Last descendants, tome 1

Tout commence par la participation de lycéens américains à une expérience avec leur professeur d’informatique. Transportés par ses soins à l’époque de la guerre de Sécession, ils se retrouvent à agir avec des membres de la Confrérie des Assassins et de l’Ordre des Templiers dont ils sont les descendants.

J’ai trouvé fichtrement bien imaginé ce texte, qui mêlant faits historiques et fiction, porte une idée amusante : nos fréquentations actuelles ont peut-être des ramifications dans le passé, autrement dit, il se peut que nos grands aïeux aient interagi avec ceux de nos contemporains proches. Et pour peu que nous possédions une sorte de machine à remonter le temps, on peut revivre et même influencer les actions de nos ancêtres réciproques.

Avec ce concept sympa et un tantinet Stephen Kingnien (cf. 22/11/63), ce bouquin me donne presque envie de tenter l'expérience d'un jeu vidéo. J'aime bien finalement le Credo des Assassins, « rien n'est vrai, tout est permis » attribué à Hassan ibn al-Sabbah par Nietzsche dans Ainsi Parlait Zarathoustra, qui détourné s'applique tout à fait à ce genre de fiction.

Merci à Babelio et aux Editions Bayard pour ce premier tome d'une trilogie inspirée du jeu vidéo cultissime (ce n'est pas moi qui le dit) d'Ubisoft, Assassin's creed.

Je ne le cache pas, ce bouquin très bien ficelé m'a emballé.
Bien sûr, l'éditeur Bayard prend soin de prévenir sur la quatrième de couverture : « Dès 12 ans », et je ne dois pas me leurrer, j'ai bien plus de 12 ans. Ce livre est fait (et très bien fait) pour les ados. C'est le premier volume d'une série de trois, inspirée de l'univers d'un célèbre jeu vidéo de la compagnie Ubisoft de Montréal. Or, je ne suis pas non plus joueur et les jeux vidéo en particulier m'ennuient très rapidement.
Bref, si j'utilise des termes marchands pour le dire : je ne suis pas dans le « coeur de cible ». Et pourtant, coeur de cible ou pas, j'ai beaucoup aimé ce roman qui propose une intrigue qui s'apparente à de la science-fiction et se déroule dans des environnements historiques.
Matthew J. Kirby, nous emmène tout d'abord chez les aztèques, aux prises avec le conquistador Cortés, puis, dans une seconde partie, à l'époque de la guerre de sécession à New York, en juillet 1863. Nous vivons alors de l'intérieur des émeutes méconnues, les Draft Riots, provoquées par l'injustice sociale de la conscription. Les Blancs pauvres s'en prennent aux Noirs qu'ils accusent d'être à l'origine de la guerre. Pendant trois jours, les émeutiers détruisent le bureau de recrutement principal, les bâtiments, les usines, les tramways et les domiciles des riches et ils s'en prennent aux Noirs, qui sont assassinés.
Les aspects historiques sont très bien maitrisés par l'auteur, féru et formé en histoire. Les aspects liés au jeu et à la science-fiction sont très crédibles. L'auteur a confessé chez Babelio être lui-même un « gamer » invétéré depuis des années.
Deux personnages principaux se dégagent, mais c'est avant tout un roman de groupe avec six personnages importants, garçons et filles, tous âgés de 16-17 ans, ce qui devrait faciliter l'identification pout les lecteurs de cet âge.
Au total, l'action et l'intrigue laissent peu de répit au lecteur. L'écriture de Matthew J. Kirby, auteur américain de livres jeunesse primés dans son pays, est parfaitement adaptée à ce genre très particulier.
Au cours de la rencontre chez Babelio, dont je remercie les organisateurs et Bayard, l'auteur a révélé que le deuxième volume qui devrait sortir en janvier 2017, se déroulera principalement en Mongolie et en Chine à l'époque de Gengis Khan. A suivre…

Peut-on mélanger un univers sanglant où deux groupes se battent pour le Pouvoir et la Liberté depuis la nuit des temps avec le genre ado ? La réponse est "oui". Lorsque j'ai découvert que Bayard s'attaquait à la saga Assassin's Creed pour les adolescents, j'avoue avoir été intriguée. En effet, je connaissais surtout Oliver Bowden qui a retranscrit presque toute la licence que je suis avec assiduité (oui, c'est du marketing et je saute dedans les yeux fermés, mais c'est comme ça !)... Je n'avais jamais entendu parler de Matthew J. Kirby. Suite à l'avis positif de MahaDee, j'ai décidé de tenter l'expérience. J'en suis ressortie ravie ! Ce premier tome apporte un petit vent de fraîcheur à la saga puisque, pour une fois, on ne va pas suivre un héros qui va aller dans l'Animus, mais plusieurs. Cette incroyable machine capable de lire les codes génétiques est désormais capable de connecter plusieurs personnes en simultané afin de leur faire remonter le fil du temps avec leurs ancêtres. Je trouve cela intéressant, car j'avais peur de me retrouver dans un schéma classique avec un seul protagoniste. Au lieu de ça, on suit plusieurs adolescents de tous les horizons. La narration passe de l'un à l'autre, ce qui permet de faire leur connaissance. Bien évidemment, deux jeunes sortent du lot, toutefois ce n'est pas pour autant que les autres personnages sont délaissés.

Le style d'écriture est simple, dynamique, prenant et comporte pas mal de dialogues. Les descriptions auraient pu être davantage poussées, cependant cela n'est pas dérangeant, car le rythme prend le dessus. L'univers des Assassins et des Templiers ainsi que des fragments d'Eden est plutôt bien retranscrit, tandis que j'ai pris plaisir à plonger dans des faits historiques aux côtés d'Owen, Javier, Natalya et les autres. Leur aventure va être violente, magique et haletante. Je ne conseillerais pas forcément cet ouvrage à un 6ème/5ème, car le lecteur va tout de même être plongé en plein coeur de l'époque des Aztèques ainsi que pendant la guerre de Sécession. Vous vous en doutez, certains habitants ne seront vraiment pas tendres et iront loin dans leurs actes... Ces émeutes raciales de New York vont occuper une bonne moitié du roman. Je conseillerai donc cette saga pour des "grands" adolescents, qu'ils aient déjà joué à l'un des jeux ou non, car cela reste assez compréhensible et bien expliqué... Un adulte peut très bien trouver son compte, surtout s'il est adepte de la franchise. Par ailleurs, j'ai apprécié le fait que l'on soit face à des protagonistes inédits que l'on découvre à la fois dans leur quotidien et dans l'Animus. Ce premier tome est réellement prometteur et m'a permis de faire une découverte livresque très sympathique. J'attends la suite avec grand plaisir...

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Last Descendants est une trilogie jeunesse dérivée de la célèbre franchise de jeux vidéo Assassin's Creed. Dans ce premier tome, Owen, bien décidé à faire la lumière sur le crime qui a conduit son père en prison, où il est décédé, sollicite l'aide de Monroe, un informaticien. Celui-ci découvre qu'Owen et son meilleur ami Javier descendent d'une lignée d'Assassins et/ou de Templiers, à l'instar de quatre autres adolescents.

Après le jeu, les novellisations des jeux et le film, c'est avec plaisir que je me suis plongée dans cette autre facette de la franchise, et j'en ressors satisfaite. Quoique sans grande surprise ni originalité, ce roman fait son travail.

Il sera parfait pour ceux qui veulent découvrir l'univers, notamment les plus jeunes, car moins chronophage que les jeux et moins rébarbatif que les novellisations qui calquent trop leur mécanique répétitive, ce qui n'est pas trop dérangeant quand on joue, mais qui le devient quand on lit…

Néanmoins, ceux qui, comme moi, sont déjà familiers de la franchise trouveront peut-être ce tome introductif un peu longuet, puisque les protagonistes y découvrent les bases mêmes d'Assassin's Creed. La Confrérie des Assassins, l'Ordre des Templiers, la guerre millénaire qui les oppose, les fragments d'Éden, l'Animus, la mémoire génétique… Quand on connaît déjà, ce n'est pas le plus palpitant, or il faut du temps pour tout présenter, et par conséquent prendre son mal en patience jusqu'à ce que l'intrigue se lance véritablement.

Autre point négatif, je dirais qu'il y a trop de personnages. Les adolescents sont au nombre de six, six à faire une plongée dans l'Animus pour y incarner six de leurs ancêtres, qui ont un caractère, des pensées et des opinions propres. Autrement dit, on rencontre quasiment douze protagonistes (dix en enlevant Owen et Javier qui sont introduits d'entrée) simultanément. J'aurais préféré qu'il y en ait moins, et qu'on ait ainsi davantage de temps pour s'attacher à eux individuellement. Pour l'instant, à l'exception de Natalya, ils m'ont tous plus ou moins laissée de marbre.

Ce que j'ai davantage apprécié, c'est la volonté de cette saga de semer une certaine ambiguïté entre Assassin et Templier. Monroe constitue une sorte de faction neutre, qui ne prend parti ni pour l'un ni pour l'autre des deux camps, mais qui au contraire cherche à leur damer le pion. Évidemment, mon inclination naturelle me pousse du côté des Assassins, mais les adolescents, eux, sont dans le flou. On ne sait ni comment ils vont agir, ni pour quel côté ils vont opter, même si quelques prises de position s'esquissent dans les derniers chapitres. Je suis curieuse de découvrir les choix qu'ils feront par la suite, ainsi que les motivations de Monroe.

C'est donc un début de saga intéressant, malgré son aspect introductif qui ennuiera un peu les connaisseurs de la franchise. Pour cette raison, je pense que j'apprécierai mieux les prochains tomes. À présent que le décor est planté, on va pouvoir se focaliser davantage sur l'intrigue et l'action, qui tendaient à se précipiter un peu trop à la fin du livre. J'ai bon espoir que les suivants aient un meilleur équilibre.
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Je ne suis pas du tout familière de l'univers des jeux vidéos, pourtant quand j'ai lu la quatrième de couverture de Last Descendants, j'ai été immédiatement séduite : de l'aventure, des sauts dans le temps, une quête… Bref tous les éléments d'un bon young adult.

On rentre très facilement dans l'histoire et on s'attache au personnage d'Owen, un jeune homme en quête d'identité et de vérité, cherchant à défendre la mémoire et l'honneur de son père envers et contre tous.
Son univers de lycéen va très vite basculer lorsqu'il se voit embarqué, avec son meilleur ami Javier, dans une simulation génétique sur la trace de ses ancêtres.

Les sauts dans le temps sont très bien développés et intéressants. On en apprend pas mal sur les grands événements historiques ayant secoué l'Histoire américaine et notamment les Draft Riots durant la guerre de Sécession américaine. Les descriptions sont vivantes et on s'imagine bien en train de jouer une partie de jeu vidéo, tout en ayant accès aux pensées des personnages, qui se démultiplient dès lors qu'ils rentrent dans la tête de leurs ancêtres.

L'histoire s'inscrit clairement dans l'univers Fantasy, mais n'en perd pas pour autant sa crédibilité. Rien ne m'a semblé tiré par les cheveux, contrairement à certains livres du même genre.

Le plus : une réelle mixité culturelle non seulement au regard des sauts dans les différents épisodes historiques, mais également au regard des personnages : garçons et filles, de toutes les classes sociales, origines, condition physique et orientation sexuelle, ce qui permet aux lecteurs de s'identifier relativement facilement à ces héros des temps modernes.
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