après naissance d'un pont, je passe au niveau du fleuve, normal ;-)
Comme je suis à Madère, j'ai pensé que ce serait bien de lire portugais, surtout que je n'en connais pas, des auteurs portugais, à part le fantastique
Pessoa.
Mais ça commence mal, la quatrième de couverture me le présente comme LE PLUS GRAND écrivain portugais, moi ça me fait toujours marrer ce genre de commentaire.
Ensuite, j'attaque, première page, deuxième page, et là je fais comme lorsque j'ai découvert Belle du seigneur, j'arrête ma lecture et je me mets en quête du point qui viendra clôturer la phrase. de point, point! Chaque chapitre est une phrase, ce qui nous fait 14 phrases pour 245 pages de roman, pas mal. Lecture un peu compliquée au début, et puis on s'y fait, les idées s'enchaînent un peu à la façon des surréalistes, un mot en entraînant un autre, une idée un souvenir.
L'histoire, en 14 chapitres donc, chaque chapitre représentant un jour, du 22 mars 2007 au 4 avril de la même année. Premier jour, mise en place des faits, si l'on peut dire, le narrateur est atteint d'un cancer. deuxième jour c'est l'opération. Ensuite c'est la convalescence, tout va bien puis c'est la rechute, et à la fin je n'ai même pas compris s'il était guéri ou pas, certains indices laissant à penser que oui, et d'autres pas, je suppose que c'est exprès ;-)
J'ai aimé cette valse lente mais rythmée qui nous montre un narrateur apeuré, effondré, qui se perd progressivement dans ses souvenirs, jusqu'à tout confondre, passé et présent, jusqu'à faire revenir les morts, jusqu'à perdre tout sens de son identité à la fin du roman, cette valse rythmée par les mêmes motifs qui reviennent en boucle, un pas en avant, deux pas en arrière, ourobore (le mot, je le pique à
Pessoa, justement).
J'ai moins aimé que cette confusion du narrateur me gagne moi!!!!! Pas facile de s'y retrouver dans les personnages appelés des souvenirs quand le narrateur les nomme puis oublie jusqu'à leurs noms ;-)
Très particulier donc, et je ne suis pas sûre d'y revenir ;-)