon sens du terme
un ouvrage VRAIMENT pratique, oserai-je dire

la lecture de ce livre montre à maintes reprises à quel point l'homme est peu rationnel, alors qu'il pourrait l'être plus
l'environnement dans lequel nous évoluons est radicalement différent de celui dans lequel vivaient nos ancêtres, il nous faut de plus en plus réfléchir, plutôt que privilégier l'action, le mimétisme, la course, la fuite ...

de plus en plus de choix, de plus en plus de décisions, un monde de plus en plus complexe ...
de plus en plus d'interactions, de plus en plus d'humains et d'êtres vivants rencontrés dans une vie ...
de plus en plus de parcours possibles, de champs infinis s'ouvrent à nous

comment décider, comment choisir, comment réfléchir
à quelles occasions est-ce vraiment important de réfléchir, et à quelles occasions pouvons-nous plus "nous faire plaisir" ou faire confiance à notre seule intuition ?
un livre éclairant et intelligent
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Avec beaucoup de lucidité, de finesse et plein de bon sens, l'auteur nous fait découvrir de manière accessible aux biais cognitifs qui nous poussent à interpréter les choses de manière erronée. Une quarantaine de biais cognitifs sont présentés avec de nombreux exemples dans le domaine de l'économie, l'auteur en est un, il est devenu PDG de Swissair notamment, mais aussi concernant l'édition de livres, les relations sociales et l'importance de l'apparence physique dans notre société. J'y ai appris beaucoup de choses intéressantes. L'auteur ne manque pas d'humour et les illustrations sont à la fois originales et très réalistes.
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Voici un ouvrage de vulgarisation agréable à lire et accessible aux personnes qui ne sont pas particulièrement familiarisées avec les notions de psychologies, de neurosciences, ou encore avec les statistiques et probabilités.
Des chapitres courts nous expliquent comment nos erreurs de jugements (ou biais cognitifs) peuvent nous nuire ou être utilisés par d'autres personnes pour nous manipuler. On y apprends aussi des anecdotes plutôt amusantes.
Ce livre me fait réfléchir quant au fonctionnement du cerveau humain mais change également mon regard sur des banalités de mon quotidien auxquelles je n'accorde que peu d'importance comme les économistes, les politiques, les publicités, les journalistes ...
Bref si vous voulez savoir pourquoi le monde est parfois si absurde pas besoin de rechercher du côté des théories farfelues, lisez plutôt ce livre.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
La sensibilité aux incitations

Le pouvoir colonial français établi à Hanoi a voté une loi : chaque rat tué et rapporté donnait droit à une rétribution. Un bon moyen de limiter la prolifération des nuisibles, croyait-il. Résultat : tout le monde s'est lancé dans l'élevage de rats.

Lorsque les manuscrits de la Mer Morte ont été découverts à partir de 1947, les archéologues ont promis une récompense pour la découverte de tout nouveau parchemin. Résultat : les parchemins ont été déchirés pour augmenter leur nombre.

La même chose s'est produite au XIXe siècle en Chine lorsqu'on promit une récompense pour la mise au jour d'ossements de dinosaures.
Les paysans ont exhumé des restes entiers et les ont réduits en pièces pour multiplier les sommes perçues.

Le conseil d'administration d'une entreprise a promis une prime aux managers s'ils atteignaient leurs objectifs. Que s'est-il passé ? Les managers ont dépensé davantage d'énergie à se fixer les objectifs les plus faciles à atteindre qu'à s'efforcer de faire prospérer l'entreprise.

Ce sont quelques exemples de la sensibilité aux incitations. (...)

Des systèmes incitatifs efficaces font coincider intention et incitation.
Exemple : dans la Rome antique, le constructeur d'un pont devait se tenir debout sous la voûte au moment de l'inauguration de l'édifice.
Une bonne incitation à construire un ouvrage suffisamment stable.

En revanche, les systèmes incitatifs les moins efficaces ratent leur intention ou la pervertissent.
Ainsi, le contenu d'un livre est d'autant plus connu que l'ouvrage fait l'objet d'une censure.
Ou les banquiers qui perçoivent une rétribution à chaque crédit octroyé contribuent à la détérioration de la qualité du portefeuille de crédits de leur établissement.
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Le paradoxe du choix

(...) J'ai demandé et vérifié plusieurs fois.
Le supermarché de mon quartier propose 48 variétés de yaourts, 134 vins rouges, 64 marques de produits ménagers, soit au total 30 000 articles.
Amazon, la plus grande librairie en ligne, possède deux millions de titres en stock livrables rapidement.
Aujourd'hui, nous avons à notre disposition plus de 500 signes cliniques de maladies psychiques, des milliers de métiers, 5000 destinations touristiques et une diversité incroyable de styles de vie.
Il n'y a jamais eu autant de choix.

Lorsque j'étais petit, il existait trois sortes de yaourts, trois chaines de télévision, deux églises, deux variétés de fromages, un seul poisson et un seul type de téléphone.
Le gros poste noir avec cadran d'appel ne servait pas à autre chose qu'à téléphoner, et cela suffisait amplement à l'époque. (...)

Et pourtant, le choix est un critère de progrès. Il est ce qui nous distingue de l'économie planifiée et de l'âge de pierre. Oui, le choix rend heureux.
Mais il existe un seuil au-delà duquel tout choix supplémentaire détruit la qualité de vie. C'est ce qu'on appelle le paradoxe du choix.

Dans son livre justement intitulé Le Paradoxe du choix, le psychologue américain Barry Schwartz nous explique pourquoi.
Trois raisons.

Premièrement, un choix trop vaste entraine une paralysie interne. (...)
Deuxièmement, un choix trop vaste conduit à davantage de mauvaises décisions. (...)
Troisièmement, un choix trop vaste est une source d'insatisfaction. (...)

Que faire ? Réfléchissez bien à ce que vous voulez avant d'examiner l'offre disponible. Notez vos critères et n'en dérogez pas. Et partez du principe que vous ne ferez jamais le choix optimal.
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Le sophisme des coûts irrécupérables

(...) Toute décision, qu'elle soit personnelle ou professionnelle, se prend dans l'incertitude. Ce que nous imaginons peut se produire ou ne jamais se produire.
A chaque instant nous pourrions quitter la route que nous suivons et en prendre une autre, par exemple annuler un projet et en supporter les conséquences. Cet examen de la situation dans des conditions d'incertitude est une attitude rationnelle.

Mais nous tombons dans le piège du sophisme des coûts irrécupérables dès que nous estimons que nous avons déjà investi beaucoup de temps, d'argent, d'énergie, d'amour, etc (dans une activité, un projet ou une relation).
Et nous utilisons le prétexte de ce que nous avons déjà investi pour justifier notre volonté de poursuivre dans cette voie, alors qu'objectivement cela n'a aucun sens.

Plus nous investissons, c'est-à-dire plus nous augmentons les coûts irrécupérables, plus notre besoin de continuer à investir est fort.

Les investisseurs en Bourse sont souvent victimes du sophisme des coûts irrécupérables. Leurs décisions de vendre sont souvent motivées par le prix d'achat. (...) Tout le monde peut se tromper, notamment en Bourse.
Le sophisme des coûts irrécupérables est terriblement désolant dans la mesure où plus une action vous a fait perdre d'argent, plus vous tenez à la garder.

Pourquoi un comportement aussi irrationnel ?
Les êtres humains aspirent à paraitre cohérents. Et si nous paraissons cohérents, nous paraissons crédibles. Nous avons horreur des contradictions.
Si nous décidons d'abandonner un projet en cours, nous générons une contradiction : nous admettons avoir pensé hier différemment d'aujourd'hui. (...)

Il existe une multitude de bonnes raisons de continuer à investir pour faire aboutir un projet. Mais méfiez-vous d'une mauvaise raison : celle qui vous pousse à considérer ce qui a déjà été investi.
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Le biais de rareté

(...) La pomme de discorde était visiblement une bille bleue - la seule bille bleue du sac. (...) La bille bleue avait un avantage décisif : elle était rare.

(...) Les Romains ne disaient-ils pas déjà que ce qui est rare est précieux ?
En effet, le biais de rareté est vieux comme le monde. (...)

"Jusqu'à épuisement des stocks !" "Offre valable uniquement aujourd'hui !" - la publicité sait habilement nous mettre dans l'urgence. (...)

Nous collectionnons les timbres et les vieilles pièces de monnaie, alors qu'ils n'ont plus d'utilité. (...) Peu importe, ils sont rares, et c'est tout ce qui importe.

Conclusion : notre réaction typique à la rareté est la perte de notre lucidité d'esprit. Alors, évaluez un objet uniquement sur son prix et l'usage que vous comptez en faire. Que cet objet soit rare ou très répandu
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Le biais de disponibilité

(...) Le biais de disponibilité signifie que nous nous faisons une image du monde en fonction de la facilité avec laquelle les exemples nous viennent à l'esprit. Ce qui, bien sûr, est complètement idiot, car un événement extérieur ne se produit pas plus fréquemment pour la seule raison que nous nous le représentons plus facilement. (...)

Grâce au biais de disponibilité, nous nous promenons à travers le monde avec une carte des risques totalement erronée dans la tête.
Ainsi, nous surestimons systématiquement le risque de mourir suite au crash d'un avion, dans un accident de voiture ou assassinés. Et sous-estimons le risque de mourir de façon moins extraordinaire (...)
Les attentats à la bombe sont beaucoup plus rares que nous le pensons, et les dépressions beaucoup plus fréquentes.

Nous attribuons une probabilité de survenue trop élevée à tout ce qui est spectaculaire, se voit bien et fait du bruit. Et une probabilité de survenue trop faible à tout ce qui est invisible et muet.
Pourquoi ?

Parce que le spectaculaire, ce qui saute aux yeux et aux oreilles, frappe plus facilement notre imagination. Le cerveau humain pense de manière spectaculaire et non quantitative.

Les médecins tombent très souvent dans le piège du biais de disponibilité.
Ils ont leurs thérapies préférées qu'ils appliquent à tous les cas possibles.


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